Si les ventes vers la Jordanie et le Maroc reprennent, celles sur la Tunisie peinent à décoller pour les vacances de Pâques - DR : A.B.
Les ventes printemps engrangées dès novembre et décembre 2011 avec la sortie des brochures donnent un premier état des lieux.
Pour tout dire il n'est pas brillant après une année 2011 très impactée par les crises, les conséquences de Fukushima et le printemps arabe.
Aujourd'hui les ventes se font en dents de scie, de façon très inégale, sans beaucoup de visibilité. Les TO tablent sur les VDM tout en en connaissant les effets négatifs.
Petit tour d'horizon réalisé auprès de quelques généralistes et spécialistes (par ordre alphabétique).
Pour tout dire il n'est pas brillant après une année 2011 très impactée par les crises, les conséquences de Fukushima et le printemps arabe.
Aujourd'hui les ventes se font en dents de scie, de façon très inégale, sans beaucoup de visibilité. Les TO tablent sur les VDM tout en en connaissant les effets négatifs.
Petit tour d'horizon réalisé auprès de quelques généralistes et spécialistes (par ordre alphabétique).
Amplitravel : Tunisie aux abonnés absents
Producteur depuis 20 ans d'une seule destination, la Tunisie, Amplitravel était en 2010 dans la cour des très grands avec un trafic proche des 100 000 clients.
En 2011, la chute du trafic fut vertigineuse. Cette semaine, au moment où les ventes devraient reprendre, le marché reste atone.
"Je vois une Tunisie à 3 vitesses. Les amoureux de la Tunisie, les fidèles, les inconditionnels d'avant la révolution ne sont pas là.
La Tunisie des groupes, des comités d'entreprise, des achats anticipés avec engagement sur la destination qui représentent 50 % de notre activité sont absents.
Il reste la Tunisie des opportunistes, profiteurs des bonnes affaires qui ne font pas d'excursions et ne vont pas à la rencontre des populations. La Tunisie mérite autre chose que cette clientèle là." Sam Zribi, le patron d'Amplitravel déplore le bradage de la Tunisie.
La reprise attendue n'est pas au rendez-vous. La Tunisie qui fut durant de longues années la première et la préférée destination des Français reste sinistrée un an après sa révolution. Les raisons pour un spécialiste d''une telle situation ?
"Le résultat des élections libres qui a donné la majorité à un parti présenté comme islamiste puis la stigmatisation contre l'Islam développée dans l'actuelle campagne présidentielle doivent marquer les esprits. L'image du monde arabe est brouillée.
Le discours du nouveau gouvernement est cependant clair. Il ne remet pas en cause le tourisme et la façon d'accueillir les touristes. Chacun peut constater que depuis la révolution du 14 janvier 2011 aucun hôtel n'a été touché, aucun touriste n'a été importuné !"
Pour sa saison printemps/été 2012, Amplitravel réduit son offre pour privilégier des établissements offrant des prestations de qualité au "juste prix". Bien placées dans ses valeurs sûres aux formules « all inclusive » : le club clubs Pénélope à Djerba et l'Africana à Hamamet appartenant à la chaîne Magic Life.
"Nous programmons des hôtels de qualité qui respectent leurs engagement en matière de prestations. Le respect de la parole donnée fait partie de nos fondamentaux."
En 2011, la chute du trafic fut vertigineuse. Cette semaine, au moment où les ventes devraient reprendre, le marché reste atone.
"Je vois une Tunisie à 3 vitesses. Les amoureux de la Tunisie, les fidèles, les inconditionnels d'avant la révolution ne sont pas là.
La Tunisie des groupes, des comités d'entreprise, des achats anticipés avec engagement sur la destination qui représentent 50 % de notre activité sont absents.
Il reste la Tunisie des opportunistes, profiteurs des bonnes affaires qui ne font pas d'excursions et ne vont pas à la rencontre des populations. La Tunisie mérite autre chose que cette clientèle là." Sam Zribi, le patron d'Amplitravel déplore le bradage de la Tunisie.
La reprise attendue n'est pas au rendez-vous. La Tunisie qui fut durant de longues années la première et la préférée destination des Français reste sinistrée un an après sa révolution. Les raisons pour un spécialiste d''une telle situation ?
"Le résultat des élections libres qui a donné la majorité à un parti présenté comme islamiste puis la stigmatisation contre l'Islam développée dans l'actuelle campagne présidentielle doivent marquer les esprits. L'image du monde arabe est brouillée.
