"Nous nous battons avec l'Etat, pour mettre en place un fonds de garantie sur les éventuelles faillites des TO et compagnies" selon Damien Keutgen (UPAV) - Crédit photo : Depositphotos @Elnur_
TourMaG.com - La Belgique a quelque peu des airs de laboratoire pour les agences françaises. Cela fait un an, maintenant que les bons à-valoir sont entrés en vigueur et vous devez déjà les rembourser. Quelle est la situation ?
Damien Keutgen : Petit point d'histoire avant d'en venir au présent.
Nous avons rouvert les frontières au mois de juin 2020, donc le gouvernement a mis les bons à-valoir pour la période allant de mars à juin 2020. Les clients avaient donc 12 mois pour utiliser les bons émis jusqu'au 19 juin 2020.
Sauf qu'entre-temps, nous avons eu un certain nombre de destinations interdites durant l'été, ensuite nous avons des restrictions plus ou moins importantes avec des quarantaines, des doubles tests, et depuis le 28 janvier 2021, les voyages non essentiels ont été interdits.
Dans ces conditions, les clients attendent pour réserver les vacances estivales, nous sommes à 10% des ventes par rapport à 2019, donc 90% de pertes.
Nous ne sommes maintenant plus qu'à quelques jours des premiers bons émis et que nous devrons rembourser. Les tour-opérateurs, eux, ont 6 mois maximum pour nous rendre l'argent, pour que nous puissions les rendre aux clients.
Les clients pourront demander le remboursement des avoirs début avril 2021. Après ce sera non-stop jusqu'au 19 juin 2021.
TourMaG.com - En Belgique, c'est le tour-opérateur qui a l'argent, contrairement à la France...
Damien Keutgen : C'est bien ça, nous payons le voyage dans sa totalité, avant le départ du client.
Nous gardons, notre commission à hauteur de 10 ou 12%, sinon tout le reste est reversé au tour-opérateur avant le départ.
Après, pour une réservation en mars et un départ en mai, nous n'avions versé que l'acompte, donc le TO ne nous doit que 20 ou 30% de la somme totale, mais dans la majorité des cas, l'argent se trouve chez les tour-opérateurs et les compagnies aériennes.
Damien Keutgen : Petit point d'histoire avant d'en venir au présent.
Nous avons rouvert les frontières au mois de juin 2020, donc le gouvernement a mis les bons à-valoir pour la période allant de mars à juin 2020. Les clients avaient donc 12 mois pour utiliser les bons émis jusqu'au 19 juin 2020.
Sauf qu'entre-temps, nous avons eu un certain nombre de destinations interdites durant l'été, ensuite nous avons des restrictions plus ou moins importantes avec des quarantaines, des doubles tests, et depuis le 28 janvier 2021, les voyages non essentiels ont été interdits.
Dans ces conditions, les clients attendent pour réserver les vacances estivales, nous sommes à 10% des ventes par rapport à 2019, donc 90% de pertes.
Nous ne sommes maintenant plus qu'à quelques jours des premiers bons émis et que nous devrons rembourser. Les tour-opérateurs, eux, ont 6 mois maximum pour nous rendre l'argent, pour que nous puissions les rendre aux clients.
Les clients pourront demander le remboursement des avoirs début avril 2021. Après ce sera non-stop jusqu'au 19 juin 2021.
TourMaG.com - En Belgique, c'est le tour-opérateur qui a l'argent, contrairement à la France...
Damien Keutgen : C'est bien ça, nous payons le voyage dans sa totalité, avant le départ du client.
Nous gardons, notre commission à hauteur de 10 ou 12%, sinon tout le reste est reversé au tour-opérateur avant le départ.
Après, pour une réservation en mars et un départ en mai, nous n'avions versé que l'acompte, donc le TO ne nous doit que 20 ou 30% de la somme totale, mais dans la majorité des cas, l'argent se trouve chez les tour-opérateurs et les compagnies aériennes.
"Nous nous battons avec l'Etat, pour un fonds de garantie sur les faillites TO et compagnies"
TourMaG.com - Avez-vous la certitude d'avoir l'argent de retour des TO ?
