Amadeus est le dernier né des GDS. Pourtant, vingt ans d’informatique c’est quasiment remonter à la préhistoire. Souvenez-vous.
L’Europe divisée en deux : d’un côté le marché Galileo dont les actionnaires étaient British Airways, KLM, Alitalia, Swissair, etc; de l’autre Amadeus avec Air France, Iberia, Lufthansa, SAS... En face la puissance dominatrice des Gds américains déjà bien établis : Sabre, Apollo et Worldspan.
Deux décennies plus loin de batailles féroce de prises de part de marché, la consolidation est en marche : le mariage Galileo/Apollo, puis celui de Galileo avec Worldspan.
Le désengagement des compagnies aériennes et le développement de la technologie internet ont modifié profondément la donne.
« Il y a trois ans, nous ne savions pas si le choix stratégique de pousser les développements de produits IT pour les compagnies aériennes était le bon. Aujourd’hui nous en sommes persuadés », explique Philippe Chérèque, senior vp corporate strategy.
Les accords passés avec British Airways qui a commencé par confier à Amadeus la gestion de sa base de données tarifaires en 2000, avec Qantas, plus récemment avec Cathay Pacific et bientôt avec Singapore Airlines, ont permis de diversifier les activités du groupe au moment même où les revenus en provenance des booking fees étaient menacés par le développement de la vente directe de l’aérien sur internet.
Le fournisseur de technologies a ainsi développé une quarantaine d’outils différents à l’intention des transporteurs, notamment dans la gestion des passagers. La dernière filiale créée en juin a même pour mission d’intégrer la biométrie dans les développements futurs…
Les agences de voyages deviennent-elles moins importantes pour autant ? Pas vraiment. D’abord, sur le cœur de métier, l’envolée du transport aérien a permis de limiter la baisse de volume des booking fees.
L’Europe divisée en deux : d’un côté le marché Galileo dont les actionnaires étaient British Airways, KLM, Alitalia, Swissair, etc; de l’autre Amadeus avec Air France, Iberia, Lufthansa, SAS... En face la puissance dominatrice des Gds américains déjà bien établis : Sabre, Apollo et Worldspan.
Deux décennies plus loin de batailles féroce de prises de part de marché, la consolidation est en marche : le mariage Galileo/Apollo, puis celui de Galileo avec Worldspan.
Le désengagement des compagnies aériennes et le développement de la technologie internet ont modifié profondément la donne.
« Il y a trois ans, nous ne savions pas si le choix stratégique de pousser les développements de produits IT pour les compagnies aériennes était le bon. Aujourd’hui nous en sommes persuadés », explique Philippe Chérèque, senior vp corporate strategy.
Les accords passés avec British Airways qui a commencé par confier à Amadeus la gestion de sa base de données tarifaires en 2000, avec Qantas, plus récemment avec Cathay Pacific et bientôt avec Singapore Airlines, ont permis de diversifier les activités du groupe au moment même où les revenus en provenance des booking fees étaient menacés par le développement de la vente directe de l’aérien sur internet.
Le fournisseur de technologies a ainsi développé une quarantaine d’outils différents à l’intention des transporteurs, notamment dans la gestion des passagers. La dernière filiale créée en juin a même pour mission d’intégrer la biométrie dans les développements futurs…
Les agences de voyages deviennent-elles moins importantes pour autant ? Pas vraiment. D’abord, sur le cœur de métier, l’envolée du transport aérien a permis de limiter la baisse de volume des booking fees.
Amadeus travaille à l’agent de voyages de demain
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« Nous avons acheté Opodo au moment où on se demandait s'il ne fallait pas adopter un développement en vertical et devenir distributeur... »
Sur ce créneau, Amadeus espère d’ailleurs sortir en début d’année prochaine, l’outil qui permettra de réserver des « one way » en combinant les compagnies aériennes. Ce qui, promet, Philippe Chérèque, incitera encore plus de compagnies low cost à adhérer au système.
D’autant que la disparition des agences traditionnelles n’est plus, non plus, à l’ordre du jour. « Leur nombre s’est stabilisé aux USA début 2006, et le même effet va arriver en Europe l’année prochaine ».
Une prévision confortée par les statistiques « maison » sur les ventes directes des compagnies. Leurs sites prennent des ventes aux agences dans leur environnement local mais plus on s’éloigne des sièges des compagnies et moins elles ont de clients sur leurs sites de vente.
Alors, l’agent de voyages de demain, Amadeus y travaille. D’après trois scénarios possibles explique François Laburthe, directeur de l’innovation : l’agent « coach » qui conseille avec un moteur de recherche, des contenus, des outils de prépaiement total du voyages, des outils de pricing; l’agent « compagnon de voyage » qui suit le parcours des clients et peut enrichir leurs journées par une offre de produits subsidiaires au fil du voyage, et l’agent « concierge de services » qui intègre les contraintes du voyage et peut notifier à ses clients les changements à tout moment.
Pour chacune des tâches, des outils sont en développement : la « Common distribution platform » pour le forfait dynamique, des solutions d’intégration de contenus, et des services de notification.
Quant aux agences en ligne, un temps les vedettes de la communauté avec leurs taux de croissance à deux chiffres, elles ne sont plus qu’un canal comme les autres. « Nous avons acheté Opodo au moment où on se demandait s’il ne fallait pas adopter un développement en vertical et devenir distributeur, mais aujourd’hui, ce n‘est pas le scénario choisi. Un jour, nous vendrons Opodo », prédit Philippe Chérèque.
D’autant que la disparition des agences traditionnelles n’est plus, non plus, à l’ordre du jour. « Leur nombre s’est stabilisé aux USA début 2006, et le même effet va arriver en Europe l’année prochaine ».
Une prévision confortée par les statistiques « maison » sur les ventes directes des compagnies. Leurs sites prennent des ventes aux agences dans leur environnement local mais plus on s’éloigne des sièges des compagnies et moins elles ont de clients sur leurs sites de vente.
Alors, l’agent de voyages de demain, Amadeus y travaille. D’après trois scénarios possibles explique François Laburthe, directeur de l’innovation : l’agent « coach » qui conseille avec un moteur de recherche, des contenus, des outils de prépaiement total du voyages, des outils de pricing; l’agent « compagnon de voyage » qui suit le parcours des clients et peut enrichir leurs journées par une offre de produits subsidiaires au fil du voyage, et l’agent « concierge de services » qui intègre les contraintes du voyage et peut notifier à ses clients les changements à tout moment.
Pour chacune des tâches, des outils sont en développement : la « Common distribution platform » pour le forfait dynamique, des solutions d’intégration de contenus, et des services de notification.
Quant aux agences en ligne, un temps les vedettes de la communauté avec leurs taux de croissance à deux chiffres, elles ne sont plus qu’un canal comme les autres. « Nous avons acheté Opodo au moment où on se demandait s’il ne fallait pas adopter un développement en vertical et devenir distributeur, mais aujourd’hui, ce n‘est pas le scénario choisi. Un jour, nous vendrons Opodo », prédit Philippe Chérèque.