Prudents mais pas encore inquiets. Voici l'état d'esprit des voyageurs français à l'égard de la Russie, vilipendée par la communauté internationale pour son rôle dans la crise ukrainienne - DR : JDL
Prudents mais pas encore inquiets.
Voici l'état d'esprit des voyageurs français à l'égard de la Russie, vilipendée par la communauté internationale pour son rôle dans la crise ukrainienne.
Les tour-opérateurs spécialistes ne déplorent pour l'instant aucune annulation ou effondrement de la demande. Même si les réservations semblent moins nombreuses que prévues.
Forwardkeys.com, un outil qui étudie les ventes de billets d'avions via les GDS*, a noté une chute de 12% des Français se rendant en Russie.
Laure Jacquet, la directrice Tsar Voyages, s'attendait à vivre une excellente année 2014.
Mais les bons résultats des premiers mois ont laissé place à un net ralentissement des réservations en juillet. "Le second semestre est généralement plus calme, j'espère que nous repartirons de plus belle l'année prochaine".
Seule l'industrie de la croisière paraît épargnée. Croisieurope a bien noté un léger fléchissement des ventes en mai, mais la saison était déjà jouée.
"Si la situation ne se dégrade pas, je reste très confiant pour l'an prochain" assure Eric Collange, directeur commercial France.
Voici l'état d'esprit des voyageurs français à l'égard de la Russie, vilipendée par la communauté internationale pour son rôle dans la crise ukrainienne.
Les tour-opérateurs spécialistes ne déplorent pour l'instant aucune annulation ou effondrement de la demande. Même si les réservations semblent moins nombreuses que prévues.
Forwardkeys.com, un outil qui étudie les ventes de billets d'avions via les GDS*, a noté une chute de 12% des Français se rendant en Russie.
Laure Jacquet, la directrice Tsar Voyages, s'attendait à vivre une excellente année 2014.
Mais les bons résultats des premiers mois ont laissé place à un net ralentissement des réservations en juillet. "Le second semestre est généralement plus calme, j'espère que nous repartirons de plus belle l'année prochaine".
Seule l'industrie de la croisière paraît épargnée. Croisieurope a bien noté un léger fléchissement des ventes en mai, mais la saison était déjà jouée.
"Si la situation ne se dégrade pas, je reste très confiant pour l'an prochain" assure Eric Collange, directeur commercial France.
La fréquentation russe en chute libre
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Du coté russe en revanche, les choses se compliquent.
Cinq tour-opérateurs locaux ont déposé le bilan pendant l'été, soit un total d'environ 50 000 passagers.
Expotour, spécialisé dans les croisières, a coulé le 30 juillet, suivi par Labirint, le 1er août, laissant 27.000 clients sans billet de retour.
La dépréciation du rouble, qui a perdu près de 10% face à l'euro depuis le début d'année, cumulée à l'interdiction de sortie du territoire de certains hauts fonctionnaires, n'incitent pas les Russes à quitter le pays.
Par conséquent, ils devraient être 10 à 15% moins nombreux à venir en France cet été, selon les premières estimations de la directrice d'Atout France en Russie, Inessa Korotkova.
Les dernières données publiées par le CRT Paris Ile-de-France montrent une chute du marché de 8,1% sur le premier semestre.
Thomas Deschamps, responsable de l'Observatoire économique du tourisme parisien, estime que les arrivées dans les hôtels de la capitale ont chuté de 15% en mai dernier.
A Nice, l'une des villes favorites des Russes, les chiffres ne sont pas meilleurs. Fin juin 2014, le nombre de séjours est en recul de 10% par rapport à la même période en 2013.
Cinq tour-opérateurs locaux ont déposé le bilan pendant l'été, soit un total d'environ 50 000 passagers.
Expotour, spécialisé dans les croisières, a coulé le 30 juillet, suivi par Labirint, le 1er août, laissant 27.000 clients sans billet de retour.
La dépréciation du rouble, qui a perdu près de 10% face à l'euro depuis le début d'année, cumulée à l'interdiction de sortie du territoire de certains hauts fonctionnaires, n'incitent pas les Russes à quitter le pays.
Par conséquent, ils devraient être 10 à 15% moins nombreux à venir en France cet été, selon les premières estimations de la directrice d'Atout France en Russie, Inessa Korotkova.
Les dernières données publiées par le CRT Paris Ile-de-France montrent une chute du marché de 8,1% sur le premier semestre.
Thomas Deschamps, responsable de l'Observatoire économique du tourisme parisien, estime que les arrivées dans les hôtels de la capitale ont chuté de 15% en mai dernier.
A Nice, l'une des villes favorites des Russes, les chiffres ne sont pas meilleurs. Fin juin 2014, le nombre de séjours est en recul de 10% par rapport à la même période en 2013.
Le marché aérien accuse le coup
Le marché aérien s'est également rétracté. Entre le 1er juin et le 14 août, les ventes de billets d'avion via les GDS accusent une chute de 4%, si l'on extrait le marché domestique, qui lui progresse de 7,2%, selon les données de Forwardkeys.
Une situation qui ne va pas s'arranger avec l'arrêt des vols de Dobrolet, filiale low cost d'Aéroflot, suite aux sanctions imposées par l’Europe contre la Russie pour son rôle dans la crise ukrainienne.
En représailles, le premier ministre Dmitri Medvedev menace désormais d'interdire le survol de la Sibérie aux compagnies européennes.
Selon le journal russe Vedomosti, le surcoût engendré par ce détour rien que pour Air France, British Airways et Lufthansa représenterait un milliard d'euros pour trois mois.
Pourtant, il semble peu probable que cette menace soit mise à exécution.
Comme l'explique Les Echos, le survol de la Sibérie rapporte chaque année 300 M$ de taxes au gouvernement.
Et cette interdiction entraînerait à son tour des restrictions pour Aéroflot dans toute l'Europe.
Un cercle vicieux dans lequel le Kremlin n'a peut-être pas intérêt à s'engager.
* Les chiffres de Forwardkeys.com concernent des voyages sur des compagnies régulières via les GDS pour des séjours d'au moins une nuit sur place. Les correspondances et les aller simples ne sont pas comptabilisés.
Une situation qui ne va pas s'arranger avec l'arrêt des vols de Dobrolet, filiale low cost d'Aéroflot, suite aux sanctions imposées par l’Europe contre la Russie pour son rôle dans la crise ukrainienne.
En représailles, le premier ministre Dmitri Medvedev menace désormais d'interdire le survol de la Sibérie aux compagnies européennes.
Selon le journal russe Vedomosti, le surcoût engendré par ce détour rien que pour Air France, British Airways et Lufthansa représenterait un milliard d'euros pour trois mois.
Pourtant, il semble peu probable que cette menace soit mise à exécution.
Comme l'explique Les Echos, le survol de la Sibérie rapporte chaque année 300 M$ de taxes au gouvernement.
Et cette interdiction entraînerait à son tour des restrictions pour Aéroflot dans toute l'Europe.
Un cercle vicieux dans lequel le Kremlin n'a peut-être pas intérêt à s'engager.
* Les chiffres de Forwardkeys.com concernent des voyages sur des compagnies régulières via les GDS pour des séjours d'au moins une nuit sur place. Les correspondances et les aller simples ne sont pas comptabilisés.