Jean-François Alexandre, créateur de Top Resa à Deauville
TourMaG.com - Quel est votre sentiment à propos du déménagement de Top Resa à Paris ?
J.-F.A. : « Je suis à la fois triste et content. Triste parce que c’est la fin d’une longue et belle histoire entre le salon que j’ai créé et le pays qui m’a vu naître et content, car ce déménagement va me permettre de tourner définitivement la page.
Cela va sans aucun doute faire beaucoup de bruit à Deauville et sa région dont l’économie locale va souffrir en septembre. Quant à TOP RESA, la récente édition n’a pas, loin s’en faut, rallié tous les suffrages et cette décision va peut-être relancer la machine.
C’est seulement dommage d’avoir ménagé ce suspens qui, finalement, n’a contribué qu’à le déstabiliser encore plus… »
T.M.com – Pourquoi le concept du Salon à Deauville ne fonctionne plus, selon vous ?
J.-F.A. : « Le concept de TOP RESA DEAUVILLE reposait sur une alchimie. C’était le mariage parfait entre une ville de tourisme – de la taille du 22ème arrondissement de Paris- et la réunion de professionnels venus de toute la France et de tous les pays.
Cela aurait pu durer encore longtemps, mais je pense que le début de la fin de TOP RESA à Deauville c’est quand il est passé des mains d’un professionnel du tourisme qui organisait le salon de sa profession à celles de professionnels des salons qui ont fait le salon du tourisme.
Le développement du nombre d’exposants, au-delà des problèmes logistiques, a par ailleurs engendré une forte demande de chambres d’hôtels qui n’a pas été ou mal satisfaite.
J.-F.A. : « Je suis à la fois triste et content. Triste parce que c’est la fin d’une longue et belle histoire entre le salon que j’ai créé et le pays qui m’a vu naître et content, car ce déménagement va me permettre de tourner définitivement la page.
Cela va sans aucun doute faire beaucoup de bruit à Deauville et sa région dont l’économie locale va souffrir en septembre. Quant à TOP RESA, la récente édition n’a pas, loin s’en faut, rallié tous les suffrages et cette décision va peut-être relancer la machine.
C’est seulement dommage d’avoir ménagé ce suspens qui, finalement, n’a contribué qu’à le déstabiliser encore plus… »
T.M.com – Pourquoi le concept du Salon à Deauville ne fonctionne plus, selon vous ?
J.-F.A. : « Le concept de TOP RESA DEAUVILLE reposait sur une alchimie. C’était le mariage parfait entre une ville de tourisme – de la taille du 22ème arrondissement de Paris- et la réunion de professionnels venus de toute la France et de tous les pays.
Cela aurait pu durer encore longtemps, mais je pense que le début de la fin de TOP RESA à Deauville c’est quand il est passé des mains d’un professionnel du tourisme qui organisait le salon de sa profession à celles de professionnels des salons qui ont fait le salon du tourisme.
Le développement du nombre d’exposants, au-delà des problèmes logistiques, a par ailleurs engendré une forte demande de chambres d’hôtels qui n’a pas été ou mal satisfaite.
Par ailleurs, l’impressionnante croissance du nombre de fournisseurs évoluant sous le chapiteau a noyé les agents de voyages qui, même s’ils étaient en nombre, n’étaient plus aisément identifiables dans les allées du salon.
En fait, TOP RESA a été victime de sa propre réussite et du développement de sa notoriété à l’étranger. Par contre, paradoxalement, ces éléments devraient lui être favorables dans sa nouvelle configuration. »
T.M.com – Comment voyez-vous le positionnement de TOP RESA face à son nouveau concurrent, le MAP ?
J.-F.A. : « Il est certain que l’on va compter les coups. Pour l’instant, c’est balle au centre mais la partie est maintenant lancée. Chacun ses armes et ses arguments. TOP RESA a un beau coup à jouer à l’international et peut devenir le grand marché professionnel français en septembre.
Mais je crains qu’il ne soit seulement qu’un salon d’offices de tourisme, de chaînes internationales, de réceptifs, de gros transporteurs, etc … Quand au MAP, il a pour lui d’avoir l’ADONET dans les buts ce qui devrait lui garantir la participation de ses habituels exposants institutionnels étrangers.
Il devrait également séduire les TO qui auront là l’occasion d’amortir leurs (lourds) investissements de stands en ayant des journées « clients ». Mais qu’en penseront les agences ? Les deux salons doivent impérativement marquer au plus vite leur positionnement. Enfin, le premier bénéfice pour l’exposant sera peut être le prix des stands. La porte de Versailles n’est pas Deauville ! »
En fait, TOP RESA a été victime de sa propre réussite et du développement de sa notoriété à l’étranger. Par contre, paradoxalement, ces éléments devraient lui être favorables dans sa nouvelle configuration. »
T.M.com – Comment voyez-vous le positionnement de TOP RESA face à son nouveau concurrent, le MAP ?
J.-F.A. : « Il est certain que l’on va compter les coups. Pour l’instant, c’est balle au centre mais la partie est maintenant lancée. Chacun ses armes et ses arguments. TOP RESA a un beau coup à jouer à l’international et peut devenir le grand marché professionnel français en septembre.
Mais je crains qu’il ne soit seulement qu’un salon d’offices de tourisme, de chaînes internationales, de réceptifs, de gros transporteurs, etc … Quand au MAP, il a pour lui d’avoir l’ADONET dans les buts ce qui devrait lui garantir la participation de ses habituels exposants institutionnels étrangers.
Il devrait également séduire les TO qui auront là l’occasion d’amortir leurs (lourds) investissements de stands en ayant des journées « clients ». Mais qu’en penseront les agences ? Les deux salons doivent impérativement marquer au plus vite leur positionnement. Enfin, le premier bénéfice pour l’exposant sera peut être le prix des stands. La porte de Versailles n’est pas Deauville ! »