TourMaG.com - Quel est votre avis sur la situation actuelle et que faudrait-il faire selon vous, pour en sortir ?
Yves Brossard : "Si j'émets un avis, ce sera celui d'un simple hôtelier, modeste qui plus est, par rapport à certains hôteliers de Guadeloupe, et qu'il soit acquis que je ne représente que moi, et en aucun cas la profession des hôteliers de la Guadeloupe.
La situation me semble très complexe car les revendications exprimées par le LKP sont tellement nombreuses et touchent à des domaines tellement différents les uns des autres, qu'il est impossible d'en faire une synthèse en quelques mots.
Comme dans toute situation de crise, il faudra en sortir, et la sortie se fera nécessairement selon une "cote mal taillée". Une partie des revendications sera satisfaite, mais aucun problème de fond ne sera réglé.
Yves Brossard : "Si j'émets un avis, ce sera celui d'un simple hôtelier, modeste qui plus est, par rapport à certains hôteliers de Guadeloupe, et qu'il soit acquis que je ne représente que moi, et en aucun cas la profession des hôteliers de la Guadeloupe.
La situation me semble très complexe car les revendications exprimées par le LKP sont tellement nombreuses et touchent à des domaines tellement différents les uns des autres, qu'il est impossible d'en faire une synthèse en quelques mots.
Comme dans toute situation de crise, il faudra en sortir, et la sortie se fera nécessairement selon une "cote mal taillée". Une partie des revendications sera satisfaite, mais aucun problème de fond ne sera réglé.
''Inventer de nouveaux modes de fonctionnement...''
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C'est l'après-crise qui sera déterminant. Va-t-on voir la société civile guadeloupéenne accepter de "mettre sur la table" les problèmes de fond ?
Le gouvernement va-t-il accepter de faire un travail en profondeur de révision de ses politiques, en relation avec les acteurs économiques et les collectivités ?
Toutes les parties accepteront-elles de travailler ensemble, pendant de longs mois, de se fixer des objectifs de résultats, des outils de contrôle et des calendriers ?
Pour rendre positive cette crise, j'ai deux espoirs : que ce travail post-crise soit mené sérieusement ; qu'on sorte des solutions traditionnelles, qu'on invente de nouveaux modes de fonctionnement, plus flexibles, plus rapides, plus accessibles.
La réunion des élus des DOM avec le Président de la République, prévue ce jeudi à 16 heures, marquera sans doute le début de la désescalade et un retour rapide à une vie normale. Le travail devra alors
commencer."
TM.com - Justement, pensez-vous que les pouvoirs publics ont fait leur travail ?
Y.B. :"Il me paraît clair que cette manifestation aigüe du malaise économique de la population guadeloupéenne est le résultat d'années, voire de dizaines d'années, de carence d'une politique de développement économique et sociale continue.
Les alternances politiques, et l'instabilité de la représentation des pouvoirs publics, ont créé une inconstance des politiques de développement.
En gros, pour faire simple, imaginez une entreprise dont le dirigeant changerait tous les deux ans ; comment voulez-vous qu'il y ait, dans ces conditions, une constance dans les politiques ?
Sans compter la lourdeur des appareils administratifs qui limitent leur réactivité à des situations de plus en plus mouvantes.
Rejeter la responsabilité entière sur les pouvoirs publics serait pour autant malhonnête ; tous les acteurs ont leur part de responsabilité ; salariés, entrepreneurs, citoyens, élus, syndicalistes, fonctionnaires, enseignants, tous sont responsables.
De même qu'un salarié ou un entrepreneur se défendra de son échec en justifiant la médiocrité de ses résultats par le fait qu'on ne lui aura pas donné les moyens nécessaires à l'accomplissement de sa mission, l'Etat pourra invoquer le fait que les acteurs sociaux ont refusé de faire les arbitrages nécessaires à l'accomplissement de sa mission.
Chacun sait que le seul acteur qui ne soit pas en situation de faire faillite - instantanément - est l'Etat. D'où cette revendication permanente d'intervention, sonnante et trébuchante, de l'Etat. L'Etat pourrait tout ! Seulement, voilà, l'Etat lui-même commence à avoir peur d'avoir atteint ses propres limites financières.
A force de demander tout et n'importe quoi à l'Etat, et d'essuyer son refus, on finit par accréditer l'idée que l'Etat ne fait pas son travail, ce qui est injuste. Pour la Guadeloupe, je ne poserais pas uniquement la question du travail des pouvoirs publics mais celle des responsabilités des pouvoirs publics.
