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Descente de la Leyre en canoë, sous la voûte forestière landaise

Une rivière méconnue, idéale à découvrir en famille


La rivière de la Leyre, dans les Landes, serpente dans un paysage de feuillus qui tranche avec les étendues infinies de pins. Navigable, elle explore un univers végétal rafraîchissant. Si les loutres et visons ne sont pas facilement observables, il reste le plaisir de coups de pagaies dans une forêt-galerie, loin des foules massées sur les plages atlantiques.


Rédigé par Jean-François RUST le Lundi 31 Juillet 2017

La Leyre se faufile sur près de 100 km, réunion de deux rivières nées dans les marais. Le cours d’eau glisse ensuite jusqu’au bassin d’Arcachon - DR : J.-F.R.
La Leyre se faufile sur près de 100 km, réunion de deux rivières nées dans les marais. Le cours d’eau glisse ensuite jusqu’au bassin d’Arcachon - DR : J.-F.R.
« Dans l’autre forêt des Landes ». Tel pourrait être, aussi, le titre de cet article.

Aux touristes persuadés qu’il n’existe dans la région que des milliers d’hectares de pins, nous disons : venez voir la Leyre !

Voilà à quoi ressemblait sans doute la forêt landaise avant que Napoléon III n’ordonne de planter des résineux, pour assainir les terres marécageuses.

Nous sommes ici dans une vallée naturelle, dont les rives ont toujours porté chênes et aulnes.

La Leyre s’y faufile sur près de 100 km, réunion de deux rivières nées dans les marais. Le cours d’eau glisse ensuite jusqu’au bassin d’Arcachon.

« Avec l’Adour, la Leyre est le principale rivière du territoire. Elle traverse cette forêt sauvage dont nous entretenons les berges pour assurer la navigation », témoigne Angel Martinez, animateur et guide de rivière au Parc naturel régional des Landes de Gascogne.

Alios et garluche…

La mise en route du canoë ne présente pas de difficulté. Par son faible dénivelé, la rivière s’écoule sans remous majeurs.

La sensation d’être coupé du monde envahit le rameur dès les premiers coups de pagaie.

La Leyre, secrète et silencieuse, glisse littéralement sous un tunnel de verdure. Les arbres des deux rives forment un toit végétal qui reste à l’abri des regards indiscrets.

Sous ce corridor émeraude, l’eau prend des couleurs fauves. « Elle est très acide et ferrugineuse. C’est le fruit de l’écoulement de l’eau sur l’alios et la garluche, des roches issues de l’agglomérat de sable et de fer », raconte Angel Martinez.

Cette pierre rouille, typique des Landes, a servi à la construction de maisons des villages alentour. Elles leur donnent cet aspect brun et grêlé caractéristique.

En raison de l’acidité de la Leyre, les poissons se méfient. Truites, brochets et gardons sont présents mais en quantité raisonnable. Les pêcheurs aiment pourtant aller jeter la ligne sur la Petite Leyre, réservée à leur intention et où la navigation est interdite.

Jadis, neuf moulins en activité

A la maison du Parc, nous avons été alléchés par la description de la faune, en théorie très riche. En pratique, hormis des libellules et de jolies bergeronnettes, nous ne verrons rien.

Pas de visons, de putois, de blaireaux, de ragondins ni de genettes à se mettre sous la dent. L’important est de savoir qu’ils sont là, preuve que l’écosystème est bien préservé, loin de sources polluantes.

Par moments, le courant s’accélère et faute d’anticipation, un virage envoie notre embarcation heurter la rive sableuse et argileuse.
Le soleil a beau cogner au-delà de la voûte de feuillages, une petite fraîcheur saisit le rameur.

Seuls sur l’eau, nous méditons sur le fait que la rivière fut jadis très fréquentée. Neuf moulins y étaient en activité, alors qu’entre Moustey et Saugnac, une ruine rappelle que se tenait ici une maison de passeur, sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle (voie de Tours).

« De 1890 à 1930, la Leyre fut aussi un axe important de flottage du bois. Des troncs descendus par des radeleurs partaient ensuite en Angleterre, pour servir de bois d’étais dans les mines », explique Angel Martinez.

La descente de la Leyre, idéale en famille, est le meilleur moyen de s’approprier cette histoire méconnue.

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Tags : Landes, Leyre
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