Jorge Lombard, Directeur du Conseil de promotion touristique du Mexique
TourMaG.com : Comment analysez-vous les événements de ces dernières semaines ?
Jorge Lombard : Pour enrailler la contagion par le virus H1N1, notre Président Felipe Calderon a pris des mesures radicales dont le coût économique est énorme. Il a véritablement arrêté l’activité du pays. Imaginez-vous que nous avons même fermé les églises, chose impensable au Mexique ! L’OMS l’a félicité pour sa gestion déterminée de la crise sanitaire.
TourMaG.com : Quelles en sont les conséquences sur le tourisme ?
J.L. : Le Mexique accueille entre 23 et 24 millions de touristes chaque année, dont une large majorité de nord-Américains. 208.000 Français ont visité le pays en 2008 (8% de croissance) et en janvier 2009, avec 21.500 voyageurs, nous étions à +10% par rapport à l’année dernière.
Le tourisme est la troisième source de revenu du Mexique, après le pétrole et les flux financiers en provenance des Mexicains expatriés. Il emploie 2 millions de personnes, dont 60% de femmes. L’addition sera très lourde évidemment.
Jorge Lombard : Pour enrailler la contagion par le virus H1N1, notre Président Felipe Calderon a pris des mesures radicales dont le coût économique est énorme. Il a véritablement arrêté l’activité du pays. Imaginez-vous que nous avons même fermé les églises, chose impensable au Mexique ! L’OMS l’a félicité pour sa gestion déterminée de la crise sanitaire.
TourMaG.com : Quelles en sont les conséquences sur le tourisme ?
J.L. : Le Mexique accueille entre 23 et 24 millions de touristes chaque année, dont une large majorité de nord-Américains. 208.000 Français ont visité le pays en 2008 (8% de croissance) et en janvier 2009, avec 21.500 voyageurs, nous étions à +10% par rapport à l’année dernière.
Le tourisme est la troisième source de revenu du Mexique, après le pétrole et les flux financiers en provenance des Mexicains expatriés. Il emploie 2 millions de personnes, dont 60% de femmes. L’addition sera très lourde évidemment.
TourMaG.com : Malgré tout, vous avez maintenu votre workshop parisien du 12 mai…
J.L. : Certes, le virus a cassé une belle dynamique, notamment en France qui était en ce début d’année 2009 notre premier marché européen. Certes, cette crise a ébranlé le gros travail entrepris avec les TO depuis plusieurs années, et j’en suis très attristé…
Mais nous n’avons jamais douté ! Le workshop parisien a non seulement été maintenu mais 22 exposants participent à la Caravane Mexique qui fera escale à Lyon, Lausanne et Bruxelles, une opération de 60.000 à 80.000 €.
Ce n’est pas le moment de se croiser les bras ! Dès que nous aurons le feu vert de nos autorités, le Mexique investira massivement dans une campagne de communication internationale.
TourMaG.com : Comment avez-vous reçu la décision du CETO de suspendre tous les départs jusqu’au 31 mai ?
J.L. : Nous respectons sa décision. Le Mexique a tout arrêté pour protéger sa population, il est normal que le CETO prenne des mesures pour protéger ses clients. Pour autant, j’aurais souhaité qu’on en parle avant, qu’on échange. Je déplore cette absence de concertation.
TourMaG.com : Ce black-out sur le Mexique n’apparaît-il pas un peu excessif ?
J.L. : Je vous l’ai dit, nous comprenons le CETO. Mais gardons à l’esprit que le Mexique, ce sont l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, la Grande-Bretagne et la France réunies (2 millions de km2)…
TourMaG.com : Comme si quelques foyers épidémiques à Naples, à Bordeaux et à Valence, privaient toute l’Europe de l’ouest de ses touristes…
J.L. : En effet. Dans la péninsule du Yucatan (principale destination balnéaire du pays), il n’y a aucun problème. Et tout le monde doit avoir une chose à l’esprit : Chaque euro dépensé au Mexique permet à des familles de vivre au pays, de ne pas émigrer, de ne pas être victime de discrimination et de ne pas prendre le risque de perdre la vie (en traversant clandestinement la frontière avec les USA).
Le tourisme est stratégique pour notre pays. Et je remercie tous les professionnels qui nous ont témoigné leur solidarité.
J.L. : Certes, le virus a cassé une belle dynamique, notamment en France qui était en ce début d’année 2009 notre premier marché européen. Certes, cette crise a ébranlé le gros travail entrepris avec les TO depuis plusieurs années, et j’en suis très attristé…
Mais nous n’avons jamais douté ! Le workshop parisien a non seulement été maintenu mais 22 exposants participent à la Caravane Mexique qui fera escale à Lyon, Lausanne et Bruxelles, une opération de 60.000 à 80.000 €.
