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APS : le débat démocratique remet les présidents à l'heure...

une association en bon état de marche


L'APS a vécu hier une journée inédite dans son histoire. Durant près de trente ans les élections de ses administrateurs puis de son président et enfin de son Bureau se faisaient dans l'indifférence quasi générale. Désormais, rien ne sera jamais pareil...


Rédigé par Michèle SANI le Mercredi 8 Avril 2009

Hervé Novelli, ministre du Tourisme et Bernard Didelot, président sortant de l'APS
Hervé Novelli, ministre du Tourisme et Bernard Didelot, président sortant de l'APS
L'APS a vécu hier une journée inédite dans son histoire.

Durant près de trente ans les élections de ses administrateurs puis de son président et enfin de son Bureau se faisaient dans l'indifférence quasi générale.

C'était couru d'avance. Le plus souvent, et à tous niveaux, il y avait autant de candidats que de postes à pourvoir...

Durant 25 ans Olivier Delaire, décédé en automne 2005, avait siégé sans contestation au poste de président. Bernard Didelot, son vice-président, lui avait succédé, de façon statutaire la première année puis élu durant deux mandats.

Du jamais vu : 51 % des adhérents ont voté !

Rappelons que le poste de président de l'APS est renouvelable tous les ans. Bernard Didelot se retirant, les votes étaient ouverts. 15 candidats étaient cette fois-ci en lice pour 5 postes d'administrateurs à pourvoir.

51 % des adhérents ont voté. Du jamais vu. La prime était donnée aux sortants. Ce fut « presque » le résultat final. 4 des sortants furent en effet réélus rejoints par Jean-Pierre Mas, président du réseau Afat, avec un score plus que confortable puisque arrivé en deuxième position. (Voir encadré).

Il semble qu'en filigrane le SNAV a joué un rôle. Les prises de positions et les communications de Jean-Pierre Mas comme président de la Commission Air de l'organisation syndicale, ont certainement joué en sa faveur.

De son côté le président du réseau Selectour démissionnaire du SNAV sur avis de son conseil d'administration – avec ou sans l'aval de sa base ? - a réalisé un score très moyen à la surprise générale.

Vote bloqué durant trois tours

Selon les statuts de l'APS, ce sont les administrateurs présents qui élisent, à l'issue de l'Assemblée Générale, le président de l'APS. Hier, ils étaient 28. Durant trois tours, les votes se sont traduits par un équilibre parfaitement bloqué : 14 voix pour Michelle Laget-Herbaut et autant pour Raoul Nabet.

Chacun des « grands électeurs » restait sur sa position. L'hypothèse d'une double présidence fut même évoquée. Les statuts n'avaient pas prévu une telle situation.

Bref, on y serait encore sans l'arrivée d'un retardataire. Le vote tardif de Philippe Gombert, administrateur représentant les Relais & Châteaux aurait débloqué la situation en faisant s'incliner la balance d'une voix pour Raoul Nabet.

Le conseil d'administration a ensuite mis en place son Bureau. Georges Cid, administrateur de longue date (depuis 1985) régulièrement réélu quitte le poste de Trésorier de l'association pour prendre celui de vice-président.

Alix Philipon qui se représentait élue avec le meilleure score a pris le poste de Trésorière. Dominique Friedman reste le représentant des Producteurs, Brigitte Laget-Bailet devient celui des Réceptifs et Laure Tre-Hardy, celui des distributeurs.

Les adhérents APS dix fois moins sinistrés

En 2008, pour la cinquième année consécutive, l'APS a dégagé un excédent net global de 1 140 710 euros qui, cumulé aux excédents des années précédentes, conforte le fonds de garantie qui s'élève à ce jour à 7 082 670 euros liquide et exigible. (En 1999 ce fonds était de 303 527 euros).

Bernard Didelot a également rappelé que sur une période de dix ans, de 1999 à 2008, sur l'ensemble des 1 033 défaillances d'agences de voyages enregistrées en France les adhérents de l'APS qui représentent plus de 80 % de la profession ne représentaient que 291 sinistres.

Dans le même temps les autres types de garants (banques ou établissements financiers) qui se partagent moins de 20 % de ce marché en enregistrait 742. «Tout en permettant à des entreprises de passer un cap difficile, l'APS a un taux de sinistralité, à nombre d'adhérents équivalents, de près de dix fois inférieur à l'ensemble des autres garants. »

Classement des candidats au Conseil d'administration

15 candidats pour 5 postes à pourvoir.
1 276 votants soit 51 % des électeurs. 8 bulletins blancs ou nuls.

Montent au Conseil d'Administtion :

Alix Philippon (Selectour - candidate sortante) : 520 voix. Jean-Pierre Mas (Afat - nouveau candidat) : 482 voix. Brigitte Laget-Bailet (Manor - candidate sortante) : 462 voix. Georges Cid (Selectour - candidat sortant) : 438. Gérard La Rocca (Selectour - candidat sortant): 419.

Ont obtenu : Antoinette Raymond : 400 voix. Hervé de Bretagne : 357. Bernard Benhamou : 343. Jean-Luc Dufrenne : 338. Frank Voragen : 333. François-Xavier de Boüard : 326. Didier Calas : 319. Bertrand Billerey : 237. Jean-Pierre Jacqueson : 232. Michel Jouanot : 222.

