Le futur terminal 4 de Roissy (au second plan selon ce plan d'architecte) pourrait créer plus de 40 000 emplois à l’horizon 2037 selon une étude du GIP Emploi Roissy dévoilée en avril 2019. - DR ADP
Selon une étude réalisée par le Groupement d'Intérêt Public (GIP) emploi Roissy, l’arrivée d’un nouveau terminal à l’aéroport éponyme générera entre 40 600 à 44 700 emplois pendant sa phase d’exploitation.
Une étude réalisée dans le cadre d’une démarche de concertation sur ce projet menée par ADP.
« L’étude est découpée en quatre phases, la première, dévoilée en avril 2019, a permis d’identifier le volume d’emplois produit par le terminal 4.
Dans la seconde, il s’agira de poser un diagnostic, d’analyser l’offre de formation actuelle et ses carences, en termes quantitatif et qualitatif, avant de créer un plan d’action », précise Maximilien Dubois, chargé d’études au GIP emploi Roissy.
La création de ce nouveau terminal doit permettre à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle d’augmenter sa capacité d’accueil des passagers et ainsi de suivre les 2 à 3% de croissance du trafic aérien sur les aéroports parisiens par an sur les 20 prochaines années.
Engagés en 2021, les travaux de construction du terminal 4 de l’aéroport CDG devraient s’achever à l’horizon 2037. L'ouverture de la nouvelle plateforme aéroportuaire se fera en plusieurs phases, comprises entre 2028 et 2037.
Une étude réalisée dans le cadre d’une démarche de concertation sur ce projet menée par ADP.
« L’étude est découpée en quatre phases, la première, dévoilée en avril 2019, a permis d’identifier le volume d’emplois produit par le terminal 4.
Dans la seconde, il s’agira de poser un diagnostic, d’analyser l’offre de formation actuelle et ses carences, en termes quantitatif et qualitatif, avant de créer un plan d’action », précise Maximilien Dubois, chargé d’études au GIP emploi Roissy.
La création de ce nouveau terminal doit permettre à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle d’augmenter sa capacité d’accueil des passagers et ainsi de suivre les 2 à 3% de croissance du trafic aérien sur les aéroports parisiens par an sur les 20 prochaines années.
Engagés en 2021, les travaux de construction du terminal 4 de l’aéroport CDG devraient s’achever à l’horizon 2037. L'ouverture de la nouvelle plateforme aéroportuaire se fera en plusieurs phases, comprises entre 2028 et 2037.
Le transport aérien, gros pourvoyeur d'emplois
Le groupe ADP prévoit entre 35 à 40 millions de passagers accueillis chaque année au Terminal 4.
Les besoins les plus importants concerneront le transport aérien, hors logistique-cargo-catering.
Les compagnies et leurs sous-traitants devraient recruter entre 15 700 et 17 000 personnes selon les projections du GIP : pilotes, PNC, emplois liés à la maintenance et l’exploitation, agents d’accueil.
L’activité fret et logistique devrait créer entre 14 250 et 16 500 emplois. Plus de 4 000 emplois seront créés pour gérer et anticiper les flux de passagers (coordonnateur régulateur).
Ensuite, les services annexes tels que le commerce, l’hôtellerie, la restauration et le catering devraient embaucher entre 5 230 et 5 700 personnes.
Enfin, la sûreté 3 100, et les services aéroportuaires entre 2 320 et 2 470 postes.
« Tous les profils sont recherchés. Très diplômés avec les pilotes, ainsi que des profils PNC qui demandent un bon niveau d’anglais, une bonne posture professionnelle et le sens de la relation client », précise Maximilien Dubois. Des pré-requis qui concernent la plupart des postes proposés.
Un volume important d’emplois pourra être exercé sans diplôme : agent de nettoyage (265 emplois), aide manutentionnaire, vendeur (plus de 1 200 emplois), métiers de la relation clients (plus de 4 000 emplois).
Les besoins les plus importants concerneront le transport aérien, hors logistique-cargo-catering.
Les compagnies et leurs sous-traitants devraient recruter entre 15 700 et 17 000 personnes selon les projections du GIP : pilotes, PNC, emplois liés à la maintenance et l’exploitation, agents d’accueil.
L’activité fret et logistique devrait créer entre 14 250 et 16 500 emplois. Plus de 4 000 emplois seront créés pour gérer et anticiper les flux de passagers (coordonnateur régulateur).
Ensuite, les services annexes tels que le commerce, l’hôtellerie, la restauration et le catering devraient embaucher entre 5 230 et 5 700 personnes.
Enfin, la sûreté 3 100, et les services aéroportuaires entre 2 320 et 2 470 postes.
