Grâce à sa plateforme France Alumni, Campus France permet aux entreprises françaises de faire des recherches de CV et d’envoyer des offres ciblées. Et ainsi, et toucher un public mobile et adaptable, qui a déjà connu la mobilité internationale - DR : Campus France
TourMaG.com - Pouvez-vous nous présenter Campus France...
Anastasia Iline : Il s'agit d'un établissement public placé sous la double tutelle du ministère des Affaires étrangères et de l’Enseignement supérieur et de la recherche, créé en 2011, après fusion de trois structures.
Il est en charge de la promotion de l’enseignement supérieur français à l’étranger et de l’accueil des étudiants et des chercheurs étrangers en France. Il gère également des programmes de bourses et anime le réseau des anciens.
TourMaG.com - Quels sont aujourd’hui les chiffres de la mobilité internationale ?
A.I. : Globalement, nous accueillons autour 360 000 étudiants internationaux.
La mobilité progresse en France, mais moins que dans d’autres pays, plus dynamiques en termes d’attractivité.
Certains sont traditionnellement des pays d’accueil, tels que les Etats-Unis, avec un million d’étudiants internationaux, suivis du Royaume-Uni (500 000), puis de l’Australie.
Depuis une dizaine d’années, l’Australie fait un gros travail auprès du public asiatique. Auparavant, la France était à la troisième position.
D’autres pays, comme la Turquie, la Malaisie ou l’Arabie Saoudite, ont fait de la mobilité étudiante un volet politique fort.
Anastasia Iline : Il s'agit d'un établissement public placé sous la double tutelle du ministère des Affaires étrangères et de l’Enseignement supérieur et de la recherche, créé en 2011, après fusion de trois structures.
Il est en charge de la promotion de l’enseignement supérieur français à l’étranger et de l’accueil des étudiants et des chercheurs étrangers en France. Il gère également des programmes de bourses et anime le réseau des anciens.
TourMaG.com - Quels sont aujourd’hui les chiffres de la mobilité internationale ?
A.I. : Globalement, nous accueillons autour 360 000 étudiants internationaux.
La mobilité progresse en France, mais moins que dans d’autres pays, plus dynamiques en termes d’attractivité.
Certains sont traditionnellement des pays d’accueil, tels que les Etats-Unis, avec un million d’étudiants internationaux, suivis du Royaume-Uni (500 000), puis de l’Australie.
Depuis une dizaine d’années, l’Australie fait un gros travail auprès du public asiatique. Auparavant, la France était à la troisième position.
D’autres pays, comme la Turquie, la Malaisie ou l’Arabie Saoudite, ont fait de la mobilité étudiante un volet politique fort.
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TourMaG.com - Quels sont les enjeux de la mobilité ?
A.I. : La mobilité étudiante est l’un des volets d’une politique d’influence plus globale.
L’enjeu est également économique. En Australie, les recettes générées par les étudiants s’inscrivent juste après celles de l’exploitation des minerais.
TourMaG.com - Qu’en est-il des recettes en France ?
A.I. : Longtemps cette question a été taboue, essentiellement dans l’enseignement public, ou éclipsée par les bénéfices en termes d’influence, de rayonnement de la francophonie.
Initiée il y a 2 ans, la stratégie « Bienvenue en France » vise à redynamiser l’attractivité de l’enseignement supérieur français, pour répondre à la concurrence internationale et développer un vrai modèle économique autour des étudiants internationaux.
Le label Bienvenue en France fixe un standard de qualité international pour la politique d’accueil des étudiants étrangers dans les établissements d’enseignement supérieur français.
Cette stratégie compte trois piliers. Le premier vise à améliorer l’accueil de l’étudiant, en facilitant l’obtention d’un titre de séjour, en améliorant la qualité de vie sur le campus, en l’aidant à trouver un logement et à s’insérer professionnellement…
Le deuxième est de travailler à l’équilibre économique en agissant simultanément sur une hausse des frais d’inscription dans les universités et établissements publics, ainsi que le développement de programme de bourses. Pour être attractif, il faut qu’il y ait de nouvelles recettes et qu’elles permettent d’irriguer le reste du système.
Il existe deux types de bourses. Celles des ambassades de France, attribuées sur des critères d’excellence académique, ainsi que des bourses développées par les établissements eux-mêmes pour attirer les meilleurs étudiants.
Le troisième est la partie projection des établissements à l’international. Les ministères ont développé des programmes pour encourager les formations délocalisées, les doubles diplômes, les campus à distance, tout ce qui peut permettre aux étudiants internationaux d’accéder à l’enseignement français dans leur pays d’origine.
A.I. : La mobilité étudiante est l’un des volets d’une politique d’influence plus globale.
L’enjeu est également économique. En Australie, les recettes générées par les étudiants s’inscrivent juste après celles de l’exploitation des minerais.
TourMaG.com - Qu’en est-il des recettes en France ?
A.I. : Longtemps cette question a été taboue, essentiellement dans l’enseignement public, ou éclipsée par les bénéfices en termes d’influence, de rayonnement de la francophonie.
Initiée il y a 2 ans, la stratégie « Bienvenue en France » vise à redynamiser l’attractivité de l’enseignement supérieur français, pour répondre à la concurrence internationale et développer un vrai modèle économique autour des étudiants internationaux.
Le label Bienvenue en France fixe un standard de qualité international pour la politique d’accueil des étudiants étrangers dans les établissements d’enseignement supérieur français.
Cette stratégie compte trois piliers. Le premier vise à améliorer l’accueil de l’étudiant, en facilitant l’obtention d’un titre de séjour, en améliorant la qualité de vie sur le campus, en l’aidant à trouver un logement et à s’insérer professionnellement…
Le deuxième est de travailler à l’équilibre économique en agissant simultanément sur une hausse des frais d’inscription dans les universités et établissements publics, ainsi que le développement de programme de bourses. Pour être attractif, il faut qu’il y ait de nouvelles recettes et qu’elles permettent d’irriguer le reste du système.