Le gouvernement va-t-il accepter de faire un travail en profondeur de révision de ses politiques, en relation avec les acteurs économiques et les collectivités ?
Toutes les parties accepteront-elles de travailler ensemble, pendant de longs mois, de se fixer des objectifs de résultats, des outils de contrôle et des calendriers ?
Pour rendre positive cette crise, j'ai deux espoirs : que ce travail post-crise soit mené sérieusement ; qu'on sorte des solutions traditionnelles, qu'on invente de nouveaux modes de fonctionnement, plus flexibles, plus rapides, plus accessibles.
La réunion des élus des DOM avec le Président de la République, prévue ce jeudi à 16 heures, marquera sans doute le début de la désescalade et un retour rapide à une vie normale. Le travail devra alors
commencer."
TM.com - Justement, pensez-vous que les pouvoirs publics ont fait leur travail ?
Y.B. :"Il me paraît clair que cette manifestation aigüe du malaise économique de la population guadeloupéenne est le résultat d'années, voire de dizaines d'années, de carence d'une politique de développement économique et sociale continue.
Les alternances politiques, et l'instabilité de la représentation des pouvoirs publics, ont créé une inconstance des politiques de développement.
En gros, pour faire simple, imaginez une entreprise dont le dirigeant changerait tous les deux ans ; comment voulez-vous qu'il y ait, dans ces conditions, une constance dans les politiques ?
Sans compter la lourdeur des appareils administratifs qui limitent leur réactivité à des situations de plus en plus mouvantes.
Rejeter la responsabilité entière sur les pouvoirs publics serait pour autant malhonnête ; tous les acteurs ont leur part de responsabilité ; salariés, entrepreneurs, citoyens, élus, syndicalistes, fonctionnaires, enseignants, tous sont responsables.
De même qu'un salarié ou un entrepreneur se défendra de son échec en justifiant la médiocrité de ses résultats par le fait qu'on ne lui aura pas donné les moyens nécessaires à l'accomplissement de sa mission, l'Etat pourra invoquer le fait que les acteurs sociaux ont refusé de faire les arbitrages nécessaires à l'accomplissement de sa mission.
Chacun sait que le seul acteur qui ne soit pas en situation de faire faillite - instantanément - est l'Etat. D'où cette revendication permanente d'intervention, sonnante et trébuchante, de l'Etat. L'Etat pourrait tout ! Seulement, voilà, l'Etat lui-même commence à avoir peur d'avoir atteint ses propres limites financières.
A force de demander tout et n'importe quoi à l'Etat, et d'essuyer son refus, on finit par accréditer l'idée que l'Etat ne fait pas son travail, ce qui est injuste. Pour la Guadeloupe, je ne poserais pas uniquement la question du travail des pouvoirs publics mais celle des responsabilités des pouvoirs publics.
''Volonté manifeste de respecter les clients...''
La part de responsabilité directe qui incombe au premier chef aux pouvoirs publics est celle qui est associée à sa qualité d'employeur majeur dans l'île.
En sa qualité d'employeur, l'Etat a totalement déséquilibré le marché de l'emploi et des rémunérations. L'Etat est responsable directement d'une inégalité de traitement entre salariés du privé et salariés du public."
TM.com - On dit que c'est au patronat de faire des efforts pour faire avancer la situation. Qu'en pensez-vous ?
Y.B. :" Que demande-t-on au patronat ? De faire une réponse uniforme à des situations très contrastées ? C'est impossible !
Que demande-t-on au patronat ? De discuter des rémunérations en les déconnectant des questions de productivité, d'organisation du travail, de l'environnement juridique, fiscal, social qui "assujettit" les entreprises ?
C'est impossible !
Un exemple concret : et ce n'est pas un exemple mineur : savez-vous qu'en la Guadeloupe l'Etat entretient en permanence l'ambiguïté sur la convention collective applicable localement à l'hôtellerie !
La loi prévoit que la convention collective nationale de l'hôtellerie s'applique à la Guadeloupe.
Dans la pratique, l'Etat refuse de faire respecter cette loi ! Interrogez par écrit la direction départementale du travail de la Guadeloupe , et observez la réponse !
Autre exemple, pour l'hôtellerie : l'inadaptation criante à la Guadeloupe des procédures de mise en oeuvre du chômage technique : le rejet systématique des CDD par les syndicats guadeloupéens fait que la plupart des contrats de travail sont des CDI ; comment faire en basse saison (6 à 8 mois de l'année !) ; la question doit impérativement être traitée !
