TourMaG.com - Vous avez déclaré « Je ferai tout pour que Transavia ne décolle pas ». Ces propos un peu musclés ont été mal ressentis en Mauritanie. Pouvez-vous préciser votre message ?
Jean-François Rial : « Mon message a été mal compris en effet et je regrette d'avoir choqué mes amis mauritaniens. Mon objectif premier, partagé par les voyagistes programmant la destination, est de tout faire pour que la Mauritanie retrouve ses clients.
La chute du tourisme a des conséquences dramatiques sur les populations. Il faut savoir qu'un tiers des emplois de l'Adrar est généré par le tourisme. Mais je le répète, au vu du marché, il n'y a pas de place pour deux affréteurs.
Mettre deux vols sur Atar serait complètement déraisonnable alors qu'en l'état actuel nous ne sommes même pas certains de pouvoir en remplir un… Il y aurait même danger de fermeture de la destination !
Deux avions sur le marché pourraient se traduire par l'annulation de la desserte car l'un et l'autre seraient déficitaires… »
T.M.com - Alors pourquoi ne pas vous regrouper sur le vol Transavia de la Somasert ?
J-F.R. : « La Somasert est une société de services touristiques filiale du groupe minier mauritanien Snim qui bénéficie de subventions publiques. Le prix de revient du vol Somasert sera moins élevé - de l'ordre de 70 à 100 euros par personne sur l'aller et le retour – que le vol Air Med.
Nous aurions même un véritable intérêt économique à l'utiliser en payant moins cher sans prendre d'engagements. Mais ce type de partenariat n'est pas ma tasse de thé. Je le répète encore je trouve scandaleux que de l'argent public subventionne une opération commerciale privée.
Il me semble qu'il serait plus utile a aider des populations en grande difficulté. Pour autant chez Voyageurs du Monde nous n'avons aucune intention d'imposer notre « dictat ».
T.M.com - Comme l'a déclaré Maurice Freud le président de Point Afrique vous demandez à vous battre à « armes égales » ?
J-F.R. : « Maurice Freund est mon principal concurrent sur la Mauritanie et je suis le premier à reconnaître que sans lui la Mauritanie n'aurait jamais été ouverte au tourisme.
Il a une véritable légitimité historique sur cette destination. Il me semble qu'il mérite de se battre « à armes égales ». Quant à moi, je ne prétends pas détenir la vérité. Je donne mon avis, c'est tout. »
LIRE Le réceptif Somasert avec Transavia sur Paris-Atar
Jean-François Rial : « Mon message a été mal compris en effet et je regrette d'avoir choqué mes amis mauritaniens. Mon objectif premier, partagé par les voyagistes programmant la destination, est de tout faire pour que la Mauritanie retrouve ses clients.
La chute du tourisme a des conséquences dramatiques sur les populations. Il faut savoir qu'un tiers des emplois de l'Adrar est généré par le tourisme. Mais je le répète, au vu du marché, il n'y a pas de place pour deux affréteurs.
Mettre deux vols sur Atar serait complètement déraisonnable alors qu'en l'état actuel nous ne sommes même pas certains de pouvoir en remplir un… Il y aurait même danger de fermeture de la destination !
Deux avions sur le marché pourraient se traduire par l'annulation de la desserte car l'un et l'autre seraient déficitaires… »
T.M.com - Alors pourquoi ne pas vous regrouper sur le vol Transavia de la Somasert ?
J-F.R. : « La Somasert est une société de services touristiques filiale du groupe minier mauritanien Snim qui bénéficie de subventions publiques. Le prix de revient du vol Somasert sera moins élevé - de l'ordre de 70 à 100 euros par personne sur l'aller et le retour – que le vol Air Med.
Nous aurions même un véritable intérêt économique à l'utiliser en payant moins cher sans prendre d'engagements. Mais ce type de partenariat n'est pas ma tasse de thé. Je le répète encore je trouve scandaleux que de l'argent public subventionne une opération commerciale privée.
Il me semble qu'il serait plus utile a aider des populations en grande difficulté. Pour autant chez Voyageurs du Monde nous n'avons aucune intention d'imposer notre « dictat ».
T.M.com - Comme l'a déclaré Maurice Freud le président de Point Afrique vous demandez à vous battre à « armes égales » ?
J-F.R. : « Maurice Freund est mon principal concurrent sur la Mauritanie et je suis le premier à reconnaître que sans lui la Mauritanie n'aurait jamais été ouverte au tourisme.
Il a une véritable légitimité historique sur cette destination. Il me semble qu'il mérite de se battre « à armes égales ». Quant à moi, je ne prétends pas détenir la vérité. Je donne mon avis, c'est tout. »
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Mauritanie : la règle des 3 tiers
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Le Point Afrique spécialiste historique de la destination et Voyageurs du Monde avec ses filiales Terre d'Aventure, Comptoir des Voyages, Désert et Nomade Aventure réalisent la très grande majorité du trafic touristique sur la Mauritanie.
Le tiers du remplissage du charter Air Med (A 320 de 220 sièges) est assuré par Point Afrique, l'autre tiers par les filiales de Voyageurs du Monde, le dernier tiers étant commercialisé par les autres voyagistes programmant la destination.
Le tiers du remplissage du charter Air Med (A 320 de 220 sièges) est assuré par Point Afrique, l'autre tiers par les filiales de Voyageurs du Monde, le dernier tiers étant commercialisé par les autres voyagistes programmant la destination.