Alexandre Vercoutre (Marco Vasco) : "Le coup d'arrêt de juillet, est un coup d'arrêt au milieu d'une reprise qui est bien là. La véritable reprise ne sera pas instantanée. Elle va être progressive avec des régions du monde qui vont ouvrir plus tardivement que d'autres." - DR
TourMaG.com - Comment voyez-vous la reprise et quels en sont les principaux enjeux, selon vous ?
Alexandre Vercoutre : Marco Vasco sent une reprise depuis la mi-mai. Elle a été encore plus forte en juin. en juillet, le variant Delta a freiné cet élan et crée de l'anxiété chez nos voyageurs.
Ce que je crains c'est que cela retarde aussi des ouvertures de destinations. Nous le voyons par exemple sur les Etats-Unis. Si nous voulons voir le verre à moitié plein, il faut quand même souligner la levée des contraintes ou une partie des contraintes pour les personnes vaccinées.
Le coup d'arrêt de juillet, est un coup d'arrêt au milieu d'une reprise qui est bien là. La véritable reprise ne sera pas instantanée. Elle va être progressive avec des régions du monde qui vont ouvrir plus tardivement que d'autres.
L'enjeu pour nous, c'est de continuer à être hyper réactifs et faire preuve de flexibilité et réactivité pour modifier les itinéraires ou les voyages de nos clients quand il faut le faire.
L'avantage c'est que par rapport à 2020, il y a plein de destinations qui se sont réouvertes aux Français. Tous les Français qui souhaitent partir, peuvent le faire. Aujourd'hui nous pouvons tout faire pour nos clients sauf se faire vacciner à leur place.
La vaccination est un autre enjeu qui concerne notre secteur mais qui est aussi un enjeu global. Il ne faut pas que les chiffres de la vaccination fassent peur aux destinations qui pourraient fermer la porte aux Français.
Alexandre Vercoutre : Marco Vasco sent une reprise depuis la mi-mai. Elle a été encore plus forte en juin. en juillet, le variant Delta a freiné cet élan et crée de l'anxiété chez nos voyageurs.
Ce que je crains c'est que cela retarde aussi des ouvertures de destinations. Nous le voyons par exemple sur les Etats-Unis. Si nous voulons voir le verre à moitié plein, il faut quand même souligner la levée des contraintes ou une partie des contraintes pour les personnes vaccinées.
Le coup d'arrêt de juillet, est un coup d'arrêt au milieu d'une reprise qui est bien là. La véritable reprise ne sera pas instantanée. Elle va être progressive avec des régions du monde qui vont ouvrir plus tardivement que d'autres.
L'enjeu pour nous, c'est de continuer à être hyper réactifs et faire preuve de flexibilité et réactivité pour modifier les itinéraires ou les voyages de nos clients quand il faut le faire.
L'avantage c'est que par rapport à 2020, il y a plein de destinations qui se sont réouvertes aux Français. Tous les Français qui souhaitent partir, peuvent le faire. Aujourd'hui nous pouvons tout faire pour nos clients sauf se faire vacciner à leur place.
La vaccination est un autre enjeu qui concerne notre secteur mais qui est aussi un enjeu global. Il ne faut pas que les chiffres de la vaccination fassent peur aux destinations qui pourraient fermer la porte aux Français.
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TourMaG.com - Les ressources humaines (RH) vont-elles jouer un rôle axial dans la relance de l'industrie du tourisme ?
Alexandre Vercoutre : Pour moi toutes les fonctions au sein de l'entreprise ont eu un rôle à jouer depuis ses 18 mois. Il faut faire avancer le bateau malgré les tempêtes.
Lorsque la reprise sera là et de manière durable il y aura des enjeux spécifiques pour le service RH, notamment pour recruter et attirer de nouveaux talents partout où nous sommes implantés : Paris, Rennes, Lyon et partout en France grâce au télétravail.
TourMaG.com - Au niveau de votre entreprise, qu'allez-vous changer et quels sont les défis à relever dans les prochains mois ?
Alexandre Vercoutre : C'est une question que nous nous étions posés lors de notre dernier Comex avant l'été : savoir s'il y avait des choses à changer. La réflexion qui est ressortie c'est plutôt de retrouver de la stabilité et de la continuité.
Quand je suis devenu directeur général il y a 3 ans, avec le Comex nous nous étions fixés 3 défis pour faire grandir Marco Vasco : gagner en notoriété pour être visible de voyageurs qui vont se retrouver dans nos valeurs ; continuer à délivrer une expérience impeccable pour fidéliser les clients ; et enfin comment faire pour grandir dans de bonnes conditions tous ensemble et faire le plus long bout de chemin ensemble.
Au sein du Comex nous nous rendons compte que ces 3 défis sont toujours d'actualité et qu'ils vont nous permettre de nous relever de cette crise et de continuer à avancer.
Alexandre Vercoutre : Pour moi toutes les fonctions au sein de l'entreprise ont eu un rôle à jouer depuis ses 18 mois. Il faut faire avancer le bateau malgré les tempêtes.
Lorsque la reprise sera là et de manière durable il y aura des enjeux spécifiques pour le service RH, notamment pour recruter et attirer de nouveaux talents partout où nous sommes implantés : Paris, Rennes, Lyon et partout en France grâce au télétravail.
TourMaG.com - Au niveau de votre entreprise, qu'allez-vous changer et quels sont les défis à relever dans les prochains mois ?
