Jean-Sébastien Barrault, président FNTV, Clément Beaune, ministre des Transports, Ingrid Mareschal, déléguée générale FNTV (©BC)
Jean-Sébastien Barrault, le président de la FNTV, espérait un congrès de la reprise dans des conditions meilleures que les deux années de crise qui se sont traduites par 80% de baisse d’activité.
Mais si les marchés publics – transports scolaires et réguliers – sont là, si même l’activité occasionnelle des groupes de touristes reprend de la vigueur, une nouvelle accumulation de difficultés freine la croissance du chiffre d’affaires.
Deux sujets majeurs ont longuement occupé les débats du congrès et les interventions du ministre invité : les difficultés de recrutement des chauffeurs de véhicules et la transition énergétique dans un contexte de renchérissement du carburant et de généralisation des zone à faibles émissions (ZFE).
Lire aussi : Comment générer de bonnes retombées touristiques lors des JO 2024 ?
Comme l’expliquait le vice-président de la région des Hauts-de-France en charge des mobilités, Franck Dershin, les transports régionaux sont indispensables à la qualité de vie locale et mobilise 365 millions de financements, 212 000 enfants, sur 1 200 trajets différents et 220 000 kilomètres cumulés quotidiennement par 3 200 chauffeurs. Et c’est bien là que le bât blesse.
Mais si les marchés publics – transports scolaires et réguliers – sont là, si même l’activité occasionnelle des groupes de touristes reprend de la vigueur, une nouvelle accumulation de difficultés freine la croissance du chiffre d’affaires.
Deux sujets majeurs ont longuement occupé les débats du congrès et les interventions du ministre invité : les difficultés de recrutement des chauffeurs de véhicules et la transition énergétique dans un contexte de renchérissement du carburant et de généralisation des zone à faibles émissions (ZFE).
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Comme l’expliquait le vice-président de la région des Hauts-de-France en charge des mobilités, Franck Dershin, les transports régionaux sont indispensables à la qualité de vie locale et mobilise 365 millions de financements, 212 000 enfants, sur 1 200 trajets différents et 220 000 kilomètres cumulés quotidiennement par 3 200 chauffeurs. Et c’est bien là que le bât blesse.
5 000 chauffeurs ont disparu pendant la crise
Il manquait – au niveau national – 8 000 chauffeurs au début de l’automne pour effectuer tous les transports.
5 000 ont disparu des entreprises pendant les deux ans de crise et malgré toutes les campagnes de recrutement et de mobilisation, il en a manqué encore près d’un millier au final. Patrons, mécaniciens, employés au bureau… tous ceux qui avaient un permis ont été mis à contribution pour éviter les ruptures.
Quid de l’année prochaine ? La FNTV, ses entreprises, Pôle Emploi, les Régions autorités organisatrices des mobilités et le ministère ont lancé les initiatives dans toutes les directions.
Personne ne crie victoire encore, mais il faut reconnaître à entendre les interventions des uns et des autres que les solutions se dégagent grâce à des opérations « coup de poing » de Pôle Emploi qui a travaillé sur des fiches « profil » élaborées par le staff de la FNTV pour identifier les candidats qui pouvaient bénéficier de formation accélérée.
Un travail de fond a été lancé, en communication, en formation, en adaptation pour rattraper la pyramide des âges du secteur qui cumule 55% de chauffeurs de plus de 45 ans, qui ne seront plus là dans un peu plus de dix ans. Permis à 18 ans, réforme de CAP, Préparation Opérationnelle à l’Embauche, les dispositifs se mettent en place.
5 000 ont disparu des entreprises pendant les deux ans de crise et malgré toutes les campagnes de recrutement et de mobilisation, il en a manqué encore près d’un millier au final. Patrons, mécaniciens, employés au bureau… tous ceux qui avaient un permis ont été mis à contribution pour éviter les ruptures.
Quid de l’année prochaine ? La FNTV, ses entreprises, Pôle Emploi, les Régions autorités organisatrices des mobilités et le ministère ont lancé les initiatives dans toutes les directions.
