Le staycation, seule option pour le tourisme de demain ? Pas pour Julien Buot - crédit nito103 : Depositphotos
Après l’overtourisme, place au staycation ? De BFM à Ouest France en passant par France Inter et Les Echos, on ne compte plus les invitations à considérer le tourisme comme un fléau et à rester chez nous en vacances…
Alors que certains se plaisent à dire que le tourisme est forcément irresponsable en raison notamment de sa contribution croissante au changement climatique (voir Le Monde du 5 mai) ou que le développement durable du tourisme ne peut être l’apanage que des acteurs du tourisme travaillant à une échelle artisanale et des destinations accueillant peu de touristes, ne cédons pas à ces lectures caricaturales (voir Le Figaro du 17 août) sur un sujet aussi complexe.
Alors que certains se plaisent à dire que le tourisme est forcément irresponsable en raison notamment de sa contribution croissante au changement climatique (voir Le Monde du 5 mai) ou que le développement durable du tourisme ne peut être l’apanage que des acteurs du tourisme travaillant à une échelle artisanale et des destinations accueillant peu de touristes, ne cédons pas à ces lectures caricaturales (voir Le Figaro du 17 août) sur un sujet aussi complexe.
La planète, notre maison commune
Autres articles
Il convient de considérer les efforts de tous les opérateurs de voyage, petits et grands, qui doivent agir ensemble pour un tourisme responsable, ne serait-ce que parce qu’ils pratiquent tous le même terrain de jeu : une planète qui doit rester attirante, et ses habitants qui doivent rester accueillants.
Ne scions pas la branche sur laquelle nous sommes assis, et tentons de garantir aux générations futures de pouvoir bénéficier d’un environnement tant naturel que culturel et humain préservé.
Des voyageurs les plus « éloignés » jusqu’au plus « domestiques » des visiteurs, tous les publics souhaitent profiter d’espaces touristiques « authentiques ». Ce qualificatif est (et doit rester) à géométrie variable mais il caractérise bien l’enjeu de la valorisation touristique des destinations, auquel sont associés de nombreuses parties prenantes.
Au premier rang desquels certes les pouvoirs publics locaux mais aussi les opérateurs de voyage. Des acteurs qui se fédèrent dans des réseaux comme les Acteurs du Tourisme Durable (ATD) et Agir pour un Tourisme Responsable (ATR) pour partager leurs bonnes pratiques, autant de solutions face aux défis du tourisme à l’horizon 2030.
Ne scions pas la branche sur laquelle nous sommes assis, et tentons de garantir aux générations futures de pouvoir bénéficier d’un environnement tant naturel que culturel et humain préservé.
Des voyageurs les plus « éloignés » jusqu’au plus « domestiques » des visiteurs, tous les publics souhaitent profiter d’espaces touristiques « authentiques ». Ce qualificatif est (et doit rester) à géométrie variable mais il caractérise bien l’enjeu de la valorisation touristique des destinations, auquel sont associés de nombreuses parties prenantes.
Au premier rang desquels certes les pouvoirs publics locaux mais aussi les opérateurs de voyage. Des acteurs qui se fédèrent dans des réseaux comme les Acteurs du Tourisme Durable (ATD) et Agir pour un Tourisme Responsable (ATR) pour partager leurs bonnes pratiques, autant de solutions face aux défis du tourisme à l’horizon 2030.
Suivre les exemples des pionniers, petits et grands !
Les grands par la taille peuvent aussi être grands par la pratique et grands par l’impact tout comme les petits par la taille peuvent être petits par l’impact et petits par la pratique.
Jean-François Rial, patron de Voyageurs du Monde le clamait déjà dans les colonnes de TourMaG.com il y a plus de 10 ans…
Autrement dit et pour contredire l’économiste britannique Ernst Friedrich Schumacher dans son ouvrage « Un société à la mesure de l’homme » small is not necessarily beautiful as big is not naturally bad !
Ainsi, et pour donner un exemple issu des premiers travaux du laboratoire des Acteurs du Tourisme Durable (ATD) dédié au climat, la communauté des professionnels du voyage a la chance de pouvoir compter sur un large spectre de bonnes pratiques.