Damien Keutgen : Non, et c'est pour cela que nous nous battons avec l'Etat, pour mettre en place un fonds de garantie sur les éventuelles faillites des tour-opérateurs et compagnies, pour éviter que les agences soient amenées à puiser dans leurs fonds propres.
Surtout que pour la plupart des agences de voyages, il n'y a plus de fonds propres.
Le dossier avance doucement, pour que soit actée une responsabilité de leur part afin de couvrir les éventuelles faillites de fournisseurs.
TourMaG.com - Quand nous voyons la force de rétention dont ont fait preuve depuis un an les compagnies aériennes, il y a des inquiétudes à avoir...
Damien Keutgen : C'est sûr.
Je vais vous expliquer mon cas personnel, pour que vous compreniez le cas général. J'ai deux agences de voyages et environ 600 000 euros de bons à-valoir dans la nature, que je dois à mes clients.
Dans cette somme, vous avez presque 66 000 euros de mon bénéfice, pour un travail que j'ai déjà fait. Nous avons réussi à liquider plus ou moins 20% de nos bons et encore les gens ne sont pas partis, donc nous devrons peut-être les rembourser.
Ainsi, les recettes de nos ventes de la fin d'année 2019 et du début 2020 sont gelées dans les bons à-valoir.
TourMaG.com - Votre commission étant versée au départ du client, si je comprends bien ?
Damien Keutgen : Pour la plupart des agences, la commission est versée lorsque le client est assis dans l'avion.
Etant franchisé, pour les ventes de mars, je dois envoyer les factures à mon franchiseur qui me paye sur la base d'un pourcentage du montant total, mes commissions.
Ainsi à chaque remboursement d'un avoir, je vais avoir une dette envers mon fournisseur, puisque je vais devoir lui rendre ma commission qu'il m'a déjà payée en 2020.
Damien Keutgen : Non, et c'est pour cela que nous nous battons avec l'Etat, pour mettre en place un fonds de garantie sur les éventuelles faillites des tour-opérateurs et compagnies, pour éviter que les agences soient amenées à puiser dans leurs fonds propres.
Surtout que pour la plupart des agences de voyages, il n'y a plus de fonds propres.
Le dossier avance doucement, pour que soit actée une responsabilité de leur part afin de couvrir les éventuelles faillites de fournisseurs.
TourMaG.com - Quand nous voyons la force de rétention dont ont fait preuve depuis un an les compagnies aériennes, il y a des inquiétudes à avoir...
Damien Keutgen : C'est sûr.
Je vais vous expliquer mon cas personnel, pour que vous compreniez le cas général. J'ai deux agences de voyages et environ 600 000 euros de bons à-valoir dans la nature, que je dois à mes clients.
Dans cette somme, vous avez presque 66 000 euros de mon bénéfice, pour un travail que j'ai déjà fait. Nous avons réussi à liquider plus ou moins 20% de nos bons et encore les gens ne sont pas partis, donc nous devrons peut-être les rembourser.
Ainsi, les recettes de nos ventes de la fin d'année 2019 et du début 2020 sont gelées dans les bons à-valoir.
TourMaG.com - Votre commission étant versée au départ du client, si je comprends bien ?
Damien Keutgen : Pour la plupart des agences, la commission est versée lorsque le client est assis dans l'avion.
Etant franchisé, pour les ventes de mars, je dois envoyer les factures à mon franchiseur qui me paye sur la base d'un pourcentage du montant total, mes commissions.
Ainsi à chaque remboursement d'un avoir, je vais avoir une dette envers mon fournisseur, puisque je vais devoir lui rendre ma commission qu'il m'a déjà payée en 2020.
"Si le projet de fonds de garantie n'est pas adopté, alors ce sera catastrophique pour beaucoup d'entre nous"
TourMaG.com - Vous n'avez plus de chiffre d'affaires depuis un an, vous allez devoir rembourser les voyages d'ici quelques jours, sans savoir si les tour-opérateurs auront les reins assez solides. Le tableau est assez noir...
