Dubaï est un chantier à ciel ouvert avec des forêts de gratte-ciels qui poussent comme autant de champignons
Prenons d’abord le principal acteur de cet emballement médiatique : le groupe Dubaï World qui est le plus gros conglomérat du pays avec près de dix compagnies, dont Nakheel, une société immobilière à l’origine de cette crise.
Ce groupe immobilier doit donc faire face à un défaut de paiement.
« Mais Dubaï n’est absolument pas en faillite comme certains on pu le dire » s’exclame Pascal Maigniez le directeur France Benelux du département du tourisme et du commerce de Dubaï.
« C’est un peu comme si un Bouygues géant avait des problèmes de trésorerie en France.
Même si cela affecterait l’économie, personne n’aurait l’idée de parler d’une faillite de l’état français », explique-t-il.
Ce groupe immobilier doit donc faire face à un défaut de paiement.
« Mais Dubaï n’est absolument pas en faillite comme certains on pu le dire » s’exclame Pascal Maigniez le directeur France Benelux du département du tourisme et du commerce de Dubaï.
« C’est un peu comme si un Bouygues géant avait des problèmes de trésorerie en France.
Même si cela affecterait l’économie, personne n’aurait l’idée de parler d’une faillite de l’état français », explique-t-il.
Les chantiers continueront
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Revenons sur le cas de Nakheel, responsable en partie de cet emballement médiatique. Son nom ne vous dira rien.
Pourtant, cette société est à l’origine du projet des îles artificielles, Palm Islands, qui ont fait couler beaucoup d’encre.
Pour certains, ces îles représentent l’archétype de la démesure et de la mégalomanie de l’émirat.
Pour d’autres, c’est au contraire le symbole du formidable dynamisme de ce petit pays parti de rien et devenu quelques décennies un des pôles touristiques majeurs au Moyen-Orient.
Mais le développement de ces projets touristiques impressionnants ne peuvent être en aucun cas être responsables de la mauvaise santé financière du groupe.
« Les produits touristiques sont minoritaires au sein de Nakheel par rapport à l’immobilier de bureau. Il ne représentent que 10% » précise Pascal Maigniez.
Pourtant, cette société est à l’origine du projet des îles artificielles, Palm Islands, qui ont fait couler beaucoup d’encre.
Pour certains, ces îles représentent l’archétype de la démesure et de la mégalomanie de l’émirat.
Pour d’autres, c’est au contraire le symbole du formidable dynamisme de ce petit pays parti de rien et devenu quelques décennies un des pôles touristiques majeurs au Moyen-Orient.
Mais le développement de ces projets touristiques impressionnants ne peuvent être en aucun cas être responsables de la mauvaise santé financière du groupe.
« Les produits touristiques sont minoritaires au sein de Nakheel par rapport à l’immobilier de bureau. Il ne représentent que 10% » précise Pascal Maigniez.
Quid alors des chantiers déjà lancés ? « Ils se feront » assure sans sourciller Pascal Maigniez. « Mais Dubaï ne sera peut-être plus le champion du monde de la construction ».
Pour Michel-Yves Labbé fondateur de Directours, nous allons assister à une normalisation : « il y aura moins de grands projets, et ceux déjà lancés mettront plus de temps pour aboutir ».
Certains projets ne souffrent pour l’instant d’aucun retard. Le groupe Royal Mirage a prévu d’ouvrir une quatrième entité sur Palm Island d’ici an. « Les travaux sont en cours et les choses avancent comme prévu » stipule Nathalie Bueno directrice commerciale de Solea Vacances, spécialiste de la destination.
Pour Michel-Yves Labbé fondateur de Directours, nous allons assister à une normalisation : « il y aura moins de grands projets, et ceux déjà lancés mettront plus de temps pour aboutir ».
Certains projets ne souffrent pour l’instant d’aucun retard. Le groupe Royal Mirage a prévu d’ouvrir une quatrième entité sur Palm Island d’ici an. « Les travaux sont en cours et les choses avancent comme prévu » stipule Nathalie Bueno directrice commerciale de Solea Vacances, spécialiste de la destination.
Les médias français les plus médisants
Nakheel, à l’origine du projet des îles artificielles, Palm Islands, est responsable en partie de l'emballement médiatique.
Les choses sont claires : Dubai ne va pas être englouti dans les sables de son désert, n’en déplaise aux mauvaises langues. Mais pourquoi un tel emballement médiatique ?
Sans doute à cause du climat d’incertitude qui règne sur les marchés depuis le début de la crise financière. Mais l’émirat a déjà du faire face à d’autres bouleversements régionaux nettement plus déstabilisants : la guerre du Golfe, la guerre en Irak ou le 11 septembre.
Tous ces évènements auraient pu remettre en cause son développement, mais cela ne fut pas le cas. Le pays en est même sorti consolidé.
« Des Cassandres nous prédisent depuis 15 ans l’effondrement de Dubaï. Mais s’il y a eu des exagérations, elles n’égalent pas la somme des réussites » affirme Pascal Maigniez.
Les titres des journaux français étaient plutôt alarmistes cette semaine, et les chroniqueurs n’ont pas raté l’occasion de se faire moralisateurs.
Une vision qui fait sourire Sandrine Perret, responsable de la communication d’Emirates Airlines « En France, on a tendance à regarder Dubai comme une bulle qui ne peut qu’éclater. Une destination surgie des sables très « bling bling » qui ne serait que de la poudre aux yeux » regrette-t-elle.
Pour elle, les journalistes français auraient crié au loup un peu trop vite. Le monde anglo-saxon a beaucoup mieux compris et décrypté la situation.
« 85% des expatriés à Dubaï sont anglo-saxons. Il connaissent mieux l’émirat et sont mieux informés » explique-t-elle. Finalement, la crise ne va pas changer grand-chose dans le secteur du tourisme.
L’émirat continuera à être un centre névralgique entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique. « Dubaï reste un carrefour, vous ne changerez pas la géographie » résume Michel-Yves Labbé.
Sans doute à cause du climat d’incertitude qui règne sur les marchés depuis le début de la crise financière. Mais l’émirat a déjà du faire face à d’autres bouleversements régionaux nettement plus déstabilisants : la guerre du Golfe, la guerre en Irak ou le 11 septembre.
Tous ces évènements auraient pu remettre en cause son développement, mais cela ne fut pas le cas. Le pays en est même sorti consolidé.
« Des Cassandres nous prédisent depuis 15 ans l’effondrement de Dubaï. Mais s’il y a eu des exagérations, elles n’égalent pas la somme des réussites » affirme Pascal Maigniez.
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Pour elle, les journalistes français auraient crié au loup un peu trop vite. Le monde anglo-saxon a beaucoup mieux compris et décrypté la situation.
« 85% des expatriés à Dubaï sont anglo-saxons. Il connaissent mieux l’émirat et sont mieux informés » explique-t-elle. Finalement, la crise ne va pas changer grand-chose dans le secteur du tourisme.
L’émirat continuera à être un centre névralgique entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique. « Dubaï reste un carrefour, vous ne changerez pas la géographie » résume Michel-Yves Labbé.