Le Collectif Air France veut faire redécoller la compagnie nationale - Crédit photo : Collectif Tous Air France
Lancé il y a un mois, pour faire entendre une autre voix que celle des syndicats qui clouent des avions au sol, le collectif Tous Air France fait face à un succès dépassant toutes les attentes.
En effet, plus de 1 000 personnes ont déjà rejoint le mouvement.
Initialement prévu, le projet des tables rondes a dû être abandonné en raison de la masse de travail considérable "que cela représente" selon Julien, pilote d'Air France et fondateur du collectif.
Lors de la précédente interview, l'initiateur du projet avait partagé sa volonté de "ne pas voir des gens passifs, mais qui s'impliquent concrètement. Nous allons leur proposer de travailler sur des groupes de travail".
Sans toutefois laisse de côté son idée originelle, et pour apporter des solutions concrètes aux problèmes qui rongent la compagnie, le collectif a décidé de poser des questions ouvertes aux personnes voulant faire bouger les lignes.
"Au début, nous voulions faire travailler les volontaires dans des groupes de travail de 20 à 30 personnes, sauf que plus de 1 000 personnes ont manifesté la volonté de s'engager à nos côtés", s'enthousiasme le pilote.
Et face à une situation qui les dépasse un peu, le collectif a dû professionnaliser sa démarche.
Pour ce faire, les décideurs de Tous Air France ont décidé de s'adjoindre les services d'une plateforme d'intelligence collective, afin de traiter au mieux les réponses, et leur donner du sens.
"Il nous faut 10 000 euros pour 3 mois d'utilisation. Toutes les personnes souhaitant sortir la compagnie de l'ornière sont invitées à nous aider à la hauteur de leurs moyens", annonce Julien.
En effet, plus de 1 000 personnes ont déjà rejoint le mouvement.
Initialement prévu, le projet des tables rondes a dû être abandonné en raison de la masse de travail considérable "que cela représente" selon Julien, pilote d'Air France et fondateur du collectif.
Lors de la précédente interview, l'initiateur du projet avait partagé sa volonté de "ne pas voir des gens passifs, mais qui s'impliquent concrètement. Nous allons leur proposer de travailler sur des groupes de travail".
Sans toutefois laisse de côté son idée originelle, et pour apporter des solutions concrètes aux problèmes qui rongent la compagnie, le collectif a décidé de poser des questions ouvertes aux personnes voulant faire bouger les lignes.
"Au début, nous voulions faire travailler les volontaires dans des groupes de travail de 20 à 30 personnes, sauf que plus de 1 000 personnes ont manifesté la volonté de s'engager à nos côtés", s'enthousiasme le pilote.
Et face à une situation qui les dépasse un peu, le collectif a dû professionnaliser sa démarche.
Pour ce faire, les décideurs de Tous Air France ont décidé de s'adjoindre les services d'une plateforme d'intelligence collective, afin de traiter au mieux les réponses, et leur donner du sens.
"Il nous faut 10 000 euros pour 3 mois d'utilisation. Toutes les personnes souhaitant sortir la compagnie de l'ornière sont invitées à nous aider à la hauteur de leurs moyens", annonce Julien.
Un objectif : fiabiliser l'information hors des sources syndicales
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Des moyens, il en était question lors du CCE d'Air France, jeudi 14 juin 2018.
D'un côté, l'intersyndicale réclamait des hausses de salaires, de l'autre la direction avançait le déblocage d'une enveloppe afin de rénover les vestiaires, un geste qui a "consterné et sidéré" les syndicats selon nos confrères du Monde.
A l'image de cette situation, Julien revient sur le souhait de "fiabiliser l'information pour contrer la seule source qui est syndicale, puisque celle provenant de la direction subit une véritable défiance."
"Nous voulons distiller une information vérifiée et fiable, pour recentrer les débats" affirme le pilote.
Pour atteindre cet objectif, le collectif Tous Air France s'est entouré d'économistes et spécialistes indépendants, afin de former un comité qui diffusera alors l'information à tous.
Les syndicats ne sont pas remis en cause, mais plutôt la décontextualisation des informations délivrées par les représentants du personnel.
"Je veux prendre en exemple, le cas de l'augmentation des salaires de 20% des pilotes d'United. Il est souvent utilisé pour justifier l'augmentation salariale réclamée, sauf que personne ne dit qu'avant de bénéficier de cette hausse, nos confrères ont du baisser leurs salaires de 50%, il y a 7 ans."
