Conférence de presse de la FNAM. De gauche à droite, Alexandre Boissy, Didier Montegut,Christine Ourmières-Widener et Pascal de Izaguirre -AB
La FNAM avait donné rendez-vous et Pascal de Izaguirre, son président ne s'est pas présenté seul.
Christine Ourmières-Widener, la PDG d'Air Caraïbes, ainsi que Didier Montegut, le PDG du Groupe 3S, et Alexandre Boissy, l'actuel secrétaire général du groupe Air France - KLM, faisaient partie des participants.
Un état major conséquent qui avait de nombreux messages à faire passer. Pour ouvrir la réunion, le patron de Corsair a dressé le bilan de la saison 2023.
Il a souligné que sur l'ensemble de l'année 2023, le trafic de, vers et au sein du territoire français a atteint 94,5 % du niveau de trafic de 2019.
Décembre 2023 pourrait être le mois de la bascule vers la normale, puisque le trafic a été équivalent à celui de... décembre 2019.
Autre bonne nouvelle, alors qu'en Europe, les compagnies n'ont toujours pas retrouvé l'activité d'avant la crise sanitaire, les lignes internationales depuis et vers la France sont revenues au niveau prépandémique.
Une mention spéciale a été faite pour les départements et régions d'outre-mer (DROMs), car l'année 2023 est la nouvelle référence pour le secteur, le nombre de passagers a dépassé celui de 2019.
Cependant, "cette croissance a été accompagnée d'une hausse des coûts, combinée à une forte demande, ce qui s'est traduit par une augmentation du prix des billets," nous explique Pascal de Izaguirre.
Christine Ourmières-Widener, la PDG d'Air Caraïbes, ainsi que Didier Montegut, le PDG du Groupe 3S, et Alexandre Boissy, l'actuel secrétaire général du groupe Air France - KLM, faisaient partie des participants.
Un état major conséquent qui avait de nombreux messages à faire passer. Pour ouvrir la réunion, le patron de Corsair a dressé le bilan de la saison 2023.
Il a souligné que sur l'ensemble de l'année 2023, le trafic de, vers et au sein du territoire français a atteint 94,5 % du niveau de trafic de 2019.
Décembre 2023 pourrait être le mois de la bascule vers la normale, puisque le trafic a été équivalent à celui de... décembre 2019.
Autre bonne nouvelle, alors qu'en Europe, les compagnies n'ont toujours pas retrouvé l'activité d'avant la crise sanitaire, les lignes internationales depuis et vers la France sont revenues au niveau prépandémique.
Une mention spéciale a été faite pour les départements et régions d'outre-mer (DROMs), car l'année 2023 est la nouvelle référence pour le secteur, le nombre de passagers a dépassé celui de 2019.
Cependant, "cette croissance a été accompagnée d'une hausse des coûts, combinée à une forte demande, ce qui s'est traduit par une augmentation du prix des billets," nous explique Pascal de Izaguirre.
Aérien : les JO 2024 une aubaine ?
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"Pour les perspectives de 2024, on anticipe une continuation de la croissance du trafic, bien que l'impact des Jeux olympiques soit complexe à évaluer," a commenté le président de la FNAM.
L'évènement constitue une vitrine majeure pour la France et le tourisme.
Bien que tout le secteur de l'aviation soit pleinement mobilisé pour les JO, il subsiste une inquiétude concernant l'accès du personnel aux aéroports pendant la période des Jeux, lorsque des restrictions de circulation seront mises en place.
Des discussions sont en cours avec l'État pour aborder ce sujet et trouver des solutions appropriées.
A lire : Aéroports, compagnies aériennes : les enjeux olympiques de Paris 2024
Alors que tous les signaux portent à croire que la saison sera bonne, plusieurs points nécessitent une vigilance particulière.
Tout d'abord, la situation géopolitique et les fluctuations des prix de l'énergie restent des facteurs susceptibles d'influencer le marché. Le prix du baril est passé en l'espace d'une année de 76,05 à 88,17 dollars, de nos jours.
Une hausse 15,79 %, loin d'être anodine, alors que le kérosène représente 30 à 40% des dépenses des compagnies aériennes.
Et c'est sans compter, les pratiques de l'Etat dans les Antilles françaises, où le kérosène est surtaxé, pour éviter de répercuter la hausse du pétrole à la population.
L'évènement constitue une vitrine majeure pour la France et le tourisme.
Bien que tout le secteur de l'aviation soit pleinement mobilisé pour les JO, il subsiste une inquiétude concernant l'accès du personnel aux aéroports pendant la période des Jeux, lorsque des restrictions de circulation seront mises en place.
Des discussions sont en cours avec l'État pour aborder ce sujet et trouver des solutions appropriées.
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Alors que tous les signaux portent à croire que la saison sera bonne, plusieurs points nécessitent une vigilance particulière.
Tout d'abord, la situation géopolitique et les fluctuations des prix de l'énergie restent des facteurs susceptibles d'influencer le marché. Le prix du baril est passé en l'espace d'une année de 76,05 à 88,17 dollars, de nos jours.
Une hausse 15,79 %, loin d'être anodine, alors que le kérosène représente 30 à 40% des dépenses des compagnies aériennes.
Et c'est sans compter, les pratiques de l'Etat dans les Antilles françaises, où le kérosène est surtaxé, pour éviter de répercuter la hausse du pétrole à la population.
FNAM : La compétitivité du pavillon français remise en question ?
Les départements et régions d'outre-mer (DROMs) continuent de bénéficier d'une offre de voyage conséquente, mais les tarifs augmentent dans un contexte de hausse généralisée des coûts.
A lire : Kérosène aux Antilles : les compagnies réclament des millions à l'Etat !
