Billetterie de l'agence Air France des Champs Elysées
La fin des commissions d'Air France sur la billetteire qui vont désormais être compensées en ajoutant des "frais de service", pourrait n'être compensée qu'en partie par une baisse du prix des billets, contrairement à ce qu'avait annoncé la compagnie.
Plusieurs représentants d'Air France ont laissé entendre que les prix des billets vendus en direct à partir du 1er avril 2005, date d'application de la "commission zéro", pourraient permettre à la compagnie de mieux se rémunérer tout en étant moins chère que les autres revendeurs.
Or la promesse qu'Air France baisserait ses tarifs pour que les prix avec frais restent similaires était au coeur de l'accord signé en juillet avec le Syndicat national des agents de voyages (Snav). La compagnie a proposé aux distributeurs une grille de frais-type, et s'engage elle-même à en percevoir lorsqu'elle vend en direct pour qu'il n'y ait pas distorsion de concurrence.
Mieux rémunérée et... moins chère !
Le forfait "frais de dossier" varie de 5 à 70 euros selon le type de voyage et le mode de réservation. Mais certains réseaux d'agences de voyages ont d'ores et déjà affirmé qu'ils ne s'aligneraient pas sur cette grille qui selon eux ne permet pas des revenus "viables". Le réseau Afat Voyages (758 points vente) propose à ses adhérents d'autres outils de calculs et critères qu'Air France.
"Tous les tarifs vont baisser", affirme Fréderic Alory, responsable à Air France des ventes en agences, sans dire qu'ils baisseront du montant de l'ancienne commission. "Le basculement se fera ligne par ligne, tarif par tarif, selon la concurrence", a précisé M. Alory.
Bruno Matheu, directeur général d'Air France, a déclaré le week-end dernier que le changement de système n'entraînerait pour le client "pas d'augmentation sur au moins un canal de distribution" en direct (agences, site internet ou centres d'appel Air France).
Les professionnels craignent que ce "canal" soit l'internet, ce qui les desservirait. Mais Air France dément et a affirmé jeudi qu'il s'agirait probablement de la vente en agences Air France. La crainte des agences, c'est que la compagnie, en vendant en direct (25% de ses ventes totales actuellement) à des conditions inférieures, ne leur fasse concurrence pour favoriser et développer son propre réseau.
Les agences accusent AF de vouloir gagner de l'argent à leurs dépens
Les agences accusent aussi la compagnie, en supprimant la commission, de vouloir gagner de l'argent à leurs dépens. "Nous avions tous compris que les recettes d'Air France n'allaient pas changer, mais ce n'est pas le cas", dit Jean-Pierre Mas, président d'Afat Voyages.
"La fin des commissions va enrichir Air France car ses tarifs ne vont baisser que partiellement". Sur un billet long courrier affiché 2.000 euros, dit-il, Air France verse aujourd'hui 7% de commission, gagnant donc 1.860 euros. Après le 1er avril, Air France pourra vendre sur son site internet ce billet avec des frais de 20 euros, encaissant donc 1.980 euros, soit 120 euros de mieux.
"Air France n'est pas la seule compagnie", prévient J.-P. Mas, alors que les agences annoncent désormais vouloir vendre des vols de compagnies "low cost". En attendant, elles recevront d'Air France des compensations provisoires prévues par l'accord avec le Snav.
Marcel BLANCHARD (Afp) redaction@tourmag.com
Plusieurs représentants d'Air France ont laissé entendre que les prix des billets vendus en direct à partir du 1er avril 2005, date d'application de la "commission zéro", pourraient permettre à la compagnie de mieux se rémunérer tout en étant moins chère que les autres revendeurs.
Or la promesse qu'Air France baisserait ses tarifs pour que les prix avec frais restent similaires était au coeur de l'accord signé en juillet avec le Syndicat national des agents de voyages (Snav). La compagnie a proposé aux distributeurs une grille de frais-type, et s'engage elle-même à en percevoir lorsqu'elle vend en direct pour qu'il n'y ait pas distorsion de concurrence.
Mieux rémunérée et... moins chère !
Le forfait "frais de dossier" varie de 5 à 70 euros selon le type de voyage et le mode de réservation. Mais certains réseaux d'agences de voyages ont d'ores et déjà affirmé qu'ils ne s'aligneraient pas sur cette grille qui selon eux ne permet pas des revenus "viables". Le réseau Afat Voyages (758 points vente) propose à ses adhérents d'autres outils de calculs et critères qu'Air France.
"Tous les tarifs vont baisser", affirme Fréderic Alory, responsable à Air France des ventes en agences, sans dire qu'ils baisseront du montant de l'ancienne commission. "Le basculement se fera ligne par ligne, tarif par tarif, selon la concurrence", a précisé M. Alory.
Bruno Matheu, directeur général d'Air France, a déclaré le week-end dernier que le changement de système n'entraînerait pour le client "pas d'augmentation sur au moins un canal de distribution" en direct (agences, site internet ou centres d'appel Air France).
Les professionnels craignent que ce "canal" soit l'internet, ce qui les desservirait. Mais Air France dément et a affirmé jeudi qu'il s'agirait probablement de la vente en agences Air France. La crainte des agences, c'est que la compagnie, en vendant en direct (25% de ses ventes totales actuellement) à des conditions inférieures, ne leur fasse concurrence pour favoriser et développer son propre réseau.
Les agences accusent AF de vouloir gagner de l'argent à leurs dépens
Les agences accusent aussi la compagnie, en supprimant la commission, de vouloir gagner de l'argent à leurs dépens. "Nous avions tous compris que les recettes d'Air France n'allaient pas changer, mais ce n'est pas le cas", dit Jean-Pierre Mas, président d'Afat Voyages.
"La fin des commissions va enrichir Air France car ses tarifs ne vont baisser que partiellement". Sur un billet long courrier affiché 2.000 euros, dit-il, Air France verse aujourd'hui 7% de commission, gagnant donc 1.860 euros. Après le 1er avril, Air France pourra vendre sur son site internet ce billet avec des frais de 20 euros, encaissant donc 1.980 euros, soit 120 euros de mieux.
"Air France n'est pas la seule compagnie", prévient J.-P. Mas, alors que les agences annoncent désormais vouloir vendre des vols de compagnies "low cost". En attendant, elles recevront d'Air France des compensations provisoires prévues par l'accord avec le Snav.
Marcel BLANCHARD (Afp) redaction@tourmag.com