Il existe deux types de bourses. Celles des ambassades de France, attribuées sur des critères d’excellence académique, ainsi que des bourses développées par les établissements eux-mêmes pour attirer les meilleurs étudiants.
Le troisième est la partie projection des établissements à l’international. Les ministères ont développé des programmes pour encourager les formations délocalisées, les doubles diplômes, les campus à distance, tout ce qui peut permettre aux étudiants internationaux d’accéder à l’enseignement français dans leur pays d’origine.
TourMaG.com - Concrètement, que mettez-vous en place ?
A.I. : Sur la partie gestion des boursiers, nous les accompagnons sur tous les aspects de leur arrivée en France : billets d’avion, logement, protection sociale, suivi pédagogique…
En ce qui concerne la promotion, nous organisons plus de 50 événements par an en France et à l’étranger, tels que des salons de recrutement et de visibilité.
Nous sommes un carrefour entre les établissements français, les partenaires internationaux et les ambassades. Notre ambition est de faire que les réseaux se connaissent mieux et collaborent mieux ensemble.
Nous travaillons avec les adhérents du forum Campus France, soit 165 établissements reconnus.
TourMaG.com - Quel est le lien entre Campus France et le tourisme ?
A.I. : Une des priorités de la France recouvre les enjeux dans le tourisme et l’enseignement supérieur.
Nous avons signé une convention avec la Conférence des Formations d'Excellence au Tourisme (CFET) l’an dernier pour développer nos relations dans le secteur.
Nous avons travaillé à mieux promouvoir le secteur. Lors d’événements, la CFET vient présenter les formations du groupement, cela permet d’avoir une visibilité forte du tourisme.
Les pays émergents, Chine et Inde, sont clairement une priorité. Nous essayons de faire en sorte qu'au-delà de leur séjour en France, ils imaginent envoyer leurs enfants étudier dans notre pays.
Nous avons lancé une campagne de communication mondiale, diffusée dans plus de 60 pays et qui vise à réactiver le désir de France, à travers le portrait de douze personnes qui sont venues étudier en France.
TourMaG.com - Campus France, c’est également un réseau d’anciens...
A.I. : Le réseau France Alumni, créé il y a 5 ans, vise à maintenir le lien entre les anciens étudiants internationaux rentrés dans leur pays d’origine ou toujours en France, entre eux et avec la France. Il compte aujourd’hui plus de 320 000 membres.
Cette plateforme est très intéressante en termes de recrutement à l’international, avec des profils qui ont, si ce n’est la francophonie, au moins la culture française, suite à leurs études dans l’Hexagone. Ils possèdent, par ailleurs, un niveau de diplômes qui correspond à la certification française.
Via notre plateforme, il est possible de faire des recherches de CV et d’envoyer des offres ciblées.
Une entreprise française comme étrangère pourra simplement diffuser ses offres et toucher ce public mobile et adaptable, qui a déjà connu la mobilité internationale.
En 2019, près de 40 000 offres de stages et d’emplois ont été diffusées sur la plateforme France Alumni.
A.I. : Sur la partie gestion des boursiers, nous les accompagnons sur tous les aspects de leur arrivée en France : billets d’avion, logement, protection sociale, suivi pédagogique…
En ce qui concerne la promotion, nous organisons plus de 50 événements par an en France et à l’étranger, tels que des salons de recrutement et de visibilité.
Nous sommes un carrefour entre les établissements français, les partenaires internationaux et les ambassades. Notre ambition est de faire que les réseaux se connaissent mieux et collaborent mieux ensemble.
Nous travaillons avec les adhérents du forum Campus France, soit 165 établissements reconnus.
TourMaG.com - Quel est le lien entre Campus France et le tourisme ?
A.I. : Une des priorités de la France recouvre les enjeux dans le tourisme et l’enseignement supérieur.
Nous avons signé une convention avec la Conférence des Formations d'Excellence au Tourisme (CFET) l’an dernier pour développer nos relations dans le secteur.
Nous avons travaillé à mieux promouvoir le secteur. Lors d’événements, la CFET vient présenter les formations du groupement, cela permet d’avoir une visibilité forte du tourisme.
Les pays émergents, Chine et Inde, sont clairement une priorité. Nous essayons de faire en sorte qu'au-delà de leur séjour en France, ils imaginent envoyer leurs enfants étudier dans notre pays.
Nous avons lancé une campagne de communication mondiale, diffusée dans plus de 60 pays et qui vise à réactiver le désir de France, à travers le portrait de douze personnes qui sont venues étudier en France.
TourMaG.com - Campus France, c’est également un réseau d’anciens...
A.I. : Le réseau France Alumni, créé il y a 5 ans, vise à maintenir le lien entre les anciens étudiants internationaux rentrés dans leur pays d’origine ou toujours en France, entre eux et avec la France. Il compte aujourd’hui plus de 320 000 membres.
Cette plateforme est très intéressante en termes de recrutement à l’international, avec des profils qui ont, si ce n’est la francophonie, au moins la culture française, suite à leurs études dans l’Hexagone. Ils possèdent, par ailleurs, un niveau de diplômes qui correspond à la certification française.
Via notre plateforme, il est possible de faire des recherches de CV et d’envoyer des offres ciblées.
Une entreprise française comme étrangère pourra simplement diffuser ses offres et toucher ce public mobile et adaptable, qui a déjà connu la mobilité internationale.
En 2019, près de 40 000 offres de stages et d’emplois ont été diffusées sur la plateforme France Alumni.