Storia Mundi va progressivement devenir un média spécialisé qui parle d'histoire et d'histoire de l'art, en ligne - DR : Storia Mundi
A peine trois mois avant le début de la pandémie, Terra Nobilis était en plein décollage.
Le Groupe, spécialisé dans les voyages culturels, venait de s'agrandir en décembre 2019, avec le rachat du tour-opérateur suisse Histoire et Voyages.
Il enregistrait près de 7 M€ de chiffres d'affaires annuel. Début 2020, le carnet de commandes était plein et son gérant, Laurent Lanfranchi, était en train de recruter en février 3 à 4 nouveaux collaborateurs.
Avec l'arrivée du Covid-19, la redescente a été très rude : chômage partiel, télétravail, annulations en cascade et mise en place des avoirs... « Nous n'avions pas l'habitude d'avoir ce rapport avec les clients, il a fallu tout leur expliquer, mais ils ont été globalement très compréhensifs », témoigne Laurent Lanfranchi.
Après la phase anxiogène de sidération, s'est installé le cycle lancinant des confinements successifs, au rythme des vagues épidémiques. « Le plus dur pour moi a été de comprendre que la situation allait perdurer, j'ai eu du mal à accepter que nous nous installions dans une crise longue... » se rappelle-t-il.
Le Groupe, spécialisé dans les voyages culturels, venait de s'agrandir en décembre 2019, avec le rachat du tour-opérateur suisse Histoire et Voyages.
Il enregistrait près de 7 M€ de chiffres d'affaires annuel. Début 2020, le carnet de commandes était plein et son gérant, Laurent Lanfranchi, était en train de recruter en février 3 à 4 nouveaux collaborateurs.
Avec l'arrivée du Covid-19, la redescente a été très rude : chômage partiel, télétravail, annulations en cascade et mise en place des avoirs... « Nous n'avions pas l'habitude d'avoir ce rapport avec les clients, il a fallu tout leur expliquer, mais ils ont été globalement très compréhensifs », témoigne Laurent Lanfranchi.
Après la phase anxiogène de sidération, s'est installé le cycle lancinant des confinements successifs, au rythme des vagues épidémiques. « Le plus dur pour moi a été de comprendre que la situation allait perdurer, j'ai eu du mal à accepter que nous nous installions dans une crise longue... » se rappelle-t-il.
L'agence de Nice a fermé ses portes
Surtout qu'en 2020, son Groupe n'a touché que très peu d'aides. « Heureusement qu'en 2021, il y a eu le fonds de solidarité, cela a fait une différence énorme, qui nous a permis de tenir », ajoute Laurent Lanfranchi, qui a également pu compter sur le chômage partiel, les PGE et le report des charges.
Idem en Suisse, où les dispositifs d'aides étaient plus ou moins équivalents, mais plus simples et plus rapides à obtenir. « Leur chômage partiel est un peu moins bien indemnisé qu'en France, mais leur fonds de solidarité était beaucoup plus important.
Quant au PGE, il était en volume un peu moins important, mais il a été décaissé en 24 heures à peine... », commente le gérant de Terra Nobilis, qui ne regrette pas d'avoir investi en Suisse.
« Nous avons affronté cette situation ensemble, les équipes françaises et les trois personnes basées à Lausanne. Nous faisons le même job, nous avons la même façon de travailler et c'est une super équipe. Et je m'en réjouis, même si évidemment nous regrettons d'avoir, pour l'instant, uniquement géré des problèmes ensemble et de ne pas avoir produit de voyages... »
Malgré tous ces efforts, le bilan est lourd pour Terra Nobilis après deux ans de pandémie. « L’équipe a été amputée, nous avons dû licencier deux personnes et deux autres ont opté pour un départ volontaire », regrette Laurent Lanfranchi.
A cela s'ajoute la fermeture de l'agence de Nice, qui était « le pôle le moins dynamique », ajoute-t-il, mais « on ne désespère pas de le rouvrir ».
LIRE AUSSI : Tourisme culturel : après Strasbourg et Nice, Terra Nobilis arrive à Montpellier
Idem en Suisse, où les dispositifs d'aides étaient plus ou moins équivalents, mais plus simples et plus rapides à obtenir. « Leur chômage partiel est un peu moins bien indemnisé qu'en France, mais leur fonds de solidarité était beaucoup plus important.
Quant au PGE, il était en volume un peu moins important, mais il a été décaissé en 24 heures à peine... », commente le gérant de Terra Nobilis, qui ne regrette pas d'avoir investi en Suisse.