Le discours du nouveau gouvernement est cependant clair. Il ne remet pas en cause le tourisme et la façon d'accueillir les touristes. Chacun peut constater que depuis la révolution du 14 janvier 2011 aucun hôtel n'a été touché, aucun touriste n'a été importuné !"
Pour sa saison printemps/été 2012, Amplitravel réduit son offre pour privilégier des établissements offrant des prestations de qualité au "juste prix". Bien placées dans ses valeurs sûres aux formules « all inclusive » : le club clubs Pénélope à Djerba et l'Africana à Hamamet appartenant à la chaîne Magic Life.
"Nous programmons des hôtels de qualité qui respectent leurs engagement en matière de prestations. Le respect de la parole donnée fait partie de nos fondamentaux."
Aya Désirs d'Orient : vacances familiales à Dubai
Spécialiste du Moyen Orient, Aya Désirs d'Orient constate le retour des réservations sur la Jordanie après les méventes de 2011.
"Nous n'avons pas encore retrouvé les chiffres de 2010 mais l'état des bookings est satisfaisant", dit Walid Ben Zaied responsable du développement.
Dubai est « la » destination à succès du TO. "La communication axée sur le tourisme familial porte ses fruits. Nous avons beaucoup de demandes et nous risquons d'avoir des problèmes de disponibilités."
Nouveau chez le TO : des combinés Moyen-Orient/Océan Indien avec Maurice, les Seychelles et les Maldives.
Pour cela il utilise les hubs de Dubai, Oman et Abu Dhabi et profite des conditions des compagnies du Moyen-Orient (stop over gratuit).
Après un premier galop d'essai qui semble trouver les faveurs du marché, en particulier pour les voyages de noces, Aya Désirs d'Orient consacrera l'hiver 2012/2013 une brochure spécialement dédiée à cette programmation. Sortie prévue dès juin prochain.
"Nous n'avons pas encore retrouvé les chiffres de 2010 mais l'état des bookings est satisfaisant", dit Walid Ben Zaied responsable du développement.
Dubai est « la » destination à succès du TO. "La communication axée sur le tourisme familial porte ses fruits. Nous avons beaucoup de demandes et nous risquons d'avoir des problèmes de disponibilités."
Nouveau chez le TO : des combinés Moyen-Orient/Océan Indien avec Maurice, les Seychelles et les Maldives.
Pour cela il utilise les hubs de Dubai, Oman et Abu Dhabi et profite des conditions des compagnies du Moyen-Orient (stop over gratuit).
Après un premier galop d'essai qui semble trouver les faveurs du marché, en particulier pour les voyages de noces, Aya Désirs d'Orient consacrera l'hiver 2012/2013 une brochure spécialement dédiée à cette programmation. Sortie prévue dès juin prochain.
Donatello et Equatoriales : les réserves africaines en famille
En avril et mai 2012 les offres week-end villes d'art et de culture se présentent plutôt bien.
"Sur ce type de produit, les gens achètent longtemps à l'avance sans attendre les promotions de dernière minute. Ils savent qu'en tardant, ils courent le risque de ne plus avoir de disponibilités aériennes", souligne Alain Le Scouezec, directeur commercial.
En revanche, les réservations de séjours en bord de mer comme le TO en programme en Sicile ou en Sardaigne se révèlent moins performantes.
"C'est une autre clientèle aux revenus plus modestes. Elle est plus attentiste. Elle attend les soldes. Nous allons devoir, comme la plupart de nos confrères lancer des promotions et je le déplore. Avec cette pratique qui s'est considérablement développée depuis trois ans, les consommateurs ne se rendent plus compte de la valeur réelle d'un produit."
La Tanzanie avec Zanzibar, le Kenya, l'Afrique du Sud se vendent bien durant les vacances scolaires de printemps qui correspondent avec la fin de la très haute saison.
"Ce sont des voyages qui, en dépit de leur haute contribution et de leurs formalités de visas et de vaccins attirent une clientèle familiale. Actuellement, ce sont les voyages qui se vendent le mieux", reconnaît le directeur commercial du TO.
"Sur ce type de produit, les gens achètent longtemps à l'avance sans attendre les promotions de dernière minute. Ils savent qu'en tardant, ils courent le risque de ne plus avoir de disponibilités aériennes", souligne Alain Le Scouezec, directeur commercial.