Les opérateurs de l’Association pour le Tourisme Equitable et Solidaire (ATES) qui font voyager quelques centaines de voyageurs par an, comme Terres des Andes, lauréat de l’édition 2017 des Palmes du Tourisme Durable dans la catégorie voyage, sont invités à proposer des séjours longs (minimum 7 jours pour un voyage moyen courriers et 15 jours pour un long-courrier) afin de maximiser les retombées économiques locales et minimiser les émissions de gaz à effet de serre. (Voir le critère B du label ATES sur tourismesolidaire.org)
Jean-François Rial, patron de Voyageurs du Monde le clamait déjà dans les colonnes de TourMaG.com il y a plus de 10 ans…
Autrement dit et pour contredire l’économiste britannique Ernst Friedrich Schumacher dans son ouvrage « Un société à la mesure de l’homme » small is not necessarily beautiful as big is not naturally bad !
Ainsi, et pour donner un exemple issu des premiers travaux du laboratoire des Acteurs du Tourisme Durable (ATD) dédié au climat, la communauté des professionnels du voyage a la chance de pouvoir compter sur un large spectre de bonnes pratiques.
Les opérateurs de l’Association pour le Tourisme Equitable et Solidaire (ATES) qui font voyager quelques centaines de voyageurs par an, comme Terres des Andes, lauréat de l’édition 2017 des Palmes du Tourisme Durable dans la catégorie voyage, sont invités à proposer des séjours longs (minimum 7 jours pour un voyage moyen courriers et 15 jours pour un long-courrier) afin de maximiser les retombées économiques locales et minimiser les émissions de gaz à effet de serre. (Voir le critère B du label ATES sur tourismesolidaire.org)
Quant aux aux membres de l’association Agir pour un Tourisme Responsable (ATR) qui font voyager plus d’un million de voyageurs par an, ils sont invités à mesurer sérieusement leur emprunte carbone. (Voir le critère CO3 du label ATR.)
Et certains de ces voyagistes labellisés ATR comme Voyageurs du Monde vont jusqu’à compenser 100% des émissions de CO2 liées au déplacement en avion de chacun de leurs voyageurs en soutenant des projets de reforestation.
Et certains de ces voyagistes labellisés ATR comme Voyageurs du Monde vont jusqu’à compenser 100% des émissions de CO2 liées au déplacement en avion de chacun de leurs voyageurs en soutenant des projets de reforestation.
10 000 touristes par jour versus 1 voyageur par an…
Il s’agit en effet de considérer que l’idéologie des uns ne soit pas nécessairement être opposé au pragmatisme des autres, et que l’utopie peut aussi faire bon ménage avec le réalisme.
Pour caractériser ce changement d’échelle et déconstruire le mythe d’un tourisme de masse forcément irresponsable (et d’un tourisme de niche forcément vertueux), il s’agit de considérer qu’il est des territoires où un voyageur par an est déjà de trop, … et des destinations où 10 000 touristes par jour peuvent être accueillis de façon tout à fait responsable.
Même dans des destinations dites « fragiles » parfois dans des espaces naturels « sensibles », et à condition d'être intégré au territoire avec des aménagements adaptés, et développé en concertation avec les habitants, le tourisme dit "de masse" peut-être durable. A l'image des sites touristiques populaires gérés par les collectivités locales membres de l’excellent Réseau des Grands Sites de France, lauréat de l’édition 2017 des Palmes du Tourisme Durable dans la catégorie territoire.
La lutte pour l’accès aux vacances pour tous ne s’oppose pas avec le développement durable du tourisme. Le congrès de l’Organisation Internationale du Tourisme Social qui se tient en octobre prochain à Lyon en partenariat avec l’association des Acteurs du Tourisme Durable sera l’occasion de le démontrer une nouvelle fois.
Rappelons que les nombreuses vertus du tourisme doivent être davantage partagées. Alors qu’en France, 4 personnes sur 10 ne partent pas en vacances, les voyages sont encore aujourd’hui réservés à une élite. Au lieu de présenter le tourisme comme un problème, ne serait-il pas une solution face aux défis de notre temps même si sa croissance et ses effets doivent être maîtrisés.
Même si certaines destinations semblent saturées comme la Corse dont les habitants font bien de s’interroger sur le modèle de développement de leur île, « on ne peut pas tout arrêter, sauf à avoir un positionnement idéologique et utiliser le tourisme comme catalyseur pour défendre une doctrine anticapitaliste » indique l’économiste Guillaume GUIDONI dans un très bon papier de Corse Matin.
