Hervé Gastinel, PDG de Ponant aux côtés du Commandant du navire le Dumont d'Urville et des membres de l'équipage lors du séminaire organisé pour les agences de voyages du 30 juin au 2 juillet 2022 - Photo Ponant
TourMaG : Vous avez annoncé votre projet de construire un 14e navire. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Hervé Gastinel : Effectivement nous travaillons sur le projet de construction d’un 14e navire.
L’objectif est de construire un navire neutre en carbone et sans impact sur l’environnement en navigation. Il sera éco-conçu et une attention particulière sera portée sur le traitement des eaux, les émissions sonores qui peuvent perturber les écosystèmes, et sur les modes de tourisme lors des escales.
Il y a de très fortes chances que ce navire soit un voilier. Cela reste encore évolutif car nous sommes dans la phase de conception et de design. Nous souhaiterions que ce navire soit capable d’associer différentes sources d’énergie non fossiles, dont la propulsion à voile.
L'idée est de poursuivre la marche en avant de Ponant et de travailler sur un voilier qui offrira une capacité assez comparable à celle de nos Ponant Explorer d'ici 3 ans.
A chaque génération de bateaux, nous passons à un niveau supérieur dans notre approche pour limiter notre impact sur l’environnement. Ces projets préfigurent ce que sera la flotte de Ponant dans l’avenir.
Le Commandant Charcot, dernier-né de la flotte est le premier navire d'exploration polaire hybride électrique propulsé au gaz naturel liquéfié. Nous sommes montés d'un cran.
Et je rappelle également que depuis le 1er janvier 2019, tous les navires de la flotte utilisent uniquement du gasoil léger, ce qui permet notamment de limiter les émissions de soufre.
Hervé Gastinel : Effectivement nous travaillons sur le projet de construction d’un 14e navire.
L’objectif est de construire un navire neutre en carbone et sans impact sur l’environnement en navigation. Il sera éco-conçu et une attention particulière sera portée sur le traitement des eaux, les émissions sonores qui peuvent perturber les écosystèmes, et sur les modes de tourisme lors des escales.
Il y a de très fortes chances que ce navire soit un voilier. Cela reste encore évolutif car nous sommes dans la phase de conception et de design. Nous souhaiterions que ce navire soit capable d’associer différentes sources d’énergie non fossiles, dont la propulsion à voile.
L'idée est de poursuivre la marche en avant de Ponant et de travailler sur un voilier qui offrira une capacité assez comparable à celle de nos Ponant Explorer d'ici 3 ans.
A chaque génération de bateaux, nous passons à un niveau supérieur dans notre approche pour limiter notre impact sur l’environnement. Ces projets préfigurent ce que sera la flotte de Ponant dans l’avenir.
Le Commandant Charcot, dernier-né de la flotte est le premier navire d'exploration polaire hybride électrique propulsé au gaz naturel liquéfié. Nous sommes montés d'un cran.
Et je rappelle également que depuis le 1er janvier 2019, tous les navires de la flotte utilisent uniquement du gasoil léger, ce qui permet notamment de limiter les émissions de soufre.
A lire aussi sur TourMaG : Ponant aux agences : "L'avenir, nous voulons le construire avec vous..."
TourMaG : L’impact environnemental est une préoccupation extrêmement forte chez Ponant, pouvez-vous nous rappeler la feuille de route ?
Hervé Gastinel : La tendance actuelle nous pousse à une exigence environnementale très forte.
Des groupes d’opinion mettent la pression sur la croisière, le tourisme et le transport en général. Notre objectif est de répondre à ces problématiques environnementales en étant pro-actifs, et sans faire du greenwashing.
Notre plan d’actions Explore To Inspire s’appuie sur des mesures actionnables, mesurables et donc vérifiables.
Je rappelle nos engagements pris en février 2022 : l’élimination de tous les plastiques à usage unique à bord et à terre à partir de 2022, considérer le monde entier comme une zone d’émission contrôlée de soufre et d’oxyde d’azote pour tous les navires de la flotte avant 2025, réduire nos émissions de CO2 de 15% en 2026 et de 30% en 2030 par rapport à 2019, assurer la recyclabilité et la traçabilité de tous les déchets d’ici 2025, transformer notre flotte en une plateforme internationale pour les scientifiques d’ici 2025 et soutenir le projet Blue Nature Alliance qui vise à protéger 18 millions de km² d’espaces marins d’ici 2025.
