La crise politique au Brésil va-t-elle détourner les touristes de la destination ? - DR : © Coloures-pic - Fotolia.com
Il y a une semaine, dimanche 17 avril 2016, les députés brésiliens ont voté en faveur de la destitution de leur présidente de la République, Dilma Rousseff.
Cette dernière est la cible de millions de manifestants qui défilent dans les rues de Brasilia, Rio de Janeiro, São Paulo et d'autres grandes villes du pays pour réclamer son départ.
Ils lui reprochent d'avoir maquillé les comptes de l’État, avec la complicité de certains membres de son gouvernement. Des dépenses budgétaires auraient été financées en effectuant des emprunts auprès de banques publiques. De quoi aider Dilma Rousseff a être réélue en 2014 malgré la situation économique difficile au Brésil.
Le Tribunal des comptes brésilien a rejeté les comptes publics du pays de 2014 en octobre 2015. A la suite de quoi une procédure de destitution a été lancée à l'encontre de la présidente, par l'opposition de droite.
Dilma Rousseff est, par ailleurs, mêlée à l'immense scandale de corruption dit « Petrobras ».
Des éléments qui conduisent le Brésil à une crise politique majeure. Celle-ci est largement relayée par les médias occidentaux, particulièrement en France. Tout comme les multiples manifestations. A chaque fois, c'est l'image d'un pays divisé en deux qui est véhiculée.
Cela aura-t-il des conséquences sur la fréquentation touristique du pays ?
Cette dernière est la cible de millions de manifestants qui défilent dans les rues de Brasilia, Rio de Janeiro, São Paulo et d'autres grandes villes du pays pour réclamer son départ.
Ils lui reprochent d'avoir maquillé les comptes de l’État, avec la complicité de certains membres de son gouvernement. Des dépenses budgétaires auraient été financées en effectuant des emprunts auprès de banques publiques. De quoi aider Dilma Rousseff a être réélue en 2014 malgré la situation économique difficile au Brésil.
Le Tribunal des comptes brésilien a rejeté les comptes publics du pays de 2014 en octobre 2015. A la suite de quoi une procédure de destitution a été lancée à l'encontre de la présidente, par l'opposition de droite.
Dilma Rousseff est, par ailleurs, mêlée à l'immense scandale de corruption dit « Petrobras ».
Des éléments qui conduisent le Brésil à une crise politique majeure. Celle-ci est largement relayée par les médias occidentaux, particulièrement en France. Tout comme les multiples manifestations. A chaque fois, c'est l'image d'un pays divisé en deux qui est véhiculée.
Cela aura-t-il des conséquences sur la fréquentation touristique du pays ?
Mise en garde du Quai d'Orsay
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La question se pose légitiment. Surtout que, dans ses Conseils aux Voyageurs, le ministère français des Affaires étrangères met en garde les touristes qui se rendent au Brésil.
Le Quai d'Orsay les appelle à "la vigilance et la prudence" et les invite à faire preuve de "neutralité politique" s'ils vont dans le pays.
Il recommande, par ailleurs, aux Français présents au Brésil d'éviter les manifestations et de suivre l'évolution de la situation.
"Je pense que la situation politique actuelle au Brésil peut effectivement être un frein à la vente, estime Luc Durieux, directeur général de Terra Brazil.
Les médias enchaînent les mauvaises publicités sur le Brésil : en début d'année avec Zika, plusieurs clients ont reporté leur voyage au Brésil pour une prochaine année et choisi une autre destination. Les gens nous questionnent beaucoup."
Un point de vue que ne partage, en revanche, pas Sergio Moço de Sa, directeur général de Terra Nossa. Selon lui, la crise politique du pays n'aura pas d'effet sur la fréquentation touristique.
"J'ai l'impression que nos clients ne sont pas sensibles à cela, estime-t-il. Pour le moment, personne ne nous a posé de question. Cela n'a rien à voir avec ce que l'on a connu avec le virus Zika."
Le Quai d'Orsay les appelle à "la vigilance et la prudence" et les invite à faire preuve de "neutralité politique" s'ils vont dans le pays.
Il recommande, par ailleurs, aux Français présents au Brésil d'éviter les manifestations et de suivre l'évolution de la situation.
"Je pense que la situation politique actuelle au Brésil peut effectivement être un frein à la vente, estime Luc Durieux, directeur général de Terra Brazil.
Les médias enchaînent les mauvaises publicités sur le Brésil : en début d'année avec Zika, plusieurs clients ont reporté leur voyage au Brésil pour une prochaine année et choisi une autre destination. Les gens nous questionnent beaucoup."
Un point de vue que ne partage, en revanche, pas Sergio Moço de Sa, directeur général de Terra Nossa. Selon lui, la crise politique du pays n'aura pas d'effet sur la fréquentation touristique.
"J'ai l'impression que nos clients ne sont pas sensibles à cela, estime-t-il. Pour le moment, personne ne nous a posé de question. Cela n'a rien à voir avec ce que l'on a connu avec le virus Zika."
"Les médias français en font plus que les médias brésiliens"
De plus, d'après ce qu'il constate sur place, la probable destitution de Dilma Rousseff n'est une surprise pour personne. Le processus est engagé depuis plusieurs mois au Brésil.
"Je pense que les médias français en font beaucoup plus sur le sujet que les médias brésiliens", résume Sergio Moço de Sa.
Pourtant, son confrère de Terra Brazil, assure, lui, que ses équipes reçoivent actuellement moins de demandes de séjours dans le pays.
"Certains voyageurs n'ayant pas encore choisi leur destination s'orienteront sûrement vers un pays plus stable et reviendront au Brésil une fois que la situation sera apaisée", analyse Luc Durieux.
Surtout que, à l'en croire, en cas de changement de président et de gouvernement au Brésil, il ne devrait pas y avoir de grands changements dans la politique du pays pour le tourisme.
"Le nouveau gouvernement aura très certainement d'autres préoccupations plus importantes que le tourisme dans un premier temps", avance-t-il.
Les Jeux Olympiques de Rio de Janeiro – rendez-vous sportif le plus suivi dans le monde – qui débutent le 5 août 2016 devraient néanmoins permettre à la destination de montrer une image plus positive.
"Je pense que les médias français en font beaucoup plus sur le sujet que les médias brésiliens", résume Sergio Moço de Sa.
Pourtant, son confrère de Terra Brazil, assure, lui, que ses équipes reçoivent actuellement moins de demandes de séjours dans le pays.
"Certains voyageurs n'ayant pas encore choisi leur destination s'orienteront sûrement vers un pays plus stable et reviendront au Brésil une fois que la situation sera apaisée", analyse Luc Durieux.
Surtout que, à l'en croire, en cas de changement de président et de gouvernement au Brésil, il ne devrait pas y avoir de grands changements dans la politique du pays pour le tourisme.
"Le nouveau gouvernement aura très certainement d'autres préoccupations plus importantes que le tourisme dans un premier temps", avance-t-il.
Les Jeux Olympiques de Rio de Janeiro – rendez-vous sportif le plus suivi dans le monde – qui débutent le 5 août 2016 devraient néanmoins permettre à la destination de montrer une image plus positive.