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Commentaires

1.Posté par Najib Benbrahim le 09/04/2009 14:42 | Alerter
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félicitations et bon vent aux nouveaux élus

2.Posté par alexis Selinger le 10/04/2009 17:30 | Alerter
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L'autosatisfaction de la Présidence sortante « l'APS a un taux de sinistralité, à nombre d'adhérents équivalents, de près de dix fois inférieur à l'ensemble des autres garants » n'a aucune force probante.

Pour évaluer le taux de sinistralité elle aurait dû prendre comme référent, non pas les AGV contraintes par le manque de fonds propre de leurs dirigeants de souscrire leurs garanties professionnelles auprès des banques ou établissements financiers, mais celles qui bénéficient de l'accréditation IATA.

Si nous faisions la comparaison selon ce critère, force serait de constater que les adhérents membres de l'APS qui ne sont pas accrédités IATA sont bien plus fragiles que ceux qui le sont et que les défaillances sont bien plus fréquentes dans le premier groupe que dans le second.

S'autoféliciter, en se servant de statistiques sur 10 ans, ne crédibilise pas plus les prétendus bons résultats de l'exercice 2008. En 1999 l'environnement économique en général et celui du secteur du tourisme en particulier était tout différent.

L'internet était à ses balbutiements et hormis 2 ou 3 TO qui faisaient ponctuellement des opérations de cassage de prix sur du moyen courrier, la pression concurrentielle était bien moindre.

En ces années là, les TO, les réceptifs, les transporteurs et les hébergeurs ne vendaient pas en direct. La cessation de paiement d'une AGV était l'exception alors qu'aujourd'hui elle est plus courante à défaut d'être la règle.

C'est pourquoi, intégrer statistiquement les "années fastes" qui sont hors sujet pour démontrer sa capacité de faire face à la mutation du secteur et à la crise, ne peut être perçu que comme une tentative de manipulation de l'opinion des adhérents électeurs pour obtenir quitus à bon compte et les inciter à voter en faveur de la candidate adoubée.

Nul ne contestera que le fait majeur de l'exercice 2008 de l'APS est la cessation de paiement de la société Switch / Partirpascher et son traitement,incompréhensiblement ou trop compréhensiblement selon l'opinion que l'on a sur l'affaire ni la Présidence sortante ni sa candidate n'en ont dit mot.

Il est bon de se souvenir qu'en octobre 2008 l'APS déclarait que le sinistre Switch portait sur 10.000 clients. Comme malheureusement Switch ne fut pas la seule entreprise défaillante en 2008, la logique aurait voulu que le nombre de clients consommateurs pris en charge par l'APS soit supérieur à 10.000.

Etonnement, dans le bilan présenté il est fait état que de 8.000 sinistrés toutes enseignes confondues. Faute d'une explication circonstanciée, on est en droit d'être dubitatif sur la sincérité du bilan présenté par la Présidence sortante.

Dès lors où dans ses déclarations publiques reproduites dans la presse il n'est pas fait mention du coût final du traitement du sinistre Switch, cette omission laisserait entendre que la société Karavel / Promavacances en ait fait son affaire en se substituant financièrement à l'APS.

C'est du reste la déclaration que la Présidence sortante avait faite en son temps, or il s'avère que l'association sos voyages dispose de documents qui lui ont été communiqués par ses membres qui prouvent incontestablement le contraire.

Karavel / Promavacances n'a fait qu'avancer les sommes engagées, en contrepartie elle a fait signer aux clients Swicth servis ou remboursés des quittances subrogatoires ce qui naturellement fait d'elle un créancier important de l'APS sinon le plus important.

Comme la Présidence sortante n'a pas estimé utile de donner des explications sur le sujet, là encore on est en droit de se poser des questions, ces créances figurent-elles au bilan 2008 ou ont-elles été expurgées sur le ou les exercices à venir, ce qui fragiliseraient d'autant l'APS et rendraient plus difficile sa mission de garante des intérêts des clients consommateurs.

Pour réfuter les reproches que nous lui faisions de manquer de transparence, la Présidence sortante invoquait ses devoirs de réserve et ses obligations de confidentialité.

Soyons clairs, nous ne contestons pas la nécessité de discrétion durant les phases préparatoires d'une négociation, mais dans l'affaire Switch, la cessation de paiement est consommée et le repreneur est trouvé.

Rien ne s'opposait donc à ce que la Présidence sortante invoque dans la présentation de son bilan le coût du traitement final de ce sinistre et les clauses de l'accord qu'elle a passé au nom de l'APS avec la société Karavel.

Ne l'ayant pas fait, elle a délibérément pris le risque de laisser libre court à toutes les supputations sur le sujet.

Nous formons le vœu que M. Raoul Nabet après avoir pris ses marques et auditer l'état des lieux lèvera les interrogations sur l'affaire Switch et confirmera ou infirmera la présentation du bilan de l'exercice 2008 de son prédécesseur.

Cordialement

alexis Selinger

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