« Nous avons affronté cette situation ensemble, les équipes françaises et les trois personnes basées à Lausanne. Nous faisons le même job, nous avons la même façon de travailler et c'est une super équipe. Et je m'en réjouis, même si évidemment nous regrettons d'avoir, pour l'instant, uniquement géré des problèmes ensemble et de ne pas avoir produit de voyages... »
Malgré tous ces efforts, le bilan est lourd pour Terra Nobilis après deux ans de pandémie. « L’équipe a été amputée, nous avons dû licencier deux personnes et deux autres ont opté pour un départ volontaire », regrette Laurent Lanfranchi.
A cela s'ajoute la fermeture de l'agence de Nice, qui était « le pôle le moins dynamique », ajoute-t-il, mais « on ne désespère pas de le rouvrir ».
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« Il y a toujours une grande inquiétude chez nos clients »
Depuis mars 2020, l'activité a été fluctuante. Alors que les voyages culturels sont soumis à une saisonnalité (avril-mai, puis mi-septembre à mi-novembre environ), les ventes ont oscillé entre des périodes très creuses et des reprises fortes, comme au printemps 2021, puis après de juillet à octobre dernier... avant l'arrivée de la 5e vague !
« Nous avions vendu pas mal de voyages cet hiver, mais les contingents ont fondu globalement. Nous avons quelques inscriptions, des annulations, mais la situation pèse et nous avons moins d'inscriptions que ce que nous devrions avoir... »
Sur le moyen-courrier, le TO a réalisé quelques départs en Italie, en Autriche dans les Pays Baltes...
Quant à la France, il a réussi à enregistrer quelques ventes supplémentaires, pour des week-ends autour d'expositions, des courts séjours, mais sans pour autant permettre un basculement de l'activité. « Oui, nous avons une dimension culturelle, mais sur la partie organisée, les gens peuvent vraiment le faire tout seul, à la différence de destinations plus compliquées comme la Russie », ajoute le dirigeant de Terra Nobilis.
Et puis, il y a eu beaucoup de fantasmes sur la France ! On ne va pas visiter le Périgord comme on va visiter l'Iran ou l'Italie... Si on part 15 jours dans le Périgord, c'est en famille et en louant une maison. On n'a pas besoin d'un TO pour cela.
Et même si nos clients n'en peuvent plus d'attendre pour repartir, il y a toujours une grande inquiétude de leur part, moins de l’épidémie en elle-même que des contraintes qui en résultent, poursuit Laurent Lanfranchi. Et pour des seniors plus de 75 ans, trois années d'attente, c'est très long... »
« Nous avions vendu pas mal de voyages cet hiver, mais les contingents ont fondu globalement. Nous avons quelques inscriptions, des annulations, mais la situation pèse et nous avons moins d'inscriptions que ce que nous devrions avoir... »
Sur le moyen-courrier, le TO a réalisé quelques départs en Italie, en Autriche dans les Pays Baltes...
Quant à la France, il a réussi à enregistrer quelques ventes supplémentaires, pour des week-ends autour d'expositions, des courts séjours, mais sans pour autant permettre un basculement de l'activité. « Oui, nous avons une dimension culturelle, mais sur la partie organisée, les gens peuvent vraiment le faire tout seul, à la différence de destinations plus compliquées comme la Russie », ajoute le dirigeant de Terra Nobilis.
Et puis, il y a eu beaucoup de fantasmes sur la France ! On ne va pas visiter le Périgord comme on va visiter l'Iran ou l'Italie... Si on part 15 jours dans le Périgord, c'est en famille et en louant une maison. On n'a pas besoin d'un TO pour cela.
Et même si nos clients n'en peuvent plus d'attendre pour repartir, il y a toujours une grande inquiétude de leur part, moins de l’épidémie en elle-même que des contraintes qui en résultent, poursuit Laurent Lanfranchi. Et pour des seniors plus de 75 ans, trois années d'attente, c'est très long... »
Storia Mundi : lancement d'une nouvelle marque
S'il n'a pas intention de stopper son activité, Laurent Lanfranchi se dit las de travailler sans visibilité. « Aujourd'hui je me pose ces questions : quand et pour combien de temps sortira-t-on de la 5e vague ? Et quelle visibilité aura-t-on sur une éventuelle 6e vague ? », lance-t-il.
