Si les activités des touristes dans les Bouches-du-Rhône sont très variées, il ressort de l'enquête une prédominance pour la découverte du patrimoine culturel, la balade et la plage/baignade - DR : DepositPhotos.com, feathery
Lentement, mais sûrement, Provence Tourisme est en train d'atteindre ses objectifs stratégiques. En particulier celui de proposer un tourisme réparti sur les 4 saisons.
C'est en tous cas l'un des éléments qui ressort de la dernière enquête* commanditée par l'agence de développement touristique des Bouches-du-Rhône, conjointement avec la région Sud et le CRT Provence-Alpes-Côte d’Azur, ainsi qu'avec les autres agences touristiques départementales de la région PACA.
Présentée ce mardi 19 mars 2024 à Marseille, elle permet de faire le point sur les évolutions des comportements des voyageurs entre 2011- date de la dernière enquête de ce type - et 2024.
La saisonnalité, mais aussi les origines géographiques, les motifs de séjours, les modes d’hébergement, la mobilité, ou encore la satisfaction et la fidélité client ont été passés au crible par la société d'études BVA Xsight à partir de 43 000 questionnaires recueillis sur l'ensemble de la région PACA (dont près de 8 500 dans les Bouches-du- Rhône).
C'est en tous cas l'un des éléments qui ressort de la dernière enquête* commanditée par l'agence de développement touristique des Bouches-du-Rhône, conjointement avec la région Sud et le CRT Provence-Alpes-Côte d’Azur, ainsi qu'avec les autres agences touristiques départementales de la région PACA.
Présentée ce mardi 19 mars 2024 à Marseille, elle permet de faire le point sur les évolutions des comportements des voyageurs entre 2011- date de la dernière enquête de ce type - et 2024.
La saisonnalité, mais aussi les origines géographiques, les motifs de séjours, les modes d’hébergement, la mobilité, ou encore la satisfaction et la fidélité client ont été passés au crible par la société d'études BVA Xsight à partir de 43 000 questionnaires recueillis sur l'ensemble de la région PACA (dont près de 8 500 dans les Bouches-du- Rhône).
Bouches-du-Rhône : un étalement de la saison touristique
Que faut-il en retenir ? De nombreux chiffres !
A commencer par celui-ci : les Bouches-du-Rhône accueillent désormais 9,2 millions de touristes - qui réalisent 46,3 millions de nuitées - contre 8 millions de voyageurs en 2011.
Si la fréquentation dans le département affiche une belle croissance, elle se répartit différemment de la décennie précédente. "Nous enregistrons 4 points de fréquentation en moins sur la période estivale, mais 11 points supplémentaires sur l'ensemble de l'année, ce qui signifie que nous sommes vraiment dans un étalement de la saison touristique", souligne Isabelle Brémond, la directrice générale de Provence Tourisme.
Ainsi, 53% des séjours sont réalisés au printemps et en arrière-saison, tandis que 21% le sont au cœur de l’été (juillet-août). "Les séjours en été étant beaucoup plus longs que ceux du reste de l’année, le département demeure saisonnier en termes de nuitées mais enregistre une activité touristique importante toute l’année", peut-on lire dans le compte-rendu de l'étude.
Autre évolution depuis 2011 : 74% de la clientèle touristique dans les Bouches-du-Rhône est française (contre 80% il y a une dizaine d'années). Parmi ces voyageurs hexagonaux, la moitié viennent de Provence-Alpes-Côte d’Azur, d’Ile-de-France ou d’Auvergne-Rhône-Alpes. Là encore, un changement s'opère avec un développement clair du tourisme intrarégional, la région PACA devenant le premier bassin de visiteurs du département là où en 2011, elle n'était qu'en 3e position.
La clientèle étrangère, quant à elle, représente 26% des séjours, et vient essentiellement (pour 45%) d’Allemagne, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, d’Italie et de Suisse.
A commencer par celui-ci : les Bouches-du-Rhône accueillent désormais 9,2 millions de touristes - qui réalisent 46,3 millions de nuitées - contre 8 millions de voyageurs en 2011.
