D'après Atout France, sur 317 organismes locaux de tourisme immatriculés au 21 mars 2011, seuls 45 n’étaient pas titulaires d’une autorisation avant l’entrée en vigueur de la loi, soit seulement 14% du nombre total.
Pour comprendre la nature des querelles qui opposent parfois réceptifs et institutionnels, il faut remonter une quinzaine d'années en arrière.
A l'époque, certaines régions françaises n'attiraient pas beaucoup de voyageurs. Les offices de tourisme, les CRT et les CDT ont donc pris la place des opérateurs privés en vendant des prestations aux visiteurs.
Une situation qui a donné naissance à la notion de carence, aujourd'hui source de conflits.
Selon les textes, la carence s’apprécie « tant sur le plan quantitatif, existence ou non de concurrence, que qualitatif, existence de concurrents, mais qui ne présentent pas exactement les mêmes services ou produits ».
« Cette notion est floue » accuse Bernard Garcia, fondateur du club de réceptif Parfums de France
Pour lui, les offices de tourisme ne devraient tout simplement plus vendre de prestations touristiques car « ce n'est pas leur métier ».
A l'époque, certaines régions françaises n'attiraient pas beaucoup de voyageurs. Les offices de tourisme, les CRT et les CDT ont donc pris la place des opérateurs privés en vendant des prestations aux visiteurs.
Une situation qui a donné naissance à la notion de carence, aujourd'hui source de conflits.
Selon les textes, la carence s’apprécie « tant sur le plan quantitatif, existence ou non de concurrence, que qualitatif, existence de concurrents, mais qui ne présentent pas exactement les mêmes services ou produits ».
« Cette notion est floue » accuse Bernard Garcia, fondateur du club de réceptif Parfums de France
Pour lui, les offices de tourisme ne devraient tout simplement plus vendre de prestations touristiques car « ce n'est pas leur métier ».
Les réceptifs accusateurs
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Un avis radical, justifié par les pratiques de nos voisins européens : « Aucun office espagnol ou italien ne fait du commerce » s'exclame-t-il.
Il estime ainsi que ces institutions fonctionnent avec de l'argent public, ce qui fausse le marché.
« Il est vrai qu'on peut parfois parler de concurrence déloyale » confirme Philippe Laloue, secrétaire général adjoint au SNAV, en charge des dossiers de paracommercialisme.
« Mais certains produits de niche, comme les randonnées pédestres étaient au départ commercialisés par les office de tourisme » poursuit-il.
Les deux partis devraient donc se mettre d'accord pour partager le marché. « Les réceptifs se focalisent sur des produits rentables et faciles à vendre.
De notre coté, nous devons valoriser les offres plus difficiles à commercialiser » explique Magali Mallet, la directrice du CDT Manche tourisme. Malheureusement la situation n'est pas toujours aussi claire, et peut finir devant les tribunaux.
Il estime ainsi que ces institutions fonctionnent avec de l'argent public, ce qui fausse le marché.
« Il est vrai qu'on peut parfois parler de concurrence déloyale » confirme Philippe Laloue, secrétaire général adjoint au SNAV, en charge des dossiers de paracommercialisme.
« Mais certains produits de niche, comme les randonnées pédestres étaient au départ commercialisés par les office de tourisme » poursuit-il.
Les deux partis devraient donc se mettre d'accord pour partager le marché. « Les réceptifs se focalisent sur des produits rentables et faciles à vendre.
De notre coté, nous devons valoriser les offres plus difficiles à commercialiser » explique Magali Mallet, la directrice du CDT Manche tourisme. Malheureusement la situation n'est pas toujours aussi claire, et peut finir devant les tribunaux.
Conflits judiciaires
Le CDT Manche tourisme en a fait la triste expérience, attaqué pour concurrence déloyale par un réceptif local.
Magali Mallet a encore du mal à comprendre pourquoi son institution a fait l'objet de poursuites.
« J'ai rencontré ce réceptif et j'attendais qu'il m'envoie ses produits pour les inclure dans nos éditions. A la place, j'ai reçu une lettre de son d'avocat » explique-t-elle, visiblement consternée.
