Les crises peuvent créer deux comportements très éloignés dans les sociétés. Elles peuvent entrainer au choix, un repli sur soi, ou alors resserrer les liens, dans un élan de solidarité.
Ce jeudi matin, au moment d'introduire la tenue de la prochaine conférence européenne des ministres chargés du tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne a tenu à souligner la solidarité des Européens depuis le début de la pandémie.
"Avant la crise du tourisme, jamais les ministres du Tourisme ne se retrouvaient. La pandémie a créé un sursaut, en termes de travail en commun et de partage d'expérience.
La conférence sera un moment fort pour travailler ensemble à cette reprise du tourisme européen," a expliqué le ministre délégué chargé du Tourisme.
C'est à Dijon que 16 ministres européens de l'industrie, ainsi que les autres représentants des 27, se réuniront vendredi 18 mars 2022.
Le choix de la ville n'est pas dû au hasard. Alors que François Rebsamen, le maire PS de la ville, appelle à voter Emmanuel Macron aux prochaines élections présidentielles, pour Jean-Baptiste Lemoyne, la préfecture de la Côte-d'Or a d'autres qualités.
"La ville est située au cœur de la Bourgogne, une marque internationale qui souhaite se réinventer. Puis dernièrement Dijon a accueilli la 1ère cité internationale de la gastronomie.
Ce n'est pas une présidence (de l'Europe, ndlr) parisienne, mais enracinée dans les territoires. Il y a un souhait de décentraliser et l'envie de faire vivre la présidence sur les territoires," cherche à justifier le ministre français.
Ce jeudi matin, au moment d'introduire la tenue de la prochaine conférence européenne des ministres chargés du tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne a tenu à souligner la solidarité des Européens depuis le début de la pandémie.
"Avant la crise du tourisme, jamais les ministres du Tourisme ne se retrouvaient. La pandémie a créé un sursaut, en termes de travail en commun et de partage d'expérience.
La conférence sera un moment fort pour travailler ensemble à cette reprise du tourisme européen," a expliqué le ministre délégué chargé du Tourisme.
C'est à Dijon que 16 ministres européens de l'industrie, ainsi que les autres représentants des 27, se réuniront vendredi 18 mars 2022.
Le choix de la ville n'est pas dû au hasard. Alors que François Rebsamen, le maire PS de la ville, appelle à voter Emmanuel Macron aux prochaines élections présidentielles, pour Jean-Baptiste Lemoyne, la préfecture de la Côte-d'Or a d'autres qualités.
"La ville est située au cœur de la Bourgogne, une marque internationale qui souhaite se réinventer. Puis dernièrement Dijon a accueilli la 1ère cité internationale de la gastronomie.
Ce n'est pas une présidence (de l'Europe, ndlr) parisienne, mais enracinée dans les territoires. Il y a un souhait de décentraliser et l'envie de faire vivre la présidence sur les territoires," cherche à justifier le ministre français.
Tourisme en France : "Nous avons résisté, grâce à notre socle national et européen"
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Ministre du Tourisme : Jean-Baptiste Lemoyne stop... ou encore ?
Au-delà des ministres européens du Tourisme, des célébrités du secteur seront présentes.
Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur, Zurab Pololikashvili, le secrétaire général de l'OMT et Julia Simpson, la présidente du World Travel & Tourism Council, ont annoncé leur participation à la conférence.
Pour Jean-Baptiste Lemoyne, cette journée de travail doit non seulement donner un cap au tourisme en Europe, mais doit aussi faire prendre conscience de l'atout que nous avons d'être unis.
"Nous avons résisté à la crise grâce à notre socle national et européen. Avant la crise, les Européens représentaient 77% des arrivées internationales, pendant c'est passé à 85%.
Cela n'a pas permis de compenser les pertes, mais de limiter la casse."
Auparavant chacun jouait sa partition, avec une concurrence très forte entre destinations, à l'image de la guéguerre que se font l'Espagne et la France.
"Mais l'Europe s'honore d'avoir mis en place des outils pour relancer le tourisme, ce qui n'est pas le cas ailleurs dans le monde. Nous souhaitons bâtir un agenda 2030 sur le tourisme européen", s'est projeté Jean-Baptiste Lemoyne.