Si la fréquentation dans le département affiche une belle croissance, elle se répartit différemment de la décennie précédente. "Nous enregistrons 4 points de fréquentation en moins sur la période estivale, mais 11 points supplémentaires sur l'ensemble de l'année, ce qui signifie que nous sommes vraiment dans un étalement de la saison touristique", souligne Isabelle Brémond, la directrice générale de Provence Tourisme.
Ainsi, 53% des séjours sont réalisés au printemps et en arrière-saison, tandis que 21% le sont au cœur de l’été (juillet-août). "Les séjours en été étant beaucoup plus longs que ceux du reste de l’année, le département demeure saisonnier en termes de nuitées mais enregistre une activité touristique importante toute l’année", peut-on lire dans le compte-rendu de l'étude.
Autre évolution depuis 2011 : 74% de la clientèle touristique dans les Bouches-du-Rhône est française (contre 80% il y a une dizaine d'années). Parmi ces voyageurs hexagonaux, la moitié viennent de Provence-Alpes-Côte d’Azur, d’Ile-de-France ou d’Auvergne-Rhône-Alpes. Là encore, un changement s'opère avec un développement clair du tourisme intrarégional, la région PACA devenant le premier bassin de visiteurs du département là où en 2011, elle n'était qu'en 3e position.
La clientèle étrangère, quant à elle, représente 26% des séjours, et vient essentiellement (pour 45%) d’Allemagne, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, d’Italie et de Suisse.
Bouches-du-Rhône : atouts et spécificités touristiques
Cette enquête, réalisée sur les 5 départements de la région Sud, permet également de souligner les atouts et les spécificités des Bouches-du-Rhône, qui enregistrent 22% des séjours touristiques de la région Sud, devenant le 3e département d’accueil derrière le Var et les Alpes-Maritimes.
Ainsi, par rapport aux autres territoires régionaux, il présente quelques particularités liées notamment à sa structure démographique et économique : 27% des séjours ont un motif professionnel vs 17% en Région Sud ; les courts séjours sont plus nombreux (52% vs 39% en région Sud) ; l'accessibilité en train y est également plus marquée (20% vs 15% en région Sud).
De même, le tourisme s'y répartit davantage sur l’année, avec un cœur d’été qui ne représente que 21% des séjours (vs 25% en région Sud) au profit des autres périodes et notamment de l’arrière-saison (26% des séjours vs 23% en région Sud).
Quant aux touristes, ils dépensent 74€ par personne et par jour (en dehors du coût du transport pour se rendre dans les Bouches-du-Rhône) contre 71€ en région Sud. Un montant légèrement plus élevé qui peut s'expliquer par le fait que les séjours y sont plus courts (5 jours contre 6,5 jours en région Sud).
"Ce sont ainsi quelque 3,4 milliards d’euros de dépenses qui sont faits dans le territoire chaque année", souligne l'enquête.
Enfin, parmi les voyageurs, 53% optent pour un hébergement marchand (contre 41% en 2011), alors que dans le même temps, les résidences secondaires se sont multipliées jusqu'à atteindre 50 000 (+49%).
Ainsi, par rapport aux autres territoires régionaux, il présente quelques particularités liées notamment à sa structure démographique et économique : 27% des séjours ont un motif professionnel vs 17% en Région Sud ; les courts séjours sont plus nombreux (52% vs 39% en région Sud) ; l'accessibilité en train y est également plus marquée (20% vs 15% en région Sud).
De même, le tourisme s'y répartit davantage sur l’année, avec un cœur d’été qui ne représente que 21% des séjours (vs 25% en région Sud) au profit des autres périodes et notamment de l’arrière-saison (26% des séjours vs 23% en région Sud).
Quant aux touristes, ils dépensent 74€ par personne et par jour (en dehors du coût du transport pour se rendre dans les Bouches-du-Rhône) contre 71€ en région Sud. Un montant légèrement plus élevé qui peut s'expliquer par le fait que les séjours y sont plus courts (5 jours contre 6,5 jours en région Sud).
"Ce sont ainsi quelque 3,4 milliards d’euros de dépenses qui sont faits dans le territoire chaque année", souligne l'enquête.