Damien Keutgen : C'est la panique.
Pour ceux qui ne sont pas dans le même système que moi, ils n'ont pas touché d'argent et ont travaillé bénévolement depuis le début de l'année 2020. Ils se retrouvent sans trésorerie en 2021, ni perspective.
La situation est invivable et pour tout le monde. Et encore nous n'avons pas abordé la problématique des aides.
Nous sommes un pays uni, mais les aides ne sont pas les mêmes selon que l'agence se trouve à Bruxelles, en Wallonie, en Flandre. Par rapport à l'une de mes agences de voyages pour laquelle j'ai reçu 22 500 euros d'aides sur une année, si elle s'était trouvée en Flandre alors le montant aurait atteint 87 000 euros.
Les aides vont du simple au quadruple selon les régions.
TourMaG.com - Que demandez-vous à l'Etat pour permettre la meilleure transition possible ?
Damien Keutgen : L'Etat tout ce qu'il nous donne, c'est un chômage pour indépendant, même en étant ouvert. Puisque nous ne pouvons pas fermer et gérer les bons à-valoir, les employés sont placés eux en chômage coronavirus.
Dans le même temps, nous avons les frais fixes qui courent, donc les aides sont largement insuffisantes. J'ai dû injecter dans ma société 50 000 euros, en l'espace d'un an, alors qu'elle était en parfaite santé.
Mon cas n'est pas isolé.
Puis vous ajoutez cela, au fait que mon franchiseur m'avait versé les voyages annulés, chaque vente faite, il garde le bénéfice pour compenser cette dette.
TourMaG.com - Où en êtes-vous de votre caisse de garantie ?
Damien Keutgen : Nous avons donné au gouvernement un dossier complet. Il y a eu de belles paroles, le projet avance, mais nous n'avons encore rien de concret, ni aucune lettre d'intention signée avec un montant fixe.
Il y a eu environ 360 millions d'euros d'avoirs sur le marché, environ 260 millions n'ont pas été utilisés, donc vous comprenez pourquoi l'Etat est frileux au moment de s'engager, quand vous voyez une telle somme.
Après ce que nous disons à l'Etat c'est qu'il s'engage pour les tour-opérateurs qui flancheront, pas pour la totalité, afin de protéger les agents de voyages et nous permettre de rembourser les clients.
Le dossier est toujours en cours, c'est très long. Si le projet de fonds de garantie n'est pas adopté, alors ce sera catastrophique pour beaucoup d'entre nous.
Damien Keutgen : C'est la panique.
Pour ceux qui ne sont pas dans le même système que moi, ils n'ont pas touché d'argent et ont travaillé bénévolement depuis le début de l'année 2020. Ils se retrouvent sans trésorerie en 2021, ni perspective.
La situation est invivable et pour tout le monde. Et encore nous n'avons pas abordé la problématique des aides.
Nous sommes un pays uni, mais les aides ne sont pas les mêmes selon que l'agence se trouve à Bruxelles, en Wallonie, en Flandre. Par rapport à l'une de mes agences de voyages pour laquelle j'ai reçu 22 500 euros d'aides sur une année, si elle s'était trouvée en Flandre alors le montant aurait atteint 87 000 euros.
Les aides vont du simple au quadruple selon les régions.
TourMaG.com - Que demandez-vous à l'Etat pour permettre la meilleure transition possible ?
Damien Keutgen : L'Etat tout ce qu'il nous donne, c'est un chômage pour indépendant, même en étant ouvert. Puisque nous ne pouvons pas fermer et gérer les bons à-valoir, les employés sont placés eux en chômage coronavirus.
Dans le même temps, nous avons les frais fixes qui courent, donc les aides sont largement insuffisantes. J'ai dû injecter dans ma société 50 000 euros, en l'espace d'un an, alors qu'elle était en parfaite santé.
Mon cas n'est pas isolé.
Puis vous ajoutez cela, au fait que mon franchiseur m'avait versé les voyages annulés, chaque vente faite, il garde le bénéfice pour compenser cette dette.