Comment voulez-vous financer des investissements de rénovation lorsque que toutes les ressources des hôteliers, susceptibles d'être consacrées aux investissements, sont employées au financement des salaires des Personnels en CDI, sous-employés en basse saison !"
TM.com - En tant qu'hôtelier comment vivez-vous le moment présent ?
Y.B. : "La situation des hôteliers est catastrophique sur le plan économique. De nombreux emplois vont disparaître à court terme. Nous subissons. Pour autant, j'ai de vrais motifs d'espoir.
Premier espoir : l'attitude exemplaire de nos Personnels. Jusqu'à présent, nos cinq établissements de la Guadeloupe ont fonctionné normalement, grâce à nos Personnels, qui, collectivement, soutiennent le mouvement social.
Pour certains, venir travailler chaque jour, malgré les difficultés d'approvisionnement en carburant, malgré les barrages depuis lundi, a relevé d'une performance, et a témoigné de leur volonté manifeste de respecter les clients que les agents de voyages leur ont envoyés ; et de leur détermination à prendre en compte l'avenir, de contribuer au développement touristique futur de la Guadeloupe malgré les vicissitudes présentes.
La circulation dans l'île a été gravement perturbée depuis lundi : ils ont mis tout en oeuvre pour permettre aux clients de rejoindre l'aéroport, par bateau si nécessaire. Ne sous-estimez pas leurs efforts. Malgré leur solidarité sociale, ils sont désolés des dommages que la Guadeloupe causent aux clients, aux agents de voyages et tour-opérateurs.
En sa qualité d'employeur, l'Etat a totalement déséquilibré le marché de l'emploi et des rémunérations. L'Etat est responsable directement d'une inégalité de traitement entre salariés du privé et salariés du public."
TM.com - On dit que c'est au patronat de faire des efforts pour faire avancer la situation. Qu'en pensez-vous ?
Y.B. :" Que demande-t-on au patronat ? De faire une réponse uniforme à des situations très contrastées ? C'est impossible !
Que demande-t-on au patronat ? De discuter des rémunérations en les déconnectant des questions de productivité, d'organisation du travail, de l'environnement juridique, fiscal, social qui "assujettit" les entreprises ?
C'est impossible !
Un exemple concret : et ce n'est pas un exemple mineur : savez-vous qu'en la Guadeloupe l'Etat entretient en permanence l'ambiguïté sur la convention collective applicable localement à l'hôtellerie !
La loi prévoit que la convention collective nationale de l'hôtellerie s'applique à la Guadeloupe.
Dans la pratique, l'Etat refuse de faire respecter cette loi ! Interrogez par écrit la direction départementale du travail de la Guadeloupe , et observez la réponse !
Autre exemple, pour l'hôtellerie : l'inadaptation criante à la Guadeloupe des procédures de mise en oeuvre du chômage technique : le rejet systématique des CDD par les syndicats guadeloupéens fait que la plupart des contrats de travail sont des CDI ; comment faire en basse saison (6 à 8 mois de l'année !) ; la question doit impérativement être traitée !
Comment voulez-vous financer des investissements de rénovation lorsque que toutes les ressources des hôteliers, susceptibles d'être consacrées aux investissements, sont employées au financement des salaires des Personnels en CDI, sous-employés en basse saison !"
TM.com - En tant qu'hôtelier comment vivez-vous le moment présent ?
Y.B. : "La situation des hôteliers est catastrophique sur le plan économique. De nombreux emplois vont disparaître à court terme. Nous subissons. Pour autant, j'ai de vrais motifs d'espoir.
Premier espoir : l'attitude exemplaire de nos Personnels. Jusqu'à présent, nos cinq établissements de la Guadeloupe ont fonctionné normalement, grâce à nos Personnels, qui, collectivement, soutiennent le mouvement social.
Pour certains, venir travailler chaque jour, malgré les difficultés d'approvisionnement en carburant, malgré les barrages depuis lundi, a relevé d'une performance, et a témoigné de leur volonté manifeste de respecter les clients que les agents de voyages leur ont envoyés ; et de leur détermination à prendre en compte l'avenir, de contribuer au développement touristique futur de la Guadeloupe malgré les vicissitudes présentes.