Enfin, parmi les voyageurs, 53% optent pour un hébergement marchand (contre 41% en 2011), alors que dans le même temps, les résidences secondaires se sont multipliées jusqu'à atteindre 50 000 (+49%).
Zoom : pour quelles raisons le département attire les touristes ?
Les activités des touristes dans les Bouches-du-Rhône sont très variées, mais il ressort de l'enquête une prédominance pour la découverte du patrimoine culturel, la balade et la plage/baignade (voir le tableau ci-dessous).
Le plein de projets pour Provence Tourisme
Fort des résultats de cette enquête, Provence Tourisme souhaite continuer à "renforcer le tourisme des 4 saisons", a rappelé Danielle Milon, la présidente de Provence Tourisme, "car tant au niveau de la défense de l'environnement que de l'économie, cette stratégie permet de réunir les trois piliers de la durabilité.
Cela sera profitable à tous et les autochtones sauront alors mieux accueillir nos voyageurs, et ceci est essentiel".
Pour cela, Provence Tourisme concentre ses actions sur la gestion des flux, et en parallèle, sur "l’Expérience Provence". "Il s'agit de la rencontre entre un visiteur qui vient sur le territoire et les habitants. Le touriste doit être dans une rencontre vertueuse avec ceux qui vivent ici", ajoute Isabelle Brémond.
Ce travail de fond, réalisé en partenariat avec les Offices du Tourisme, doit faire des Bouches-du-Rhône un exemple de tourisme durable dans les prochaines années, en favorisant le développement local et inclusif.
Autre projet dans les cartons : le 4e Contrat de destination qui sortira en 2025 est en cours de rédaction. "Il rassemble 35 financeurs, de Saint-Tropez jusqu'au Gard, donc en dehors de nos limites administratives, et jusqu'aux Alpes de Haute Provence, résume la DG de Provence Tourisme.
Sur le volet durable, nous travaillons énormément sur les questions d'accessibilité et de transport intrarégional afin de développer les modes de transports doux. Nous souhaitons aussi aller encore plus loin sur la question de la gastronomie durable au vu des richesses agricoles de notre territoire qu'il faut absolument préserver".
En parallèle de la gastronomie, Provence Tourisme mettra l'accent au cours des prochaines années, sur le développement des filières des loisirs de pleine nature (autour de l'Etang de Berre notamment), du littoral et de la culture.
Pour cette dernière, l'agence de développement touristique a lancé deux dispositifs : le Culture Store en 2013 - rassemblant tous les musées - et tout récemment le Collectif Festivals - sur le même principe.
Réunissant les acteurs de ces filières, ils permettent d'éviter les chevauchements de dates entre les évènements, mais aussi que tous ne soient pas programmés en plein été. "Plus nous arriverons à étaler les dates de janvier à décembre, plus nous créerons des emplois durables et parviendrons à un équilibre entre habitants et voyageurs, mais aussi sur les sites", conclut Isabelle Brémond.
Alors que le secteur connaît une pénurie de main-d'œuvre, couplée à une forte pression salariale, il reste du pain sur la planche des professionnels du secteur pour réenchanter tous ces métiers !
Lire aussi : Le Crous s’associe à la Région Sud pour loger les saisonniers
Cela sera profitable à tous et les autochtones sauront alors mieux accueillir nos voyageurs, et ceci est essentiel".
Pour cela, Provence Tourisme concentre ses actions sur la gestion des flux, et en parallèle, sur "l’Expérience Provence". "Il s'agit de la rencontre entre un visiteur qui vient sur le territoire et les habitants. Le touriste doit être dans une rencontre vertueuse avec ceux qui vivent ici", ajoute Isabelle Brémond.
Ce travail de fond, réalisé en partenariat avec les Offices du Tourisme, doit faire des Bouches-du-Rhône un exemple de tourisme durable dans les prochaines années, en favorisant le développement local et inclusif.
Autre projet dans les cartons : le 4e Contrat de destination qui sortira en 2025 est en cours de rédaction. "Il rassemble 35 financeurs, de Saint-Tropez jusqu'au Gard, donc en dehors de nos limites administratives, et jusqu'aux Alpes de Haute Provence, résume la DG de Provence Tourisme.
