Faillite Marsans : pour simplifier les procédures, l'APST prend alors en charge la totalité des clients directs et indirect. - Photo-Libre.fr
Avril 2010, Raoul Nabet vient d'être réélu président de l'APST (Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme).
L'assemblée générale vient de se terminer au Palais Brongniart à Paris. C'est l'heure du café, lorsque le président apprend par Bruno Gallois, directeur général de Marsans que son tour-opérateur va "très mal" et qu'il est sur le point de déposer le bilan.
"Le soir même nous avons organisé une sorte de comité de guerre" se souvient Raoul Nabet.
"Il était composé de membres du conseil d'administration, du président du SETO, et des représentants de plusieurs gros tour-opérateurs qui étaient concernés dont TUI et Fram. Laurent Magnin, président de XL Airways était aussi présent. La compagnie opérait de nombreux vols pour le compte du TO."
Bruno Gallois n'était plus en mesure de payer les avions et de rapatrier les voyageurs.
Marsans en cessation de paiement, l'APST prend les choses en main avec l'administrateur judiciaire et Laurent Magnin (XL). Ils mettent en place in extremis un dispositif pour acheminer et ramener les clients du voyagiste.
L'assemblée générale vient de se terminer au Palais Brongniart à Paris. C'est l'heure du café, lorsque le président apprend par Bruno Gallois, directeur général de Marsans que son tour-opérateur va "très mal" et qu'il est sur le point de déposer le bilan.
"Le soir même nous avons organisé une sorte de comité de guerre" se souvient Raoul Nabet.
"Il était composé de membres du conseil d'administration, du président du SETO, et des représentants de plusieurs gros tour-opérateurs qui étaient concernés dont TUI et Fram. Laurent Magnin, président de XL Airways était aussi présent. La compagnie opérait de nombreux vols pour le compte du TO."
Bruno Gallois n'était plus en mesure de payer les avions et de rapatrier les voyageurs.
Marsans en cessation de paiement, l'APST prend les choses en main avec l'administrateur judiciaire et Laurent Magnin (XL). Ils mettent en place in extremis un dispositif pour acheminer et ramener les clients du voyagiste.
Un plan de vols mis sur pied en urgence
Autres articles
-
Avoirs, voyages annulés : de nouvelles obligations pour les garants 🔑
-
L'APST va déménager dans le 8e arrondissement de Paris
-
Faillite FTI : plus de 10 M€ remboursés en Allemagne par le fonds de garantie ?🔑
-
Alpes Maritimes : Passion Voyages en liquidation judiciaire
-
Garantie financière : où en est le retrait d'Atradius ? 🔑
"Nous étions dans l'urgence ! Rappelez vous, avril 2010, c'était aussi l'éruption du volcan islandais l'Eyjafjöll, et le ciel européen était en train de fermer" explique Raoul Nabet.
Pour simplifier les procédures, l'APST (à l'époque APS ndlr) prend alors en charge la totalité des clients directs et indirects. "Les agences de voyages devaient nous rembourser dans un 2e temps. D'ailleurs pour celles qui n'ont pas respecté le deal, nous sommes allés devant le tribunal et nous avons gagné toutes les procédures" explique Emmanuel Toromanof, secrétaire général.
Il se souvient : "nous avions été surpris par le niveau des engagements".
L'APST a en effet déboursé 1,5M€ en 2010 pour faire partir les clients. Et à l'arrivée, le sinistre lui aura coûté près de 2,110 M€. "A l'époque c'est le plus gros sinistre de l'association" souligne Raoul Nabet.
Ce que retiennent l'ancien président de l'APST et son secrétaire général, c'est l'attitude de Bruno Gallois. "Il s'est mal comporté", résume Raoul Nabet. Il ne nous a pas fourni la liste des passagers et nous avons découvert le jour de la cessation de paiement qu'il n'était plus gérant, ce qui n'est pas en conformité avec les textes de l'association..."
Pour simplifier les procédures, l'APST (à l'époque APS ndlr) prend alors en charge la totalité des clients directs et indirects. "Les agences de voyages devaient nous rembourser dans un 2e temps. D'ailleurs pour celles qui n'ont pas respecté le deal, nous sommes allés devant le tribunal et nous avons gagné toutes les procédures" explique Emmanuel Toromanof, secrétaire général.
Il se souvient : "nous avions été surpris par le niveau des engagements".
L'APST a en effet déboursé 1,5M€ en 2010 pour faire partir les clients. Et à l'arrivée, le sinistre lui aura coûté près de 2,110 M€. "A l'époque c'est le plus gros sinistre de l'association" souligne Raoul Nabet.
Ce que retiennent l'ancien président de l'APST et son secrétaire général, c'est l'attitude de Bruno Gallois. "Il s'est mal comporté", résume Raoul Nabet. Il ne nous a pas fourni la liste des passagers et nous avons découvert le jour de la cessation de paiement qu'il n'était plus gérant, ce qui n'est pas en conformité avec les textes de l'association..."
Un nouveau système de cotisations à l'APST
Cette faillite, tout le monde s'en souvient dans le secteur car elle n'a pas été sans effet sur les agences de voyages. Certaines d'entre elles y ont laissé des plumes (et pas des petites !).
Elle a également entraîné une modification du système de cotisations à l'APST qui a eu pour conséquence une hausse des tarifs. L'association a adopté une formule en fonction du risque avec 3 catégories : distributeur, tour-opérateur et producteur qui fabrique et vend en direct.
Le système est simple : plus on représente de risques, plus on paie...
Cela n'a pas empêché depuis quelques autres faillites retentissantes qui ont coûté aussi cher, voire davantage à l'APST, dont NDS ou Traces/Consult...
Elle a également entraîné une modification du système de cotisations à l'APST qui a eu pour conséquence une hausse des tarifs. L'association a adopté une formule en fonction du risque avec 3 catégories : distributeur, tour-opérateur et producteur qui fabrique et vend en direct.
Le système est simple : plus on représente de risques, plus on paie...
Cela n'a pas empêché depuis quelques autres faillites retentissantes qui ont coûté aussi cher, voire davantage à l'APST, dont NDS ou Traces/Consult...
Pour aller plus loin
Retrouvez tous les articles consacrés au 20e anniversaire de TourMaG.com en cliquant ici.