TourMaG.com - Thomas Cook France défraye actuellement la chronique avec le départ de son PDG, la mise en concordat de certaines sociétés du groupe Exel avec lesquelles Thomas Cook collabore en Belgique et aux Pays Bas...
Wim DESMET : "Procédons par ordre. Tout d’abord, il est bon de rappeler que les conséquences de la crise du tourisme remontent aux attentats de New York et qu’elles se font toujours ressentir aujourd’hui. En Belgique, en 2004, les forfaits, après trois années de stagnations, connaissent une reprise. Malheureusement, il faut constater qu’en France, 2004 n’a pas connu cette embellie.
T.M.com - Il n’empêche que dans votre groupe, cela a été la valse des patrons. Après le départ d’Antoine Cachin, y a celle de Roland Dumont de Voitel. Deux PDG en moins d’un an cela fait désordre…
WD. : "Comme vous le savez le groupe mondial Thomas Cook a connu une année de remise en phase. Des restructurations ont donc dû être menées dans de nombreuses entités nationales. La France n’y a pas échappé. Il y a des décisions qui sont difficiles à prendre malgré quelles soient indispensables.
Ce qui importait pour nous, c’est que les restructurations devaient se faire dans le strict respect des législations financière et sociale. Schéma qui a été respecté au pied de la lettre. Lorsque nous avons fait appel à Roland Dumont de Voitel, notre objectif prioritaire a été de demander à un vrai professionnel en gestion de venir nous aider à construire l’avenir.
Nous lui avons donc donné le mandat nécessaire pour mener à bien les restructurations économiques et sociales pour le groupe en France. Pour des raisons stratégiques, nous avons préféré lui conférer la présidence du directoire. Contrairement à ce qui a été dit par certains, il était entendu dès le départ que ce mandat prenait fin avec la mission qui lui a été confiée.
Je le répète donc encore une fois : la mission de Roland Dumont de Voitel ne concernait donc que la réorganisation de la société et non la gestion courante de celle-ci."
T.M.com - Et pour l'avenir ?
WD : "Thomas Cook est en France le plus important réseau d’agences. Position que nous entendons conserver et même améliorer. Nous avons également comme objectif d’augmenter encore la part du tourisme dans les opérations traitées. Aujourd’hui le ratio tourisme/billetterie est de 60/40. Ce qui ne correspond pas à nos objectifs d’agences de voyages dédiées en priorité au tourisme de loisirs."
T.M.com - Est-ce une conséquence de la commission zéro ?
WD : "Nous sommes dans un secteur où tout change rapidement. Il faut, en permanence, tenir compte de ces changements. Pour un groupe comme le nôtre qui est le leader européen en matière de tourisme de loisirs, il est donc fondamental de nous adapter et d’être présent dans les différentes formes de distribution.
En ce qui concerne l’importance de la billetterie chez nous, elle est un héritage de l’ancienne Havas. Si nous maintenons cette activité, celle-ci n’est pas prioritaire pour nous. Je le répète : ce qui compte pour nous c’est de mener une politique TO."
T.M.com - Qui va prendre en charge la direction de Thomas Cook en France ?
WD : "Dans un premier temps, j’ai démissionné de la Présidence du Comité de Surveillance pour prendre celle du Comité du Directoire. Mais il est bien entendu que c’est à titre provisoire. Je serai en quelque sorte un intérimaire à cette fonction, le temps que l’on trouve le nouveau directeur général pour la France. Dès que celui-ci aura été engagé, je reprendrai ma place à la Présidence du Conseil de Surveillance."
T.M.com - Thomas Cook Belgique et Pays-Bas ont passé plusieurs contrats avec le groupe aérien Exel qui connaît des difficultés financières. Pouvez-vous nous en parler ?
WD : "Air Exel est actuellement, aux Pays-Bas, sous le statut équivalent en Belgique de celui de concordataire.
Il faut savoir que nous ne comprenons pas très bien ce qui se passe exactement dans ce groupe : les informations qui nous parviennent sont souvent contradictoires. Devant cette inconnue, nous avons préféré mettre fin à notre collaboration avec Holland Exel et Belgium Exel.
