L'équipe d'ATES, engagée depuis 2006 dans la promotion du tourisme responsable. DR - LAC
L'association pour le tourisme équitable et solidaire (ATES) est un Petit Poucet dans le monde du tourisme.
Avec 2000 clients pour environ 3 millions d'euros de chiffre d'affaires, les 12 membres de cette fédération ne pèsent pas lourd face aux leaders du secteur.
Pourtant, ces voyagistes engagés portent les valeurs du tourisme durable depuis 2006.
Afin de donner plus de visibilité à ses actions, l'ATES vient de mettre en place un nouveau label.
" Ce n'est pas un label pour vendre plus de voyages " précise Caroline Mignon, la directrice de l'ATES, qui reste réaliste sur l'impact envers les consommateurs. "Il s'agit plutôt d'une preuve d'engagement, d'une valorisation du travail mené par nos membres dans les communautés locales".
Pour obtenir cette garantie, il faut faire partie de l'association et répondre à un audit interne, portant sur 56 critères.
Les membres doivent notamment organiser des voyages en petit comité (6 à 8 personnes en moyenne) avec des hébergements chez l'habitant. Les produits doivent être construits en partenariat avec les prestataires locaux et 4 à 6% du prix devra être reversé à des projets de développement.
Avec 2000 clients pour environ 3 millions d'euros de chiffre d'affaires, les 12 membres de cette fédération ne pèsent pas lourd face aux leaders du secteur.
Pourtant, ces voyagistes engagés portent les valeurs du tourisme durable depuis 2006.
Afin de donner plus de visibilité à ses actions, l'ATES vient de mettre en place un nouveau label.
" Ce n'est pas un label pour vendre plus de voyages " précise Caroline Mignon, la directrice de l'ATES, qui reste réaliste sur l'impact envers les consommateurs. "Il s'agit plutôt d'une preuve d'engagement, d'une valorisation du travail mené par nos membres dans les communautés locales".
Pour obtenir cette garantie, il faut faire partie de l'association et répondre à un audit interne, portant sur 56 critères.
Les membres doivent notamment organiser des voyages en petit comité (6 à 8 personnes en moyenne) avec des hébergements chez l'habitant. Les produits doivent être construits en partenariat avec les prestataires locaux et 4 à 6% du prix devra être reversé à des projets de développement.
Une certification interne très exigeante
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Cette série d'engagements sera vérifiée tous les trois ans sur 5 destinations programmées par chaque voyagiste.
"C'est un processus très long qui m'a demandé six mois de travail " assure Marie Duhamel, de l'agence Taddart.
Une démarche particulièrement engagée avec un référentiel strict sur lequel l'ATES ne fera aucune concession. Quitte à perdre des membres.
En 2010, l'association comptait 20 voyagistes qui avaient fait partir 4500 touristes pour un chiffre d'affaires de 6,54 millions d’euros.
Mais la crise économique et les problèmes au Maghreb ont fortement impacté ces petites structures (dont la plus grande possède trois salariés).
"Certains ont également préféré emprunter d'autres chemins, car nos exigences étaient trop rigoureuses pour eux" remarque Gille Beville, le président de l'association.
En effet, les membres de l'ATES sont des puristes, que certains pourraient qualifier d'idéalistes.
Ils se désolent d'ailleurs du greenwashing actuel autour concept de tourisme responsable, galvaudé par de nombreux acteurs du marché.
"Beaucoup d'opérateurs estampillent un produit durable simplement parce qu'ils reversent quelques euros à une ONG locale" se désole Caroline Mignon.
"C'est un processus très long qui m'a demandé six mois de travail " assure Marie Duhamel, de l'agence Taddart.
Une démarche particulièrement engagée avec un référentiel strict sur lequel l'ATES ne fera aucune concession. Quitte à perdre des membres.
En 2010, l'association comptait 20 voyagistes qui avaient fait partir 4500 touristes pour un chiffre d'affaires de 6,54 millions d’euros.