TourMaG.com - Où en êtes-vous de votre caisse de garantie ?
Damien Keutgen : Nous avons donné au gouvernement un dossier complet. Il y a eu de belles paroles, le projet avance, mais nous n'avons encore rien de concret, ni aucune lettre d'intention signée avec un montant fixe.
Il y a eu environ 360 millions d'euros d'avoirs sur le marché, environ 260 millions n'ont pas été utilisés, donc vous comprenez pourquoi l'Etat est frileux au moment de s'engager, quand vous voyez une telle somme.
Après ce que nous disons à l'Etat c'est qu'il s'engage pour les tour-opérateurs qui flancheront, pas pour la totalité, afin de protéger les agents de voyages et nous permettre de rembourser les clients.
Le dossier est toujours en cours, c'est très long. Si le projet de fonds de garantie n'est pas adopté, alors ce sera catastrophique pour beaucoup d'entre nous.
"Nous travaillons en nous méfiant et nous arrêtons de vendre des séjours à la carte"
TourMaG.com - Avez-vous une idée des tour-opérateurs en difficulté ?
Damien Keutgen : Nous n'avons aucune idée de qui lâchera et quand.
Nous avons une petite idée, par rapport à ceux qui ont réagi rapidement durant la crise et qui ont assez vite remboursé, puis d'autres qui font la sourde oreille.
Je pense que l'Etat ne va pas se poser en garant pour les agences de voyages qui ont fait du sur-mesure, seulement sur les packages. Après nous, voyons passer les papiers sur les compagnies aériennes qui ne remboursent personne, comme la Thaï Airways et d'autres.
Nous travaillons en nous méfiant et nous arrêtons de vendre des séjours à la carte. Quand une personne rentre dans l'agence et me demande de lui réserver une villa en Corse, je lui vends la villa, puis les vols à part, mais plus les deux ensembles.
Si je vends les deux ensembles alors je deviens organisateur, soit un tour-opérateur, si le vol est annulé et la villa payée, le propriétaire ne peut peut-être pas modifier la réservation.
Nous travaillons avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, c'est devenu même impossible. En Belgique, la liberté de circulation est bafouée depuis un moment, nous ne pouvons plus quitter le pays. La mesure est continuellement renouvelée, sans nous dire pourquoi, ni nous prévenir.
Nous ne pouvons pas voyager jusqu'au 19 avril 2021.
Le gouvernement nous a donné un cadeau empoisonné et dans le même temps, il fait tout pour empêcher les Belges de partir. C'est illogique.
TourMaG.com -Voulez-vous remettre en cause, le système financier de l'industrie touristique belge ? A savoir que les agences versent les montants des voyages avant départ.
Damien Keutgen : La crise ne change rien.
A partir du moment où le fournisseur ou le tour-opérateur ne me rend pas l'argent, ce sera à moi de rembourser le client. Après en France, cela ne change pas grand-chose, car il se peut que l'agence ait utilisé l'argent et ne rembourse pas.
Voici pourquoi, nous souhaitons que l'Etat se pose en garant des bons à valoir. En France ce serait un peu comme si l'Etat français se portait garant des agences françaises par rapport aux clients.
Compte tenu du contexte, le gouvernement aurait pu prolonger la validité des avoirs d'une année supplémentaire, par exemple, pour permettre aux TO et aux agences de souffler un peu.
TourMaG.com - Au sein de l'UPAV arrivez-vous à évaluer les conséquences d'une non-intervention de l'Etat ?
Damien Keutgen : C'est assez difficile à évaluer.
Après si des tour-opérateurs font faillite et que les agences de voyages se retrouvent à rembourser alors qu'elles sont exsangues, je vous laisse imaginer.
Nous avons des faillites, mais ça se maintient.
L'ex-réseau de Thomas Cook en Belgique, Neckermann, qui avait été repris par Wamos, vient de retrouver un repreneur. L'actionnaire n'a jamais apporté l'argent nécessaire à la reprise des agences, d'après nos informations, un repreneur a été trouvé.