En revanche, les réservations de séjours en bord de mer comme le TO en programme en Sicile ou en Sardaigne se révèlent moins performantes.
"C'est une autre clientèle aux revenus plus modestes. Elle est plus attentiste. Elle attend les soldes. Nous allons devoir, comme la plupart de nos confrères lancer des promotions et je le déplore. Avec cette pratique qui s'est considérablement développée depuis trois ans, les consommateurs ne se rendent plus compte de la valeur réelle d'un produit."
La Tanzanie avec Zanzibar, le Kenya, l'Afrique du Sud se vendent bien durant les vacances scolaires de printemps qui correspondent avec la fin de la très haute saison.
"Ce sont des voyages qui, en dépit de leur haute contribution et de leurs formalités de visas et de vaccins attirent une clientèle familiale. Actuellement, ce sont les voyages qui se vendent le mieux", reconnaît le directeur commercial du TO.
FRAM : succès des produits labellisés
A quelques exceptions près, les destinations moyen-courriers du TO restent étales par rapport à 2011 où, à pareille époque, elles bénéficiaient des phénomènes de reports dus au « Printemps arabe ».
Certaines d'entre elles, telles Majorque et Ibiza, marquent simplement le pas alors que d'autres, telles la Grèce continentale et la Crète, sont en net recul.
Le Maroc reste en retrait par rapport aux ventes engrangées en mars 2011 alors que l'attentat de Marrakech n'avait pas encore eu lieu.
Le Maroc des TO semble souffrir de plus en plus des ventes directes - aérien low cost + hôtel ou résidence hôtelière - réalisées par les consommateurs.
L'Egypte est la destination qui reste la plus touchée.
Deux îles progressent dans leurs chiffres : Kos et Rhodes. « Sur chacune de ces îles nous venons d'ouvrir un Framissima » nous explique-t-on chez FRAM.
Les hôtels labellisés à commencer par les Framissima, qui s'adressent à une clientèle familiale boostent objectivement les ventes du TO.
Il est pour exemple les Canaries, où FRAM commercialise 4 Framissima implantées sur Tenerife, Lanzarote et Fuerteventura : elles étaient en progression de 50 % en mars 2011 et elles le sont toujours avec un +15 % en mars 2012.
Ce sont encore les Framissima qui aident à la relance de la Tunisie. Le TO annonce un + 40 % par rapport à mars 2011. C'est un bon début en partant de... quasiment zéro !
La Thaïlande et Maurice sont les destinations long-courriers qui progressent. Sur l'une et sur l'autre, FRAM y ouvrait le 1er novembre dernier un Framissima. C'était une des nouveautés de l'hiver qui s'achève.
Certaines d'entre elles, telles Majorque et Ibiza, marquent simplement le pas alors que d'autres, telles la Grèce continentale et la Crète, sont en net recul.
Le Maroc reste en retrait par rapport aux ventes engrangées en mars 2011 alors que l'attentat de Marrakech n'avait pas encore eu lieu.
Le Maroc des TO semble souffrir de plus en plus des ventes directes - aérien low cost + hôtel ou résidence hôtelière - réalisées par les consommateurs.
L'Egypte est la destination qui reste la plus touchée.
Deux îles progressent dans leurs chiffres : Kos et Rhodes. « Sur chacune de ces îles nous venons d'ouvrir un Framissima » nous explique-t-on chez FRAM.
Les hôtels labellisés à commencer par les Framissima, qui s'adressent à une clientèle familiale boostent objectivement les ventes du TO.
Il est pour exemple les Canaries, où FRAM commercialise 4 Framissima implantées sur Tenerife, Lanzarote et Fuerteventura : elles étaient en progression de 50 % en mars 2011 et elles le sont toujours avec un +15 % en mars 2012.
Ce sont encore les Framissima qui aident à la relance de la Tunisie. Le TO annonce un + 40 % par rapport à mars 2011. C'est un bon début en partant de... quasiment zéro !
La Thaïlande et Maurice sont les destinations long-courriers qui progressent. Sur l'une et sur l'autre, FRAM y ouvrait le 1er novembre dernier un Framissima. C'était une des nouveautés de l'hiver qui s'achève.
Plein Vent : réservations d'avril satisfaisantes hors la Tunisie
« Les réservations sur les destinations dont la commercialisation débute en avril sont plutôt satisfaisantes à l'exception de la Tunisie, où seule Djerba arrive à tirer son épingle du jeu. Le Maroc est également très moyen » observe Carole Pellicer.