Mais la crise économique et les problèmes au Maghreb ont fortement impacté ces petites structures (dont la plus grande possède trois salariés).
"Certains ont également préféré emprunter d'autres chemins, car nos exigences étaient trop rigoureuses pour eux" remarque Gille Beville, le président de l'association.
En effet, les membres de l'ATES sont des puristes, que certains pourraient qualifier d'idéalistes.
Ils se désolent d'ailleurs du greenwashing actuel autour concept de tourisme responsable, galvaudé par de nombreux acteurs du marché.
"Beaucoup d'opérateurs estampillent un produit durable simplement parce qu'ils reversent quelques euros à une ONG locale" se désole Caroline Mignon.
ATES - ATR : deux associations pour un même combat
L'ATES s'estime également plus exigeante qu'ATR, l'autre association qui regroupe des acteurs du tourisme durable.
Celle-ci a d'ailleurs présenté sa propre certification au SETO la semaine dernière.
"Pour moi, leur démarche est bien différente. ATR tente d'accompagner les grands TO vers plus de durabilité. Tandis qu'à l'ATES nous valorisons les engagements de nos membres envers les populations locales " poursuit Caroline Mignon.
Le prix d'une certification avec l'AFNOR mise en place par ATR est également beaucoup plus coûteuse : 2000 euros par structure, difficilement supportable pour les membres de l'ATES.
Caroline Mignon assure toutefois discuter avec eux pour éventuellement envisager des actions communes.
De son coté, Julien Buot, actuel directeur d'ATR (et ancien de l'ATES) est tout à fait prêt à collaborer. " J'estime que nous sommes complémentaires et que nous aurions tout intérêt à travailler ensemble. Car avec leur faible volume de voyageur, ils n'ont pas toujours les moyens de leurs ambitions".
ATR se positionne clairement dans une démarche plus généraliste et vient de recruter trois nouveaux membres : Sans frontières, Cheval d'Aventure ainsi qu'Evaneos.
Même si leurs méthodes divergent, ces deux associations poursuivent le même but : donner une meilleure visibilité au tourisme durable afin de séduire un plus grand nombre de voyageurs.
Car si 84% des Français déclarent avoir entendu parler du sujet, seuls 4% connaissent les nombreux labels qui s'y rattachent, et 1 sur 5 auraient déjà voyagé durable (Etude Harris Interactive de 2012)
Il reste donc encore du travail en perspective.
Celle-ci a d'ailleurs présenté sa propre certification au SETO la semaine dernière.
"Pour moi, leur démarche est bien différente. ATR tente d'accompagner les grands TO vers plus de durabilité. Tandis qu'à l'ATES nous valorisons les engagements de nos membres envers les populations locales " poursuit Caroline Mignon.
Le prix d'une certification avec l'AFNOR mise en place par ATR est également beaucoup plus coûteuse : 2000 euros par structure, difficilement supportable pour les membres de l'ATES.
Caroline Mignon assure toutefois discuter avec eux pour éventuellement envisager des actions communes.
De son coté, Julien Buot, actuel directeur d'ATR (et ancien de l'ATES) est tout à fait prêt à collaborer. " J'estime que nous sommes complémentaires et que nous aurions tout intérêt à travailler ensemble. Car avec leur faible volume de voyageur, ils n'ont pas toujours les moyens de leurs ambitions".
ATR se positionne clairement dans une démarche plus généraliste et vient de recruter trois nouveaux membres : Sans frontières, Cheval d'Aventure ainsi qu'Evaneos.
Même si leurs méthodes divergent, ces deux associations poursuivent le même but : donner une meilleure visibilité au tourisme durable afin de séduire un plus grand nombre de voyageurs.
Car si 84% des Français déclarent avoir entendu parler du sujet, seuls 4% connaissent les nombreux labels qui s'y rattachent, et 1 sur 5 auraient déjà voyagé durable (Etude Harris Interactive de 2012)
Il reste donc encore du travail en perspective.