Dans le tourisme, la vie professionnelle n'est pas toujours toute tracée.
Il suffit parfois d'une rencontre ou d'un voyage pour prendre un virage inattendu, c'est du moins l'histoire vécue par Célia Tichadelle.
La jeune femme connue pour avoir créé avec Stanislas Lucien, Travel-Insight a ressenti une boule au ventre pour... la République dominicaine.
"En 2016, j'ai pris des vacances et je suis partie découvrir la République dominicaine. Pour moi, il était hors de question de rester dans un hôtel all inclusif à Punta Cana.
J'ai fait un petit peu des recherches sur la destination et j'ai trouvé la péninsule de Samana. J'ai passé 15 jours merveilleux, cela a été un véritable coup de foudre avec la destination.
C'était assez inexplicable," se remémore les yeux encore pétillants, la fondatrice du réceptif Holaqueya.
A cette époque, la jeune femme sort tout juste de l'ESCAET et se lance dans la révolution de la communication digitale dans le tourisme.
Huit ans se sont écoulés, Travel-Insight s'est imposée comme une référence dans le secteur et sa cofondatrice a décidé de rendre à la République dominicaine un peu de son amour en fondant Holaqueya.
Il suffit parfois d'une rencontre ou d'un voyage pour prendre un virage inattendu, c'est du moins l'histoire vécue par Célia Tichadelle.
La jeune femme connue pour avoir créé avec Stanislas Lucien, Travel-Insight a ressenti une boule au ventre pour... la République dominicaine.
"En 2016, j'ai pris des vacances et je suis partie découvrir la République dominicaine. Pour moi, il était hors de question de rester dans un hôtel all inclusif à Punta Cana.
J'ai fait un petit peu des recherches sur la destination et j'ai trouvé la péninsule de Samana. J'ai passé 15 jours merveilleux, cela a été un véritable coup de foudre avec la destination.
C'était assez inexplicable," se remémore les yeux encore pétillants, la fondatrice du réceptif Holaqueya.
A cette époque, la jeune femme sort tout juste de l'ESCAET et se lance dans la révolution de la communication digitale dans le tourisme.
Huit ans se sont écoulés, Travel-Insight s'est imposée comme une référence dans le secteur et sa cofondatrice a décidé de rendre à la République dominicaine un peu de son amour en fondant Holaqueya.
Holaqueya : "Le tourisme tel qu'il est vendu n'est pas profitable pour tous"
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Avant de rentrer dans l'histoire d'amour de la Marseillaise avec la République dominicaine, je vous propose un rapide cours d'histoire pour expliquer le nom du réceptif qui ne signifie pas "bonjour, qu'est-ce qu'il y a".
La marque est la contraction de "Hola" (bonjour en espagnol) et "Quisqueya".
Avant d'être séparée en deux, puis d'être baptisée Hispaniola, par les conquistadors, Quisqueya était le nom donné par les Taïnos, alors les seuls habitants de l'île.
532 ans plus tard et 1,3 million d'autochtones en moins, revenons cette fois-ci sur l'histoire du projet professionnel.
"C'est vraiment un projet de cœur. Je suis tellement amoureuse du pays que je voulais lui rendre la pareille," affirme Célia Tichadelle.
Et alors que la destination est parfois comparée à la Tunisie pour ses immenses resorts en bord de mer, l'entrepreneuse souhaite justement révéler une autre facette aux professionnels du tourisme français.
A lire aussi : République dominicaine : "2023 a été l'année de tous les excès"
C'est donc en février 2024, qu'elle se lance dans une nouvelle aventure en créant une entreprise cette fois-ci de l'autre côté de l'Atlantique.
"Jusqu'à aujourd'hui, il n'y avait pas de réceptif qui propose de découvrir la République dominicaine en immersion, en circuit ou autotour, en combi Volkswagen ou en camping-car avec un chauffeur, comme je peux le proposer.
Généralement, on propose aux voyageurs des packages à Punta Cana ou Bayahibe.
Je me suis rendu compte qu'il y avait un besoin sur le marché français pour vendre la destination différemment, mais également un besoin sur place.
Le tourisme tel qu'il est vendu n'est pas profitable pour tous," constate celle qui s'est installée à Santo Domingo en décembre 2022.
La marque est la contraction de "Hola" (bonjour en espagnol) et "Quisqueya".
Avant d'être séparée en deux, puis d'être baptisée Hispaniola, par les conquistadors, Quisqueya était le nom donné par les Taïnos, alors les seuls habitants de l'île.
532 ans plus tard et 1,3 million d'autochtones en moins, revenons cette fois-ci sur l'histoire du projet professionnel.
"C'est vraiment un projet de cœur. Je suis tellement amoureuse du pays que je voulais lui rendre la pareille," affirme Célia Tichadelle.
Et alors que la destination est parfois comparée à la Tunisie pour ses immenses resorts en bord de mer, l'entrepreneuse souhaite justement révéler une autre facette aux professionnels du tourisme français.
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C'est donc en février 2024, qu'elle se lance dans une nouvelle aventure en créant une entreprise cette fois-ci de l'autre côté de l'Atlantique.