Hervé Gastinel : La tendance actuelle nous pousse à une exigence environnementale très forte.
Des groupes d’opinion mettent la pression sur la croisière, le tourisme et le transport en général. Notre objectif est de répondre à ces problématiques environnementales en étant pro-actifs, et sans faire du greenwashing.
Notre plan d’actions Explore To Inspire s’appuie sur des mesures actionnables, mesurables et donc vérifiables.
Je rappelle nos engagements pris en février 2022 : l’élimination de tous les plastiques à usage unique à bord et à terre à partir de 2022, considérer le monde entier comme une zone d’émission contrôlée de soufre et d’oxyde d’azote pour tous les navires de la flotte avant 2025, réduire nos émissions de CO2 de 15% en 2026 et de 30% en 2030 par rapport à 2019, assurer la recyclabilité et la traçabilité de tous les déchets d’ici 2025, transformer notre flotte en une plateforme internationale pour les scientifiques d’ici 2025 et soutenir le projet Blue Nature Alliance qui vise à protéger 18 millions de km² d’espaces marins d’ici 2025.
"La saison estivale est très encourageante"
Le séminaire B2B organisé par Ponant a rassemblé 96 participants à bord du Dumont D'Urville - Photo Ponant
TourMaG : Revenons à l'activité. Après deux ans de pandémie, la flotte de Ponant a repris la mer. Comment se profile la saison estivale ?
Hervé Gastinel : Depuis le 28 mai 2022, 12 navires Ponant ont retrouvé la mer, ce que nous n’avions plus connu depuis mars 2020.
Le 13e navire, le voilier Le Ponant, actuellement en cours de rénovation, rejoindra la flotte mi-juillet.
Pour cet été, les taux d’occupation sont satisfaisants à hauteur de 85%. Evidemment il y a eu beaucoup de dernière minute. Nous avons également une partie des réservations - à hauteur de 20% - qui concernent les avoirs émis dans la cadre de la pandémie.
Mais globalement nous sommes sur des nouveaux bookings. La saison estivale est très encourageante. Nous espérons continuer sur cette tendance sur la fin 2022, et surtout 2023, en poursuivant sur une année pleine et en visant des taux d’occupation de 90% à 95% selon les destinations.
Hervé Gastinel : Depuis le 28 mai 2022, 12 navires Ponant ont retrouvé la mer, ce que nous n’avions plus connu depuis mars 2020.
Le 13e navire, le voilier Le Ponant, actuellement en cours de rénovation, rejoindra la flotte mi-juillet.
Pour cet été, les taux d’occupation sont satisfaisants à hauteur de 85%. Evidemment il y a eu beaucoup de dernière minute. Nous avons également une partie des réservations - à hauteur de 20% - qui concernent les avoirs émis dans la cadre de la pandémie.
Mais globalement nous sommes sur des nouveaux bookings. La saison estivale est très encourageante. Nous espérons continuer sur cette tendance sur la fin 2022, et surtout 2023, en poursuivant sur une année pleine et en visant des taux d’occupation de 90% à 95% selon les destinations.
TourMaG : L’industrie touristique dans son ensemble a du mal à avoir une visibilité sur l’automne et l’hiver. Est-ce également le cas pour Ponant ?
Hervé Gastinel : Effectivement, nous sommes aussi dans la même logique. La visibilité s’est beaucoup raccourcie.
Selon moi, il y a deux raisons à cela : d’une part les voyageurs ont du mal à se projeter. Le contexte géopolitique, sanitaire et la situation économique avec des taux d’intérêts qui grimpent et une inflation qui augmente créent une forme d’attentisme.
D’autre part, jusqu’à présent, nos navires étaient vite complets et si un client voulait une destination spécifique, il fallait réserver quasiment deux ans à l’avance.
Aujourd’hui nous repartons d’une feuille blanche. Nous avons été contraints de rebooter la machine. Il y a des disponibilités à plus court terme, ce qui n'incite pas les clients à se positionner très en amont. Ils se projettent davantage sur de brèves échéances.