De plus, la perturbation de la chaîne d'approvisionnement, notamment pour les constructeurs et les fabricants d'équipements, constitue un sujet de préoccupation.
"Il y a eu un impact réel pendant la crise pandémique de tous les constructeurs et tous les fournisseurs de services, certains ont plus de mal que les autres à reprendre les rythmes de production.
Nous rencontrons dans certains cas des retards sur des livraisons, que ce soit pour des avions ou des moteurs.
Cela entraine des décalages dans les réceptions dans l’ensemble des éléments qui nous permettent d’avoir des opérations sans distorsion par rapport à ce qui était prévu," nous détaille Christine Ourmières-Widener.
Sur le plan social, l'aérien n'est pas totalement épargné, même si la grève des contrôleurs aériens a été levée.
Par ailleurs, l'entrée en vigueur du système européen EES (Exit Entry System) aux frontières européennes en octobre 2024, et ses implications sur les temps d'attente, le tout nécessite une attention particulière.
Malgré sa mise en place prévue pour le 6 octobre 2024, Pascal de Izaguirre nous confie, qu'il y a des lacunes dans la préparation, ce qui rend cruciale la mobilisation de tous les acteurs du secteur pour une transition réussie.
Malgré la position de la France en tant que destination touristique de premier plan, le pavillon français continue de perdre du terrain à l'international.
La perte de part de marché serait d'un point par an.
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Nous rencontrons dans certains cas des retards sur des livraisons, que ce soit pour des avions ou des moteurs.
Cela entraine des décalages dans les réceptions dans l’ensemble des éléments qui nous permettent d’avoir des opérations sans distorsion par rapport à ce qui était prévu," nous détaille Christine Ourmières-Widener.
Sur le plan social, l'aérien n'est pas totalement épargné, même si la grève des contrôleurs aériens a été levée.
Par ailleurs, l'entrée en vigueur du système européen EES (Exit Entry System) aux frontières européennes en octobre 2024, et ses implications sur les temps d'attente, le tout nécessite une attention particulière.
Malgré sa mise en place prévue pour le 6 octobre 2024, Pascal de Izaguirre nous confie, qu'il y a des lacunes dans la préparation, ce qui rend cruciale la mobilisation de tous les acteurs du secteur pour une transition réussie.
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La perte de part de marché serait d'un point par an.
L'aviation durable freinée par les politiques gouvernementales !
Le hub de Paris-Charles de Gaulle joue "un rôle crucial en drainant un trafic de correspondance vital, et il est impératif de préserver son attractivité pour maintenir la compétitivité du secteur aérien français," estime Pascal de Izaguirre.
Actuellement, la part de marché a chuté à 38%, et elle ne représente que 25% de l'offre intra-européenne au départ de la France.
Pour inverser cette tendance, il est important "de dégager les moyens nécessaires à la transition énergétique, en assurant une stabilité fiscale et en garantissant un accès aux infrastructures à un prix compétitif," a martelé le patron de Corsair.
Autre point soulevé : les distorsions de compétitivité par rapport à la concurrence.
"Il est impératif de prendre des mesures pour soutenir le pavillon français et lui permettre de rivaliser efficacement sur le marché mondial," exprime Pascal de Izaguirre.
Parallèlement, la transition énergétique des opérations au sol reste un enjeu crucial à consolider.
Bien que le mouvement vers des pratiques plus durables soit en cours, il est freiné par certaines politiques gouvernementales.
En effet, l'État n'encourage pas activement cette transition, comme en témoigne la suppression du suramortissement fiscal pour les engins de piste "verts" depuis 2022, l'augmentation des taxes sur le Gazole Non Routier (GNR) depuis le 1er janvier 2024, limitant ainsi la capacité d'investissement dans les engins électriques, nous a expliqué Pascal de Izaguirre.
De plus, les tarifs de l'électricité sur certaines plateformes aéroportuaires sont en forte augmentation, ce qui complique davantage la transition vers des opérations plus respectueuses de l'environnement.
Dans le même temps, le nombre de projets de production de carburants alternatifs durables (SAF) et de e-fuels en France reste limité, bien en deçà de ce que l'on observe en Allemagne ou aux États-Unis.
Le récent vote en faveur de la mise en place du ciel unique européen est un premier pas, mais il est nécessaire de veiller à l'équité des conditions de concurrence.
Actuellement, la part de marché a chuté à 38%, et elle ne représente que 25% de l'offre intra-européenne au départ de la France.
Pour inverser cette tendance, il est important "de dégager les moyens nécessaires à la transition énergétique, en assurant une stabilité fiscale et en garantissant un accès aux infrastructures à un prix compétitif," a martelé le patron de Corsair.
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Parallèlement, la transition énergétique des opérations au sol reste un enjeu crucial à consolider.
Bien que le mouvement vers des pratiques plus durables soit en cours, il est freiné par certaines politiques gouvernementales.
En effet, l'État n'encourage pas activement cette transition, comme en témoigne la suppression du suramortissement fiscal pour les engins de piste "verts" depuis 2022, l'augmentation des taxes sur le Gazole Non Routier (GNR) depuis le 1er janvier 2024, limitant ainsi la capacité d'investissement dans les engins électriques, nous a expliqué Pascal de Izaguirre.
De plus, les tarifs de l'électricité sur certaines plateformes aéroportuaires sont en forte augmentation, ce qui complique davantage la transition vers des opérations plus respectueuses de l'environnement.
Dans le même temps, le nombre de projets de production de carburants alternatifs durables (SAF) et de e-fuels en France reste limité, bien en deçà de ce que l'on observe en Allemagne ou aux États-Unis.
Le récent vote en faveur de la mise en place du ciel unique européen est un premier pas, mais il est nécessaire de veiller à l'équité des conditions de concurrence.