Bien entendu, il n’en croyait pas un mot, mais cela fait tout de même réfléchir.
Il n’est évidemment pas question de mettre tout le monde dans le même panier, mais si tous les grands responsables des compagnies aériennes avaient, par le passé, fait preuve d’une grande vision et d’une grande capacité à la mettre en œuvre, on n’aurait certainement pas assisté à toutes les disparitions de grands transporteurs.
Je cite dans le désordre : Pan Am, TWA, Swissair, Ansett, Sabena, Eastern Airlines, Alitalia, Varig, Aerolineas Argentinas, sans compter les innombrables dépôts de bilan camouflés en « chapter 11 » aux Etats Unis.
Il ne s’agit pas de petits transporteurs, mais bien de géants du transport aérien. La fatalité n’a rien à voir dans la plupart des disparitions, même si Pan Am a été particulièrement touchée par le terrorisme.
Il est par contre curieux de constater que la plupart des grands responsables n’ont pas vu arriver les nouveautés.
Ancrés dans les certitudes passées qui ont permis, il faut le dire, de créer un outil aérien tout à fait remarquable, ils n’ont pas vu arriver les changements, en particulier ceux liés à la libéralisation du transport aérien et à l’arrivée de nouveaux transporteurs construits à partir de zéro et parfaitement aptes à faire voler des avions dans les conditions de sécurité tout à fait comparables à celles des compagnies traditionnelles.
Il n’est évidemment pas question de mettre tout le monde dans le même panier, mais si tous les grands responsables des compagnies aériennes avaient, par le passé, fait preuve d’une grande vision et d’une grande capacité à la mettre en œuvre, on n’aurait certainement pas assisté à toutes les disparitions de grands transporteurs.
Je cite dans le désordre : Pan Am, TWA, Swissair, Ansett, Sabena, Eastern Airlines, Alitalia, Varig, Aerolineas Argentinas, sans compter les innombrables dépôts de bilan camouflés en « chapter 11 » aux Etats Unis.
Il ne s’agit pas de petits transporteurs, mais bien de géants du transport aérien. La fatalité n’a rien à voir dans la plupart des disparitions, même si Pan Am a été particulièrement touchée par le terrorisme.
Il est par contre curieux de constater que la plupart des grands responsables n’ont pas vu arriver les nouveautés.
Ancrés dans les certitudes passées qui ont permis, il faut le dire, de créer un outil aérien tout à fait remarquable, ils n’ont pas vu arriver les changements, en particulier ceux liés à la libéralisation du transport aérien et à l’arrivée de nouveaux transporteurs construits à partir de zéro et parfaitement aptes à faire voler des avions dans les conditions de sécurité tout à fait comparables à celles des compagnies traditionnelles.
Un comportement moutonnier
Habitués qu’ils étaient à traiter leurs affaires entre eux ils n’ont pas voulu considérer cette nouvelle concurrence à laquelle ils n’étaient pas habitués et qu’ils ont niée avant de la dénigrer.
Oui, on peut dire que les grands dirigeants du transport aérien traditionnel ont tous commencé par nier la réalité avant de devoir la subir. On touche ici à une caractéristique du transport aérien.
Le comportement moutonnier de cette profession. Tout le monde réagit de la même manière ce qui laisse très peu de place à l’imagination.
Par ailleurs habitués qu’ils étaient à être protégés par leurs gouvernements respectifs, les responsables des compagnies nationales n’ont pas eu la capacité de réagir lorsqu’ils ont été attaqués par des concurrents sérieux.
Ils ont dans un premier temps essayé de leur barrer l’accès au marché, soit en les privant d’accès au BSP, soit en les privant de slots.
Mais tout cela n’a qu’un temps et il a bien fallu se rendre à l’évidence, il était impossible d’endiguer l’arrivée de ces nouveaux entrants qu’ils soient low costs ou transporteurs du Golfe.
Alors, tous, dans un ensemble touchant ont employé la même stratégie : grossir pour éloigner les périls. C’est ainsi que sont nés les monstres actuels difficilement gérables, et les pratiques douteuses telles que le « yield management » ou les « codes shares ».
Oui, on peut dire que les grands dirigeants du transport aérien traditionnel ont tous commencé par nier la réalité avant de devoir la subir. On touche ici à une caractéristique du transport aérien.
Le comportement moutonnier de cette profession. Tout le monde réagit de la même manière ce qui laisse très peu de place à l’imagination.
