Selon la réglementation française, le responsable de la bonne exécution du contrat souscrit par le client est celui qui encaisse l'argent donc le vendeur-distributeur.
Sans cette prérogative, l'agence de voyages n'a plus de « valeur ajoutée ». La possibilité d'un transfert des comptes clients aux producteurs semble radicalement repoussée par les distributeurs.
Rappelons que dans certains Etats d'Europe du Nord ce sont les producteurs qui encaissent directement l'argent des clients avant de répercuter aux réseaux de distribution le montant de leurs rémunérations.
Pourtant, le débat vient d'être relancé par le CETO qui, fort des récentes défaillances dans la distribution, envisage de changer les règles du jeu. Mais pour JP Mas, Richard Vainopoulos et Franck Voraguen, c'est niet. Le premier trouve même le "débat lancé par les TO assez déplacé en cette période de crise..."
Sans cette prérogative, l'agence de voyages n'a plus de « valeur ajoutée ». La possibilité d'un transfert des comptes clients aux producteurs semble radicalement repoussée par les distributeurs.
Rappelons que dans certains Etats d'Europe du Nord ce sont les producteurs qui encaissent directement l'argent des clients avant de répercuter aux réseaux de distribution le montant de leurs rémunérations.
Pourtant, le débat vient d'être relancé par le CETO qui, fort des récentes défaillances dans la distribution, envisage de changer les règles du jeu. Mais pour JP Mas, Richard Vainopoulos et Franck Voraguen, c'est niet. Le premier trouve même le "débat lancé par les TO assez déplacé en cette période de crise..."
Tourcom : « Notre centrale paie le 12 de chaque mois, avant l'échéance BSP »
''Les TO allemands ou britanniques sont fidèles à leurs réseaux et ne cherchent pas à provoquer des détournements de clientèles...''
Pour Richard Vainopoulos, président de TourCom, "Les producteurs français n'ont pas du tout la même politique que leurs confrères britanniques ou allemands. Ces derniers travaillent en toute confiance avec leurs points de ventes référencés qui sont souvent des enseignes ou des franchisés.
Ils sont fidèles à leurs réseaux et ne cherchent pas à provoquer des détournements de clientèles. Ceci explique en partie les réticences des réseaux de distribution à accepter un transfert des comptes clients aux producteurs.
J'en profite pour rappeler que la distribution paie sans discussion les frais retenues par les producteurs en cas d'annulation alors qu'ils sont la plupart du temps bien supérieurs aux prix réels demandés par les hôteliers..
Par le biais de sa centrale de paiements Tourcom paie ses fournisseurs partenaires le 12 de chaque mois c'est à dire avant l'échéance du BSP.
Par ailleurs le réseau assume complètement le paiement des agences qui pourraient connaître un défaillance. Les banques le savent et tiennent compte de l'aspect sécuritaire donné par une centrale de paiements.
En période de crise les clients s'inscrivent de plus en plus tardivement. On ne peut pas dire, en pareille circonstance, que la distribution joue sur la trésorerie et profite des points générés par les acomptes clients."
Ils sont fidèles à leurs réseaux et ne cherchent pas à provoquer des détournements de clientèles. Ceci explique en partie les réticences des réseaux de distribution à accepter un transfert des comptes clients aux producteurs.
J'en profite pour rappeler que la distribution paie sans discussion les frais retenues par les producteurs en cas d'annulation alors qu'ils sont la plupart du temps bien supérieurs aux prix réels demandés par les hôteliers..
Par le biais de sa centrale de paiements Tourcom paie ses fournisseurs partenaires le 12 de chaque mois c'est à dire avant l'échéance du BSP.
Par ailleurs le réseau assume complètement le paiement des agences qui pourraient connaître un défaillance. Les banques le savent et tiennent compte de l'aspect sécuritaire donné par une centrale de paiements.
En période de crise les clients s'inscrivent de plus en plus tardivement. On ne peut pas dire, en pareille circonstance, que la distribution joue sur la trésorerie et profite des points générés par les acomptes clients."
AFAT : « Si les TO ne sont pas d'accord, qu'ils dénoncent les contrats »
''Aujourd'hui nous serions disposés à réduire les délais de paiement et de les passer au 17 du mois de manière à ne pas handicaper les règlements BSP. ''
Jean-Pierre Mas, président du réseau AFAT, rappele que "Nous réglons nos fournisseurs dans les conditions contractuelles, le 20 du mois qui suit le mois de départ, et nous en garantissons le paiement.
Les producteurs ont l'assurance d'être payé. Nous ne pouvons pas nous comparer avec les pays du Nord. Ce ne sont ni les mêmes marchés ni les mêmes volumes d'activités.