« Tous les profils sont recherchés. Très diplômés avec les pilotes, ainsi que des profils PNC qui demandent un bon niveau d’anglais, une bonne posture professionnelle et le sens de la relation client », précise Maximilien Dubois. Des pré-requis qui concernent la plupart des postes proposés.
Un volume important d’emplois pourra être exercé sans diplôme : agent de nettoyage (265 emplois), aide manutentionnaire, vendeur (plus de 1 200 emplois), métiers de la relation clients (plus de 4 000 emplois).
Des métiers pénuriques
Ce n’est pas nouveau, le secteur du tourisme peine à recruter.
Plusieurs métiers nécessaires au bon fonctionnement de ce nouveau terminal sont déjà en tension. C’est le cas des métiers liés à maintenance aéronautique et aux Personnels Navigant Commerciaux (PNC), ainsi qu’à la gestion des flux (régulateur/coordinateur).
Et la situation va encore se tendre dans les années à venir. « D’un côté, il y aura un accroissement des besoins liés au développement du trafic aérien et à la construction du terminal 4. Et en parallèle, de nombreux départs à la retraite. Il faudra répondre à ces besoins conséquents », précise le chargé d’études au GIP emploi Roissy.
D’ici une dizaine d’années, un tiers des PNC partiront à la retraite, selon les données collectées par le GIP. Au total, entre la construction du nouveau terminal et les départs en retraite, 7 000 postes de PNC seront à pourvoir d’ici à 2037.
Plusieurs métiers nécessaires au bon fonctionnement de ce nouveau terminal sont déjà en tension. C’est le cas des métiers liés à maintenance aéronautique et aux Personnels Navigant Commerciaux (PNC), ainsi qu’à la gestion des flux (régulateur/coordinateur).
Et la situation va encore se tendre dans les années à venir. « D’un côté, il y aura un accroissement des besoins liés au développement du trafic aérien et à la construction du terminal 4. Et en parallèle, de nombreux départs à la retraite. Il faudra répondre à ces besoins conséquents », précise le chargé d’études au GIP emploi Roissy.
D’ici une dizaine d’années, un tiers des PNC partiront à la retraite, selon les données collectées par le GIP. Au total, entre la construction du nouveau terminal et les départs en retraite, 7 000 postes de PNC seront à pourvoir d’ici à 2037.
Quelles solutions ?
Après l'étude et le diagnostic, la phase trois correspond à la création d’une Cité des métiers, fin 2019, implantée dans le terminal 1 de Roissy-Charles de Gaulle.
Ce lieu d’orientation et d’information accueillera également des ateliers ou sessions de recrutement. Ouvert au public, gratuitement, il sera animé par des conseillers Pôle Emploi, de la mission locale, des représentants de l’Education Nationale et autre entités dédiées à l’emploi et la formation.
Autre initiative que le président du GIP emploi Roissy espère « massifier », le dispositif Erasmus + mis en place en 2016, qui a permis d’envoyer, cette année là, 84 jeunes demandeurs d’emplois en Angleterre, Irlande et Espagne pour suivre une formation intensive en langue et un stage de trois à quatre mois dans un service de relation clients.
« 87% des personnes qui ont bénéficié du dispositif ont trouvé un emploi ou ont pu reprendre une formation qui demandait un bon niveau en langues », précise François Brézot.
Reste à pérenniser l'initiative. « Il y a deux enjeux : « industrialiser » la démarche, car on sait pertinemment qu’avec un tel volume on ne répond pas aux besoins des employeurs sur la problématique de la maîtrise de l’anglais. Le deuxième est de trouver les financements. »
D’autres pistes de réflexion sont en cours pour anticiper les besoins. Affaire à suivre.
Ce lieu d’orientation et d’information accueillera également des ateliers ou sessions de recrutement. Ouvert au public, gratuitement, il sera animé par des conseillers Pôle Emploi, de la mission locale, des représentants de l’Education Nationale et autre entités dédiées à l’emploi et la formation.
Autre initiative que le président du GIP emploi Roissy espère « massifier », le dispositif Erasmus + mis en place en 2016, qui a permis d’envoyer, cette année là, 84 jeunes demandeurs d’emplois en Angleterre, Irlande et Espagne pour suivre une formation intensive en langue et un stage de trois à quatre mois dans un service de relation clients.
« 87% des personnes qui ont bénéficié du dispositif ont trouvé un emploi ou ont pu reprendre une formation qui demandait un bon niveau en langues », précise François Brézot.
Reste à pérenniser l'initiative. « Il y a deux enjeux : « industrialiser » la démarche, car on sait pertinemment qu’avec un tel volume on ne répond pas aux besoins des employeurs sur la problématique de la maîtrise de l’anglais. Le deuxième est de trouver les financements. »
D’autres pistes de réflexion sont en cours pour anticiper les besoins. Affaire à suivre.