2023 est l'année de la reprise pour Go&Live, même si elle n'égale pas les niveaux pré-pandémiques - DR : DepositPhotos.com, sdecoret
Evaneos ou Marco Vasco ne sont pas les seuls opérateurs à souscrire leur garantie financière chez Groupama, après le retrait d'Atradius.
Les sociétés Nacel (avec sa marque American Village), Club Langues et Civilisations (CLC), Evatours (VEFE), Sports Elite Jeunes - toutes réunies sous la marque ombrelle Go&Live - ont basculé chez l'assureur début juillet.
Sans Frontières, autre marque de Go&Live Group, était déjà assurée chez Groupama depuis 2022. « Nous avons eu les attestations d'assurance vendredi dernier, il nous reste à finaliser les formalités auprès d'Atout France », commente Xavier Obert, le président de Go&Live, qui cherchait une solution depuis le mois de mars dernier, après la décision d'Atradius de se désengager de ses clients « grands risques ».
Les sociétés Nacel (avec sa marque American Village), Club Langues et Civilisations (CLC), Evatours (VEFE), Sports Elite Jeunes - toutes réunies sous la marque ombrelle Go&Live - ont basculé chez l'assureur début juillet.
Sans Frontières, autre marque de Go&Live Group, était déjà assurée chez Groupama depuis 2022. « Nous avons eu les attestations d'assurance vendredi dernier, il nous reste à finaliser les formalités auprès d'Atout France », commente Xavier Obert, le président de Go&Live, qui cherchait une solution depuis le mois de mars dernier, après la décision d'Atradius de se désengager de ses clients « grands risques ».
L'activité de Go&Live fortement impactée par la pandémie
Autres articles
-
Garantie financière : Groupama conserve et consolide sa place de dauphin 🔑
-
Evaneos, Marco Vasco, Le Figaro... Plusieurs opérateurs "grands risques" optent pour Groupama 🔑
-
Garantie financière : pour l'amour du risque... ou pas ! 🔑
-
Réassurance publique : l'Europe donne son feu vert à la France
-
Garantie financière tourisme : y a-t-il quelqu'un pour r(é)assurer le secteur ? 🔑
Il faut dire que les tour-opérateurs spécialisés dans les voyages pour les jeunes ont été parmi les plus impactés par la pandémie.
« De près de 100 M€ de chiffre d'affaires en 2019, nous sommes passés à moins de 10M€ en 2020 », lance Xavier Obert, rappelant au passage l'interdiction des voyages scolaires par le Ministère de l'Education nationale durant près de deux ans.
Les restrictions sanitaires et le Brexit n'ont pas amélioré les choses... « Il a été difficile de relancer la machine, certains de nos partenaires à l’étranger sont en train de se reconstruire, d'autres ont disparu. En parallèle les réseaux de familles d'accueil avec lesquels ils travaillaient n'ont pas été entretenus et on ne peut pas tout relancer du jour au lendemain », explique-t-il.
Pour Go&Live, la crise liée au Covid-19 s'est traduite également par un plan social de 20 personnes et un PGE à rembourser. « Nous avons la chance d'avoir un Groupe financièrement très solide, avec des capitaux propres importants et de la trésorerie. Nous avons été aidés durant la pandémie, mais nous n'étions pas fragiles ».
« De près de 100 M€ de chiffre d'affaires en 2019, nous sommes passés à moins de 10M€ en 2020 », lance Xavier Obert, rappelant au passage l'interdiction des voyages scolaires par le Ministère de l'Education nationale durant près de deux ans.
Les restrictions sanitaires et le Brexit n'ont pas amélioré les choses... « Il a été difficile de relancer la machine, certains de nos partenaires à l’étranger sont en train de se reconstruire, d'autres ont disparu. En parallèle les réseaux de familles d'accueil avec lesquels ils travaillaient n'ont pas été entretenus et on ne peut pas tout relancer du jour au lendemain », explique-t-il.
Pour Go&Live, la crise liée au Covid-19 s'est traduite également par un plan social de 20 personnes et un PGE à rembourser. « Nous avons la chance d'avoir un Groupe financièrement très solide, avec des capitaux propres importants et de la trésorerie. Nous avons été aidés durant la pandémie, mais nous n'étions pas fragiles ».
Environ 115 000 pax en 2023
L'année 2023 signe le grand retour de la reprise, même si elle n'égale pas les niveaux pré-pandémiques.
« Nous devrions réaliser entre 70 et 75 M€ de chiffre d'affaires si tout se passe bien, et faire partir environ 100 000 jeunes en voyages scolaires contre 140 000 en 2019 et 15 000 dans le cadre des colonies et des séjours linguistiques, contre 25 000 en 2019 », indique Xavier Obert.
Plusieurs événements marquants, comme les mouvements sociaux liés à la réforme des retraites, ainsi que la baisse du pouvoir d'achat sont venus, en effet, freiner l’activité. « Il y avait encore cette année des périodes d'incertitude au moment des réservations, commente le président de Go&Live. Cela a été perturbant, les comités d'entreprise étaient très préoccupés par les manifestations, les parents par le pouvoir d'achat ».
Autre difficulté pour le Groupe : les délais à rallonge pour obtenir les passeports ont impacté les réservations vers la Grande-Bretagne.