L'Espagne insulaire et continentale, la Croatie, la Sicile, Malte font partie des destinations qui ont le vent en poupe et dont les stocks se réduisent rapidement au fil des semaines.
« Il reste du stocks sur les Canaries » précise toutefois la directrice du TO.
Quant aux méventes observées sur la Tunisie, le TO les explique par une concurrence agressive qui vend à prix très bas. « Il n'est pas question, pour nous, de détériorer les marges. Je trouve déplorable d'assister au bradage de la Tunisie qui casse son image ».
D'autres destinations souffrent de crises géopolitiques : « Nous n'avons pratiquement plus de ventes sur la Jordanie et surtout sur l'Egypte. Dans l'attente du deuxième tour des élections, les réservations sur le Sénégal piétinent ».
Les long-courriers de la brochure Plein Vent sont sur une courbe ascendante à commencer par l'Amérique Centrale et l'Amérique du Sud.
L'Espagne insulaire et continentale, la Croatie, la Sicile, Malte font partie des destinations qui ont le vent en poupe et dont les stocks se réduisent rapidement au fil des semaines.
« Il reste du stocks sur les Canaries » précise toutefois la directrice du TO.
Quant aux méventes observées sur la Tunisie, le TO les explique par une concurrence agressive qui vend à prix très bas. « Il n'est pas question, pour nous, de détériorer les marges. Je trouve déplorable d'assister au bradage de la Tunisie qui casse son image ».
D'autres destinations souffrent de crises géopolitiques : « Nous n'avons pratiquement plus de ventes sur la Jordanie et surtout sur l'Egypte. Dans l'attente du deuxième tour des élections, les réservations sur le Sénégal piétinent ».
Les long-courriers de la brochure Plein Vent sont sur une courbe ascendante à commencer par l'Amérique Centrale et l'Amérique du Sud.
Top of Travel : avril chargé, mai en retrait
Les réservations du TO s'enchaînent de façon irrégulière voire inattendues.
« Je m'attendais à une chute significative des départs autour des dates des élections présidentielles. Finalement ce n'est pas le cas.
Sur ces dates, nos vols sont complets et c'est plutôt une bonne surprise. Les disponibilités nous les avons au mois de mai » observe Helmut Stückelshweiger, qui semble plutôt satisfait par son début de saison.
Il déplore cependant le manque de visibilité dont souffre le secteur du tour-operating.
Quant au phénomène des ventes de dernière minute et à la valse des promotions qui les accompagnent, il les attend sans trop s'en réjouir.
« Sur des destinations telles que les Canaries, Madère, la Croatie... les hôteliers ne nous attendent pas. Nous aurons des problèmes de disponibilités.
D'autres marchés nous précèdent et paient le prix fort. Je pense notamment au marché allemand» déclare le patron de Top of Travel en partance pour l'ITB, le salon de Berlin, où il a visiblement quelques messages à faire passer.
Sur le Cap Vert, l'une de ses destinations vedettes, il observe une surenchère qu'il estime négative et dangereuse. « Certains cassent les prix. Il est un seuil de rentabilité sous lequel je me défends de descendre ».
« Je m'attendais à une chute significative des départs autour des dates des élections présidentielles. Finalement ce n'est pas le cas.
Sur ces dates, nos vols sont complets et c'est plutôt une bonne surprise. Les disponibilités nous les avons au mois de mai » observe Helmut Stückelshweiger, qui semble plutôt satisfait par son début de saison.
Il déplore cependant le manque de visibilité dont souffre le secteur du tour-operating.
Quant au phénomène des ventes de dernière minute et à la valse des promotions qui les accompagnent, il les attend sans trop s'en réjouir.
« Sur des destinations telles que les Canaries, Madère, la Croatie... les hôteliers ne nous attendent pas. Nous aurons des problèmes de disponibilités.
D'autres marchés nous précèdent et paient le prix fort. Je pense notamment au marché allemand» déclare le patron de Top of Travel en partance pour l'ITB, le salon de Berlin, où il a visiblement quelques messages à faire passer.
Sur le Cap Vert, l'une de ses destinations vedettes, il observe une surenchère qu'il estime négative et dangereuse. « Certains cassent les prix. Il est un seuil de rentabilité sous lequel je me défends de descendre ».
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