Ce phénomène va se résorber, certains navires sont déjà complets et cela va contribuer à allonger la fenêtre de réservations, en espérant qu'il n'y ait pas d’autres évènements internationaux qui viennent regripper la machine. C’est évidemment ce que nous redoutons le plus.
Hervé Gastinel : Effectivement, nous sommes aussi dans la même logique. La visibilité s’est beaucoup raccourcie.
Selon moi, il y a deux raisons à cela : d’une part les voyageurs ont du mal à se projeter. Le contexte géopolitique, sanitaire et la situation économique avec des taux d’intérêts qui grimpent et une inflation qui augmente créent une forme d’attentisme.
D’autre part, jusqu’à présent, nos navires étaient vite complets et si un client voulait une destination spécifique, il fallait réserver quasiment deux ans à l’avance.
Aujourd’hui nous repartons d’une feuille blanche. Nous avons été contraints de rebooter la machine. Il y a des disponibilités à plus court terme, ce qui n'incite pas les clients à se positionner très en amont. Ils se projettent davantage sur de brèves échéances.
Ce phénomène va se résorber, certains navires sont déjà complets et cela va contribuer à allonger la fenêtre de réservations, en espérant qu'il n'y ait pas d’autres évènements internationaux qui viennent regripper la machine. C’est évidemment ce que nous redoutons le plus.
Le transport aérien est le maillon faible de la chaîne
TourMaG : Le rebond du covid-19 est notamment une source d’inquiétude…
Hervé Gastinel : Nous restons attentifs à la situation. Nous venons d'assouplir les protocoles sanitaires dans nos navires.
Et évidemment les passagers en sont très heureux. Je rappelle que les protocoles dans l'industrie de la croisière ont été parmi les plus stricts au monde.
Il ne faudrait pas que le contexte se durcisse encore. Nous espérons que les phases de vaccination et l’immunité collective permettront le scenario idéal, à savoir vivre avec le covid-19.
TourMaG : Autre difficulté cette année pour les opérateurs du secteur : les annulations de vols attendus cet été par les compagnies aériennes…
Hervé Gastinel : Le transport aérien est le maillon faible de la chaîne. Il ne suffit pas de vendre des croisières, il faut aussi pouvoir acheminer les clients à destination. Nous allons être confrontés à des difficultés.
Il va falloir que nous soyons très mobilisés et très réactifs pour trouver des solutions. C’est un challenge pour Ponant. Nous avons une clientèle haut de gamme, exigeante, et nous desservons des destinations lointaines.
Toute la difficulté est d'assurer une qualité de service de bout en bout.
Hervé Gastinel : Nous restons attentifs à la situation. Nous venons d'assouplir les protocoles sanitaires dans nos navires.
Et évidemment les passagers en sont très heureux. Je rappelle que les protocoles dans l'industrie de la croisière ont été parmi les plus stricts au monde.
Il ne faudrait pas que le contexte se durcisse encore. Nous espérons que les phases de vaccination et l’immunité collective permettront le scenario idéal, à savoir vivre avec le covid-19.
TourMaG : Autre difficulté cette année pour les opérateurs du secteur : les annulations de vols attendus cet été par les compagnies aériennes…
Hervé Gastinel : Le transport aérien est le maillon faible de la chaîne. Il ne suffit pas de vendre des croisières, il faut aussi pouvoir acheminer les clients à destination. Nous allons être confrontés à des difficultés.
Il va falloir que nous soyons très mobilisés et très réactifs pour trouver des solutions. C’est un challenge pour Ponant. Nous avons une clientèle haut de gamme, exigeante, et nous desservons des destinations lointaines.
Toute la difficulté est d'assurer une qualité de service de bout en bout.
"Notre volonté est de garantir au maximum à nos clients une qualité de service de bout en bout"
L'équipage du Dumont D'Urville et les équipes du siège en relation notamment avec les agences de voyages et les partenaires - Photo Ponant
TourMaG : Comment relever ce challenge ?
Hervé Gastinel : Notre accord avec Air France nous permet d’avoir des appuis particuliers. Nous avons pu le vivre lors de ce séminaire. Air France a positionné un A321 sur la ligne Paris–Edimbourg en lieu et place d'un Embraer 90.
