Aujourd'hui l'aventure, le commerce équitable, le tourisme « responsable » sont autant de concepts dans l'air du temps, certes, mais que le voyageur des années 2010 veut consommer sans risque./photo Jdl
Le point presse organisé mercredi 11 janvier 2012, par le pionnier et leader (avec Terres d'Aventure) du voyage « Trekking » en France a fait le plein.
Le sujet est dans l'actualité et le « pourquoi » à propos de la zone rouge du Ministère des Affaires Étrangères (MAE) qui pénalise le sud tunisien est dans toutes les bouches.
Le spécialiste du voyage d'aventure regretterait presque le paradoxe des années soixante - soixante dix où l'on voyageait à travers le monde en toute sécurité individuelle mais dans l'insécurité collective.
Un voyageur pouvait arpenter sereinement les espaces les plus sauvages à condition d'éviter les zones de guerre ou les zones interdites telles que la Chine ou l'URSS.
« Aujourd'hui dans de trop nombreuses régions le voyageur n'est plus considéré comme un visiteur ou un hôte mais au mieux comme une source de revenus au pire, comme une proie voire une cible.
Le sujet est dans l'actualité et le « pourquoi » à propos de la zone rouge du Ministère des Affaires Étrangères (MAE) qui pénalise le sud tunisien est dans toutes les bouches.
Le spécialiste du voyage d'aventure regretterait presque le paradoxe des années soixante - soixante dix où l'on voyageait à travers le monde en toute sécurité individuelle mais dans l'insécurité collective.
Un voyageur pouvait arpenter sereinement les espaces les plus sauvages à condition d'éviter les zones de guerre ou les zones interdites telles que la Chine ou l'URSS.
« Aujourd'hui dans de trop nombreuses régions le voyageur n'est plus considéré comme un visiteur ou un hôte mais au mieux comme une source de revenus au pire, comme une proie voire une cible.
Le voyageur : source de revenus, cible ou proie ?
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Face à l'explosion de l'insécurité individuelle le principe de précaution s'impose.
Cela n'a rien de scandaleux mais il est trop souvent poussé jusqu'à l'absurde de façon péremptoire.
Si les gouvernements jouent leur rôle en publiant des avis aux voyageurs ces avis amplifiés par la très subjective loi Kouchner et par le panurgisme ambiant prennent un poids démesuré par rapport à la réalité du terrain.
Des régions sont entièrement sacrifiées sur l'autel du principe de précaution à l'exemple du sud tunisien.
Il est en zone rouge, c'est à dire formellement déconseillée par crainte, paraît-il, d'infiltrations avec l'Algérie voisine qui, à même niveau, de l'autre côté de la frontière, est en zone orange, qui se traduit par déconseillée sauf raison impérative »
Cela n'a rien de scandaleux mais il est trop souvent poussé jusqu'à l'absurde de façon péremptoire.
Si les gouvernements jouent leur rôle en publiant des avis aux voyageurs ces avis amplifiés par la très subjective loi Kouchner et par le panurgisme ambiant prennent un poids démesuré par rapport à la réalité du terrain.
Des régions sont entièrement sacrifiées sur l'autel du principe de précaution à l'exemple du sud tunisien.
Il est en zone rouge, c'est à dire formellement déconseillée par crainte, paraît-il, d'infiltrations avec l'Algérie voisine qui, à même niveau, de l'autre côté de la frontière, est en zone orange, qui se traduit par déconseillée sauf raison impérative »
Les grands TO alignés sur le « moins risquant »
Gérard Guerrier pointe aussi, dans ses propos, le lobbying qu'exerceraient les grands tour-opérateurs pour leurs destinations privilégiant un tourisme de masse.
« Ils s'alignent sur le « moins risquant » et sur les positions du Quai d'Orsay, quelle que soit la réalité du terrain. L'éventuel gain économique ne pèse rien face l'énormité de la menace juridique.
Pourquoi se battraient-ils pour quelques clients en Mauritanie ou en Colombie ? Ils ont mieux à faire.
A l'inverse, pour les destinations de masse à l'exemple de Louxor, de la Mer Rouge, du Kenya, des côtes tunisiennes, de Djerba, ils déploient un lobbying certain pour tempérer les ardeurs des rédacteurs du Quai d'Orsay... »
Un troisième élément vient perturber l'activité traditionnelle du voyagiste d'aventure : le nouveau consommateur. Il est en effet loin le temps où les voyageurs acceptaient et même recherchaient les incertitudes d'une aventure véritable.
« Ils s'alignent sur le « moins risquant » et sur les positions du Quai d'Orsay, quelle que soit la réalité du terrain. L'éventuel gain économique ne pèse rien face l'énormité de la menace juridique.
Pourquoi se battraient-ils pour quelques clients en Mauritanie ou en Colombie ? Ils ont mieux à faire.
A l'inverse, pour les destinations de masse à l'exemple de Louxor, de la Mer Rouge, du Kenya, des côtes tunisiennes, de Djerba, ils déploient un lobbying certain pour tempérer les ardeurs des rédacteurs du Quai d'Orsay... »
Un troisième élément vient perturber l'activité traditionnelle du voyagiste d'aventure : le nouveau consommateur. Il est en effet loin le temps où les voyageurs acceptaient et même recherchaient les incertitudes d'une aventure véritable.