Le réceptif a été débouté par le tribunal administratif de Caen en décembre dernier, mais cette affaire illustre bien le malaise qui gangrène certaines régions.
En effet, il est difficilement justifiable d'empêcher les offices de tourisme et autres organismes publics de faire usage d'un droit qu'ils ont acquis depuis déjà de nombreuses années. D'autant plus que l'entrée sur le marché de nouveaux opérateurs reste très réduite.
D'après Atout France, sur 317 organismes locaux de tourisme immatriculés au 21 mars 2011, seuls 45 n’étaient pas titulaires d’une autorisation avant l’entrée en vigueur de la loi, soit seulement 14% du nombre total.
L'organisme a recensé seulement 28 nouveaux organisateurs de foires, salons et congrès immatriculés depuis le 1er janvier 2010. Il ne faut donc pas amplifier un phénomène qui reste limité. D'autant plus que pour de nombreuses régions, la coexistence est pacifique, voire profitable.
Magali Mallet a encore du mal à comprendre pourquoi son institution a fait l'objet de poursuites.
« J'ai rencontré ce réceptif et j'attendais qu'il m'envoie ses produits pour les inclure dans nos éditions. A la place, j'ai reçu une lettre de son d'avocat » explique-t-elle, visiblement consternée.
Le réceptif a été débouté par le tribunal administratif de Caen en décembre dernier, mais cette affaire illustre bien le malaise qui gangrène certaines régions.
En effet, il est difficilement justifiable d'empêcher les offices de tourisme et autres organismes publics de faire usage d'un droit qu'ils ont acquis depuis déjà de nombreuses années. D'autant plus que l'entrée sur le marché de nouveaux opérateurs reste très réduite.
D'après Atout France, sur 317 organismes locaux de tourisme immatriculés au 21 mars 2011, seuls 45 n’étaient pas titulaires d’une autorisation avant l’entrée en vigueur de la loi, soit seulement 14% du nombre total.
L'organisme a recensé seulement 28 nouveaux organisateurs de foires, salons et congrès immatriculés depuis le 1er janvier 2010. Il ne faut donc pas amplifier un phénomène qui reste limité. D'autant plus que pour de nombreuses régions, la coexistence est pacifique, voire profitable.
Partenariat fructueux
Ainsi, l'office de tourisme de Lille travaille depuis de nombreuses années en partenariat avec les opérateurs privés, sans pour autant cesser de vendre ses propres prestations.
« Nous devons être un apporteur d'affaires pour le monde économique local » Christophe Masson, le directeur marketing de l'OT de Lille.
«Les projets naissent toujours en synergie entre le privé et le public. Nous communiquons énormément pour ne pas se faire de concurrence » poursuit-il.
De toutes façons, il ne serait pas envisageable de stopper la vente de produits commerciaux, qui financent la structure à hauteur de 48%.
La clé du succès semble donc passer le dialogue, facilité à l'échelle d'une ville, certainement plus compliqué pour un département ou une région.
Pourtant la collaboration et la complémentarité entre les différents partenaires reste le modèle 'idéal pour le bénéfice du territoire et de son économique.
« Nous devons tous ensemble faire grossir le gâteau et pas se répartir les miettes » conclut Christophe Masson.
« Nous devons être un apporteur d'affaires pour le monde économique local » Christophe Masson, le directeur marketing de l'OT de Lille.
«Les projets naissent toujours en synergie entre le privé et le public. Nous communiquons énormément pour ne pas se faire de concurrence » poursuit-il.
De toutes façons, il ne serait pas envisageable de stopper la vente de produits commerciaux, qui financent la structure à hauteur de 48%.
La clé du succès semble donc passer le dialogue, facilité à l'échelle d'une ville, certainement plus compliqué pour un département ou une région.
Pourtant la collaboration et la complémentarité entre les différents partenaires reste le modèle 'idéal pour le bénéfice du territoire et de son économique.
« Nous devons tous ensemble faire grossir le gâteau et pas se répartir les miettes » conclut Christophe Masson.