Il va de soi que cette décision a été prise dans le respect strict des contrats qui ont été passés avec ces sociétés."
Propos recueillis par Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be
Wim DESMET : "Procédons par ordre. Tout d’abord, il est bon de rappeler que les conséquences de la crise du tourisme remontent aux attentats de New York et qu’elles se font toujours ressentir aujourd’hui. En Belgique, en 2004, les forfaits, après trois années de stagnations, connaissent une reprise. Malheureusement, il faut constater qu’en France, 2004 n’a pas connu cette embellie.
T.M.com - Il n’empêche que dans votre groupe, cela a été la valse des patrons. Après le départ d’Antoine Cachin, y a celle de Roland Dumont de Voitel. Deux PDG en moins d’un an cela fait désordre…
WD. : "Comme vous le savez le groupe mondial Thomas Cook a connu une année de remise en phase. Des restructurations ont donc dû être menées dans de nombreuses entités nationales. La France n’y a pas échappé. Il y a des décisions qui sont difficiles à prendre malgré quelles soient indispensables.
Ce qui importait pour nous, c’est que les restructurations devaient se faire dans le strict respect des législations financière et sociale. Schéma qui a été respecté au pied de la lettre. Lorsque nous avons fait appel à Roland Dumont de Voitel, notre objectif prioritaire a été de demander à un vrai professionnel en gestion de venir nous aider à construire l’avenir.
Nous lui avons donc donné le mandat nécessaire pour mener à bien les restructurations économiques et sociales pour le groupe en France. Pour des raisons stratégiques, nous avons préféré lui conférer la présidence du directoire. Contrairement à ce qui a été dit par certains, il était entendu dès le départ que ce mandat prenait fin avec la mission qui lui a été confiée.
Je le répète donc encore une fois : la mission de Roland Dumont de Voitel ne concernait donc que la réorganisation de la société et non la gestion courante de celle-ci."
T.M.com - Et pour l'avenir ?
WD : "Thomas Cook est en France le plus important réseau d’agences. Position que nous entendons conserver et même améliorer. Nous avons également comme objectif d’augmenter encore la part du tourisme dans les opérations traitées. Aujourd’hui le ratio tourisme/billetterie est de 60/40. Ce qui ne correspond pas à nos objectifs d’agences de voyages dédiées en priorité au tourisme de loisirs."
T.M.com - Est-ce une conséquence de la commission zéro ?
WD : "Nous sommes dans un secteur où tout change rapidement. Il faut, en permanence, tenir compte de ces changements. Pour un groupe comme le nôtre qui est le leader européen en matière de tourisme de loisirs, il est donc fondamental de nous adapter et d’être présent dans les différentes formes de distribution.
En ce qui concerne l’importance de la billetterie chez nous, elle est un héritage de l’ancienne Havas. Si nous maintenons cette activité, celle-ci n’est pas prioritaire pour nous. Je le répète : ce qui compte pour nous c’est de mener une politique TO."
T.M.com - Qui va prendre en charge la direction de Thomas Cook en France ?
WD : "Dans un premier temps, j’ai démissionné de la Présidence du Comité de Surveillance pour prendre celle du Comité du Directoire. Mais il est bien entendu que c’est à titre provisoire. Je serai en quelque sorte un intérimaire à cette fonction, le temps que l’on trouve le nouveau directeur général pour la France. Dès que celui-ci aura été engagé, je reprendrai ma place à la Présidence du Conseil de Surveillance."
T.M.com - Thomas Cook Belgique et Pays-Bas ont passé plusieurs contrats avec le groupe aérien Exel qui connaît des difficultés financières. Pouvez-vous nous en parler ?
WD : "Air Exel est actuellement, aux Pays-Bas, sous le statut équivalent en Belgique de celui de concordataire.
Il faut savoir que nous ne comprenons pas très bien ce qui se passe exactement dans ce groupe : les informations qui nous parviennent sont souvent contradictoires. Devant cette inconnue, nous avons préféré mettre fin à notre collaboration avec Holland Exel et Belgium Exel.
Il va de soi que cette décision a été prise dans le respect strict des contrats qui ont été passés avec ces sociétés."
Propos recueillis par Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be