Ce n'est pas seulement un soulagement, mais presque un sentiment de victoire qui a envahi les salariés et la direction d'Air Antilles, Jeudi 23 mai.
Près d'un an, après sa mise en liquidation, la compagnie aérienne s'est vue notifier l'obtention de l'indispensable Certificat de Transport Aérien (CTA).
Quelques heures seulement après cette première obtention, nous venons d'apprendre en cette fin de journée, que le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires vient de lui délivrer la licence de transporteur.
Une nouvelle étape s'ouvre et un chapitre se referme, pour un transporteur qui attendait depuis de nombreux mois la décision des instances aériennes.
Dans un premier temps, Jérôme Arnaud, le nouveau PDG d'Air Antilles avait fait preuve d'un grand optimisme en espérant une rapide reprise de l'activité.
"Ces derniers jours, nous avons déposé la documentation auprès de la DGAC, pour obtenir le Certificat de transporteur aérien (CTA). L'instance va instruire notre dossier aussi bien au niveau technique que financier.
Nous avons pour objectif de voler entre fin décembre et fin janvier," nous avait-il confié mi-novembre 2023.
Puis le redémarrage des moteurs et de l'activité commerciale avait été sans cesse repoussé.
En interne, les équipes ont gardé le cap se focalisant sur l'objectif de relancer "l'une des plus vieilles compagnies régionales," selon les propres mots de son PDG.
Près d'un an, après sa mise en liquidation, la compagnie aérienne s'est vue notifier l'obtention de l'indispensable Certificat de Transport Aérien (CTA).
Quelques heures seulement après cette première obtention, nous venons d'apprendre en cette fin de journée, que le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires vient de lui délivrer la licence de transporteur.
Une nouvelle étape s'ouvre et un chapitre se referme, pour un transporteur qui attendait depuis de nombreux mois la décision des instances aériennes.
Dans un premier temps, Jérôme Arnaud, le nouveau PDG d'Air Antilles avait fait preuve d'un grand optimisme en espérant une rapide reprise de l'activité.
"Ces derniers jours, nous avons déposé la documentation auprès de la DGAC, pour obtenir le Certificat de transporteur aérien (CTA). L'instance va instruire notre dossier aussi bien au niveau technique que financier.
Nous avons pour objectif de voler entre fin décembre et fin janvier," nous avait-il confié mi-novembre 2023.
Puis le redémarrage des moteurs et de l'activité commerciale avait été sans cesse repoussé.
En interne, les équipes ont gardé le cap se focalisant sur l'objectif de relancer "l'une des plus vieilles compagnies régionales," selon les propres mots de son PDG.
Air Antilles : Pourquoi une si longue attente ?
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Fin avril, la DGAC nous avait expliqué que la conclusion était prévue, à ce stade, pour le mois de mai, voire même juin 2024.
L'instance ne s'est pas trompée.
Une décision sans cesse repoussée, non pas en raison de problème financier, comme cela a pu être le cas pour la compagnie bretonne Céleste.
L'immobilisation prolongée des appareils au sol et des problèmes de paperasse, puisque les documents concernant l'historique de maintenance étaient détenus par des sociétés appartenant encore à l'ancien propriétaire.
"Les agréments à obtenir sont multiples et nécessitent de nombreux mois d'instruction : ils couvrent les aspects économiques (licence d'exploitation), opérationnels (CTA) et relatifs à la navigabilité des avions (gestion de navigabilité et maintenance).
Le délai prolongé pour obtenir les agréments, en particulier dans le domaine de la maintenance est dû notamment à une remise en état technique plus longue qu'anticipée des aéronefs, liée d'une part aux travaux requis par le programme de maintenance, et d'autre part à une situation tendue au niveau mondial sur l'approvisionnement en pièces de rechange aéronautiques, en particulier pour les ATR," nous révélait la DGAC fin avril.
L'imbroglio administratif réglé et les avions remis en l'état, Air Antilles peut redécoller au plus grand soulagement des 120 salariés.
L'instance ne s'est pas trompée.
Une décision sans cesse repoussée, non pas en raison de problème financier, comme cela a pu être le cas pour la compagnie bretonne Céleste.
L'immobilisation prolongée des appareils au sol et des problèmes de paperasse, puisque les documents concernant l'historique de maintenance étaient détenus par des sociétés appartenant encore à l'ancien propriétaire.
"Les agréments à obtenir sont multiples et nécessitent de nombreux mois d'instruction : ils couvrent les aspects économiques (licence d'exploitation), opérationnels (CTA) et relatifs à la navigabilité des avions (gestion de navigabilité et maintenance).
Le délai prolongé pour obtenir les agréments, en particulier dans le domaine de la maintenance est dû notamment à une remise en état technique plus longue qu'anticipée des aéronefs, liée d'une part aux travaux requis par le programme de maintenance, et d'autre part à une situation tendue au niveau mondial sur l'approvisionnement en pièces de rechange aéronautiques, en particulier pour les ATR," nous révélait la DGAC fin avril.
L'imbroglio administratif réglé et les avions remis en l'état, Air Antilles peut redécoller au plus grand soulagement des 120 salariés.
Air Antilles : ouverture des ventes le 28 mai 2024 !
Après des mois de très fortes tensions crystalisées par la présence et le comportement de l'ancien propriétaire, l'ambiance est plus studieuse et positive.
"Tout le monde se parle et tout le monde échange pour avancer avec un seul objectif réussi à repositionner Air Antilles sur son marché régional et reprendre les parts laissés en octobre dernier," nous partage Nicolas d’Hyèvres, le directeur des ventes et de la communication.
Maintenant que le certificat est en poche, la direction doit attendre l'obtention de la licence, reposant sur des données d'ordre économique.
