Les « revenge travelers » prévoient de dépenser encore plus en voyages post-pandémie /crédit DepositPhoto
Le manque de visibilité des foyers sur leurs revenus pèse sur le budget alloué au voyage, mais cette situation devrait être temporaire et est prometteuse quant au rebond du secteur L'étude montre que 61 % des voyageurs français entendent dépenser autant ou plus pour leurs voyages en 2021 qu'avant la pandémie.
Le consommateur français est à cet égard plus conservateur que ses pairs, puisque 70% des sondés au niveau mondial sont dans ce cas de figure.
L’incertitude quant à leur situation professionnelle et leurs revenus est la principale raison avancée (42%) par les 39% de français désirant réduire leurs dépenses pour les voyages.
Les risques d’annulations et les pertes d’argent qu’elles occasionnent sont mentionnés également par un tiers d’entre eux comme une incitation à la frugalité.
Considérés dans leur ensemble, ces chiffres invitent à l’optimisme dans l’optique d’un rebond du secteur : l’écrasante majorité (73%) des consommateurs plus conservateurs affirme en effet que les freins sont liés à l’incertitude de la situation et non à une réallocation de son budget tourisme vers d’autres activités (9%).
Le consommateur français est à cet égard plus conservateur que ses pairs, puisque 70% des sondés au niveau mondial sont dans ce cas de figure.
L’incertitude quant à leur situation professionnelle et leurs revenus est la principale raison avancée (42%) par les 39% de français désirant réduire leurs dépenses pour les voyages.
Les risques d’annulations et les pertes d’argent qu’elles occasionnent sont mentionnés également par un tiers d’entre eux comme une incitation à la frugalité.
Considérés dans leur ensemble, ces chiffres invitent à l’optimisme dans l’optique d’un rebond du secteur : l’écrasante majorité (73%) des consommateurs plus conservateurs affirme en effet que les freins sont liés à l’incertitude de la situation et non à une réallocation de son budget tourisme vers d’autres activités (9%).
les « revenge travelers » veulent dépenser plus en voyages post-pandémie
Sébastien Vincent, directeur au bureau de Paris, membre de l’équipe loisirs, tourisme et transports de Simon-Kucher & Partners, commente : « La pandémie a durement affecté l'industrie du voyage et des loisirs en 2020.
Mais nos travaux anticipent une reprise progressive de l’activité dès la deuxième moitié de 2021, avec des Français qui souhaitent voyager et dépenser autant, voire plus, qu'avant la pandémie.
Les Français indiquent favoriser des voyages domestiques, ce qui est un motif d’espoir pour les acteurs du tourisme et des loisirs en France. Pour les entreprises du secteur, une fenêtre d’opportunité inédite s’ouvre pour remettre à plat les stratégies et leur modèle commercial, avec à la clé, l’agilité qui leur permettra de capitaliser sur les nouvelles tendances ».
Inversement, les « revenge travelers » prévoient de dépenser encore plus en voyages post-pandémie La tendance du « revenge travel » a déjà été observée en Asie à l'automne 2020, où les restrictions liées au virus avaient commencé à être levées.
La Chine en est un exemple : selon Bloomberg, pendant la "Golden Week Holiday", les voyages de loisirs ont atteint 80 % du niveau d'avant la Covid-19 - une reprise prometteuse au vu de la situation actuelle.
Sur l'ensemble des consommateurs interrogés, environ 10 % appartiennent actuellement à ce segment des "revenge travelers", et ce chiffre pourrait augmenter.
Les « revenge travelers » français se disent prêts à dépenser plus pour l'hébergement et le transport lorsqu'ils recommenceront à voyager, ce qui ouvre des perspectives intéressantes pour l’écosystème du tourisme.
Mais nos travaux anticipent une reprise progressive de l’activité dès la deuxième moitié de 2021, avec des Français qui souhaitent voyager et dépenser autant, voire plus, qu'avant la pandémie.
Les Français indiquent favoriser des voyages domestiques, ce qui est un motif d’espoir pour les acteurs du tourisme et des loisirs en France. Pour les entreprises du secteur, une fenêtre d’opportunité inédite s’ouvre pour remettre à plat les stratégies et leur modèle commercial, avec à la clé, l’agilité qui leur permettra de capitaliser sur les nouvelles tendances ».
Inversement, les « revenge travelers » prévoient de dépenser encore plus en voyages post-pandémie La tendance du « revenge travel » a déjà été observée en Asie à l'automne 2020, où les restrictions liées au virus avaient commencé à être levées.
La Chine en est un exemple : selon Bloomberg, pendant la "Golden Week Holiday", les voyages de loisirs ont atteint 80 % du niveau d'avant la Covid-19 - une reprise prometteuse au vu de la situation actuelle.
Sur l'ensemble des consommateurs interrogés, environ 10 % appartiennent actuellement à ce segment des "revenge travelers", et ce chiffre pourrait augmenter.
Les « revenge travelers » français se disent prêts à dépenser plus pour l'hébergement et le transport lorsqu'ils recommenceront à voyager, ce qui ouvre des perspectives intéressantes pour l’écosystème du tourisme.
Le « staycation » ne devrait pas s’estomper rapidement
L’augmentation des dépenses pourra prendre la forme d’une accélération du nombre de réservations, mais aussi d’un allongement de la durée des séjours. Les agences de voyage devront faire preuve d’agilité et de flexibilité pour répondre à la diversité des attentes.
Si les perspectives du marché sont prometteuses, l’impact de la pandémie sur le comportement des voyageurs sera durable En 2020, les touristes ont dû séjourner plus près de chez eux.
