C'est la fin d'une époque pour Aigle Azur. Le groupe Weaving, actionnaire de référence et propriété des héritiers d'Arezki Idjerouidene, a annoncé, jeudi 16 novembre 2017, avoir cédé la participation de 30% qu'il détenait encore au capital de la compagnie aérienne française.
Le groupe que dirige Meziane Idjerouidene quitte ainsi la compagnie aérienne qu'avait rachetée son père, décédé en 2016, en 2001, alors qu'Aigle Azur ne possédait plus qu'un seul avion.
"Weaving Group a procédé à la cession de sa participation minoritaire qu'il détenait au capital d'Aigle Azur", indique la société dans un communiqué daté du 16 novembre 2017. C'est une "nouvelle étape dans la longue et riche histoire de la plus ancienne compagnie aérienne privée européenne, créée en 1946", est-il précisé.
En 2010, le Weaving Group avait ouvert le capital d'Aigle Azur, qui compte aujourd'hui deux autres actionnaires : le groupe chinois HNA et l'entreprise française Lu Azur.
Le groupe que dirige Meziane Idjerouidene quitte ainsi la compagnie aérienne qu'avait rachetée son père, décédé en 2016, en 2001, alors qu'Aigle Azur ne possédait plus qu'un seul avion.
"Weaving Group a procédé à la cession de sa participation minoritaire qu'il détenait au capital d'Aigle Azur", indique la société dans un communiqué daté du 16 novembre 2017. C'est une "nouvelle étape dans la longue et riche histoire de la plus ancienne compagnie aérienne privée européenne, créée en 1946", est-il précisé.
En 2010, le Weaving Group avait ouvert le capital d'Aigle Azur, qui compte aujourd'hui deux autres actionnaires : le groupe chinois HNA et l'entreprise française Lu Azur.
Un changement capitalistique qui "peut très bien fonctionner"
Celle qui se revendique deuxième compagnie de France et qui transporte près de deux millions de passagers chaque année poursuit sa restructuration et les parts de la famille Idjerouidene ont été cédées à un entrepreneur bien connu du milieu aérien : David Gary Neeleman, fondateur et président de la low-cost brésilienne Azul.
Le brésilien de 58 ans, récemment naturalisé Chypriote, est également à l'initiative de Morris Air, WestJet ou encore de la compagnie américaine JetBlue. En 2015, il était déjà entré au capital de TAP Air Portugal. "C'est un bon", nous explique Jean-Louis Baroux, chroniqueur spécialiste du transport aérien. "C'est quelqu'un qui connaît très bien le low-cost de haut niveau".
"Cette arrivée n'est pas forcément une mauvaise chose", poursuit-il. "Le changement capitalistique d'envergure qui s'opère peut très bien fonctionner".
"Notre exigence était double dans la sélection du nouveau partenaire : d'une part, donner de nouveaux moyens à la compagnie pour qu'elle écrive une nouvelle page de son histoire ; d'autre part, s'appuyer sur un nouvel actionnaire qui connaisse parfaitement le secteur et soit en mesure de pérenniser l'entreprise", indique de son côté Meziane Idjerouidene. Il confie avoir ouvert depuis "plusieurs années" des discussions en vue de céder sa participation au capital d'Aigle Azur.
"Ces conditions sont aujourd'hui réunies. C'est une bonne nouvelle pour Aigle Azur, ses clients comme ses salariés", veut croire le fils du fondateur du groupe Weaving.
Le brésilien de 58 ans, récemment naturalisé Chypriote, est également à l'initiative de Morris Air, WestJet ou encore de la compagnie américaine JetBlue. En 2015, il était déjà entré au capital de TAP Air Portugal. "C'est un bon", nous explique Jean-Louis Baroux, chroniqueur spécialiste du transport aérien. "C'est quelqu'un qui connaît très bien le low-cost de haut niveau".
"Cette arrivée n'est pas forcément une mauvaise chose", poursuit-il. "Le changement capitalistique d'envergure qui s'opère peut très bien fonctionner".