"Jusqu'à aujourd'hui, il n'y avait pas de réceptif qui propose de découvrir la République dominicaine en immersion, en circuit ou autotour, en combi Volkswagen ou en camping-car avec un chauffeur, comme je peux le proposer.
Généralement, on propose aux voyageurs des packages à Punta Cana ou Bayahibe.
Je me suis rendu compte qu'il y avait un besoin sur le marché français pour vendre la destination différemment, mais également un besoin sur place.
Le tourisme tel qu'il est vendu n'est pas profitable pour tous," constate celle qui s'est installée à Santo Domingo en décembre 2022.
République dominicaine : "Il y a une culture qui est vraiment très, très ancrée"
Holaqueya propose de découvrir une autre République dominicaine, loin de Punta Cana et ses resorts - CT
Seules quelques régions bénéficient de la manne touristique et de ses devises, pour une activité ne pesant que 6,5% du PIB, selon le FMI.
Holaqueya a donc été créé pour montrer un autre visage et la culture d'un pays totalement méconnu, grâce à une offre intégralement sur-mesure.
"Je veux faire découvrir des régions peu connues de la République dominicaine.
Dans les circuits, le voyageur va loger aussi bien dans des boutiques hôtels, des écolodges, et pour ceux qui le souhaitent, il est possible de faire du camping ou des nuits chez l'habitant.
Les gens sont vraiment heureux de pouvoir partager leur savoir-faire et recevoir des voyageurs.
À chaque fois dans les excursions, il y a toujours un lien avec les populations locales. Un habitant va apprendre au voyageur à cuisiner un plat dominicain ou il partagera son savoir-faire bien spécifique," s'enthousiasme, Célia Tichadelle.
Et pour ceux qui ne connaissent pas le pays ni son histoire, la destination n'est pas seulement fortement influencée par les USA.
Tout d'abord la "Rep Dom" est une terre de brassage culturel, la nation est le fruit d'un véritable melting pot, du fait de sa création par les colons européens.
"Contrairement à d'autres pays voisins, il y a une culture qui est vraiment très, très ancrée.
Nous avons une gastronomie vraiment propre à l'île. Ici vous avez un axe culturel très important autour de la musique et de la danse. La Bachata et le Merengue sont classés au patrimoine mondial de l'UNESCO," témoigne la cofondatrice de Travel-Insight.
Sans oublier l'un des joyaux de la destination à savoir la larimar, une pierre turquoise que nous ne retrouvons que dans ce coin du monde.
Holaqueya a donc été créé pour montrer un autre visage et la culture d'un pays totalement méconnu, grâce à une offre intégralement sur-mesure.
"Je veux faire découvrir des régions peu connues de la République dominicaine.
Dans les circuits, le voyageur va loger aussi bien dans des boutiques hôtels, des écolodges, et pour ceux qui le souhaitent, il est possible de faire du camping ou des nuits chez l'habitant.
Les gens sont vraiment heureux de pouvoir partager leur savoir-faire et recevoir des voyageurs.
À chaque fois dans les excursions, il y a toujours un lien avec les populations locales. Un habitant va apprendre au voyageur à cuisiner un plat dominicain ou il partagera son savoir-faire bien spécifique," s'enthousiasme, Célia Tichadelle.
Et pour ceux qui ne connaissent pas le pays ni son histoire, la destination n'est pas seulement fortement influencée par les USA.
Tout d'abord la "Rep Dom" est une terre de brassage culturel, la nation est le fruit d'un véritable melting pot, du fait de sa création par les colons européens.
"Contrairement à d'autres pays voisins, il y a une culture qui est vraiment très, très ancrée.
Nous avons une gastronomie vraiment propre à l'île. Ici vous avez un axe culturel très important autour de la musique et de la danse. La Bachata et le Merengue sont classés au patrimoine mondial de l'UNESCO," témoigne la cofondatrice de Travel-Insight.
Sans oublier l'un des joyaux de la destination à savoir la larimar, une pierre turquoise que nous ne retrouvons que dans ce coin du monde.
Holaqueya : "des TO vont se lancer sur la destination avec nous"
Et si Célia Tichadelle avait identifié un besoin, qu'en est-il de l'accueil des professionnels français ?
"Je suis plutôt très contente des premiers retours, des agences.
J'ai déjà de beaux tours opérateurs qui me font confiance. Nous travaillons sur des productions. Il y a également des TO qui n'avaient pas la destination et qui vont la lancer avec nous.," poursuit la responsable d'Holaqueya
Avant d'en arriver là, la paperasse et les démarches administratives ont été très et parfois trop lourdes.
Les bases du projet remontent à l'été 2023 et le lancement officiellement de l'entreprise à février... 2024.
"Créer une société ici ce n'est pas facile, mais obtenir la licence de tour-opérateur réceptif en République dominicaine a été très difficile. Un véritable parcours du combattant.
J'ai poussé ma patience à ses limites, mais maintenant ce n'est que du bonheur," en rigole la dominicaine de coeur.
Pour cela, il a fallu obtenir le statut de résident et une carte d'identité locale.
