Si la réouverture de la Chine aux voyageurs d’affaires était attendue, après trois années de fermeture, le volume d’activité des agences de voyages sur la destination ne devrait pas retrouver les chiffres d’avant covid-19. @depositphotos/maxxyustas
La Chine a assoupli ses conditions d’entrée le 30 août dernier.
La réalisation d’un test Covid avant de se rendre dans le pays n’est plus obligatoire. Reste à remplir une déclaration de santé en ligne, cependant le résultat négatif du test n'est plus à renseigner dans ce formulaire.
Une aubaine pour les voyageurs d’affaires ? Après trois années de fermeture totale ou de restrictions, comment réagissent-ils à cette annonce si longtemps espérée ?
« On sent un frémissement. Pas de décollage foudroyant, surement dû au climat mondial », constate Nicolas Le Page, responsable de la communication au sein d'Action-Visas. Dans les prochaines semaines, nous nous attendons à un pic de demandes des voyageurs d’affaires. »
« Ces derniers mois, les destinations asiatiques ont tendance à montrer des signes d’ouverture pour reconquérir la clientèle et faire redémarrer le tourisme », analyse t-il.
Le 10 août dernier, les autorités Chinoises avaient fait un premier pas en annonçant la suppression temporaire de la collecte des empreintes digitales jusqu’au 31 décembre 2023. Action-Visas avait alors connu un pic d’activité.
Lire aussi : Voyage en Chine : suppression du test Covid-19 avant départ
La réalisation d’un test Covid avant de se rendre dans le pays n’est plus obligatoire. Reste à remplir une déclaration de santé en ligne, cependant le résultat négatif du test n'est plus à renseigner dans ce formulaire.
Une aubaine pour les voyageurs d’affaires ? Après trois années de fermeture totale ou de restrictions, comment réagissent-ils à cette annonce si longtemps espérée ?
« On sent un frémissement. Pas de décollage foudroyant, surement dû au climat mondial », constate Nicolas Le Page, responsable de la communication au sein d'Action-Visas. Dans les prochaines semaines, nous nous attendons à un pic de demandes des voyageurs d’affaires. »
« Ces derniers mois, les destinations asiatiques ont tendance à montrer des signes d’ouverture pour reconquérir la clientèle et faire redémarrer le tourisme », analyse t-il.
Le 10 août dernier, les autorités Chinoises avaient fait un premier pas en annonçant la suppression temporaire de la collecte des empreintes digitales jusqu’au 31 décembre 2023. Action-Visas avait alors connu un pic d’activité.
Lire aussi : Voyage en Chine : suppression du test Covid-19 avant départ
Voyages d'affaires Chine : une réouverture attendue
« C’est une très bonne nouvelle pour le secteur, en voyage d’affaires particulièrement, car il existe encore pas mal de centres de production dans l’industrie ou des sociétés qui ont des partenariats avec des entreprises implantées en Chine », remarque Maxima Pialat, CEO de Supertripper, qui observe : « un vrai boost sur la destination depuis l’annonce de l’assouplissement des conditions d’entrée. Ça nous remet encore un peu plus dans la bonne dynamique lancée l’an dernier. »
« Il y aura un petit effet de rattrapage. Mais je ne m’attends pas à une ruée, comme nous l’avons connu à la réouverture des Etats-Unis », anticipe Yorick Charveriat, Vice-Président et General Manager d'American Express Global Business Travel.
La Chine reste un acteur fort de l’économie mondiale, malgré un ralentissement dû à la crise sanitaire.
« Les voyageurs d’affaires attendaient cette reprise. Beaucoup de clients doivent se déplacer sur de grands salons en Chine, voir leur centre de production.
Il va y avoir un regain d’activité. Mais une partie significative du trafic ne reviendra pas, du fait de nouvelles habitudes prises pendant ces trois dernières années », analyse José Martinez, PDG d’Amplitudes.
Constat partagé par David Bernin, directeur général Ailleurs et Bleu Voyages : « Nos clients qui avaient des axes majeurs sur l’Asie et notamment la Chine y ont mis un frein immédiat.
Ils ont appris à travailler différemment, certains ont pris des locaux sur place. » Malgré tout, le groupe a senti une reprise depuis le début du deuxième trimestre.
« Il y aura un petit effet de rattrapage. Mais je ne m’attends pas à une ruée, comme nous l’avons connu à la réouverture des Etats-Unis », anticipe Yorick Charveriat, Vice-Président et General Manager d'American Express Global Business Travel.
La Chine reste un acteur fort de l’économie mondiale, malgré un ralentissement dû à la crise sanitaire.
« Les voyageurs d’affaires attendaient cette reprise. Beaucoup de clients doivent se déplacer sur de grands salons en Chine, voir leur centre de production.
Il va y avoir un regain d’activité. Mais une partie significative du trafic ne reviendra pas, du fait de nouvelles habitudes prises pendant ces trois dernières années », analyse José Martinez, PDG d’Amplitudes.
Constat partagé par David Bernin, directeur général Ailleurs et Bleu Voyages : « Nos clients qui avaient des axes majeurs sur l’Asie et notamment la Chine y ont mis un frein immédiat.
Ils ont appris à travailler différemment, certains ont pris des locaux sur place. » Malgré tout, le groupe a senti une reprise depuis le début du deuxième trimestre.
Le coût de l’aérien et le duty of care freinent la reprise
Si les volumes de déplacements reprennent vers l’empire du milieu, atteindront-ils ceux observés avant la pandémie ?
« Beaucoup d’entreprises ont relocalisé ou coupé les ponts avec la Chine », glisse Maxime Pialat, CEO de Supertripper.
Pour Yorick Charveriat, Vice-Président et General Manager d'American Express Global Business Travel : « Le coût et la durée du voyage restent problématiques. Se rendre en Chine est un investissement qui se réfléchit à deux fois. Il y a aussi des incertitudes géopolitiques. Partir en Chine, n’est pas aussi simple que d’aller à New-York. »
Bien que le coût de l’aérien est un frein supplémentaire, l’attrait du business est plus fort. « Si le déplacement est nécessaire, il se fera. Mais il peut y avoir une réduction du volume de déplacement ou du nombre de personnes à se déplacer », nuance Maxime Pialat.
« Malgré une vraie volonté de nos clients de repartir en Chine, hormis l’acquisition d’un nouveau compte client qui aurait un axe majeur sur la destination, nous ne retrouverons pas les volumes d’avant crise », conclut David Bernin.
« Beaucoup d’entreprises ont relocalisé ou coupé les ponts avec la Chine », glisse Maxime Pialat, CEO de Supertripper.
Pour Yorick Charveriat, Vice-Président et General Manager d'American Express Global Business Travel : « Le coût et la durée du voyage restent problématiques. Se rendre en Chine est un investissement qui se réfléchit à deux fois. Il y a aussi des incertitudes géopolitiques. Partir en Chine, n’est pas aussi simple que d’aller à New-York. »
Bien que le coût de l’aérien est un frein supplémentaire, l’attrait du business est plus fort. « Si le déplacement est nécessaire, il se fera. Mais il peut y avoir une réduction du volume de déplacement ou du nombre de personnes à se déplacer », nuance Maxime Pialat.
« Malgré une vraie volonté de nos clients de repartir en Chine, hormis l’acquisition d’un nouveau compte client qui aurait un axe majeur sur la destination, nous ne retrouverons pas les volumes d’avant crise », conclut David Bernin.