Ce n’est pas le moment de se croiser les bras ! Dès que nous aurons le feu vert de nos autorités, le Mexique investira massivement dans une campagne de communication internationale.
TourMaG.com : Comment avez-vous reçu la décision du CETO de suspendre tous les départs jusqu’au 31 mai ?
J.L. : Nous respectons sa décision. Le Mexique a tout arrêté pour protéger sa population, il est normal que le CETO prenne des mesures pour protéger ses clients. Pour autant, j’aurais souhaité qu’on en parle avant, qu’on échange. Je déplore cette absence de concertation.
TourMaG.com : Ce black-out sur le Mexique n’apparaît-il pas un peu excessif ?
J.L. : Je vous l’ai dit, nous comprenons le CETO. Mais gardons à l’esprit que le Mexique, ce sont l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, la Grande-Bretagne et la France réunies (2 millions de km2)…
TourMaG.com : Comme si quelques foyers épidémiques à Naples, à Bordeaux et à Valence, privaient toute l’Europe de l’ouest de ses touristes…
J.L. : En effet. Dans la péninsule du Yucatan (principale destination balnéaire du pays), il n’y a aucun problème. Et tout le monde doit avoir une chose à l’esprit : Chaque euro dépensé au Mexique permet à des familles de vivre au pays, de ne pas émigrer, de ne pas être victime de discrimination et de ne pas prendre le risque de perdre la vie (en traversant clandestinement la frontière avec les USA).
Le tourisme est stratégique pour notre pays. Et je remercie tous les professionnels qui nous ont témoigné leur solidarité.
Air Europa réduit la voilure
Lilian Ibarra Oropeza, Attachée commerciale, et Maria Garzon, Assistante commerciale, le confirment :
« Jusqu’au 26 juin, Air Europa n’opère plus qu’un vol par semaine vers Cancun (via Madrid), contre 4 habituellement ».
Pour autant, la compagnie espagnole a décidé de participer au workshop deux jours avant sa tenue.
« Pour nous faire connaître et pour être aux côtés d’une formidable destination ».
« Jusqu’au 26 juin, Air Europa n’opère plus qu’un vol par semaine vers Cancun (via Madrid), contre 4 habituellement ».
Pour autant, la compagnie espagnole a décidé de participer au workshop deux jours avant sa tenue.
« Pour nous faire connaître et pour être aux côtés d’une formidable destination ».
Pour Empreinte, ça peut très vite repartir
« Ne cédons pas à l’énorme rabâchage et matraquage médiatique ! La destination peut repartir très vite ! », réagit vivement Raphaël de Noter, Attaché commercial Paris/IdF et Nord chez Empreinte, dont le Mexique représente 60 à 70% de la production.
« Aujourd’hui, nous enregistrons peu d’annulations. Nos clients choisissent à 50% de reporter leur séjour et à 50% de changer de destination. Si nous sommes-là, c’est dans un but commercial évidemment mais aussi pour afficher notre solidarité ».
« Aujourd’hui, nous enregistrons peu d’annulations. Nos clients choisissent à 50% de reporter leur séjour et à 50% de changer de destination. Si nous sommes-là, c’est dans un but commercial évidemment mais aussi pour afficher notre solidarité ».
RIU : Réouverture des hôtels le 22 mai
RIU Hôtels et Resorts dispose de 15 établissements au Mexique.
Sur ses 6 hôtels de Playa del Carmen (péninsule du Yucatan), la chaîne hôtelière en a fermé 4.
« Ne pas être présent sur ce workshop ne m’a même pas traversé l’esprit. D’ailleurs j’enchaîne entretien sur entretien aujourd’hui », se réjouit Aurélie Michaud, Responsable du développement de RIU en France, qui sera aussi à Lyon et Lausanne.
« Et la réouverture de nos hôtels est programmée pour le 22 mai ».
Sur ses 6 hôtels de Playa del Carmen (péninsule du Yucatan), la chaîne hôtelière en a fermé 4.
« Ne pas être présent sur ce workshop ne m’a même pas traversé l’esprit. D’ailleurs j’enchaîne entretien sur entretien aujourd’hui », se réjouit Aurélie Michaud, Responsable du développement de RIU en France, qui sera aussi à Lyon et Lausanne.
« Et la réouverture de nos hôtels est programmée pour le 22 mai ».