En novembre dernier, le besoin en fonds de roulement avant la reprise de l'activité était budgétisé à 12 millions d'euros, en cas de reprise en janvier 2024.
Il faut maintenant rajouter 5 à 6 mois à cette estimation, alors que dans le même temps, les recettes sont nulles.
Grâce à l'obtention conjointe du CTA et de la licence, les ventes ouvriront à 9h le mardi 28 mai 2024. Le premier axe privilégié sera de relancer les lignes vers L’aéroport de Saint-Barthélemy.]b
Le site internet n'est toujours pas repassé en mode marchand, mais le sera mardi prochain au matin.
"Nous voulons proposer des tarifs avantageux, mais il ne nous sera pas possible de revenir sur les tarifs de 2019.
Tous les fournisseurs ont augmenté leurs tarifs, de la maintenance aux pièces détachées, sans oublier le prix de l'essence. De plus la relance de la compagnie nous coute très cher,"
Les liaisons à destination de Fort-de-France et de l'aéroport de Saint-Martin seront plus longues à commercialiser.
En interne, il est espéré une reprise pleine et entière de l'activité au début des vacances d'été, donc courant juillet 2024.
"Tout le monde se parle et tout le monde échange pour avancer avec un seul objectif réussi à repositionner Air Antilles sur son marché régional et reprendre les parts laissés en octobre dernier," nous partage Nicolas d’Hyèvres, le directeur des ventes et de la communication.
Maintenant que le certificat est en poche, la direction doit attendre l'obtention de la licence, reposant sur des données d'ordre économique.
En novembre dernier, le besoin en fonds de roulement avant la reprise de l'activité était budgétisé à 12 millions d'euros, en cas de reprise en janvier 2024.
Il faut maintenant rajouter 5 à 6 mois à cette estimation, alors que dans le même temps, les recettes sont nulles.
Grâce à l'obtention conjointe du CTA et de la licence, les ventes ouvriront à 9h le mardi 28 mai 2024. Le premier axe privilégié sera de relancer les lignes vers L’aéroport de Saint-Barthélemy.]b
Le site internet n'est toujours pas repassé en mode marchand, mais le sera mardi prochain au matin.
"Nous voulons proposer des tarifs avantageux, mais il ne nous sera pas possible de revenir sur les tarifs de 2019.
Tous les fournisseurs ont augmenté leurs tarifs, de la maintenance aux pièces détachées, sans oublier le prix de l'essence. De plus la relance de la compagnie nous coute très cher,"
Les liaisons à destination de Fort-de-France et de l'aéroport de Saint-Martin seront plus longues à commercialiser.
En interne, il est espéré une reprise pleine et entière de l'activité au début des vacances d'été, donc courant juillet 2024.
Air Antilles : une pleine reprise dès juillet 2024 ?
Cette reprise d'Air Antilles va s'inscrire dans un contexte aérien particulier.
Comme la nature a horreur du vide et même à très haute altitude, les avions manquants depuis la chute de l'ancien groupe d'Eric Koury ont été remplacés par d'autres.
Face à l'explosion des prix dans la région, du fait de l'absence de la dérive verte, Air France a décidé de positionner un avion pour desservir Saint-Martin, enregistrant un certain succès commercial, nous explique-t-on de l'autre côté de l'Atlantique.
De plus, Air Caraïbes a fait l'acquisition de deux ATR 72-600 pour renforcer le réseau régional basé à Pointe-à-Pitre et Fort-de-France. A partir du 6 décembre 2024, elle opèrera une nouvelle ligne en desservant Saint-Martin, au départ de Paris.
"Nous arrivons sur une route qui aujourd’hui est un monopole et nous pensons qu’il est important d’apporter de la concurrence et permettre à nos clients d’accéder à cette destination à des prix abordables," avait expliqué Christine Ourmières – Widener, en avril dernier.
La présence accrue d'Air Caraïbes et ses offres promotionnelles vont donc contraindre les équipes de Nicolas d’Hyèvres, de s'aligner pour récupérer des parts de marché.
"Il fallait surtout garder espoir en un projet de reprise qui finalement était plutôt un projet de création totale," nous résume en quelques mots le directeur des ventes et de la communication.
Air Antilles tel un phénix va pouvoir redéployer ses ailes, après avoir frolé de peu la catastrophe.
Comme la nature a horreur du vide et même à très haute altitude, les avions manquants depuis la chute de l'ancien groupe d'Eric Koury ont été remplacés par d'autres.
Face à l'explosion des prix dans la région, du fait de l'absence de la dérive verte, Air France a décidé de positionner un avion pour desservir Saint-Martin, enregistrant un certain succès commercial, nous explique-t-on de l'autre côté de l'Atlantique.
De plus, Air Caraïbes a fait l'acquisition de deux ATR 72-600 pour renforcer le réseau régional basé à Pointe-à-Pitre et Fort-de-France. A partir du 6 décembre 2024, elle opèrera une nouvelle ligne en desservant Saint-Martin, au départ de Paris.
"Nous arrivons sur une route qui aujourd’hui est un monopole et nous pensons qu’il est important d’apporter de la concurrence et permettre à nos clients d’accéder à cette destination à des prix abordables," avait expliqué Christine Ourmières – Widener, en avril dernier.
La présence accrue d'Air Caraïbes et ses offres promotionnelles vont donc contraindre les équipes de Nicolas d’Hyèvres, de s'aligner pour récupérer des parts de marché.
"Il fallait surtout garder espoir en un projet de reprise qui finalement était plutôt un projet de création totale," nous résume en quelques mots le directeur des ventes et de la communication.
Air Antilles tel un phénix va pouvoir redéployer ses ailes, après avoir frolé de peu la catastrophe.