Fabrica Urbis fait voyager des professionnels en activité : architectes, urbanistes, grandes entreprises, associations professionnelles, collectivités - DR : Capture d'écran Fabrica Urbis
Terra Nobilis devrait renouer - plus ou moins - avec l'équilibre financier en 2022.
Après trois ans de crise liée à la pandémie de Covid-19, le Groupe dirigé par Laurent Lanfranchi remonte doucement la pente et compte réembaucher du personnel. "On ne peut pas toujours faire plus avec moins. Nous étions une vingtaine en 2019, nous sommes 15 à présent", commente le directeur.
Les salariés sont répartis sur les trois agences Terra Nobilis (Strasbourg), Océanides (Montpellier) et Histoire et Voyages (Lausanne en Suisse), tandis que l'agence de Nice a été fermée durant la pandémie.
Si le bilan comptable n'est pas encore finalisé, l'année 2022 aura été une année "euphorisante" pour le Groupe, spécialiste du tourisme culturel, malgré des conditions d'exercice compliquées.
"La conjoncture Omicron + guerre en Ukraine nous a coûté le 1er trimestre 2022, car la moitié de notre chiffre d'affaires prévisionnel pour l'année portait sur les pays de l'Est - à l'exception de la Russie-, notamment la Pologne, la Suède, les Pays Baltes.
Nous avons eu beaucoup de demandes de reports, plus que des annulations, mais tout de même, nous avons perdu beaucoup de temps... Des clients ont annulé un voyage à Bruxelles parce que le siège l'OTAN s'y trouve, d'autres clients ont annulé leur séjour en Bourgogne, parce qu'ils préféraient être chez eux en cas de 3e Guerre mondiale...", se remémore Laurent Lanfranchi.
Sans ces événements, le Groupe serait pratiquement revenu aux niveaux d'activité de 2019.
Après trois ans de crise liée à la pandémie de Covid-19, le Groupe dirigé par Laurent Lanfranchi remonte doucement la pente et compte réembaucher du personnel. "On ne peut pas toujours faire plus avec moins. Nous étions une vingtaine en 2019, nous sommes 15 à présent", commente le directeur.
Les salariés sont répartis sur les trois agences Terra Nobilis (Strasbourg), Océanides (Montpellier) et Histoire et Voyages (Lausanne en Suisse), tandis que l'agence de Nice a été fermée durant la pandémie.
Si le bilan comptable n'est pas encore finalisé, l'année 2022 aura été une année "euphorisante" pour le Groupe, spécialiste du tourisme culturel, malgré des conditions d'exercice compliquées.
"La conjoncture Omicron + guerre en Ukraine nous a coûté le 1er trimestre 2022, car la moitié de notre chiffre d'affaires prévisionnel pour l'année portait sur les pays de l'Est - à l'exception de la Russie-, notamment la Pologne, la Suède, les Pays Baltes.
Nous avons eu beaucoup de demandes de reports, plus que des annulations, mais tout de même, nous avons perdu beaucoup de temps... Des clients ont annulé un voyage à Bruxelles parce que le siège l'OTAN s'y trouve, d'autres clients ont annulé leur séjour en Bourgogne, parce qu'ils préféraient être chez eux en cas de 3e Guerre mondiale...", se remémore Laurent Lanfranchi.
Sans ces événements, le Groupe serait pratiquement revenu aux niveaux d'activité de 2019.
Une gestion complexe de l'offre en 2022
Dès le mois d'avril 2022, et presque sans transition, Terra Nobilis a connu un redémarrage sur les chapeaux de roues qui a sauvé la fin de l'année, mais s'est accompagné de nombreuses difficultés : explosion des ventes de dernière minute, manque de personnel, impact des grèves du secteur aérien durant l'été, qui a coûté à l'agence environ 50 000€.
"Nous avons réussi à récupérer une part substantielle des prestations que nous avions déjà payées. Sans cette souplesse, si nos partenaires avaient appliqué les contrats à la lettre, nous aurions perdu 250 000€", se souvient Laurent Lanfranchi.
Autre problème récurrent depuis un an : "L'Europe est coupée en deux, explique le directeur de Terra Nobilis, avec d'un côté des destinations très, voire trop prisées, comme l'Italie, l'Espagne, le Portugal ou la Grèce où il est très compliqué de trouver des disponibilités ; et de l'autre, des destinations avec des dispos mais où personne ne veut aller, comme la Pologne, la Hongrie, les Pays Baltes.
Alors même si la reprise est importante depuis avril 2022, la situation est très anormale, du fait de ces inégalités entre les différents marchés régionaux.
Si les réceptifs siciliens ont réussi à effacer les pertes de 2020, en Europe de l'Est, les professionnels ne savent pas comment ils vont s'en sortir... Pour notre part, cette situation a complexifié notre gestion de l'offre".
"Nous avons réussi à récupérer une part substantielle des prestations que nous avions déjà payées. Sans cette souplesse, si nos partenaires avaient appliqué les contrats à la lettre, nous aurions perdu 250 000€", se souvient Laurent Lanfranchi.