La circulation dans l'île a été gravement perturbée depuis lundi : ils ont mis tout en oeuvre pour permettre aux clients de rejoindre l'aéroport, par bateau si nécessaire. Ne sous-estimez pas leurs efforts. Malgré leur solidarité sociale, ils sont désolés des dommages que la Guadeloupe causent aux clients, aux agents de voyages et tour-opérateurs.
'''Favoriser ''l'enracinement
En même temps, ils comptent sur vous, agents de voyages et tour-opérateurs, immensément, à court comme à long terme. Ils comptent sur vous !
Second espoir : la mise en place d'une vraie politique en faveur du tourisme, et des Guadeloupéens, par les pouvoirs publics et les élus locaux. Je me répète : il faut soumettre aux Guadeloupéens un véritable projet de développement touristique.
Si le tourisme est "en difficulté" en Guadeloupe, c'est - aussi - en raison d'un manque d'appropriation, par la population, de l'objectif de développement économique de la Guadeloupe, via le tourisme."
T.M.com - Qu'est-ce qui manque au tourisme guadeloupéen, selon vous ?
Y.B. : "Il faut un projet, un vrai projet, avec un calendrier d'exécution, avec une locomotive physique, matérialisable, un projet de grande station touristique qui puisse devenir une vitrine internationale. Cette locomotive deviendra culturelle, et constituera dans l'esprit des Guadeloupéens la figure emblématique de leur avenir touristique, de leur avenir économique.
Parmi les conditions du développement touristique de la Guadeloupe, il y a des questions fondamentales qui doivent être abordées, et notamment celle de la préservation des ressources foncières indispensables à l'avenir du tourisme à la Guadeloupe.
La question a été abordée, à juste titre, par le collectif LKP, notamment à propos (mais le sujet ne limite pas à cette question) de l'hôtel Kalenda (ex Méridien) de Saint-François. Mais il conviendrait aussi de parler de l'hôtel Callinago, de l'hôtel Anse des Rochers (ex Anchorage).
Et de parler de la "création" de réserves foncières consacrées au tourisme, de zones d'aménagement touristique. Les sujets sont délicats. Pour autant des solutions existent, qui nécessitent un véritable engagement des Communes et des Collectivités locales, qui ne pourront venir qu'en contrepartie des efforts de l'Etat, avec le concours des professionnels.
Qui nécessitent aussi un travail important avec les partenaires sociaux qui doivent être associés à la mise en oeuvre d'un véritable projet de développement de l'économie touristique de la Guadeloupe."
TM.com : quels sont, concrètement, les sujets à mettre en chantier ?
Y.B. :"Les autres sujets à traiter ? La formation touristique, à privilégier en relation avec les îles voisines de langue anglaise et espagnole, la formation aux langues, menée à l'étranger, exclusivement.
La restauration : se poser la question de la manière de traiter la restauration en relation avec les "packages" touristiques : la restauration vit à des rythmes différents de l'hôtellerie ; la
volonté jacobine "d'uniformisation" nuit à la préservation de ces rythmes nécessairement différents ; comment faire en sorte que les hébergements bénéficient de prestations de restauration "satellitaires" ?
Plus les unités seront de dimension "humaines" plus les Guadeloupéens pourront bénéficier d'opportunités pour s'approprier l'économie touristique locale.
La taille des établissements d'hébergement futurs : se poser la question de savoir s'il convient de privilégier les établissements de faible capacité, de nature, à "distinguer" nos "produits" par rapport à ceux de nos voisins et concurrents, et de nature à favoriser la promotion aux responsabilités des Guadeloupéens.
Dernier sujet : la mise en oeuvre de procédures simplifiées de création d'entreprise à la Guadeloupe (et dans les DOM en général), avec comptabilité déclarative, et prélèvements sociaux et fiscaux mensuels, en ligne sur internet.
Et je compte tout particulièrement sur Monsieur Hervé NOVELLI, Secrétaire d'Etat chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme et des Services, qui a prouvé sa détermination à faire avancer les choses en métropole sur le sujet de l'auto-entrepreneur, pour favoriser "l'enracinement" du tourisme en Guadeloupe par le développement de multiples petites entreprises touristiques, pour des entreprises de un à cinq salariés."
Second espoir : la mise en place d'une vraie politique en faveur du tourisme, et des Guadeloupéens, par les pouvoirs publics et les élus locaux. Je me répète : il faut soumettre aux Guadeloupéens un véritable projet de développement touristique.