Cette tendance du « staycation » ne devrait pas s’estomper rapidement. 35 % des Français interrogés s'attendent à voyager davantage dans leur pays. Ils sont 45 % à estimer qu’ils voyageront moins à l'étranger.
Toutefois, lorsque l'on compare ces résultats à ceux d'une étude similaire réalisée sept mois plus tôt (mai 2020), on observe une nette croissance du désir de voyager à l’étranger : ce souhait concernait 55% des sondés en décembre 2020, contre 42% en mai de la même année.
Si les voyageurs continueront également à privilégier le transport privé aux trajets en avion (39 % des Français interrogés) et en train (29 %), l'évolution des réponses entre mai et décembre révèle à nouveau des signaux positifs. L'avion et le train regagnent chacun ~20 points de pourcentage d'intention de voyage.
L'industrie des croisières, a été la plus durement touchée par la baisse de la demande : 50 % des Français se déclaraient moins intéressés par cette activité qu'avant la pandémie.
Si les perspectives du marché sont prometteuses, l’impact de la pandémie sur le comportement des voyageurs sera durable En 2020, les touristes ont dû séjourner plus près de chez eux.
Cette tendance du « staycation » ne devrait pas s’estomper rapidement. 35 % des Français interrogés s'attendent à voyager davantage dans leur pays. Ils sont 45 % à estimer qu’ils voyageront moins à l'étranger.
Toutefois, lorsque l'on compare ces résultats à ceux d'une étude similaire réalisée sept mois plus tôt (mai 2020), on observe une nette croissance du désir de voyager à l’étranger : ce souhait concernait 55% des sondés en décembre 2020, contre 42% en mai de la même année.
Si les voyageurs continueront également à privilégier le transport privé aux trajets en avion (39 % des Français interrogés) et en train (29 %), l'évolution des réponses entre mai et décembre révèle à nouveau des signaux positifs. L'avion et le train regagnent chacun ~20 points de pourcentage d'intention de voyage.
L'industrie des croisières, a été la plus durement touchée par la baisse de la demande : 50 % des Français se déclaraient moins intéressés par cette activité qu'avant la pandémie.
Proposer des politiques de flexibilité tarifaire
Même ce secteur observe cependant des signes encourageants : la part des voyageurs déclarant vouloir maintenir ou augmenter leur participation a crû de 17 points entre nos deux études.
Les comportements de réservation risquent également d'être impactés sur le long terme avec une polarisation entre différents segments de voyageurs.
D'un côté du spectre, 61 % des voyageurs français interrogés prévoient de réserver davantage à la dernière minute pour minimiser l'insécurité. De l’autre, beaucoup entendent réserver plus tôt pour bénéficier d’avantages tarifaires : les français de moins de 35 ans et de plus de 65 ans sont les surreprésentés dans cette catégorie.
Ces deux comportements de réservation traduisent une attente globale de promotions pour stimuler la demande par 74% des voyageurs français. Selon Dario Sangiovanni, directeur au bureau de Paris, également membre de l’équipe loisirs, tourisme et transports.
« L'un des principaux changements dans le comportement des consommateurs suite à la pandémie concerne la réservation. Les acteurs du secteur touristique doivent proposer une offre incitant à réserver tôt, mais qui garantisse une flexibilité tarifaire (annulation, modification).
Cela leur permettra de répondre à l’impatience croissante des « revenge travelers », tout en sécurisant la demande des consommateurs plus conservateurs Sans oublier de préparer l’« après », pour trouver le bon équilibre entre flexibilité, cash-flows et pilotage de la performance ».
* L'étude « Travel Trends 2021 » a été menée par Simon-Kucher & Partners et ROIRocket en décembre 2020. Plus de 3 900 personnes ont été interrogées en France, en Allemagne, en Espagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis sur leurs comportements en matière de voyages et de réservations pour 2021. Le rapport complet est disponible sur demande.
Contact : Simon-Kucher & Partners
Strategy & Marketing Consultants
Camille.Fouillade@simon-kucher.com
Les comportements de réservation risquent également d'être impactés sur le long terme avec une polarisation entre différents segments de voyageurs.
D'un côté du spectre, 61 % des voyageurs français interrogés prévoient de réserver davantage à la dernière minute pour minimiser l'insécurité. De l’autre, beaucoup entendent réserver plus tôt pour bénéficier d’avantages tarifaires : les français de moins de 35 ans et de plus de 65 ans sont les surreprésentés dans cette catégorie.
Ces deux comportements de réservation traduisent une attente globale de promotions pour stimuler la demande par 74% des voyageurs français. Selon Dario Sangiovanni, directeur au bureau de Paris, également membre de l’équipe loisirs, tourisme et transports.
« L'un des principaux changements dans le comportement des consommateurs suite à la pandémie concerne la réservation. Les acteurs du secteur touristique doivent proposer une offre incitant à réserver tôt, mais qui garantisse une flexibilité tarifaire (annulation, modification).
Cela leur permettra de répondre à l’impatience croissante des « revenge travelers », tout en sécurisant la demande des consommateurs plus conservateurs Sans oublier de préparer l’« après », pour trouver le bon équilibre entre flexibilité, cash-flows et pilotage de la performance ».
* L'étude « Travel Trends 2021 » a été menée par Simon-Kucher & Partners et ROIRocket en décembre 2020. Plus de 3 900 personnes ont été interrogées en France, en Allemagne, en Espagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis sur leurs comportements en matière de voyages et de réservations pour 2021. Le rapport complet est disponible sur demande.
Contact : Simon-Kucher & Partners
Strategy & Marketing Consultants
Camille.Fouillade@simon-kucher.com