Alexandre Vercoutre : C'est une question que nous nous étions posés lors de notre dernier Comex avant l'été : savoir s'il y avait des choses à changer. La réflexion qui est ressortie c'est plutôt de retrouver de la stabilité et de la continuité.
Quand je suis devenu directeur général il y a 3 ans, avec le Comex nous nous étions fixés 3 défis pour faire grandir Marco Vasco : gagner en notoriété pour être visible de voyageurs qui vont se retrouver dans nos valeurs ; continuer à délivrer une expérience impeccable pour fidéliser les clients ; et enfin comment faire pour grandir dans de bonnes conditions tous ensemble et faire le plus long bout de chemin ensemble.
Au sein du Comex nous nous rendons compte que ces 3 défis sont toujours d'actualité et qu'ils vont nous permettre de nous relever de cette crise et de continuer à avancer.
TourMaG.com - Redoutez-vous cette reprise, entre la baisse des aides, le remboursement des avoirs et l'endettement supplémentaire (PGE) ?
Alexandre Vercoutre : Marco Vasco bénéficie d'une solide trésorerie après 10 ans de croissance profitable. En 2020, nous pensions que la crise allait être durable et la reprise progressive. C'est pour cela que nous avons adapté notre organisation afin de préserver notre cash le plus longtemps possible.
Les aides de l'Etat ont été prolongées à des niveaux dans la temporalité qui va bien au-delà de ce que nous pensions. Nous avons la chance d'être accompagnés par un actionnaire qui a 185 années d'histoire (le Groupe FIGARO ndlr) et qui a connu des crises majeures, des guerres...
Il est parfaitement lucide sur la situation mais reste confiant dans le fait qu'il y aura une reprise mais aussi dans notre capacité de rebond au moment de la reprise.
Alors oui les aides vont baisser progressivement, et oui il y aura un PGE à rembourser à un moment donné même si pour l'instant nous ne l'avons pas entamé. Cela pourrait être des sources d'inquiétudes. Mais pour les raisons que je viens de vous exposer nous ne redoutons pas cette reprise, bien au contraire.
Nous attendons cette reprise à tous les étages. Il y a des réalités qui vont arriver à la rentrée mais nous restons armés pour y faire face.
Alexandre Vercoutre : Marco Vasco bénéficie d'une solide trésorerie après 10 ans de croissance profitable. En 2020, nous pensions que la crise allait être durable et la reprise progressive. C'est pour cela que nous avons adapté notre organisation afin de préserver notre cash le plus longtemps possible.
Les aides de l'Etat ont été prolongées à des niveaux dans la temporalité qui va bien au-delà de ce que nous pensions. Nous avons la chance d'être accompagnés par un actionnaire qui a 185 années d'histoire (le Groupe FIGARO ndlr) et qui a connu des crises majeures, des guerres...
Il est parfaitement lucide sur la situation mais reste confiant dans le fait qu'il y aura une reprise mais aussi dans notre capacité de rebond au moment de la reprise.
Alors oui les aides vont baisser progressivement, et oui il y aura un PGE à rembourser à un moment donné même si pour l'instant nous ne l'avons pas entamé. Cela pourrait être des sources d'inquiétudes. Mais pour les raisons que je viens de vous exposer nous ne redoutons pas cette reprise, bien au contraire.
Nous attendons cette reprise à tous les étages. Il y a des réalités qui vont arriver à la rentrée mais nous restons armés pour y faire face.
TourMaG.com - Face à cette pandémie, à quoi ressemblera, selon vous, le tourisme de demain ?
Alexandre Vercoutre : Nous allons tous aller dans l'espace ! (rires) Plus sérieusement il y a deux grandes tendances de consommation d'avant covid qui se dessinent et qui ont de bonnes chances de se renforcer : c'est la démocratisation des voyages personnalisés et la volonté de plus en plus forte de limiter son impact sur l'environnement lorsqu'on voyage.
Les séjours risquent d'être plus longs mais aussi quelque part plus riches en activités et probablement avec l'envie d'éviter autant que faire se peut les endroits où 95% des voyageurs et touristes vont.
Il restera toujours les endroits incontournables... mais il y aura la volonté de découvrir des lieux, des endroits en dehors des sentiers battus.
Concernant les canaux de réservations, les plateformes vont continuer à se sophistiquer mais à cause du covid le besoin de réassurance se renforce.
Au Figaro, nous avons fait des enquêtes pour connaître les attentes des voyageurs : la demande de réassurance est vraiment ressortie avec un besoin d'échanges et d'interactions de personne à personne.
Alexandre Vercoutre : Nous allons tous aller dans l'espace ! (rires) Plus sérieusement il y a deux grandes tendances de consommation d'avant covid qui se dessinent et qui ont de bonnes chances de se renforcer : c'est la démocratisation des voyages personnalisés et la volonté de plus en plus forte de limiter son impact sur l'environnement lorsqu'on voyage.
Les séjours risquent d'être plus longs mais aussi quelque part plus riches en activités et probablement avec l'envie d'éviter autant que faire se peut les endroits où 95% des voyageurs et touristes vont.
Il restera toujours les endroits incontournables... mais il y aura la volonté de découvrir des lieux, des endroits en dehors des sentiers battus.
Concernant les canaux de réservations, les plateformes vont continuer à se sophistiquer mais à cause du covid le besoin de réassurance se renforce.
Au Figaro, nous avons fait des enquêtes pour connaître les attentes des voyageurs : la demande de réassurance est vraiment ressortie avec un besoin d'échanges et d'interactions de personne à personne.
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