Autre problème récurrent depuis un an : "L'Europe est coupée en deux, explique le directeur de Terra Nobilis, avec d'un côté des destinations très, voire trop prisées, comme l'Italie, l'Espagne, le Portugal ou la Grèce où il est très compliqué de trouver des disponibilités ; et de l'autre, des destinations avec des dispos mais où personne ne veut aller, comme la Pologne, la Hongrie, les Pays Baltes.
Alors même si la reprise est importante depuis avril 2022, la situation est très anormale, du fait de ces inégalités entre les différents marchés régionaux.
Si les réceptifs siciliens ont réussi à effacer les pertes de 2020, en Europe de l'Est, les professionnels ne savent pas comment ils vont s'en sortir... Pour notre part, cette situation a complexifié notre gestion de l'offre".
"Saisir les nouvelles opportunités"
Pour autant, Terra Nobilis devrait se rapprocher des niveaux pré-Covid en 2023. Et ce, alors que le voyagiste ne programme plus la Russie, qui était pourtant la 2e destination la plus vendue après l'Italie.
Il s'est même ouvert à de nouveaux pays, comme l'Algérie et se dit prêt à "saisir les nouvelles opportunités", pour renouer avec la dynamique de croissance initiée en 2020. "Nous avions à l'époque planifié l'ouverture d'une nouvelle agence et et si nous devons en ouvrir une, ce sera à Paris.
Par ailleurs, nous sommes en discussion avec des investisseurs potentiels qui nous permettront de reprendre le cours des choses et d'accélérer notre développement", ajoute Laurent Lanfranchi.
En parlant d'opportunités, le projet Storia Mundi, né durant la pandémie, continue sur sa lancée. "C'est devenu une activité à part entière, portée par une structure spécifique, qui reste dans notre univers de la culture, de l'histoire et de l'histoire de l'art.
Nous faisons voyager les gens autrement, par visioconférence et la marque a su trouver son public, avec près de 90 000 followers sur notre page Facebook.
Nous fonctionnons sous forme d'abonnement ou de vente à l'unité et disposons de quelque 600 conférences désormais, mais surtout d'une communauté très engagée".
LIRE AUSSI : En pleine crise, Terra Nobilis crée sa start-up dédiée à l'histoire et à l'histoire de l'art
Il s'est même ouvert à de nouveaux pays, comme l'Algérie et se dit prêt à "saisir les nouvelles opportunités", pour renouer avec la dynamique de croissance initiée en 2020. "Nous avions à l'époque planifié l'ouverture d'une nouvelle agence et et si nous devons en ouvrir une, ce sera à Paris.
Par ailleurs, nous sommes en discussion avec des investisseurs potentiels qui nous permettront de reprendre le cours des choses et d'accélérer notre développement", ajoute Laurent Lanfranchi.
En parlant d'opportunités, le projet Storia Mundi, né durant la pandémie, continue sur sa lancée. "C'est devenu une activité à part entière, portée par une structure spécifique, qui reste dans notre univers de la culture, de l'histoire et de l'histoire de l'art.
Nous faisons voyager les gens autrement, par visioconférence et la marque a su trouver son public, avec près de 90 000 followers sur notre page Facebook.
Nous fonctionnons sous forme d'abonnement ou de vente à l'unité et disposons de quelque 600 conférences désormais, mais surtout d'une communauté très engagée".
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Fabrica Urbis, une offre hyper spécifique
Mais la nouveauté 2023, c'est la création prochaine d'une structure ad hoc pour la marque Fabrica Urbis, dédiée aux voyages d'études urbaines.
"J'ai atterri dans ce milieu un peu par hasard, au moment de la création de Terra Nobilis, il y a une quinzaine d'années. Mon premier client était la Lyonnaise des Eaux, aujourd'hui Suez Environnement. Un de leurs départements cherchait à organiser un voyage d'études à Berlin sur la question de la ville durable.
Sur les 3-4 concurrents en lice, j'ai remporté le dossier et cette approche m'a énormément intéressé. Satisfaits du voyage, les clients m'ont commandé un deuxième voyage et puis, grâce aux clients et au bouche-à-oreille, nous faisons chaque année quelques voyages de plus.
Jusqu'au Covid, cette activité se développait toute seule. Elle est tombée dans les limbes durant trois ans, et aujourd'hui nous pouvons enfin la relancer".
Grace à l'expertise acquise, Laurent Lanfranchi est en train de constituer une petite équipe dédiée à cette offre hyper spécifique.
"Ce ne sont pas les mêmes clients que ceux de Terra Nobilis, ni les mêmes objectifs. Fabrica Urbis fait voyager des professionnels en activité : architectes, urbanistes, grandes entreprises, associations professionnelles, collectivités.
Tous ceux qui contribuent à fabriquer ou à faire fonctionner les villes dans lesquelles nous vivons".
Fabrica Urbis a par exemple, emmené une délégation EDF pour découvrir des solutions innovantes en matière d'économie d'énergie, d'optimisation de la consommation d'énergie, de gestion des réseaux. Dans cette délégation figuraient également des bailleurs sociaux, donc à côté du volet énergie, était aussi inclus un volet logement social.