Pour apporter cette information fiable, le collectif ne peut pas utiliser les moyens de communication internes à la compagnie, ils basent tout sur le bouche-à-oreille, les réseaux sociaux et les contacts des personnes ayant ratifié la pétition.
Dans les jours qui viennent, une proposition sera envoyée aux 10 000 signataires pour qu'ils rejoignent cette démarche et bénéficient d'une nouvelle source d'information, sans doute une newsletter.
D'un côté, l'intersyndicale réclamait des hausses de salaires, de l'autre la direction avançait le déblocage d'une enveloppe afin de rénover les vestiaires, un geste qui a "consterné et sidéré" les syndicats selon nos confrères du Monde.
A l'image de cette situation, Julien revient sur le souhait de "fiabiliser l'information pour contrer la seule source qui est syndicale, puisque celle provenant de la direction subit une véritable défiance."
"Nous voulons distiller une information vérifiée et fiable, pour recentrer les débats" affirme le pilote.
Pour atteindre cet objectif, le collectif Tous Air France s'est entouré d'économistes et spécialistes indépendants, afin de former un comité qui diffusera alors l'information à tous.
Les syndicats ne sont pas remis en cause, mais plutôt la décontextualisation des informations délivrées par les représentants du personnel.
"Je veux prendre en exemple, le cas de l'augmentation des salaires de 20% des pilotes d'United. Il est souvent utilisé pour justifier l'augmentation salariale réclamée, sauf que personne ne dit qu'avant de bénéficier de cette hausse, nos confrères ont du baisser leurs salaires de 50%, il y a 7 ans."
Pour apporter cette information fiable, le collectif ne peut pas utiliser les moyens de communication internes à la compagnie, ils basent tout sur le bouche-à-oreille, les réseaux sociaux et les contacts des personnes ayant ratifié la pétition.
Dans les jours qui viennent, une proposition sera envoyée aux 10 000 signataires pour qu'ils rejoignent cette démarche et bénéficient d'une nouvelle source d'information, sans doute une newsletter.
Vers une nouvelle direction en septembre 2018
Pour en revenir à l'appel populaire "jamais dans l'histoire de la compagnie, une pétition n'a reçu autant de réponses", se félicite le pilote.
Le succès n'est pas seulement populaire à écouter l'un des fondateurs du collectif, puisque de nombreux messages positifs de la part de cadres dirigeants et responsables d'exploitation ont été envoyés.
"Il y a aussi des personnes qui n'en peuvent plus de voir leur boîte couler, et ils nous le font savoir."
Le rassemblement se donne 3 mois pour collecter les propositions de ses 1 000 membres, et pouvoir les restituer à la nouvelle direction.
"Le Gouvernement souhaite la désigner à la fin de l'été." Le timing serré implique une véritable course contre la montre.
D'autant plus que la compagnie aérienne continue de perdre "des dizaines de milliers de clients, et à mesure que les grèves se succèdent, il sera de plus en plus compliqué de pouvoir les récupérer", ajoute, un peu fataliste, Julien du collectif Tous Air France.
Ses paroles trouvent un écho à la grogne qui s'amplifie dans les agences de voyages d'affaires, mais aussi celle des usagers, et alors que certains prédisent la mort de la compagnie, d'autres se bougent pour lui trouver un avenir.
Le succès n'est pas seulement populaire à écouter l'un des fondateurs du collectif, puisque de nombreux messages positifs de la part de cadres dirigeants et responsables d'exploitation ont été envoyés.
"Il y a aussi des personnes qui n'en peuvent plus de voir leur boîte couler, et ils nous le font savoir."
Le rassemblement se donne 3 mois pour collecter les propositions de ses 1 000 membres, et pouvoir les restituer à la nouvelle direction.
"Le Gouvernement souhaite la désigner à la fin de l'été." Le timing serré implique une véritable course contre la montre.
D'autant plus que la compagnie aérienne continue de perdre "des dizaines de milliers de clients, et à mesure que les grèves se succèdent, il sera de plus en plus compliqué de pouvoir les récupérer", ajoute, un peu fataliste, Julien du collectif Tous Air France.
Ses paroles trouvent un écho à la grogne qui s'amplifie dans les agences de voyages d'affaires, mais aussi celle des usagers, et alors que certains prédisent la mort de la compagnie, d'autres se bougent pour lui trouver un avenir.