A noter également le nombre considérable de destinations qui souffrent de sous-fréquentation, autant de territoires qui aimeraient bien parier sur le développement du tourisme…
Pour caractériser ce changement d’échelle et déconstruire le mythe d’un tourisme de masse forcément irresponsable (et d’un tourisme de niche forcément vertueux), il s’agit de considérer qu’il est des territoires où un voyageur par an est déjà de trop, … et des destinations où 10 000 touristes par jour peuvent être accueillis de façon tout à fait responsable.
Même dans des destinations dites « fragiles » parfois dans des espaces naturels « sensibles », et à condition d'être intégré au territoire avec des aménagements adaptés, et développé en concertation avec les habitants, le tourisme dit "de masse" peut-être durable. A l'image des sites touristiques populaires gérés par les collectivités locales membres de l’excellent Réseau des Grands Sites de France, lauréat de l’édition 2017 des Palmes du Tourisme Durable dans la catégorie territoire.
La lutte pour l’accès aux vacances pour tous ne s’oppose pas avec le développement durable du tourisme. Le congrès de l’Organisation Internationale du Tourisme Social qui se tient en octobre prochain à Lyon en partenariat avec l’association des Acteurs du Tourisme Durable sera l’occasion de le démontrer une nouvelle fois.
Rappelons que les nombreuses vertus du tourisme doivent être davantage partagées. Alors qu’en France, 4 personnes sur 10 ne partent pas en vacances, les voyages sont encore aujourd’hui réservés à une élite. Au lieu de présenter le tourisme comme un problème, ne serait-il pas une solution face aux défis de notre temps même si sa croissance et ses effets doivent être maîtrisés.
Même si certaines destinations semblent saturées comme la Corse dont les habitants font bien de s’interroger sur le modèle de développement de leur île, « on ne peut pas tout arrêter, sauf à avoir un positionnement idéologique et utiliser le tourisme comme catalyseur pour défendre une doctrine anticapitaliste » indique l’économiste Guillaume GUIDONI dans un très bon papier de Corse Matin.
A noter également le nombre considérable de destinations qui souffrent de sous-fréquentation, autant de territoires qui aimeraient bien parier sur le développement du tourisme…
Un tourisme responsable en voie de démocratisation
Autre signe démontrant que les frontières du tourisme durable bougent : des personnalités comme Lionel MESSI s’engagent en devenant ambassadeur du tourisme responsable auprès de l’Organisation Mondiale du Tourisme.
Le footballeur, 5 fois ballon d’or, précise : « chacun de ses voyages m'a permis de connaître d'autres cultures et d'autres sociétés ainsi que d'autres façons de voir le monde, et je trouve que c'est très enrichissant ».
Là encore on sort de la caricature d’un tourisme responsable militant pour découvrir que le tourisme peut tout simplement être joyeux, synonyme de citoyenneté et toucher le plus grand nombre de voyageurs.
Quant au nombre d’acteurs à s’engager, ils sont désormais près de 150 au sein du réseau interprofessionnel des Acteurs du Tourisme Durable (ATD), et une trentaine au sein de l’association d’opérateurs de voyages (ATR) qui fédère plus de 30 opérateurs de voyage, dont 13 labellisés suite au contrôle exercé chaque année par Ecocert Environnement.
Outre-manche, ABTA n’a pas la pudeur du SETO et des Entreprises du Voyage. L’association britannique des tour-opérateurs et des agences de voyage n’hésite pas à faire campagne pour un tourisme responsable auprès des voyageurs et partager les histoires de celles et ceux qui agissent au quotidien pour un tourisme responsable.
En France, les pionniers comme les nouveaux venus dans le champ du tourisme responsable ont toute leur place pour participer aux travaux d’ATR et d’ATD, et diffuser les conseils de la Charte éthique du voyageur pour profiter au mieux de ses vacances.
Et même si Jean-Pierre NADIR, nouvel ambassadeur du tourisme responsable indique que le tourisme responsable peut être un axe de différenciation, il faut se réjouir du succès d’événements qui invitent au rassemblement de tous les professionnels et mettent à l’agenda la question de la durabilité du tourisme.
A l’image de la Journée mondiale pour un tourisme responsable qui mobilise un nombre croissant de professionnels.
Rendez-vous sur le salon IFTM Top Résa.