"Notre exigence était double dans la sélection du nouveau partenaire : d'une part, donner de nouveaux moyens à la compagnie pour qu'elle écrive une nouvelle page de son histoire ; d'autre part, s'appuyer sur un nouvel actionnaire qui connaisse parfaitement le secteur et soit en mesure de pérenniser l'entreprise", indique de son côté Meziane Idjerouidene. Il confie avoir ouvert depuis "plusieurs années" des discussions en vue de céder sa participation au capital d'Aigle Azur.
"Ces conditions sont aujourd'hui réunies. C'est une bonne nouvelle pour Aigle Azur, ses clients comme ses salariés", veut croire le fils du fondateur du groupe Weaving.
Quel avenir ?
Cette annonce survient quelques jours après l'annonce d'un rapprochement commercial et stratégique avec un autre poids lourd de l'aérien français : Corsair. Un accord de partage de codes sera déployé en début d'année prochaine sur la ligne Paris-Bamako à raison de trois fréquences par semaine.
Ce partenariat concerne également une mutualisation de la gestion des escales sur Bamako et Dakar, mais ausis une commercialisation commune des vols sur le Mali et le Sénégal. Cette collaboration nouvelle va même jusqu'à un partage de l'agence Aigle Azur de Paris-République et du salon business Corsair d'Orly, et laisse, pour les spécialistes du transport aérien, planer la possibilité d'un rachat.
Car, même si Pascal de Izaguirre, P-DG de Corsair, nous indique que "ce n'est pas une urgence", Corsair est à vendre. Et d'après ce qu'annonce le quotidien économique La Tribune jeudi 16 novembre, le groupe TUI, propriétaire de Corsair, aurait engagé la banque d'affaires Rothschild dans la vente du transporteur français.
Lire : Corsair et Aigle Azur signent un accord de code share
"Il est possible que l'un rachète l'autre", nous laisse entendre un observateur du milieu, rappelant la disparité des flottes et des destinations des deux compagnies, et également l'échec de la vente de Corsair à Air Caraïbes en 2015. "Wait and see".
Enfin, grâce au groupe chinois HNA, propriétaire à hauteur de 48% de la compagnie, véritable "partenaire privilégié", d'après les mots de Frantz Yvelin, nouvellement nommé à la tête de la compagnie, Aigle Azur prépare un nouveau plan stratégique pour relancer les activités long-courrier de la compagnie.
"Nous avons la chance d'avoir ce partenaire privilégié", nous a-t-il expliqué. "Cela nous permet de regarder naturellement vers l'Est, et notamment vers l'Empire du milieu", nous avait indiqué le nouveau P-DG.
Lire : Frantz Yvelin (Aigle Azur) : "Nous regardons vers l'Est et l'Empire du milieu..."
Ce partenariat concerne également une mutualisation de la gestion des escales sur Bamako et Dakar, mais ausis une commercialisation commune des vols sur le Mali et le Sénégal. Cette collaboration nouvelle va même jusqu'à un partage de l'agence Aigle Azur de Paris-République et du salon business Corsair d'Orly, et laisse, pour les spécialistes du transport aérien, planer la possibilité d'un rachat.
Car, même si Pascal de Izaguirre, P-DG de Corsair, nous indique que "ce n'est pas une urgence", Corsair est à vendre. Et d'après ce qu'annonce le quotidien économique La Tribune jeudi 16 novembre, le groupe TUI, propriétaire de Corsair, aurait engagé la banque d'affaires Rothschild dans la vente du transporteur français.
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"Il est possible que l'un rachète l'autre", nous laisse entendre un observateur du milieu, rappelant la disparité des flottes et des destinations des deux compagnies, et également l'échec de la vente de Corsair à Air Caraïbes en 2015. "Wait and see".
Enfin, grâce au groupe chinois HNA, propriétaire à hauteur de 48% de la compagnie, véritable "partenaire privilégié", d'après les mots de Frantz Yvelin, nouvellement nommé à la tête de la compagnie, Aigle Azur prépare un nouveau plan stratégique pour relancer les activités long-courrier de la compagnie.
"Nous avons la chance d'avoir ce partenaire privilégié", nous a-t-il expliqué. "Cela nous permet de regarder naturellement vers l'Est, et notamment vers l'Empire du milieu", nous avait indiqué le nouveau P-DG.
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