Si le tourisme est "en difficulté" en Guadeloupe, c'est - aussi - en raison d'un manque d'appropriation, par la population, de l'objectif de développement économique de la Guadeloupe, via le tourisme."
T.M.com - Qu'est-ce qui manque au tourisme guadeloupéen, selon vous ?
Y.B. : "Il faut un projet, un vrai projet, avec un calendrier d'exécution, avec une locomotive physique, matérialisable, un projet de grande station touristique qui puisse devenir une vitrine internationale. Cette locomotive deviendra culturelle, et constituera dans l'esprit des Guadeloupéens la figure emblématique de leur avenir touristique, de leur avenir économique.
Parmi les conditions du développement touristique de la Guadeloupe, il y a des questions fondamentales qui doivent être abordées, et notamment celle de la préservation des ressources foncières indispensables à l'avenir du tourisme à la Guadeloupe.
La question a été abordée, à juste titre, par le collectif LKP, notamment à propos (mais le sujet ne limite pas à cette question) de l'hôtel Kalenda (ex Méridien) de Saint-François. Mais il conviendrait aussi de parler de l'hôtel Callinago, de l'hôtel Anse des Rochers (ex Anchorage).
Et de parler de la "création" de réserves foncières consacrées au tourisme, de zones d'aménagement touristique. Les sujets sont délicats. Pour autant des solutions existent, qui nécessitent un véritable engagement des Communes et des Collectivités locales, qui ne pourront venir qu'en contrepartie des efforts de l'Etat, avec le concours des professionnels.
Qui nécessitent aussi un travail important avec les partenaires sociaux qui doivent être associés à la mise en oeuvre d'un véritable projet de développement de l'économie touristique de la Guadeloupe."
TM.com : quels sont, concrètement, les sujets à mettre en chantier ?
Y.B. :"Les autres sujets à traiter ? La formation touristique, à privilégier en relation avec les îles voisines de langue anglaise et espagnole, la formation aux langues, menée à l'étranger, exclusivement.
La restauration : se poser la question de la manière de traiter la restauration en relation avec les "packages" touristiques : la restauration vit à des rythmes différents de l'hôtellerie ; la
volonté jacobine "d'uniformisation" nuit à la préservation de ces rythmes nécessairement différents ; comment faire en sorte que les hébergements bénéficient de prestations de restauration "satellitaires" ?
Plus les unités seront de dimension "humaines" plus les Guadeloupéens pourront bénéficier d'opportunités pour s'approprier l'économie touristique locale.
La taille des établissements d'hébergement futurs : se poser la question de savoir s'il convient de privilégier les établissements de faible capacité, de nature, à "distinguer" nos "produits" par rapport à ceux de nos voisins et concurrents, et de nature à favoriser la promotion aux responsabilités des Guadeloupéens.
Dernier sujet : la mise en oeuvre de procédures simplifiées de création d'entreprise à la Guadeloupe (et dans les DOM en général), avec comptabilité déclarative, et prélèvements sociaux et fiscaux mensuels, en ligne sur internet.
Et je compte tout particulièrement sur Monsieur Hervé NOVELLI, Secrétaire d'Etat chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme et des Services, qui a prouvé sa détermination à faire avancer les choses en métropole sur le sujet de l'auto-entrepreneur, pour favoriser "l'enracinement" du tourisme en Guadeloupe par le développement de multiples petites entreprises touristiques, pour des entreprises de un à cinq salariés."
Yves Brossard se définit comme un homme de terrain avant-tout et un autodidacte. Depuis la fin de sa formation en 1980, il a accumulé des expériences multiples : animation de stations touristiques, de construction, gestion d'hôtels et résidences de tourisme...
Acteur et actif dans le tourisme en Guadeloupe depuis 1983, il est en charge à l'heure actuelle de cinq établissements touristiques sous la marque Priméa Hôtels : Hôtel Golf Village, Hôtel La Sucrerie du Comté, Hôtel-Résidence Turquoise, Hôtel-Résidence Le Vallon, Villas Aquarelles. Ces unités représentent un total de 600 lits.
Acteur et actif dans le tourisme en Guadeloupe depuis 1983, il est en charge à l'heure actuelle de cinq établissements touristiques sous la marque Priméa Hôtels : Hôtel Golf Village, Hôtel La Sucrerie du Comté, Hôtel-Résidence Turquoise, Hôtel-Résidence Le Vallon, Villas Aquarelles. Ces unités représentent un total de 600 lits.