Gilets Jaunes, la France pourrait connaître un samedi 15 décembre plus calme - Crédit photo : RP
Quand nous appelons, les professionnels du tourisme au sujet des Gilets Jaunes, l'énervement et la compassion ont laissé place à la lassitude. Les voix ne sont plus vindicatives, mais fatiguées.
Si le mouvement n'est en aucun remis en cas cause, à l'image de Mumtaz Teker, président du réceptif Magic Ways, "ce n'est pas le chiffre d'affaires ou la baisse des réservations qui nous inquiètent, mais la France." En ces temps de conflit social, le dynamisme du business est accessoire, mais elle courbe négative des ventes risque d'agrandir la fracture.
Ni les annonces du président ce lundi 10 décembre 2018, ni la dramatique fusillade à Strasbourg n'ont pas fait sourciller les protestataires. Pour s'en rendre compte, il suffit de flâner sur la toile et dans les nombreux groupes Facebook, parlant du sujet.
Malgré l'appel de Jacline Mouraud, nouvelle star du réseau social de Mark Zuckerberg lors de la première manifestation d'ampleur, à quitter les ronds-points, d'autres têtes d'affiches entretiennent la flamme.
A l'image de Maxime Nicolle "non seulement les gens sont plus mobilisés que jamais. Mais à la suite de l'allocution d'Emmanuel Macron des personnes qui ne participaient pas au mouvement jusqu'ici ont décidé de participer."
Le porte-parole des Gilets Jaunes a réalisé cette déclaration jeudi 13 décembre, lors d'un point presse symboliquement organisé devant la salle du jeu de Paume à Versailles (Yvelines). Si ce constat n'engage que Maxime Nicolle, et ne dit rien sur la vitalité du mouvement, les actions se poursuivent aux quatre coins de la France.
La nouvelle agora politique qu'est devenue Facebook continue de comptabiliser de nombreux groupes et autres événements. Même s'il faut relativiser l'importance des chiffres de suiveurs qui se déclarent sur la toile, ces derniers restent conséquents.
Si le mouvement n'est en aucun remis en cas cause, à l'image de Mumtaz Teker, président du réceptif Magic Ways, "ce n'est pas le chiffre d'affaires ou la baisse des réservations qui nous inquiètent, mais la France." En ces temps de conflit social, le dynamisme du business est accessoire, mais elle courbe négative des ventes risque d'agrandir la fracture.
Ni les annonces du président ce lundi 10 décembre 2018, ni la dramatique fusillade à Strasbourg n'ont pas fait sourciller les protestataires. Pour s'en rendre compte, il suffit de flâner sur la toile et dans les nombreux groupes Facebook, parlant du sujet.
Malgré l'appel de Jacline Mouraud, nouvelle star du réseau social de Mark Zuckerberg lors de la première manifestation d'ampleur, à quitter les ronds-points, d'autres têtes d'affiches entretiennent la flamme.
A l'image de Maxime Nicolle "non seulement les gens sont plus mobilisés que jamais. Mais à la suite de l'allocution d'Emmanuel Macron des personnes qui ne participaient pas au mouvement jusqu'ici ont décidé de participer."
Le porte-parole des Gilets Jaunes a réalisé cette déclaration jeudi 13 décembre, lors d'un point presse symboliquement organisé devant la salle du jeu de Paume à Versailles (Yvelines). Si ce constat n'engage que Maxime Nicolle, et ne dit rien sur la vitalité du mouvement, les actions se poursuivent aux quatre coins de la France.
La nouvelle agora politique qu'est devenue Facebook continue de comptabiliser de nombreux groupes et autres événements. Même s'il faut relativiser l'importance des chiffres de suiveurs qui se déclarent sur la toile, ces derniers restent conséquents.
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Que ce soit "Acte V : le peuple contre-attaque", "Acte V : Résistance" ou encore "Acte 5 : Macron Démission" ces groupes comptabilisent au total presque 20 000 personnes se déclarant comme participantes.
Ces chiffres ont de quoi faire craindre un nouveau samedi de pagaille dans les rues parisiennes et dans les grandes villes de France. Les Champs Elysées et le Palais présidentiel sont toujours des cibles de choix pour l'acte V, mais les sièges des médias sont aussi à de nombreuses reprises cités. Il est toujours aussi compliqué de savoir si la manifestation sera d'ampleur, ou atténuée par le tragédie de mardi à Strasbourg. Du côté de la Préfecture de police de Paris, c'est actuellement statut quo.
"Nous n'avons pas d'information, et nous n'avons reçu aucune déclaration de manifestation pour le samedi 15 décembre 2018," rapporte une attachée presse de l'institution en charge de sécurité dans la capitale.
Les différents musées joints au téléphone n'ont pas encore reçu de consigne. Et les réponses furent les mêmes pour la Tour Eiffel, les sept musées propriétés de la ville de Paris ou le musée d'Orsay à savoir : "à l'heure actuelle nous n'avons aucune information, donc jusqu'à nouvel ordre nous serons ouverts."
Si rien ne filtre, à la Mairie de Paris, un employé nous indique que des discussions ont lieu pour établir le cadre sécuritaire qui encadrera l'événement. Le flou plane actuellement autour des Gilets Jaunes, la fusillade Strasbourg a dévié l'attention médiatique, et les thèses complotistes relayées en masse sur les groupes Facebook du mouvement, pourraient égrener le contingent de protestataires dans les rues.
Mumtaz Tekker espère que l'affaiblissement sera réel "l'acte V s'annonce moins suivi que le précédent. Toutefois, nous risquons alors une surreprésentation des casseurs dans les manifestations."
