Il n’est jamais trop tôt pour commencer une campagne électorale.
Même s’ils s’en défendent, les propositions pour une nouvelle politique touristique présentées lundi 20 juin 2016 par Eric Woerth (secrétaire général des Républicains) et Yves Foulon (député Gironde) ont un avant goût de 2017.
De quoi commencer à séduire les professionnels du tourisme, dont l’activité pèse 7.4% du PIB.
Première idée : mettre en place un ministre du tourisme, en charge de faire le lien entre tous les ministères, la profession devant être représentée au sein de chacun d'entre eux.
Une doléance réclamée de longue date par les professionnels.
Pourtant, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le tourisme n'a jamais été tenu en grande estime. Il avait été confié à Luc Chatel (secrétaire d'état chargé de la Consommation et du Tourisme) puis à Frédéric Lefebvre, à la tête d'un secrétariat d’état presque aussi chargé que celui de Matthias Fekl : Commerce, l’Artisanat, Petites et Moyennes entreprises, Tourisme, Services, Professions libérales et Consommation.
Même s’ils s’en défendent, les propositions pour une nouvelle politique touristique présentées lundi 20 juin 2016 par Eric Woerth (secrétaire général des Républicains) et Yves Foulon (député Gironde) ont un avant goût de 2017.
De quoi commencer à séduire les professionnels du tourisme, dont l’activité pèse 7.4% du PIB.
Première idée : mettre en place un ministre du tourisme, en charge de faire le lien entre tous les ministères, la profession devant être représentée au sein de chacun d'entre eux.
Une doléance réclamée de longue date par les professionnels.
Pourtant, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le tourisme n'a jamais été tenu en grande estime. Il avait été confié à Luc Chatel (secrétaire d'état chargé de la Consommation et du Tourisme) puis à Frédéric Lefebvre, à la tête d'un secrétariat d’état presque aussi chargé que celui de Matthias Fekl : Commerce, l’Artisanat, Petites et Moyennes entreprises, Tourisme, Services, Professions libérales et Consommation.
Les Républicains peu convaincus par le travail d'Atout France à l'étranger
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Seconde idée : confier la promotion internationale de la France à une agence de communication d’envergure mondiale.
Une tâche dont s’occupe aujourd’hui Atout France. L’organisme ferait-il mal son travail ?
« Nous voulons nous assurer que la promotion de notre pays soit faite par une agence spécialisée, et pas noyée au milieu d’autres activités », explique Yves Foulon. Christian Mantéi, le directeur d’Atout France, appréciera.
Il souhaite aussi donner une totale liberté à tous ceux qui veulent faire la promotion touristique de leur territoire.
« Les départements pourront s’ils le souhaitent mettre beaucoup plus de budget sur ce poste ».
Des projets d’intérêt touristiques (PIT) pourront être proposés par toute collectivité, avec des financements combinant acteurs publics et privés. Les entreprises qui s’engagent pourront bénéficier d’avantages fiscaux, par exemple l’exonération de la taxe sur le droit de l’urbanisme.
Le rapport fustige aussi une « fiscalité pénalisante » voulant lui substituer une « fiscalité incitative ».
Critiquer la hausse des impôts mise en œuvre sous François Hollande est un leitmotiv des Républicains.
S’il est vrai que le président actuel a largement contribué à l’inflation fiscale (plus de 40 milliards d'euros de hausses depuis 2012) cette tendance a été initiée par Nicolas Sarkozy.
En 2011, les plans de rigueur élaborés par le gouvernement Fillon ont conduit à 16 milliards d'euros de hausse cette année-là, à 13 milliards d'euros en 2012 et 1,8 milliard en 2013, comme l’explique cet article du Monde.
Une tâche dont s’occupe aujourd’hui Atout France. L’organisme ferait-il mal son travail ?
« Nous voulons nous assurer que la promotion de notre pays soit faite par une agence spécialisée, et pas noyée au milieu d’autres activités », explique Yves Foulon. Christian Mantéi, le directeur d’Atout France, appréciera.
Il souhaite aussi donner une totale liberté à tous ceux qui veulent faire la promotion touristique de leur territoire.
« Les départements pourront s’ils le souhaitent mettre beaucoup plus de budget sur ce poste ».
Des projets d’intérêt touristiques (PIT) pourront être proposés par toute collectivité, avec des financements combinant acteurs publics et privés. Les entreprises qui s’engagent pourront bénéficier d’avantages fiscaux, par exemple l’exonération de la taxe sur le droit de l’urbanisme.
Le rapport fustige aussi une « fiscalité pénalisante » voulant lui substituer une « fiscalité incitative ».
Critiquer la hausse des impôts mise en œuvre sous François Hollande est un leitmotiv des Républicains.
S’il est vrai que le président actuel a largement contribué à l’inflation fiscale (plus de 40 milliards d'euros de hausses depuis 2012) cette tendance a été initiée par Nicolas Sarkozy.
En 2011, les plans de rigueur élaborés par le gouvernement Fillon ont conduit à 16 milliards d'euros de hausse cette année-là, à 13 milliards d'euros en 2012 et 1,8 milliard en 2013, comme l’explique cet article du Monde.
Imposer les revenus de l'économie collaborative.
Toujours sur la fiscalité, Yves Foulon voudrait mettre en place un statut auto-entrepreneur pour les particuliers qui louent leur hébergement sur les plateformes collaboratives (Airbnb&co).
Une mesure qui serait une source de « rationalisation et de régulation d’un phénomène sociétal devenu anarchique ».
Rappelons que le gouvernement actuel réfléchit déjà à imposer les revenus provenant de l’économie collaborative, comme le préconise le rapport Terrasse, présenté en février dernier. L’idée d’Yves Foulon n’est donc pas nouvelle. « Si le gouvernement actuel réussi à mettre en place un tel système, je n’en rajouterai pas », assure-t-il avec une moue dubitative.
Ses propositions comportent aussi un onglet « sécurité », avec la création d’un numéro de téléphone d’urgence, qui serait distribué dès l’aéroport aux touristes.
Il désire enfin simplifier les aides et modifier le procédé d’émission des chèques vacances, pour aider les Français qui ne peuvent partir faute de moyens.
Signalons au passage que l’ANCV a lancé une version électronique de ses chèques en 2015.
Toutes ces idées sont fort louables et feront du plus bel effet dans un programme électoral du futur candidat les Républicains. Mais rappelons que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent...
Une mesure qui serait une source de « rationalisation et de régulation d’un phénomène sociétal devenu anarchique ».
Rappelons que le gouvernement actuel réfléchit déjà à imposer les revenus provenant de l’économie collaborative, comme le préconise le rapport Terrasse, présenté en février dernier. L’idée d’Yves Foulon n’est donc pas nouvelle. « Si le gouvernement actuel réussi à mettre en place un tel système, je n’en rajouterai pas », assure-t-il avec une moue dubitative.
Ses propositions comportent aussi un onglet « sécurité », avec la création d’un numéro de téléphone d’urgence, qui serait distribué dès l’aéroport aux touristes.
Il désire enfin simplifier les aides et modifier le procédé d’émission des chèques vacances, pour aider les Français qui ne peuvent partir faute de moyens.
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