Si les tour-opérateurs ne sont pas d'accord, qu'ils dénoncent les contrats signés. Aujourd'hui nous serions disposés à réduire les délais de paiement et de les passer au 17 du mois de manière à ne pas handicaper les règlements BSP.
Ce ne sont pas les produits financiers effectués sur ces trois jours qui changeront la face du monde. Je comprends que la défaillance du réseau Wasteels ait marqué les esprits mais il n'est pas opportun de jeter de l'huile sur le feux. Les producteurs doivent étudier leurs relations avec les réseaux pris isolément.
« Producteurs et agents de voyages, une nécessaire complémentarité », sera le thème de l'une des tables rondes de notre prochaine convention de Venise. René-Marc Chikli pour le CETO et Emmanuel Foiry pour Kuoni y participeront au nom des producteurs.
Nous en reparlerons donc mais je crois qu'il y a d'autres sujets d'actualité que les délais de paiement. Je pense notamment aux brochures électroniques, aux transferts des données clients etc.
Je voudrais aussi souligner que Afat a toujours répondu favorablement aux demandes d'anticipation de paiements ponctuels de ses fournisseurs.... Je trouve ce débat lancé par les TO assez déplacé dans une période de crise. Ce n'est pas le moment de bouger les lignes.
Les producteurs ont l'assurance d'être payé. Nous ne pouvons pas nous comparer avec les pays du Nord. Ce ne sont ni les mêmes marchés ni les mêmes volumes d'activités.
Si les tour-opérateurs ne sont pas d'accord, qu'ils dénoncent les contrats signés. Aujourd'hui nous serions disposés à réduire les délais de paiement et de les passer au 17 du mois de manière à ne pas handicaper les règlements BSP.
Ce ne sont pas les produits financiers effectués sur ces trois jours qui changeront la face du monde. Je comprends que la défaillance du réseau Wasteels ait marqué les esprits mais il n'est pas opportun de jeter de l'huile sur le feux. Les producteurs doivent étudier leurs relations avec les réseaux pris isolément.
« Producteurs et agents de voyages, une nécessaire complémentarité », sera le thème de l'une des tables rondes de notre prochaine convention de Venise. René-Marc Chikli pour le CETO et Emmanuel Foiry pour Kuoni y participeront au nom des producteurs.
Nous en reparlerons donc mais je crois qu'il y a d'autres sujets d'actualité que les délais de paiement. Je pense notamment aux brochures électroniques, aux transferts des données clients etc.
Je voudrais aussi souligner que Afat a toujours répondu favorablement aux demandes d'anticipation de paiements ponctuels de ses fournisseurs.... Je trouve ce débat lancé par les TO assez déplacé dans une période de crise. Ce n'est pas le moment de bouger les lignes.
Franck Voragen : « Les indépendants qui paient au « cul du camion » ne jouent pas sur la trésorerie »
''C'est un mauvais procès qui est fait aux distributeurs en général, aux indépendants en particulier.''
Président du conseil des distributeurs indépendants adhérant au Snav, Franck Voragen rappelle que "Les agences de voyages indépendantes qui n'ont pas de centrale de paiements paient avant le voyage, au cul du camion. On ne peut les taxer de faire quelque trésorerie que ce soit sur le dos des tour-opérateurs.
C'est un mauvais procès qui est fait aux distributeurs en général, aux indépendants en particulier. Mettre sur la place publique le fait que les agences de voyages sont peu fiables dessert l'ensemble de la profession tour-opérateurs compris.
C'est le type de problématique dont aurions pu faire l'économie en ce moment. Si certaines défaillances d'agences de voyages ont impacté les producteurs, je rappellerai que la distribution peut aussi faire les frais de producteurs défaillants. Je citerai Switch en exemple.
Il arrive que des agences sans centrale de paiements aient des accord commerciaux spécifiques avec avec des tour-opérateurs. Dans ces conditions chacun prend ses responsabilités je n'ai aucun commentaire à faire. C'est quand il y a un gros coup de vent qu'on mesure la qualité des équipages."
C'est un mauvais procès qui est fait aux distributeurs en général, aux indépendants en particulier. Mettre sur la place publique le fait que les agences de voyages sont peu fiables dessert l'ensemble de la profession tour-opérateurs compris.
C'est le type de problématique dont aurions pu faire l'économie en ce moment. Si certaines défaillances d'agences de voyages ont impacté les producteurs, je rappellerai que la distribution peut aussi faire les frais de producteurs défaillants. Je citerai Switch en exemple.
Il arrive que des agences sans centrale de paiements aient des accord commerciaux spécifiques avec avec des tour-opérateurs. Dans ces conditions chacun prend ses responsabilités je n'ai aucun commentaire à faire. C'est quand il y a un gros coup de vent qu'on mesure la qualité des équipages."