Air Antilles : L'offre d'EDEIS remporte la mise !

Le Tribunal de Pointe-à-Pitre a rendu son verdict dans la liquidation de CAIRE, la société regroupant Air Antilles et Air Guyane.

D'un côté de la salle de l'instance, c'est la soupe à la grimace, de l'autre, nous pouvions voir poindre un sourire au coin des lèvres. Alors que sous la pression médiatique et institutionnelle, la CAFOM a retiré son dossier, le jugement a été rendu ce vendredi 29 septembre 2023.

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Et sans réellement de surprise, nous avons appris que le projet d'EDEIS épaulé par la collectivité de Saint-Martin a été retenu.

Concrètement, l'offre du spécialiste en ingénierie prévoit de reprendre 120 salariés, sur les près de 200 que comportait Air Antilles.

Ainsi, Air Guyane va être liquidée et Air Antilles repartira dans une nouvelle version, il se peut même que son nom soit changé, pour ne plus évoquer son sulfureux passé.

"C'est une victoire," nous a commenté, un proche du dossier d'EDEIS, alors même que le plus dur est à venir.

En effet, car les repreneurs vont devoir reprendre une compagnie sans avoir de Certificat de transporteur aérien (CTA).

Ce document obligatoire pour gérer une compagnie n'est pas cessible, puisque CAIRE a été placée en liquidation. EDEIS et la collectivité de Saint Martin n'auront d'autre choix que de faire une demande.

Une procédure longue de plusieurs mois, au minimum 3.

Sauf que d'après nos informations, le process sera déjà enclenché depuis de nombreuses semaines, du côté du projet d'EDEIS. En effet, nous avons été informés que le dossier est passé au stade de l'instruction définitive.

"Au plus tard, nous en avons pour 60 jours," nous confie une personne de l'entourage d'EDEIS.

Ce n'est pas tout, pour l'heure nul ne sait réellement sous quelle forme va repartir Air Antilles.

Le nom de la compagnie est en ballotage, tout comme sa livrée et son dimensionnement. Derrière Air Antilles, c'est l'ombre de son sulfureux créateur qui plane et l'image d'une compagnie pas toujours de grande qualité.

Des choix seront faits dans les prochains jours ou semaines.

EDEIS et la collectivité de Saint-Martin sont engagés dans une course contre la montre, pour pouvoir proposer des vols avant les fêtes de fin d'année.

Contre 400 000 euros, EDEIS va prendre possession d'une partie des actifs d'Air Antilles.

Elle s'est engagée à reprendre 120 salariés, sur les près de 200 que comptait la compagnie. Sur les 16 avions, propriétés de CAIRE, le projet prévoit d'en conserver 5, dont 3 ATR.

Deux ATR seront en service, le dernier sera conservé pour faire face aux pics de fréquentation ou aux différentes pannes.

La société qui gère 19 aéroports possède une solide assise financière, complétée par les finances de la collectivité de Saint-Martin.

Suite à la demande du Tribunal de Pointe-à-Pitre, les différents repreneurs avaient du justifier des capacités économiques pour faire face à 3 mois, sans aucun revenu, le temps d'obtenir le précieux CTA.

Alors que le parquet judiciaire exigeait 11 millions d'euros, l'entreprise spécialiste en ingénierie et management d'infrastructures avait apporté près du double.

"Nous pouvons financer 18,9 millions, soit bien plus que n'importe quelle offre.

Par ailleurs, la trésorerie de la collectivité associée à celle d'Edeis est largement supérieure à 100 millions d'euros," nous dévoile un responsable d'EDEIS.

De plus, comme nous vous l'avions dit précédemment, à moyen temrme, il est envisagé "l’expansion du réseau sur les grandes Antilles et le développement de la connectivité entre les îles antillaises, avec des vols "pour la Barbade en continuité de transatlantique par exemple," sans oublier le fret.