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Fairjungle publie son premier baromètre Carbone 2022

Un référentiel dans la démarche de réduction des émissions de gaz à effet de serre


Parce que la neutralité carbone est aujourd’hui un enjeu fondamental pour l’entreprise, Fairjungle, solution digitale de gestion de voyages d’affaires, a étudié les déplacements de plus de 10 000 voyageurs d’affaires, issus de plus de 300 entreprises de tailles différentes et publie son premier baromètre carbone du voyage d’affaires. Objectif ? Aider les entreprises, comparer les dépenses carbones effectuées et objectiver leurs efforts d’écoresponsabilité.


Rédigé par le Jeudi 15 Septembre 2022

"Chaque année, nous publierons et enrichirons d’analyses et de recommandations un nouveau baromètre Carbone du voyage d’affaires", annonce Saad Berrada, Co-founder & CEO de Fairjungle. -DR
"Chaque année, nous publierons et enrichirons d’analyses et de recommandations un nouveau baromètre Carbone du voyage d’affaires", annonce Saad Berrada, Co-founder & CEO de Fairjungle. -DR
TourMaG.com - Pourquoi ce baromètre * ?

Saad Berrada :
Nos clients sont nombreux à manifester l’envie de mettre en place une stratégie de réduction de leur bilan carbone. Mais il n’existe pas de référentiel, il est alors difficile pour eux de savoir ce que représente leur consommation.

Chez Fairjungle, cela fait deux ans et demi que nous travaillons sur la question et commençons à avoir de la data.

L’objectif de ce baromètre est de donner des clés de lecture à toute entreprise peu importe sa taille, son secteur d’activité et sa typologie de personnel pour leur permettre d’être en capacité de se comparer, d’évaluer le volume de sa consommation et d’estimer si elle est raisonnable ou excessive.

Désormais, chaque année, nous publierons et enrichirons d’analyses et de recommandations un nouveau baromètre Carbone du voyage d’affaires.

TourMaG.com - Limiter son empreinte carbone est-elle une véritable préoccupation des entreprises ?

S.B. :
C’est un vrai sujet. Les entreprises veulent se lancer, mais ne savent pas comment s’y prendre.

Elles souhaitent se fixer des objectifs, mais doivent déjà commencer par calculer leur empreinte et apprendre à lire les résultats.

Pour cela, elles doivent se fier à des données objectives : la taille de la boîte, le secteur, la typologie des équipes et surtout prendre en compte l’empreinte carbone par kilomètre parcouru. A partir de là, elles peuvent modifier leur politique de voyages en interne.

Lire aussi : Fairjungle : "Devenir la référence européenne de la gestion des voyages pros d’ici 4 ans"

"Les déplacements pros actuels représentent 1/3 de ce quota carbone individuel"

TourMaG.com - Quelles sont les principales informations révélées par ce baromètre ?

S.B. :
Il nous a permis d’identifier l’ordre de grandeur du quota carbone du business travel.

D’ici 2050, l’objectif de consommation carbone est limité à 2 tonnes par personne. Cette étude nous montre que les déplacements pros actuels représentent aujourd’hui un tiers de ce quota carbone individuel.

C’est intéressant, car on exclut souvent l’impact de sa vie professionnelle du cadre de l’empreinte carbone, alors qu’elle doit être prise en considération.

Deuxièmement, on a appris que les opérationnels, c’est-à-dire les techniciens ou ingénieurs, représentent des postes de dépenses importants. Ce ne sont pas forcément ceux que l’on imagine, les commerciaux et la direction, qui voyagent le plus. D’ailleurs, le comex arrive en troisième place.

Enfin, la taille de la boîte impacte bien évidemment la consommation carbone. C’est intéressant de voir qu’elle converge à partir d’une certaine taille.

Ramené au voyageur actif, une petite PME se déplace beaucoup moins qu’un grosse PME, mais une grosse PME ramenée au voyageur actif c’est un peu la même chose qu’une ETI ou une très grande entreprise.

Globalement, le parc de voyageurs, corrélé à la taille de l’entreprise, reste relativement stable.

Autre remarque : des différentiels importants existent selon les industries.

TourMaG.com – L’aérien reste-t-il le premier levier de réduction carbone ?

S.B. :
Nous souhaitons introduire des métriques du type : g/km parcouru.

Aujourd’hui, les gens ont cette obsession avec l’avion. Si on réduit le volume de vols en avion et qu'on le remplace par de la location de voiture individuelle thermique, l’impact n’est pas moindre.

Un vol domestique consomme moins par personne et km parcouru, qu’un trajet, seul, en voiture. Idem, l’Eurostar pollue cinq fois plus que le train classique.

Il faut proposer des outils pour comparer au km parcouru et non tomber dans des analyses simplistes tel que : il faut couper tous les avions domestiques. Ce n’est pas comme cela que l’on va réduire son empreinte carbone.

Un bus thermique qui circule en ville est extrêmement consommateur, soit autour de 90g/km. Un avion domestique consomme 160 grammes/km et le TGV 5 grammes.

"Nous souhaitons faire évoluer notre outil vers un système de scoring des compagnies aériennes"

TourMaG.com - Où en est le développement de votre outil d’optimisation de l’empreinte carbone des déplacements professionnels ?

S.B. :
La première version de FairCarbon est sortie.

Elle donne la possibilité aux clients de choisir leur niveau de sensibilité carbone dans le choix de leurs recommandations de Fairjungle. S’il est extrêmement sensible, les recommandations seront obligatoirement tournées vers le train, même si c’est plus cher et plus long que l’avion.

A l’inverse, s’il est peu sensible, les arbitrages seront budgétaires.

Nous donnons la possibilité à nos clients de choisir entre une sensibilité budgétaire, confort ou carbone. Ils peuvent réajuster les politiques de voyages et les recommandations de Fairjungle.

A l’avenir, nous souhaitons faire évoluer notre outil vers un système de scoring des compagnies aériennes selon leurs engagements.

Pour l’instant, nous avons mis en place la première base, qui est de moduler sa politique voyages en réintroduisant la dimension carbone comme un élément intrinsèque de la politique et non une simple recommandation.

Nos clients sont nombreux à souscrire directement en full green et vont interdire l’avion sur des déplacements à plus de 5 heures de train. C’est plutôt positif.

Même si pour être honnête, ce n’est pas le cas de tous. Le budget reste un moteur dans le choix des déplacements.

TourMaG.com – Trois conseils simples à mettre en place pour limiter son empreinte carbone ?

S.B. :
D’abord, il est nécessaire de mettre en place un système de validation des motifs de voyage, afin de réduire ceux qui sont non-essentiels.

Ensuite, il faut se pencher sur l’arbitrage train/avion en Europe. Aujourd’hui, de plus en plus de lignes sont desservies par le train.

Le troisième levier vient accompagner les deux premiers. Il s’agit tout simplement de communiquer en interne sur un objectif pour engager ses équipes et utilisateurs. Si on ne le fait pas, le choix de prendre l’avion ou le train, de voyager ou pas, revient au choix du voyageur. Il faut jouer sur de la contrainte et de la communication.


* Ce baromètre a été calculé sur une base de données de voyage de plus de 10 000 voyageurs d’affaires, appartenant à plus de 300 entreprises de tailles différentes.

Caroline Lelievre Publié par Caroline Lelievre Journaliste - TourMaG.com
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