« Nous devrions réaliser entre 70 et 75 M€ de chiffre d'affaires si tout se passe bien, et faire partir environ 100 000 jeunes en voyages scolaires contre 140 000 en 2019 et 15 000 dans le cadre des colonies et des séjours linguistiques, contre 25 000 en 2019 », indique Xavier Obert.
Plusieurs événements marquants, comme les mouvements sociaux liés à la réforme des retraites, ainsi que la baisse du pouvoir d'achat sont venus, en effet, freiner l’activité. « Il y avait encore cette année des périodes d'incertitude au moment des réservations, commente le président de Go&Live. Cela a été perturbant, les comités d'entreprise étaient très préoccupés par les manifestations, les parents par le pouvoir d'achat ».
Autre difficulté pour le Groupe : les délais à rallonge pour obtenir les passeports ont impacté les réservations vers la Grande-Bretagne.
« Il faut se réinventer »
Alors, si Go&Live table sur une forte progression de l'activité en 2024, son président se prépare déjà à connaître une nouvelle série de difficultés l'an prochain : pouvoir d'achat des Français en berne, hausses tarifaires importantes de la part des prestataires à l’étranger (transporteurs, centres d'hébergement) ou encore des craintes autour de l'organisation des transports à Paris, dans le cadre des Jeux Olympiques.
« Nous sommes confiants, nous avons des perspectives de croissance, mais nous savons aussi que nous devrons nous adapter à la donne économique, sociale et politique à laquelle nous devrons faire face ».
Pour cela, Go&Live innove encore et toujours. En plus du redéploiement de sa gamme de city trips et de séjours culturels sans cours via sa marque CLC, le Groupe va commercialiser une gamme de séjours (linguistiques et non linguistiques, axés sur la culture et la découverte) plus courts, sur une semaine, afin de répondre aux problématiques de pouvoir d'achat et d'organisation de certains parents.
« Clairement, il faut se réinventer, même si nous n'arriverons pas aux mêmes chiffres qu'avant pour des raisons de pouvoir d'achat et de hausse des tarifs.
Il y a également des changements d'état d'esprit, note Xavier Obert. Pendant le confinement, les parents se sont rendus compte que leurs enfants étaient capables de rester seuls à la maison alors qu'avant ils cherchaient absolument à les occuper pendant les vacances.
Certains sont aussi moins « stricts » aujourd'hui et plus enclins à ce que leurs enfants profitent davantage de leurs vacances et optent pour des séjours de découverte et non plus linguistiques. Le monde a changé très vite ».
« Nous sommes confiants, nous avons des perspectives de croissance, mais nous savons aussi que nous devrons nous adapter à la donne économique, sociale et politique à laquelle nous devrons faire face ».
Pour cela, Go&Live innove encore et toujours. En plus du redéploiement de sa gamme de city trips et de séjours culturels sans cours via sa marque CLC, le Groupe va commercialiser une gamme de séjours (linguistiques et non linguistiques, axés sur la culture et la découverte) plus courts, sur une semaine, afin de répondre aux problématiques de pouvoir d'achat et d'organisation de certains parents.
« Clairement, il faut se réinventer, même si nous n'arriverons pas aux mêmes chiffres qu'avant pour des raisons de pouvoir d'achat et de hausse des tarifs.
Il y a également des changements d'état d'esprit, note Xavier Obert. Pendant le confinement, les parents se sont rendus compte que leurs enfants étaient capables de rester seuls à la maison alors qu'avant ils cherchaient absolument à les occuper pendant les vacances.
Certains sont aussi moins « stricts » aujourd'hui et plus enclins à ce que leurs enfants profitent davantage de leurs vacances et optent pour des séjours de découverte et non plus linguistiques. Le monde a changé très vite ».
De nouvelles perspectives pour Go&Live
Alors, pour s’adapter, Go&Live vient d'entamer une démarche de certification RSE, avec l'AFNOR. « Cela nous tient à cœur d'évoluer et de trouver des moyens pour apporter notre contribution dans le secteur du tourisme.
Le fait d'être tombé si bas nous permet de repartir avec des perspectives plus engageantes, il est finalement plus facile de recréer que de reconduire quelque chose déjà existant ». Un bilan est en cours pour décider des futures démarches à adopter.
A l'heure actuelle, Go&Live emploie 170 collaborateurs, dont 140 sont basés à Rodez, une vingtaine à Caen (pour Evatours), une dizaine à Paris et certains à Albertville (pour Sans Frontières). « Nous sommes à nouveau dans une dynamique positive et nous recrutons encore à tous les niveaux pour nous préparer à l'année prochaine », conclut Xavier Obert.
Le fait d'être tombé si bas nous permet de repartir avec des perspectives plus engageantes, il est finalement plus facile de recréer que de reconduire quelque chose déjà existant ». Un bilan est en cours pour décider des futures démarches à adopter.
A l'heure actuelle, Go&Live emploie 170 collaborateurs, dont 140 sont basés à Rodez, une vingtaine à Caen (pour Evatours), une dizaine à Paris et certains à Albertville (pour Sans Frontières). « Nous sommes à nouveau dans une dynamique positive et nous recrutons encore à tous les niveaux pour nous préparer à l'année prochaine », conclut Xavier Obert.