EasyJet compense les émissions de CO2 de tous ses vols depuis mardi 19 novembre © EJ
En fin d’année 2019, les compagnies aériennes étaient nombreuses à annoncer des programmes de compensation du CO2 qu’elles rejettent dans l’atmosphère, Air France et easyJet en tête.
Mais la mesure, bien que donnant une meilleure image des transporteurs aux yeux du grand public, ne peut être que temporaire dans la transition vers une aviation 100% propre.
Tel était le propos d’un état des lieux organisé mardi 25 février à Paris par easyJet, Airbus, le cabinet Roland Berger et la société spécialiste de la compensation carbone EcoAct.
Mais la mesure, bien que donnant une meilleure image des transporteurs aux yeux du grand public, ne peut être que temporaire dans la transition vers une aviation 100% propre.
Tel était le propos d’un état des lieux organisé mardi 25 février à Paris par easyJet, Airbus, le cabinet Roland Berger et la société spécialiste de la compensation carbone EcoAct.
Sortir du pétrole …
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« Tout ce qu’on peut faire pour l’instant c’est enlever le carbone que l’on rejette dans l’atmosphère. C’est une phase de transition, dans l’urgence, et pas une solution à long terme.
Marcher vers le 0 carbone rejeté est le seul projet viable », résume François Bacchetta, directeur France d’easyJet, compagnie aérienne qui compense depuis le 19 novembre 2019 les émissions carbones de tous ses vols.
« La seule solution à long terme est de se désintoxiquer du CO2 et de sortir du pétrole. Pour toute entreprise la priorité doit être de réduire ses émissions, pas de les compenser », poursuit Gérald Maradan, directeur général d’EcoAct.
Il rappelle que la compensation restait une action volontaire, non-obligatoire et complémentaire d’une vraie politique de réduction des émissions de CO2 pour une entreprise.
Marcher vers le 0 carbone rejeté est le seul projet viable », résume François Bacchetta, directeur France d’easyJet, compagnie aérienne qui compense depuis le 19 novembre 2019 les émissions carbones de tous ses vols.
« La seule solution à long terme est de se désintoxiquer du CO2 et de sortir du pétrole. Pour toute entreprise la priorité doit être de réduire ses émissions, pas de les compenser », poursuit Gérald Maradan, directeur général d’EcoAct.
Il rappelle que la compensation restait une action volontaire, non-obligatoire et complémentaire d’une vraie politique de réduction des émissions de CO2 pour une entreprise.
Mais comment ?
Pour parvenir à une aviation vraiment durable, quelles solutions ?
Force est de constater qu’elles ne semblent que 3 et qu’aucune d’elle ne paraît en voie d’aboutir à court terme.
Entre avions à hydrogène, biocarburants et aviation électrique, « aucune piste n’est sûre d’être celle de l’avenir », tranche Nikhil Sachdeva, responsable de projet au sein du cabinet Roland Berger.
« Seulement 9 aéroports mondiaux ont des accords permanents d’achat de biocarburant, et seulement 230 000 vols commerciaux en ont utilisé depuis 2011. En cause : les coûts, les difficultés d’accès et la disponibilité », décrypte-t-il aussi.
Lire : Aérien : les biocarburants, une grande illusion ?
Du côté des projets d’avions électriques, il y a peut-être un peu plus d’espoir. 215 avions à propulsions électriques sont en cours de développement aujourd’hui, un chiffre en augmentation de 30% sur les 12 derniers mois. Pas suffisant mais prometteur, de l’avis des observateurs du secteur, qui rêvent de voir des mono-couloirs hybride dans les airs dans les années 2030.
« Le challenge n’est pas de faire voler un avion électrique, ça on sait le faire, mais bien d’opérer commercialement un appareil de 180 places », résume Nicolas Chrétien, responsable Environnement et durabilité chez Airbus.
Force est de constater qu’elles ne semblent que 3 et qu’aucune d’elle ne paraît en voie d’aboutir à court terme.
Entre avions à hydrogène, biocarburants et aviation électrique, « aucune piste n’est sûre d’être celle de l’avenir », tranche Nikhil Sachdeva, responsable de projet au sein du cabinet Roland Berger.
« Seulement 9 aéroports mondiaux ont des accords permanents d’achat de biocarburant, et seulement 230 000 vols commerciaux en ont utilisé depuis 2011. En cause : les coûts, les difficultés d’accès et la disponibilité », décrypte-t-il aussi.
Lire : Aérien : les biocarburants, une grande illusion ?
Du côté des projets d’avions électriques, il y a peut-être un peu plus d’espoir. 215 avions à propulsions électriques sont en cours de développement aujourd’hui, un chiffre en augmentation de 30% sur les 12 derniers mois. Pas suffisant mais prometteur, de l’avis des observateurs du secteur, qui rêvent de voir des mono-couloirs hybride dans les airs dans les années 2030.
« Le challenge n’est pas de faire voler un avion électrique, ça on sait le faire, mais bien d’opérer commercialement un appareil de 180 places », résume Nicolas Chrétien, responsable Environnement et durabilité chez Airbus.
Compenser, en attendant
En attendant, pas d’autre salut que la compensation, donc. Deux techniques pour cela : retirer le CO2 de l’air (principalement via des programme de reforestation) et en empêcher le rejet dans l’air de l’autre.
Pour ceci, les actions vont de projets d’énergies renouvelables ou communautaires en Afrique jusqu’à l’amélioration des performances opérationnelles : commande d'avions de nouvelle génération, amélioration de la maintenance prédictive, éco-pilotage et jusqu’à des déshumidificateurs en cabine pour alléger encore le poids à bord.
Une compagnie comme easyJet a investi près de 10 millions d’euros dans ces efforts de compensation.
Grâce à ces mesures, la compagnie orange se targue d’avoir atteint 77 grammes de CO2 rejetés par passagers / kilomètre, peu ou prou « les performances d’une voiture hybride occupée par 2 personnes », d’après François Bacchetta.
Si cela équivaut à 33% de moins qu’en l’an 2000, la low-cost aimerait faire encore baisser ce chiffre de 10% d’ici à 2022.
Lire : Aviation verte : easyJet frappe un grand coup
Pour ceci, les actions vont de projets d’énergies renouvelables ou communautaires en Afrique jusqu’à l’amélioration des performances opérationnelles : commande d'avions de nouvelle génération, amélioration de la maintenance prédictive, éco-pilotage et jusqu’à des déshumidificateurs en cabine pour alléger encore le poids à bord.
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