Sur le volet durable, nous travaillons énormément sur les questions d'accessibilité et de transport intrarégional afin de développer les modes de transports doux. Nous souhaitons aussi aller encore plus loin sur la question de la gastronomie durable au vu des richesses agricoles de notre territoire qu'il faut absolument préserver".
En parallèle de la gastronomie, Provence Tourisme mettra l'accent au cours des prochaines années, sur le développement des filières des loisirs de pleine nature (autour de l'Etang de Berre notamment), du littoral et de la culture.
Pour cette dernière, l'agence de développement touristique a lancé deux dispositifs : le Culture Store en 2013 - rassemblant tous les musées - et tout récemment le Collectif Festivals - sur le même principe.
Réunissant les acteurs de ces filières, ils permettent d'éviter les chevauchements de dates entre les évènements, mais aussi que tous ne soient pas programmés en plein été. "Plus nous arriverons à étaler les dates de janvier à décembre, plus nous créerons des emplois durables et parviendrons à un équilibre entre habitants et voyageurs, mais aussi sur les sites", conclut Isabelle Brémond.
Alors que le secteur connaît une pénurie de main-d'œuvre, couplée à une forte pression salariale, il reste du pain sur la planche des professionnels du secteur pour réenchanter tous ces métiers !
Lire aussi : Le Crous s’associe à la Région Sud pour loger les saisonniers
Méthodologie de l'enquête
* Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un partenariat technique et financier (600 000€ au total) réunissant la région Sud et le CRT Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’agence de développement des Alpes-de-Haute-Provence, l’agence de développement des Hautes-Alpes, Provence Tourisme et le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, le Comité de tourisme Côte d’Azur France, Var Tourisme et Vaucluse Provence Attractivité.
La réalisation et le traitement de l’enquête ont été confié à BVA Xsight et l’Assistance à Maitrise d’Ouvrage à JPC Consultant.
Cette étude a été menée auprès des touristes français et internationaux ayant séjourné dans la région, quel que soit le motif de leur présence, dès lors que le répondant a passé au moins une nuit en région (et en dehors de son département de résidence pour les touristes de Provence-Alpes- Côte d’Azur).
L’administration de l’enquête a été réalisée sur sites via un questionnaire papier auto-administré. La collecte des questionnaires a été réalisée de novembre 2019 à mars 2020, puis, après interruption liée à la Pandémie de Covid, d’octobre 2021 à octobre 2022. Près de 43 000 questionnaires ont été recueillis dont près de 8 500 dans les Bouches-du- Rhône.
Elle a été complétée par une enquête web auprès des résidents de la région, des dispositifs complémentaires dans les offices de tourisme, parcs naturels régionaux et parcs nationaux, et au bureau des congrès linkeus. Les enquêtes menées dans les aéroports de Marseille Provence, Nice Côte d’Azur et Toulon Hyères ont également été intégrées. Cette étude s’inscrit dans la continuité de celles menées en 1991, 1997, 2003, et 2010-2011.
La réalisation et le traitement de l’enquête ont été confié à BVA Xsight et l’Assistance à Maitrise d’Ouvrage à JPC Consultant.
Cette étude a été menée auprès des touristes français et internationaux ayant séjourné dans la région, quel que soit le motif de leur présence, dès lors que le répondant a passé au moins une nuit en région (et en dehors de son département de résidence pour les touristes de Provence-Alpes- Côte d’Azur).
L’administration de l’enquête a été réalisée sur sites via un questionnaire papier auto-administré. La collecte des questionnaires a été réalisée de novembre 2019 à mars 2020, puis, après interruption liée à la Pandémie de Covid, d’octobre 2021 à octobre 2022. Près de 43 000 questionnaires ont été recueillis dont près de 8 500 dans les Bouches-du- Rhône.
Elle a été complétée par une enquête web auprès des résidents de la région, des dispositifs complémentaires dans les offices de tourisme, parcs naturels régionaux et parcs nationaux, et au bureau des congrès linkeus. Les enquêtes menées dans les aéroports de Marseille Provence, Nice Côte d’Azur et Toulon Hyères ont également été intégrées. Cette étude s’inscrit dans la continuité de celles menées en 1991, 1997, 2003, et 2010-2011.