Par ailleurs habitués qu’ils étaient à être protégés par leurs gouvernements respectifs, les responsables des compagnies nationales n’ont pas eu la capacité de réagir lorsqu’ils ont été attaqués par des concurrents sérieux.
Ils ont dans un premier temps essayé de leur barrer l’accès au marché, soit en les privant d’accès au BSP, soit en les privant de slots.
Mais tout cela n’a qu’un temps et il a bien fallu se rendre à l’évidence, il était impossible d’endiguer l’arrivée de ces nouveaux entrants qu’ils soient low costs ou transporteurs du Golfe.
Alors, tous, dans un ensemble touchant ont employé la même stratégie : grossir pour éloigner les périls. C’est ainsi que sont nés les monstres actuels difficilement gérables, et les pratiques douteuses telles que le « yield management » ou les « codes shares ».
Les grands patrons sont de bons techniciens du transport aérien
Ce qui est très curieux pour moi est de voir que tous les grands transporteurs traditionnels emploient la même stratégie avec d’ailleurs les mêmes tactiques.
Aucune originalité dans leurs programmes, aucune approche différente du marché, aucune recherche dans leur type d’exploitation. Il semble que leur seule énergie consiste à reproduire ce que fait leur voisin.
Voilà pour les meilleurs, ceux qui connaissent vraiment leur métier, car il est indéniable que tous les grands patrons des compagnies aériennes, à l’exception de quelques uns nommés uniquement pour leur proximité du pouvoir en place comme a pu le voir dans certains pays, sont de très bons techniciens du transport aérien.
Mais il y a également parfois une grande incompétence et cette dernière ne pardonne pas.
Que l’on veuille bien se rappeler ici de la désastreuse gestion d’AOM par Alexandre Couvelaire, nommé certes pour sa proximité avec Jacques Chirac en lieu et place du très bon dirigeant qu’était alors Marc Rochet.
Dans le même ordre d’idée le passage de Jean Charles Corbet à la tête d’Air Lib, plus ou moins désigné par le Ministres des Transports de l’époque Jean Claude Gayssot, a été fatal à sa compagnie.
Aucune originalité dans leurs programmes, aucune approche différente du marché, aucune recherche dans leur type d’exploitation. Il semble que leur seule énergie consiste à reproduire ce que fait leur voisin.
Voilà pour les meilleurs, ceux qui connaissent vraiment leur métier, car il est indéniable que tous les grands patrons des compagnies aériennes, à l’exception de quelques uns nommés uniquement pour leur proximité du pouvoir en place comme a pu le voir dans certains pays, sont de très bons techniciens du transport aérien.
Mais il y a également parfois une grande incompétence et cette dernière ne pardonne pas.
Que l’on veuille bien se rappeler ici de la désastreuse gestion d’AOM par Alexandre Couvelaire, nommé certes pour sa proximité avec Jacques Chirac en lieu et place du très bon dirigeant qu’était alors Marc Rochet.
Dans le même ordre d’idée le passage de Jean Charles Corbet à la tête d’Air Lib, plus ou moins désigné par le Ministres des Transports de l’époque Jean Claude Gayssot, a été fatal à sa compagnie.
Le transport aérien devrait être confié à des esprits libres et originaux
Enfin, on voir arriver sur le marché des individus dont la connaissance élémentaire du transport aérien est simplement inexistante.
Cela n,’empêche pas les leaseurs de leur fournir des appareils et les aviations civiles de leur fournir les CTAs (Certificats de Transport Aérien).
Fort heureusement il est impossible de faire voler des appareils en dehors des normes de sécurité, mais personne n’interdit d’exploiter sans rien savoir des pratiques du marché et de sa distribution.
Et cette ignorance est simplement mortelle.
Tout comme la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux militaires, comme le disait je crois Clémenceau, le transport aérien devrait être confié à des esprits libres et originaux, enfin ceux qui ont le sens du client.
Cela n,’empêche pas les leaseurs de leur fournir des appareils et les aviations civiles de leur fournir les CTAs (Certificats de Transport Aérien).
Fort heureusement il est impossible de faire voler des appareils en dehors des normes de sécurité, mais personne n’interdit d’exploiter sans rien savoir des pratiques du marché et de sa distribution.
Et cette ignorance est simplement mortelle.
Tout comme la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux militaires, comme le disait je crois Clémenceau, le transport aérien devrait être confié à des esprits libres et originaux, enfin ceux qui ont le sens du client.
Jean-Louis Baroux, est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, vient de signer aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com
Grand spécialiste de l'aérien, vient de signer aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com