Pour quelle raison ? Tout simplement pour mieux faire passer la "pilule". Parce qu'en évoquant des alliances dont la puissance de feu déséquilibrerait complétement la concurrence et porterait préjudice au consommateur, elles espèrent placer un peu plus haut la barre de l'acceptable.
C'est manifestement ce "couloir" qu'ont emprunté Delta et American Airlines, 2e et 3e transporteurs mondiaux, respectivement, en évoquant une (très hypothétique) fusion qui en ferait un "monstre ailé" pesant... 33 milliards de dollars de CA !
Ce faisant et bien qu'ils n'y croient pas beaucoup eux-mêmes, les dirigeants des deux Compagnies font pièce aux pourparlers de United et d'US Airways qui occupent le devant de la scène médiatique. Là encore, l'"intox" peut fonctionner car en cas de recalage devant les autoriés idoines, les deux géants se repositionneraient alors sur leurs véritables cibles : Northwest (4e US) pour American et Continental pour Delta.
En Europe, bien que moins "hénaurmes", les alliances se font et se défont maintenant au quotidien. Après le coup de tonerre dans un ciel d'été de la rupture KLM/Alitalia, British Airways se positionne aujourd'hui pour le rachat de KLM. Pas moins. Et si cela ne marchait pas ? BA a déjà une petite idée derrière le cockpit : reprendre les pourparlers avec Air France, reléguée (pas très flatteur) au rang de roue de secours...
Qu'en conclure de tout cela ? Que les alliances aériennes sont devenues une véritable foire d'empoigne où les plus gros font leur marché en jettant leur dévolu sur les proies les plus appétissantes.
Que les schémas patiemment élaborés (très sages) de partage du ciel dans un "Yalta" quadrangulaire (Star Alliance, Oneworld, Wings, Air France-Delta) ont amorcé une descente qui semble devoir s'achever par un crash brutal.
Une chose est sure : professionnels (Distribution notamment) et consommateurs n'auront rien à gagner dans ces cartels dont le seul objectif est de maximiser les profits des compagnies tout en réduisant les frais de distribution, Cqfd !
Jean DA LUZ - 1er juin 2000 - redaction@tourmag.com
C'est manifestement ce "couloir" qu'ont emprunté Delta et American Airlines, 2e et 3e transporteurs mondiaux, respectivement, en évoquant une (très hypothétique) fusion qui en ferait un "monstre ailé" pesant... 33 milliards de dollars de CA !
Ce faisant et bien qu'ils n'y croient pas beaucoup eux-mêmes, les dirigeants des deux Compagnies font pièce aux pourparlers de United et d'US Airways qui occupent le devant de la scène médiatique. Là encore, l'"intox" peut fonctionner car en cas de recalage devant les autoriés idoines, les deux géants se repositionneraient alors sur leurs véritables cibles : Northwest (4e US) pour American et Continental pour Delta.
En Europe, bien que moins "hénaurmes", les alliances se font et se défont maintenant au quotidien. Après le coup de tonerre dans un ciel d'été de la rupture KLM/Alitalia, British Airways se positionne aujourd'hui pour le rachat de KLM. Pas moins. Et si cela ne marchait pas ? BA a déjà une petite idée derrière le cockpit : reprendre les pourparlers avec Air France, reléguée (pas très flatteur) au rang de roue de secours...
Qu'en conclure de tout cela ? Que les alliances aériennes sont devenues une véritable foire d'empoigne où les plus gros font leur marché en jettant leur dévolu sur les proies les plus appétissantes.
Que les schémas patiemment élaborés (très sages) de partage du ciel dans un "Yalta" quadrangulaire (Star Alliance, Oneworld, Wings, Air France-Delta) ont amorcé une descente qui semble devoir s'achever par un crash brutal.
Une chose est sure : professionnels (Distribution notamment) et consommateurs n'auront rien à gagner dans ces cartels dont le seul objectif est de maximiser les profits des compagnies tout en réduisant les frais de distribution, Cqfd !
Jean DA LUZ - 1er juin 2000 - redaction@tourmag.com