De plus, le casse-tête risque d'être total au ministère de l'Intérieur puisque le plan Vigipirate a été relevé à son niveau maximal sur tout le territoire, passant au stade "urgence attentat".
Ces chiffres ont de quoi faire craindre un nouveau samedi de pagaille dans les rues parisiennes et dans les grandes villes de France. Les Champs Elysées et le Palais présidentiel sont toujours des cibles de choix pour l'acte V, mais les sièges des médias sont aussi à de nombreuses reprises cités. Il est toujours aussi compliqué de savoir si la manifestation sera d'ampleur, ou atténuée par le tragédie de mardi à Strasbourg. Du côté de la Préfecture de police de Paris, c'est actuellement statut quo.
"Nous n'avons pas d'information, et nous n'avons reçu aucune déclaration de manifestation pour le samedi 15 décembre 2018," rapporte une attachée presse de l'institution en charge de sécurité dans la capitale.
Les différents musées joints au téléphone n'ont pas encore reçu de consigne. Et les réponses furent les mêmes pour la Tour Eiffel, les sept musées propriétés de la ville de Paris ou le musée d'Orsay à savoir : "à l'heure actuelle nous n'avons aucune information, donc jusqu'à nouvel ordre nous serons ouverts."
Si rien ne filtre, à la Mairie de Paris, un employé nous indique que des discussions ont lieu pour établir le cadre sécuritaire qui encadrera l'événement. Le flou plane actuellement autour des Gilets Jaunes, la fusillade Strasbourg a dévié l'attention médiatique, et les thèses complotistes relayées en masse sur les groupes Facebook du mouvement, pourraient égrener le contingent de protestataires dans les rues.
Mumtaz Tekker espère que l'affaiblissement sera réel "l'acte V s'annonce moins suivi que le précédent. Toutefois, nous risquons alors une surreprésentation des casseurs dans les manifestations."
De plus, le casse-tête risque d'être total au ministère de l'Intérieur puisque le plan Vigipirate a été relevé à son niveau maximal sur tout le territoire, passant au stade "urgence attentat".
Une image de la destination meurtrie
Pendant ce temps, les blocages sont toujours présents. L'accès de l'aéroport de Marseille a été perturbé pendant quelques heures, jeudi 13 décembre 2018.
La grogne sociale ne fait pas seulement tousser le tourisme en France, elle le cloue au lit. "Nous avons une fois de plus annulé toutes nos excursions pour samedi prochain. Cela représente plus de 150 personnes," souffle Mumtaz Teker, président du réceptif Magic Ways.
Le plus compliqué sera de gérer dans le temps la peur des touristes. "Nous avons moins de réservations pour les semaines à venir, c'est sûr. Tous les réceptifs en France souffrent, ces périodes de stress ne sont bonnes pour personnes."
Autre constante, dans le sillage des Gilets Jaunes, la dégradation continue de l'image de la destination, semaine après semaine.
"Il y a une morosité ambiante. J'étais avec des autocaristes le week-end dernier qui m'ont dit, qu'ils n'avaient pas un car sur les routes" confie Jean-François Guieu, directeur adjoint de Solotour.
"Avec tout ce qui se passe les gens ne s'inscrivent plus ou moins pour les réveillons, puis c'est une période durant laquelle les clients réservent les voyages pour l'année 2019." L'accumulation de mauvaises nouvelles aura assurément des effets à moyen terme.
Et le terrible drame survenu à Strasbourg contribuera à la psychose à laquelle la France est rattachée. Pour Michelle Kunegel, PDG de LK Tours "en Alsace, il y a une révolte et de l'incompréhension suite à la fusillade.
C'est tout frais, dans les têtes pour que cela ait un impact." La fébrilité gagne les dirigeants du tourisme, craignant que la belle année 2018 laisse place à un exercice compromis par un climat social lourd et une image de la France meurtrie.
Les acteurs du tourisme doivent maintenant se reposer sur la résilience de l'être humain, et l'espoir en des jours meilleurs pour entamer 2019 avec optimisme.
La grogne sociale ne fait pas seulement tousser le tourisme en France, elle le cloue au lit. "Nous avons une fois de plus annulé toutes nos excursions pour samedi prochain. Cela représente plus de 150 personnes," souffle Mumtaz Teker, président du réceptif Magic Ways.
Le plus compliqué sera de gérer dans le temps la peur des touristes. "Nous avons moins de réservations pour les semaines à venir, c'est sûr. Tous les réceptifs en France souffrent, ces périodes de stress ne sont bonnes pour personnes."
Autre constante, dans le sillage des Gilets Jaunes, la dégradation continue de l'image de la destination, semaine après semaine.
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"Avec tout ce qui se passe les gens ne s'inscrivent plus ou moins pour les réveillons, puis c'est une période durant laquelle les clients réservent les voyages pour l'année 2019." L'accumulation de mauvaises nouvelles aura assurément des effets à moyen terme.
Et le terrible drame survenu à Strasbourg contribuera à la psychose à laquelle la France est rattachée. Pour Michelle Kunegel, PDG de LK Tours "en Alsace, il y a une révolte et de l'incompréhension suite à la fusillade.
C'est tout frais, dans les têtes pour que cela ait un impact." La fébrilité gagne les dirigeants du tourisme, craignant que la belle année 2018 laisse place à un exercice compromis par un climat social lourd et une image de la France meurtrie.
Les acteurs du tourisme doivent maintenant se reposer sur la résilience de l'être humain, et l'espoir en des jours meilleurs pour entamer 2019 avec optimisme.