Pour être honnête, nous nous attendions à plus de faillites, car chacun puise dans ses dernières ressources pour tenir, mais si l'Etat ne crée pas le fonds de garantie ce sera le coup de grâce.
Vous savez que les vacances de Pâques arrivent d'ici peu et alors que les Belges ne peuvent pas quitter la Belgique, ils vont se ruer sur le littoral. Nous avons 60 km de côtes, imaginez un peu les dégâts que cela va faire. D'ores et déjà tous les gîtes, les locations de maisons sont totalement complets.
C'est une mesure contre-productive.
Damien Keutgen : Nous n'avons aucune idée de qui lâchera et quand.
Nous avons une petite idée, par rapport à ceux qui ont réagi rapidement durant la crise et qui ont assez vite remboursé, puis d'autres qui font la sourde oreille.
Je pense que l'Etat ne va pas se poser en garant pour les agences de voyages qui ont fait du sur-mesure, seulement sur les packages. Après nous, voyons passer les papiers sur les compagnies aériennes qui ne remboursent personne, comme la Thaï Airways et d'autres.
Nous travaillons en nous méfiant et nous arrêtons de vendre des séjours à la carte. Quand une personne rentre dans l'agence et me demande de lui réserver une villa en Corse, je lui vends la villa, puis les vols à part, mais plus les deux ensembles.
Si je vends les deux ensembles alors je deviens organisateur, soit un tour-opérateur, si le vol est annulé et la villa payée, le propriétaire ne peut peut-être pas modifier la réservation.
Nous travaillons avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, c'est devenu même impossible. En Belgique, la liberté de circulation est bafouée depuis un moment, nous ne pouvons plus quitter le pays. La mesure est continuellement renouvelée, sans nous dire pourquoi, ni nous prévenir.
Nous ne pouvons pas voyager jusqu'au 19 avril 2021.
Le gouvernement nous a donné un cadeau empoisonné et dans le même temps, il fait tout pour empêcher les Belges de partir. C'est illogique.
TourMaG.com -Voulez-vous remettre en cause, le système financier de l'industrie touristique belge ? A savoir que les agences versent les montants des voyages avant départ.
Damien Keutgen : La crise ne change rien.
A partir du moment où le fournisseur ou le tour-opérateur ne me rend pas l'argent, ce sera à moi de rembourser le client. Après en France, cela ne change pas grand-chose, car il se peut que l'agence ait utilisé l'argent et ne rembourse pas.
Voici pourquoi, nous souhaitons que l'Etat se pose en garant des bons à valoir. En France ce serait un peu comme si l'Etat français se portait garant des agences françaises par rapport aux clients.
Compte tenu du contexte, le gouvernement aurait pu prolonger la validité des avoirs d'une année supplémentaire, par exemple, pour permettre aux TO et aux agences de souffler un peu.
TourMaG.com - Au sein de l'UPAV arrivez-vous à évaluer les conséquences d'une non-intervention de l'Etat ?
Damien Keutgen : C'est assez difficile à évaluer.
Après si des tour-opérateurs font faillite et que les agences de voyages se retrouvent à rembourser alors qu'elles sont exsangues, je vous laisse imaginer.
Nous avons des faillites, mais ça se maintient.
L'ex-réseau de Thomas Cook en Belgique, Neckermann, qui avait été repris par Wamos, vient de retrouver un repreneur. L'actionnaire n'a jamais apporté l'argent nécessaire à la reprise des agences, d'après nos informations, un repreneur a été trouvé.
Pour être honnête, nous nous attendions à plus de faillites, car chacun puise dans ses dernières ressources pour tenir, mais si l'Etat ne crée pas le fonds de garantie ce sera le coup de grâce.
Vous savez que les vacances de Pâques arrivent d'ici peu et alors que les Belges ne peuvent pas quitter la Belgique, ils vont se ruer sur le littoral. Nous avons 60 km de côtes, imaginez un peu les dégâts que cela va faire. D'ores et déjà tous les gîtes, les locations de maisons sont totalement complets.
C'est une mesure contre-productive.