Chose pas simple, d'autant que dans le même temps, la jeune femme doit jongler avec des journées à rallonge loin des songes légers et ensoleillés que certains peuvent s'imaginer.
"Je suis plutôt très contente des premiers retours, des agences.
J'ai déjà de beaux tours opérateurs qui me font confiance. Nous travaillons sur des productions. Il y a également des TO qui n'avaient pas la destination et qui vont la lancer avec nous.," poursuit la responsable d'Holaqueya
Avant d'en arriver là, la paperasse et les démarches administratives ont été très et parfois trop lourdes.
Les bases du projet remontent à l'été 2023 et le lancement officiellement de l'entreprise à février... 2024.
"Créer une société ici ce n'est pas facile, mais obtenir la licence de tour-opérateur réceptif en République dominicaine a été très difficile. Un véritable parcours du combattant.
J'ai poussé ma patience à ses limites, mais maintenant ce n'est que du bonheur," en rigole la dominicaine de coeur.
Pour cela, il a fallu obtenir le statut de résident et une carte d'identité locale.
Chose pas simple, d'autant que dans le même temps, la jeune femme doit jongler avec des journées à rallonge loin des songes légers et ensoleillés que certains peuvent s'imaginer.
Holaqueya : "rester à taille humaine"
"Pour moi, l'entrepreneuriat est une source de motivation dans ma vie.
Travel-Insight était mon premier enfant. Holaqueya est mon deuxième. Pour mes journées, tout est une question d'organisation. Mes journées commencent très tôt.
Je commence généralement vers 6 heures pour Travel-Insight jusqu'à 15-16 heures, puis jusqu'au soir, je consacre mon temps à mon réceptif.
Ma priorité reste quand même Travel-Insight," veut recentrer la jeune femme.
C'est assez loin de la vie des influenceurs à Dubaï, mais ce n'était pas vraiment le but recherché.
En s'installant à plus de 7 000 km des bureaux parisiens de son premier bébé, l'entrepreneuse y est allée pour le business, les tendances de la communication en provenance directe des USA. Ce n'est pas tout.
A lire : La République dominicaine veut « reconquérir les Français »
"À chaque fois que je rentrais en France, j'étais un peu triste.
Puis arrive le Covid, je suis confiné à Marseille. Je me suis rendu compte que certainement, en fait, ma vie, elle était là-bas.
Quand le deuxième confinement est tombé en France, je suis partie en République dominicaine pour 4 mois pour voir si je pouvais télétravailler, cela s'est avéré concluant, j'ai décidé de m'y installer," partage Célia Tichadelle.
Une installation loin d'être anodine, car dans un coin de la tête, la Marseillaise avait cette envie de créer quelque chose dans ce pays.
Moins de deux ans plus tard, Holaqueya voit le jour et prend de plus en plus de place dans son emploi du temps.
Ils sont actuellement 3 à développer l'activité du réceptif, les ambitions ne sont nécessairement les mêmes que pour Travel-Insight. L'enjeu n'est pas de créer un mastodonte, ni même de chasser la croissance à tout prix.
"Je veux vraiment rester à taille humaine et travailler avec des gens qui ont la même vision que moi sur ce que doit être le tourisme de demain," conclut-elle.
Un slow développement pour un tourisme plus responsable...
Travel-Insight était mon premier enfant. Holaqueya est mon deuxième. Pour mes journées, tout est une question d'organisation. Mes journées commencent très tôt.
Je commence généralement vers 6 heures pour Travel-Insight jusqu'à 15-16 heures, puis jusqu'au soir, je consacre mon temps à mon réceptif.
Ma priorité reste quand même Travel-Insight," veut recentrer la jeune femme.
C'est assez loin de la vie des influenceurs à Dubaï, mais ce n'était pas vraiment le but recherché.
En s'installant à plus de 7 000 km des bureaux parisiens de son premier bébé, l'entrepreneuse y est allée pour le business, les tendances de la communication en provenance directe des USA. Ce n'est pas tout.
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"À chaque fois que je rentrais en France, j'étais un peu triste.
Puis arrive le Covid, je suis confiné à Marseille. Je me suis rendu compte que certainement, en fait, ma vie, elle était là-bas.
Quand le deuxième confinement est tombé en France, je suis partie en République dominicaine pour 4 mois pour voir si je pouvais télétravailler, cela s'est avéré concluant, j'ai décidé de m'y installer," partage Célia Tichadelle.
Une installation loin d'être anodine, car dans un coin de la tête, la Marseillaise avait cette envie de créer quelque chose dans ce pays.
Moins de deux ans plus tard, Holaqueya voit le jour et prend de plus en plus de place dans son emploi du temps.
Ils sont actuellement 3 à développer l'activité du réceptif, les ambitions ne sont nécessairement les mêmes que pour Travel-Insight. L'enjeu n'est pas de créer un mastodonte, ni même de chasser la croissance à tout prix.
"Je veux vraiment rester à taille humaine et travailler avec des gens qui ont la même vision que moi sur ce que doit être le tourisme de demain," conclut-elle.
Un slow développement pour un tourisme plus responsable...