Il poursuit : « Créer un catalogue, ce sont des heures de boulot. Cela veut dire in fine, des ressources et de l'argent que l'on dépense en espérant que cela soit utile. Et à chaque fois que l'on lance des voyages, qu'on les annule et que l'on doit gérer les problèmes de ces annulations, on travaille pour rien. Et on gaspille de l'argent... en espérant que cela serve ! »
Aujourd'hui, les équipes sont quasiment revenues à 100% et les avoirs ont presque tous été remboursés. Mais le chiffre d'affaires a fondu comme neige au soleil. « En 2020, nous n'avons même pas atteint les 700 000€ alors que nous étions à quasi 7M€ en 2019. En revanche, nous n'avons pas eu une contraction de 90% de nos charges... ».
Toutefois, de ces longs mois de crise est ressortie une activité inattendue pour Terra Nobilis.
En mars 2020, alors que le monde se confine et que les annulations s’enchaînent, le Groupe décide, pour garder le contact avec ses clients, de leur proposer des cycles de visioconférences gratuites.
D'avril à octobre, deux rendez-vous par semaine sont ainsi programmés. « Progressivement, cette opération de communication gratuite s'est transformée en une activité à part entière, puis en start-up », commente Laurent Lanfranchi.
Et ce, autour d'une marque - Storia Mundi - qui est depuis devenue « un média spécialisé qui parle d'histoire et d'histoire de l'art, en ligne ».
La start-up - qui travaille de façon totalement autonome - est même incubée chez Sémia et soutenue par le Réseau Entreprendre Alsace. La création d'une entité spécifique est en cours de finalisation, pour que l'entreprise soit détachée de Terra Nobilis.
« L'ambition de Storia Mundi est de disposer d'une plateforme qui parle d'histoire et d'histoire de l'art au travers de visioconférences, en direct ou en replay, mais pas seulement. Nous allons développer de nouveaux formats de vidéos et travailler sur un projet éditorial. Le média s'exprimera de différentes façons sur différents supports », conclut Laurent Lanfranchi.
Pour autant, la plateforme, qui regroupe en catalogue déjà près de 400 visioconférences ainsi que des articles et une page Facebook dédiée, est devenue un outil complémentaire à la production du voyagiste.
Une belle étincelle qui a jailli au milieu de toute cette opacité...
Il poursuit : « Créer un catalogue, ce sont des heures de boulot. Cela veut dire in fine, des ressources et de l'argent que l'on dépense en espérant que cela soit utile. Et à chaque fois que l'on lance des voyages, qu'on les annule et que l'on doit gérer les problèmes de ces annulations, on travaille pour rien. Et on gaspille de l'argent... en espérant que cela serve ! »
Aujourd'hui, les équipes sont quasiment revenues à 100% et les avoirs ont presque tous été remboursés. Mais le chiffre d'affaires a fondu comme neige au soleil. « En 2020, nous n'avons même pas atteint les 700 000€ alors que nous étions à quasi 7M€ en 2019. En revanche, nous n'avons pas eu une contraction de 90% de nos charges... ».
Toutefois, de ces longs mois de crise est ressortie une activité inattendue pour Terra Nobilis.
En mars 2020, alors que le monde se confine et que les annulations s’enchaînent, le Groupe décide, pour garder le contact avec ses clients, de leur proposer des cycles de visioconférences gratuites.
D'avril à octobre, deux rendez-vous par semaine sont ainsi programmés. « Progressivement, cette opération de communication gratuite s'est transformée en une activité à part entière, puis en start-up », commente Laurent Lanfranchi.
Et ce, autour d'une marque - Storia Mundi - qui est depuis devenue « un média spécialisé qui parle d'histoire et d'histoire de l'art, en ligne ».
La start-up - qui travaille de façon totalement autonome - est même incubée chez Sémia et soutenue par le Réseau Entreprendre Alsace. La création d'une entité spécifique est en cours de finalisation, pour que l'entreprise soit détachée de Terra Nobilis.
« L'ambition de Storia Mundi est de disposer d'une plateforme qui parle d'histoire et d'histoire de l'art au travers de visioconférences, en direct ou en replay, mais pas seulement. Nous allons développer de nouveaux formats de vidéos et travailler sur un projet éditorial. Le média s'exprimera de différentes façons sur différents supports », conclut Laurent Lanfranchi.
Pour autant, la plateforme, qui regroupe en catalogue déjà près de 400 visioconférences ainsi que des articles et une page Facebook dédiée, est devenue un outil complémentaire à la production du voyagiste.
Une belle étincelle qui a jailli au milieu de toute cette opacité...