Aérien : quel est le bilan estival en Europe ?

L'aérien a mis des capacités cet été, c'est en tout cas le constat d'Eurocontrol, l'organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne.

Dans toute l'Europe, les vols de la saison estivale 2021 se sont rapprochés de ceux de 2019, avec en moyenne 71% des capacités constatées, il y a deux ans.

Malgré tout, il existe de fortes disparités entre les pays et les segments eux-mêmes.

"Nous avons noté dans un instantané des données en mars que les vols intérieurs ont mieux résisté à la pandémie que les vols internationaux. Cet été, cette tendance s'est poursuivie," précise l'instance dans sa dernière publication.

Par exemple, en France les vols domestiques étaient à 94% au niveau de ceux enregistrés lors de l'été 2019, en Turquie il ont même fait 101%, quand l'Allemagne atteint seulement 65% ou le Royaume-Uni 68%.

Si la reprise est très variable, il faut noter que la Grèce est le pays qui a vu son activité aérienne se rapprocher le plus d'un retour à la normale.

Les arrivées et les départs internationaux en Grèce ont atteint 95% des chiffres constatés en 2019, au global le trafic a été de 81%. En Europe personne ne fait mieux.

La France n'est pas une mauvaise élève mais se range dans la moyenne européenne.

Si les vols domestiques ont retrouvé fier allure, les arrivées et les départs internationaux ont atteint 70% des chiffres de 2019. Des statistiques qui ne révèlent rien sur la réussite de la saison, puisque le taux de remplissage ds appareils n'est pas communiqué.

"Pour être clair, nous sommes sur une activité en partie saisonnière, il va manquer du volume, du chiffre d'affaires et de la rentabilité, aux acteurs par rapport à ce qu'ils avaient budgétisé sur l'été 2021.

Si je n'ai pas encore les chiffres arrêtés, d'ores et déjà, nous craignons que l'été 2021 soit moins bon que l'été 2020," analysait alors Alain Battisti, le président de la FNAM.

Dans le même temps, deux pays sont à pointer du doigt à savoir le Royaume-Uni et la Suède. La première destination nommée dépasse à peine la moyenne des vols de l'été 2019 (51%), avec surtout un large déficit sur les liaisons internationales.

En Suède, le "flygskam" (la honte de prendre l'avion) et/ou les restrictions pour les voyageurs ont fait des ravages, avec un ciel très calme. L'été 2021 n'aura pas fait mieux que 54% de celui avant la pandémie.

Les principales destinations de vacances, en revanche, ont connu une reprise rapide en juillet et encore plus en août.

A quoi ressembleront l'automne et l'hiver 2021 ? Pour le moment la visibilité est très mauvaise, ce qui laisse craindre une fin d'année morose.