Nous savons également qu’Air France est capable de retarder un vol pour un groupe Ponant en transit.
Nous sommes aussi en train de développer ce type de partenariat fort avec d’autres compagnies aériennes telles qu'Emirates ou La Compagnie, sur des destinations non desservies par Air France.
Beaucoup de nos clients souhaitent voyager en Business, et il est important aussi pour Ponant de bénéficier d’allotements auprès des transporteurs aériens.
Notre volonté est de garantir au maximum à nos clients une qualité de service de bout en bout. C’est un enjeu fort pour Ponant et pour y parvenir les compagnies aériennes sont des partenaires stratégiques.
Hervé Gastinel : Notre accord avec Air France nous permet d’avoir des appuis particuliers. Nous avons pu le vivre lors de ce séminaire. Air France a positionné un A321 sur la ligne Paris–Edimbourg en lieu et place d'un Embraer 90.
Nous savons également qu’Air France est capable de retarder un vol pour un groupe Ponant en transit.
Nous sommes aussi en train de développer ce type de partenariat fort avec d’autres compagnies aériennes telles qu'Emirates ou La Compagnie, sur des destinations non desservies par Air France.
Beaucoup de nos clients souhaitent voyager en Business, et il est important aussi pour Ponant de bénéficier d’allotements auprès des transporteurs aériens.
Notre volonté est de garantir au maximum à nos clients une qualité de service de bout en bout. C’est un enjeu fort pour Ponant et pour y parvenir les compagnies aériennes sont des partenaires stratégiques.
Croisière : le marché s’hyper-segmente
TourMaG : Le secteur de la croisière bouge énormément. De nouvelles compagnies vont voir le jour sur la partie exploration, des grands acteurs du secteur vont sortir des unités plus petites comme MSC Croisières. Quel regard portez-vous sur ces initiatives ?
Hervé Gastinel : Chacun suit une démarche cohérente par rapport à son histoire.
Pour Explora, la nouvelle marque de MSC, ce seront des navires plus petits mais qui auront une capacité de 900 à 1000 passagers. Cela représente quasiment 5 fois la taille d’un navire de la classe Ponant Explorer. Donc, ce n’est pas la même qualité de service.
Le marché s’hyper-segmente. Je constate juste que sur le segment Luxury Expedition il n’y a pas d’équivalent à Ponant, qui est la synthèse de deux mondes : celle du confort, du service à bord et de l’expédition.
TourMaG : Ponant appartient au groupe Artémis contrôlé par la famille Pinault. Ce groupe compte dans son portefeuille des grandes marques de luxe telles que Gucci, Yves Saint-Laurent, Boucheron. Le groupe est aussi présent dans l’art avec Christie’s et Pinault Collection ainsi que dans le vin. Quelles sont les synergies mises en place au sein du groupe ?
Hervé Gastinel : Une des grandes marques de luxe - je ne peux pas encore la citer - est train d’affréter nos navires pour accueillir leurs clients VIP, mais aussi faire des incentives pour leurs équipes.
L’autre exemple c’est dans le domaine du vin. Nous avons la possibilité de faire des escales à Bordeaux au domaine du Château Latour, où nous avons co-financé un ponton pour débarquer nos passagers et proposer des visites privées.
Sur la partie culture, à Venise, pendant la biennale, nous avons des voyages sur-mesure réalisés en partenariat avec les musées Pinault de Venise. Nous bénéficions également de conférenciers et d’évènements spécifiques avec Christie’s.
Hervé Gastinel : Chacun suit une démarche cohérente par rapport à son histoire.
Pour Explora, la nouvelle marque de MSC, ce seront des navires plus petits mais qui auront une capacité de 900 à 1000 passagers. Cela représente quasiment 5 fois la taille d’un navire de la classe Ponant Explorer. Donc, ce n’est pas la même qualité de service.
Le marché s’hyper-segmente. Je constate juste que sur le segment Luxury Expedition il n’y a pas d’équivalent à Ponant, qui est la synthèse de deux mondes : celle du confort, du service à bord et de l’expédition.
TourMaG : Ponant appartient au groupe Artémis contrôlé par la famille Pinault. Ce groupe compte dans son portefeuille des grandes marques de luxe telles que Gucci, Yves Saint-Laurent, Boucheron. Le groupe est aussi présent dans l’art avec Christie’s et Pinault Collection ainsi que dans le vin. Quelles sont les synergies mises en place au sein du groupe ?