Un consommateur sûr de son « bon droit » n'est pas un touriste responsable
Aujourd'hui l'aventure, le commerce équitable, le tourisme « responsable » sont autant de concepts dans l'air du temps, certes, mais que le voyageur des années 2010 veut consommer sans risque.
« Nous voyons apparaître une minorité bruyante, les consommateurs « sûrs de leurs droits » qui exigent et ne cherchent pas à comprendre, encore moins à partager ou à s'impliquer. Ils ne raisonnent qu'en termes économiques et en rapports de force. Ils en veulent pour leur argent ».
Prêt à faire des concessions sur le niveau physique ou sur le confort des hébergements le spécialiste du voyage d'aventure demande aux voyageurs en quête d'aventure d'accepter l'imprévu.
« Le voyage ne se résume pas à un simple échange marchand et il faut sortir du sacro-saint droit du consommateur. Il faut accepter l'imprévu. Un consommateur sûr de son bon droit ne peut pas être un touriste responsable ».
Allibert s'engage à identifier et à évaluer les risques liés aux voyages qu'il propose.
« Nous voyons apparaître une minorité bruyante, les consommateurs « sûrs de leurs droits » qui exigent et ne cherchent pas à comprendre, encore moins à partager ou à s'impliquer. Ils ne raisonnent qu'en termes économiques et en rapports de force. Ils en veulent pour leur argent ».
Prêt à faire des concessions sur le niveau physique ou sur le confort des hébergements le spécialiste du voyage d'aventure demande aux voyageurs en quête d'aventure d'accepter l'imprévu.
« Le voyage ne se résume pas à un simple échange marchand et il faut sortir du sacro-saint droit du consommateur. Il faut accepter l'imprévu. Un consommateur sûr de son bon droit ne peut pas être un touriste responsable ».
Allibert s'engage à identifier et à évaluer les risques liés aux voyages qu'il propose.
La connaissance du terrain manque aux fonctionnaires du Quai d'Orsay
Dans son argumentaire, il met sa connaissance du terrain « qui manque aux fonctionnaires du Quai d'Orsay ».
Sa veille permanente est complétée et croisée par un échange continu avec ses équipes et ses correspondants à destination.
Des missions sécurité sont régulièrement organisées avec l'objectif de rencontrer sur place les conseillers des ambassades, les autorités locales les spécialistes de la sécurité...
Comme tout voyagiste qui se respecte, la sécurité est la première de ses priorités. Pour étayer son propos il donne quelques exemples.
Il avait, notamment, déprogrammé la Syrie, Niamey ou le Mali bien avant le Ministère des Affaires Étrangères.
« Les cartes du MAE ne peuvent pas représenter toute la complexité du terrain et les diplomates, depuis leurs quartiers d'ambassade ignorent trop souvent ces régions reculées ».
Sa veille permanente est complétée et croisée par un échange continu avec ses équipes et ses correspondants à destination.
Des missions sécurité sont régulièrement organisées avec l'objectif de rencontrer sur place les conseillers des ambassades, les autorités locales les spécialistes de la sécurité...
Comme tout voyagiste qui se respecte, la sécurité est la première de ses priorités. Pour étayer son propos il donne quelques exemples.
Il avait, notamment, déprogrammé la Syrie, Niamey ou le Mali bien avant le Ministère des Affaires Étrangères.
« Les cartes du MAE ne peuvent pas représenter toute la complexité du terrain et les diplomates, depuis leurs quartiers d'ambassade ignorent trop souvent ces régions reculées ».
La brochure Allibert Trekking 2012 propose, sur 452 pages, plus de 1 200 circuits (dont 76 nouveautés), une centaine de destinations, 17 activités de 8 niveaux.
Parmi les nouveaux pays : les Vanuatu et les volcans d'Océanie (niveau 3 - 23 jours - 6895 €) ; la grande traversée des Saïans orientales (Russie), un trekking niveau 5 (22 jours - 5 595 €), la Corée, la Guinée, la Papouasie, le Rwanda...
Allibert Trekking vend essentiellement en direct auprès d'une clientèle de connaisseurs et de fidèles.
Il n'a aucun accord avec les réseaux. Néanmoins, il répond aux agences qui le demandent et souhaitent concrétiser ce type de vente.
La brochure est envoyée à près de près de 400 agences de voyages réparties à travers la France. Sa commission ? 3 %. Ce taux plancher peut augmenter en fonction des ventes.
Parmi les nouveaux pays : les Vanuatu et les volcans d'Océanie (niveau 3 - 23 jours - 6895 €) ; la grande traversée des Saïans orientales (Russie), un trekking niveau 5 (22 jours - 5 595 €), la Corée, la Guinée, la Papouasie, le Rwanda...
Allibert Trekking vend essentiellement en direct auprès d'une clientèle de connaisseurs et de fidèles.
Il n'a aucun accord avec les réseaux. Néanmoins, il répond aux agences qui le demandent et souhaitent concrétiser ce type de vente.
La brochure est envoyée à près de près de 400 agences de voyages réparties à travers la France. Sa commission ? 3 %. Ce taux plancher peut augmenter en fonction des ventes.
1) ATR/ Certification Vers un Tourisme Responsable basée sur un référentiel créé par l'association ATT (Association des Tours opérateurs Thématiques), qui tend à regrouper les opérateurs du tourisme souhaitant œuvrer dans le sens d'un tourisme plus responsable et partageant des valeurs communes dans l'exercice de leurs pratiques professionnelles basées sur le respect, la solidarité et la qualité. Le profit seul ne les satisfait pas.