Avant crise, l'Europe était la destination la plus visitée du monde, avec 51% des arrivées internationales, et 5 destinations dans les meilleures places mondiales.
La pandémie et la solidarité entre pays n'auraient fait que renforcer ce leadership.
Durant la journée dijonnaise, les membres des gouvernements plancheront sur deux thèmes, l'un sur le tourisme des Européens et l'autre sur la durabilité de l'activité.
Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur, Zurab Pololikashvili, le secrétaire général de l'OMT et Julia Simpson, la présidente du World Travel & Tourism Council, ont annoncé leur participation à la conférence.
Pour Jean-Baptiste Lemoyne, cette journée de travail doit non seulement donner un cap au tourisme en Europe, mais doit aussi faire prendre conscience de l'atout que nous avons d'être unis.
"Nous avons résisté à la crise grâce à notre socle national et européen. Avant la crise, les Européens représentaient 77% des arrivées internationales, pendant c'est passé à 85%.
Cela n'a pas permis de compenser les pertes, mais de limiter la casse."
Auparavant chacun jouait sa partition, avec une concurrence très forte entre destinations, à l'image de la guéguerre que se font l'Espagne et la France.
"Mais l'Europe s'honore d'avoir mis en place des outils pour relancer le tourisme, ce qui n'est pas le cas ailleurs dans le monde. Nous souhaitons bâtir un agenda 2030 sur le tourisme européen", s'est projeté Jean-Baptiste Lemoyne.
Avant crise, l'Europe était la destination la plus visitée du monde, avec 51% des arrivées internationales, et 5 destinations dans les meilleures places mondiales.
La pandémie et la solidarité entre pays n'auraient fait que renforcer ce leadership.
Durant la journée dijonnaise, les membres des gouvernements plancheront sur deux thèmes, l'un sur le tourisme des Européens et l'autre sur la durabilité de l'activité.
Ukraine : "pas de baisse, mais plutôt un ralentissement des réservations"
Avant de refermer le sujet de la conférence des ministres européens, le représentant français a souhaité aborder les conséquences de la guerre en Ukraine.
Pour l'heure, elles sont plus que limitées sur les réservations.
"Je ne parlerais pas de baisse, mais plutôt d'un ralentissement depuis 15 jours. Un conflit sur le sol européen crée un sentiment d'anxiété.
Le niveau de réservation était même en avance dans l'hôtellerie et les campings par rapport à celui d'avant pandémie. Les signaux étaient au vert, il y a eu un ralentissement, mais ça tend à repartir."
Au sujet de la présence d'Accor en Russie, la France n'a pas sommé le géant de l'hôtellerie de fermer ses enseignes et rien ne dit que le gouvernement le fasse à l'avenir.
Alors qu'il ne sera sans doute pas question d'un plan de relance du tourisme au sein de l'Union, différentes thématiques touchant le quotidien des agences de voyages seront abordées.
D'après le ministre du gouvernement Castex, la Commission européenne envisage de travailler sur la directive du voyage à forfait, sur les locations saisonnières.
"Pendant la crise sanitaire s'est posée la question des remboursements aux organisateurs de forfaits, d'un certain nombre de prestations de leurs propres fournisseurs de services.
Vous vous souvenez des débats homériques entre les compagnies aériennes et les voyagistes. Nous allons échanger dessus."
Sur le sujet des locations saisonnières aucun texte n'est pour le moment sur la table, mais la Commission va prendre le pouls des Etats membres avant de légiférer.
Pour l'heure, elles sont plus que limitées sur les réservations.
"Je ne parlerais pas de baisse, mais plutôt d'un ralentissement depuis 15 jours. Un conflit sur le sol européen crée un sentiment d'anxiété.
Le niveau de réservation était même en avance dans l'hôtellerie et les campings par rapport à celui d'avant pandémie. Les signaux étaient au vert, il y a eu un ralentissement, mais ça tend à repartir."
Au sujet de la présence d'Accor en Russie, la France n'a pas sommé le géant de l'hôtellerie de fermer ses enseignes et rien ne dit que le gouvernement le fasse à l'avenir.
Alors qu'il ne sera sans doute pas question d'un plan de relance du tourisme au sein de l'Union, différentes thématiques touchant le quotidien des agences de voyages seront abordées.