Hervé Gastinel : Une des grandes marques de luxe - je ne peux pas encore la citer - est train d’affréter nos navires pour accueillir leurs clients VIP, mais aussi faire des incentives pour leurs équipes.
L’autre exemple c’est dans le domaine du vin. Nous avons la possibilité de faire des escales à Bordeaux au domaine du Château Latour, où nous avons co-financé un ponton pour débarquer nos passagers et proposer des visites privées.
Sur la partie culture, à Venise, pendant la biennale, nous avons des voyages sur-mesure réalisés en partenariat avec les musées Pinault de Venise. Nous bénéficions également de conférenciers et d’évènements spécifiques avec Christie’s.
Distribution : "Je sens un besoin de nouer un partenariat de confiance"
TourMaG : Vous venez d'organiser un premier séminaire B2B pour vos partenaires distributeurs. Quels sont les messages forts que vous souhaitiez faire passer ?
Hervé Gastinel : Ce séminaire est une première pour Ponant. C'est un acte important.
Nous avons fait le choix de dé-commercialiser la jonction entre deux croisières pour organiser cet évènement et rencontrer nos partenaires.
Nous avons gelé ces 3 jours pour renouer post-covid, des liens forts et montrer aux agences et aux distributeurs notre attachement à ce partenariat.
A l’heure où beaucoup d’entreprises se demandent si elles ont encore besoin des agences de voyages, des tour-opérateurs, nous avons cette volonté d’aller chercher les meilleurs partenaires où qu’ils soient et de développer avec eux du business.
En 2019, le trade sur la zone EMEA a généré 50M€ de chiffre d’affaires pour 10 000 passagers. L’objectif est d’atteindre 95 M€ en 2025 pour 14 000 passagers. Cet objectif en nombre de pax, nous aimerions l’atteindre dès 2023-24, avec progressivement une hausse de la valeur.
En volume, la progression s’établit à 40% alors qu’en chiffre d’affaires, nous serons quasiment sur un doublement de la valeur.
Cela demande des engagements de notre part et une manière de travailler avec nos partenaires, claire et transparente.
Et puis cela demande des ressources. Nous avons renforcé nos équipes notamment sur la partie relation clients. Nous sommes passés de 80 personnes en 2019 à 126 en 2022. Aujourd’hui 72 sont dédiées à la réservation.
La crise a beaucoup secoué cette industrie et je sens un besoin de nouer un partenariat de confiance.
Hervé Gastinel : Ce séminaire est une première pour Ponant. C'est un acte important.
Nous avons fait le choix de dé-commercialiser la jonction entre deux croisières pour organiser cet évènement et rencontrer nos partenaires.
Nous avons gelé ces 3 jours pour renouer post-covid, des liens forts et montrer aux agences et aux distributeurs notre attachement à ce partenariat.
A l’heure où beaucoup d’entreprises se demandent si elles ont encore besoin des agences de voyages, des tour-opérateurs, nous avons cette volonté d’aller chercher les meilleurs partenaires où qu’ils soient et de développer avec eux du business.
En 2019, le trade sur la zone EMEA a généré 50M€ de chiffre d’affaires pour 10 000 passagers. L’objectif est d’atteindre 95 M€ en 2025 pour 14 000 passagers. Cet objectif en nombre de pax, nous aimerions l’atteindre dès 2023-24, avec progressivement une hausse de la valeur.
En volume, la progression s’établit à 40% alors qu’en chiffre d’affaires, nous serons quasiment sur un doublement de la valeur.
Cela demande des engagements de notre part et une manière de travailler avec nos partenaires, claire et transparente.
Et puis cela demande des ressources. Nous avons renforcé nos équipes notamment sur la partie relation clients. Nous sommes passés de 80 personnes en 2019 à 126 en 2022. Aujourd’hui 72 sont dédiées à la réservation.
La crise a beaucoup secoué cette industrie et je sens un besoin de nouer un partenariat de confiance.
A lire aussi sur TourMaG : Ponant aux agences : "L'avenir, nous voulons le construire avec vous..."
Autres articles