« L’automne est un deuxième printemps où chaque feuille est une fleur » dixit Albert CAMUS. Dans le prolongement de son printemps du tourisme responsable, ATR part à la rencontre des professionnels cet automne pour les inviter à agir ensemble et accélérer le pas sur le chemin du développement durable.
Première étape à Paris le 25 septembre en ouverture du salon IFTM Top Résa, sur le village du tourisme durable (stand H004 du pavillon France) et lors d’une conférence sur le label ATR de 12h à 12h45 (espace forum) qui prolongera le débat sur la tourismophobie programmé à 11h et auquel participe Jean-Pierre NADIR.
Le footballeur, 5 fois ballon d’or, précise : « chacun de ses voyages m'a permis de connaître d'autres cultures et d'autres sociétés ainsi que d'autres façons de voir le monde, et je trouve que c'est très enrichissant ».
Là encore on sort de la caricature d’un tourisme responsable militant pour découvrir que le tourisme peut tout simplement être joyeux, synonyme de citoyenneté et toucher le plus grand nombre de voyageurs.
Quant au nombre d’acteurs à s’engager, ils sont désormais près de 150 au sein du réseau interprofessionnel des Acteurs du Tourisme Durable (ATD), et une trentaine au sein de l’association d’opérateurs de voyages (ATR) qui fédère plus de 30 opérateurs de voyage, dont 13 labellisés suite au contrôle exercé chaque année par Ecocert Environnement.
Outre-manche, ABTA n’a pas la pudeur du SETO et des Entreprises du Voyage. L’association britannique des tour-opérateurs et des agences de voyage n’hésite pas à faire campagne pour un tourisme responsable auprès des voyageurs et partager les histoires de celles et ceux qui agissent au quotidien pour un tourisme responsable.
En France, les pionniers comme les nouveaux venus dans le champ du tourisme responsable ont toute leur place pour participer aux travaux d’ATR et d’ATD, et diffuser les conseils de la Charte éthique du voyageur pour profiter au mieux de ses vacances.
Et même si Jean-Pierre NADIR, nouvel ambassadeur du tourisme responsable indique que le tourisme responsable peut être un axe de différenciation, il faut se réjouir du succès d’événements qui invitent au rassemblement de tous les professionnels et mettent à l’agenda la question de la durabilité du tourisme.
A l’image de la Journée mondiale pour un tourisme responsable qui mobilise un nombre croissant de professionnels.
Rendez-vous sur le salon IFTM Top Résa.
« L’automne est un deuxième printemps où chaque feuille est une fleur » dixit Albert CAMUS. Dans le prolongement de son printemps du tourisme responsable, ATR part à la rencontre des professionnels cet automne pour les inviter à agir ensemble et accélérer le pas sur le chemin du développement durable.
Première étape à Paris le 25 septembre en ouverture du salon IFTM Top Résa, sur le village du tourisme durable (stand H004 du pavillon France) et lors d’une conférence sur le label ATR de 12h à 12h45 (espace forum) qui prolongera le débat sur la tourismophobie programmé à 11h et auquel participe Jean-Pierre NADIR.
Julien BUOT est directeur de l’association (et du label) Agir pour un Tourisme Responsable (ATR) et secrétaire du réseau interprofessionnels des Acteurs du Tourisme Durable (ATD).
Les Palmes du Tourisme Durable 2018
Les Palmes du Tourisme Durable ont été créées par le groupe TourMaG.com et l'association ATD (Acteurs du Tourisme Durable) en 2017, dans le cadre de l'Année Internationale du Tourisme Durable pour le Développement.
Leur but : récompenser les professionnels qui s'investissent dans le tourisme durable ou s'engagent dans une démarche éco-responsable.
C'est votre cas ? Inscrivez-vous en remplissant le dossier de candidature sur le site des Palmes du Tourisme Durable
Suivez les Palmes du Tourisme du Durable sur Facebook !
Retrouvez les candidats aux Palmes du Tourisme Durable en cliquant ICI
Leur but : récompenser les professionnels qui s'investissent dans le tourisme durable ou s'engagent dans une démarche éco-responsable.
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Retrouvez les candidats aux Palmes du Tourisme Durable en cliquant ICI
Si vous voulez soutenir l'événement, voici le Dossier SPONSOR à télécharger
Vous souhaitez candidater ou devenir sponsor ?
Contactez Charlène Ravella Animatrice de réseau. ATD – Acteurs du Tourisme Durable
Par mail à l'adresse : info@tourisme-durable.org
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