Personne ne crie victoire encore, mais il faut reconnaître à entendre les interventions des uns et des autres que les solutions se dégagent grâce à des opérations « coup de poing » de Pôle Emploi qui a travaillé sur des fiches « profil » élaborées par le staff de la FNTV pour identifier les candidats qui pouvaient bénéficier de formation accélérée.
Un travail de fond a été lancé, en communication, en formation, en adaptation pour rattraper la pyramide des âges du secteur qui cumule 55% de chauffeurs de plus de 45 ans, qui ne seront plus là dans un peu plus de dix ans. Permis à 18 ans, réforme de CAP, Préparation Opérationnelle à l’Embauche, les dispositifs se mettent en place.
Zones à faibles émissions (ZFE) et bio-carburant devraient pouvoir faire bon ménage
Il reste le défi majeur de la décarbonation de la profession avec un objectif de 0 Émissions à l’horizon 2050. Quand 90% du parc roule encore au gasoil comment opérer une transition énergétique, sur laquelle tout le monde s’accorde, de manière harmonieuse et viable.
En multipliant les Zones à Faibles Émissions (ZFE), les métropoles semblent vouloir faire la chasse systématique aux autocars de tourisme et autobus en général. 11 ZFE sont déjà en vigueur et 40 supplémentaires sont en préparation. Le petit cheval est déjà mort, les entreprises autocaristes auront du mal à lui survivre dans ces conditions.
Encore une fois, avec l’attention manifeste du ministre Clément Beaune, le président Jean-Sébastien Barrault a égrené les propositions : accepter les bio-carburants comme une alternative à la propulsion au gaz liquéfié, à l’électricité en attendant les solutions à l’hydrogène ; et surtout il a plaidé pour un changement de vision de certaines municipalités pour qu’elle considère bien l’autocar comme un outil de la mobilité collective douce au même titre que le train ou le tramway.
En multipliant les Zones à Faibles Émissions (ZFE), les métropoles semblent vouloir faire la chasse systématique aux autocars de tourisme et autobus en général. 11 ZFE sont déjà en vigueur et 40 supplémentaires sont en préparation. Le petit cheval est déjà mort, les entreprises autocaristes auront du mal à lui survivre dans ces conditions.
Encore une fois, avec l’attention manifeste du ministre Clément Beaune, le président Jean-Sébastien Barrault a égrené les propositions : accepter les bio-carburants comme une alternative à la propulsion au gaz liquéfié, à l’électricité en attendant les solutions à l’hydrogène ; et surtout il a plaidé pour un changement de vision de certaines municipalités pour qu’elle considère bien l’autocar comme un outil de la mobilité collective douce au même titre que le train ou le tramway.
"Une fédération professionnelle exemplaire, toujours au rendez-vous des crises"
Dans son intervention, Clément Beaune a salué avec insistance l’exemplarité de la FNTV « toujours au rendez-vous des crises avec des solutions pratiques ». Il s’est présenté comme un ardent défenseur de tous les modes de transports collectifs, dont l’autocar, pour gagner les arbitrages qui sont encore possibles, notamment pour l’accès à un carburant moins cher et des aides aux nouvelles motorisations.
Il compte bien faire passer une forme d’harmonisation des conditions d’accès aux ZFE pour les véhicules collectifs même si – de par la loi – les municipalités ont une forte autorité règlementaire sur ce qui s’y passe.
Les grands événements de 2023 (Rugby) et 2024 (Jeux Olympiques) seront révélateurs d’un changement d’esprit alliant le pragmatisme à l’ambition écologique.
Lire aussi : Pénurie de carburant : quelles conséquences sur le voyage ?
Il compte bien faire passer une forme d’harmonisation des conditions d’accès aux ZFE pour les véhicules collectifs même si – de par la loi – les municipalités ont une forte autorité règlementaire sur ce qui s’y passe.
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Publié par Bruno Courtin
Responsable rubrique Partez en France - TourMaG.com
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