"Nous avons travaillé pour des collectivités qui mettent l'accent sur la participation citoyenne, sur la rénovation du patrimoine industriel, des quartiers populaires...", poursuit Laurent Lanfranchi.
"J'ai atterri dans ce milieu un peu par hasard, au moment de la création de Terra Nobilis, il y a une quinzaine d'années. Mon premier client était la Lyonnaise des Eaux, aujourd'hui Suez Environnement. Un de leurs départements cherchait à organiser un voyage d'études à Berlin sur la question de la ville durable.
Sur les 3-4 concurrents en lice, j'ai remporté le dossier et cette approche m'a énormément intéressé. Satisfaits du voyage, les clients m'ont commandé un deuxième voyage et puis, grâce aux clients et au bouche-à-oreille, nous faisons chaque année quelques voyages de plus.
Jusqu'au Covid, cette activité se développait toute seule. Elle est tombée dans les limbes durant trois ans, et aujourd'hui nous pouvons enfin la relancer".
Grace à l'expertise acquise, Laurent Lanfranchi est en train de constituer une petite équipe dédiée à cette offre hyper spécifique.
"Ce ne sont pas les mêmes clients que ceux de Terra Nobilis, ni les mêmes objectifs. Fabrica Urbis fait voyager des professionnels en activité : architectes, urbanistes, grandes entreprises, associations professionnelles, collectivités.
Tous ceux qui contribuent à fabriquer ou à faire fonctionner les villes dans lesquelles nous vivons".
Fabrica Urbis a par exemple, emmené une délégation EDF pour découvrir des solutions innovantes en matière d'économie d'énergie, d'optimisation de la consommation d'énergie, de gestion des réseaux. Dans cette délégation figuraient également des bailleurs sociaux, donc à côté du volet énergie, était aussi inclus un volet logement social.
"Nous avons travaillé pour des collectivités qui mettent l'accent sur la participation citoyenne, sur la rénovation du patrimoine industriel, des quartiers populaires...", poursuit Laurent Lanfranchi.
Découvrir des métropoles exemplaires en Europe
La plupart des voyages se déroulent en France ou en Europe, car les pratiques professionnelles y sont similaires ou peu éloignées.
"Nous allons souvent découvrir des métropoles exemplaires en Europe, Par exemple, Hambourg a un système d'adduction d'eau particulièrement remarquable, avec des déperditions très faibles.
Nous avons organisé un voyage d'études autour de ce système, couplé à la visite du nouveau quartier HafenCity, en bordure du centre ancien afin d'étudier sa construction, son financement, comment ont été montées les opérations, quels architectes sont intervenus...", précise Laurent Lanfranchi.
Fabrica Urbis peut être sollicitée pour différents cas : gestion de la partie logistique uniquement comme une agence de voyages classique "sans valeur ajoutée en terme de contenus, souligne Laurent Lanfranchi. Mais il arrive à l'inverse que nous ne soyons chargés seulement que de la partie consulting, car nous travaillons parfois pour des collectivités qui sont liées par appel d'offres à des agences de voyages pour la logistique".
La difficulté de cette offre est qu'il n'existe pas de production ou de guides spécialisés dans ce type de demandes.
"Un quartier populaire, une association, une ancienne usine reconvertie ne sont pas des lieux faits pour être visités. Et les personnes que nous rencontrons ne sont pas formés à expliquer leur métier.
Il nous faut donc trouver le bon réseau et les personnes qui vont pouvoir nous recevoir : architecte, urbaniste, parfois des habitants".
Alors que la reprise est bien là, il reste désormais aux équipes de Fabrica Urbis à définir comment accélérer cette activité...
"Nous allons souvent découvrir des métropoles exemplaires en Europe, Par exemple, Hambourg a un système d'adduction d'eau particulièrement remarquable, avec des déperditions très faibles.
Nous avons organisé un voyage d'études autour de ce système, couplé à la visite du nouveau quartier HafenCity, en bordure du centre ancien afin d'étudier sa construction, son financement, comment ont été montées les opérations, quels architectes sont intervenus...", précise Laurent Lanfranchi.
Fabrica Urbis peut être sollicitée pour différents cas : gestion de la partie logistique uniquement comme une agence de voyages classique "sans valeur ajoutée en terme de contenus, souligne Laurent Lanfranchi. Mais il arrive à l'inverse que nous ne soyons chargés seulement que de la partie consulting, car nous travaillons parfois pour des collectivités qui sont liées par appel d'offres à des agences de voyages pour la logistique".
La difficulté de cette offre est qu'il n'existe pas de production ou de guides spécialisés dans ce type de demandes.
"Un quartier populaire, une association, une ancienne usine reconvertie ne sont pas des lieux faits pour être visités. Et les personnes que nous rencontrons ne sont pas formés à expliquer leur métier.
Il nous faut donc trouver le bon réseau et les personnes qui vont pouvoir nous recevoir : architecte, urbaniste, parfois des habitants".
Alors que la reprise est bien là, il reste désormais aux équipes de Fabrica Urbis à définir comment accélérer cette activité...