D'après le ministre du gouvernement Castex, la Commission européenne envisage de travailler sur la directive du voyage à forfait, sur les locations saisonnières.
"Pendant la crise sanitaire s'est posée la question des remboursements aux organisateurs de forfaits, d'un certain nombre de prestations de leurs propres fournisseurs de services.
Vous vous souvenez des débats homériques entre les compagnies aériennes et les voyagistes. Nous allons échanger dessus."
Sur le sujet des locations saisonnières aucun texte n'est pour le moment sur la table, mais la Commission va prendre le pouls des Etats membres avant de légiférer.
Caisse aérienne, directive voyages à forfait... des changements en perspective !
La France en tant que présidente du Conseil, ne pourra pas donner son avis, mais seulement animer les débats.
"Elle ne peut pas prendre position, mais nous sommes garants du bon déroulement des échanges. Vous connaissez notre position sur les locations de meublés, puisque nous avons promulgué des lois pour encadrer cette activité."
Ce rôle neutre s'appliquera sur l'ensemble des thématiques, alors même que notre pays avait surinterprété la directive des voyages à forfait lors de la transposition de la directive au niveau national.
Ce n'est pas tout, car comme nous l'avait révélé Eric Drésin, le secrétaire général de l'ECTAA, l'instance européenne étudie une protection contre l'insolvabilité des transporteurs.
"La caisse de garantie aérienne fait partie des éléments qui peuvent rentrer dans la révision de la directive voyage à forfait. Le dossier n'est pas suffisamment avancé pour que celui aboutisse sous la présidence française," précise Jean-Baptiste Lemoyne.
Plusieurs options sont en réflexion, entre une approche législative ou non législative ou encore une direction plus profonde.
Plusieurs sujets seront aussi sur la table à en croire un ministre qui refermera son exercice sur cette conférence.
"Il y a le dossier des avoirs, des systèmes nationaux de protection contre l'insolvabilité. La France a fait un gros travail pour avoir un système robuste, pour éviter que les garants ne tombent en défaut.
D'autres thématiques seront prochainement débattues, comme celles liées à la limitation des prépaiements, des remboursements des fournisseurs de services de voyages...
Tous ces éléments sont sur la table des consultations, pour l'instant la Commission n'a pas communiqué ses projets," conclut le ministre délégué en charge du Tourisme.
Dijon ressemblera à une mini-Bruxelles, où les lobbies ministériels agiront pour orienter les prochains travaux législatifs concernant le futur du voyage...
"Elle ne peut pas prendre position, mais nous sommes garants du bon déroulement des échanges. Vous connaissez notre position sur les locations de meublés, puisque nous avons promulgué des lois pour encadrer cette activité."
Ce rôle neutre s'appliquera sur l'ensemble des thématiques, alors même que notre pays avait surinterprété la directive des voyages à forfait lors de la transposition de la directive au niveau national.
Ce n'est pas tout, car comme nous l'avait révélé Eric Drésin, le secrétaire général de l'ECTAA, l'instance européenne étudie une protection contre l'insolvabilité des transporteurs.
"La caisse de garantie aérienne fait partie des éléments qui peuvent rentrer dans la révision de la directive voyage à forfait. Le dossier n'est pas suffisamment avancé pour que celui aboutisse sous la présidence française," précise Jean-Baptiste Lemoyne.
Plusieurs options sont en réflexion, entre une approche législative ou non législative ou encore une direction plus profonde.
Plusieurs sujets seront aussi sur la table à en croire un ministre qui refermera son exercice sur cette conférence.
"Il y a le dossier des avoirs, des systèmes nationaux de protection contre l'insolvabilité. La France a fait un gros travail pour avoir un système robuste, pour éviter que les garants ne tombent en défaut.
D'autres thématiques seront prochainement débattues, comme celles liées à la limitation des prépaiements, des remboursements des fournisseurs de services de voyages...
Tous ces éléments sont sur la table des consultations, pour l'instant la Commission n'a pas communiqué ses projets," conclut le ministre délégué en charge du Tourisme.
Dijon ressemblera à une mini-Bruxelles, où les lobbies ministériels agiront pour orienter les prochains travaux législatifs concernant le futur du voyage...