Après Ryanair, l’aéroport de Deauville-Normandie mise sur les TO pour se développer

En fin d’année 2017, le contrat liant l’aéroport de Deauville-Normandie à Ryanair n’a pas été renouvelé.

Si la ligne opérée (Deauville-Londres Stansted) enregistrait de bonnes performances - 17 000 pax au total avec un taux de remplissage de 85% - la Région Normandie n’a pas maintenu la subvention de 300 000 euros qu’elle accordait au transporteur pour le maintien de la ligne.

Depuis, l’aéroport normand situé entre Caen et Rouen cherche à séduire les tour-opérateurs pour qu’ils viennent y poser leurs vols affrétés.

Sur les 30 destinations qui y seront proposées pour la saison d’été 2018, toutes sont affrétées par des voyagistes : TUI, Top of Travel, Ô Voyages, Fram, Salaün, Héliades ou encore Corsicatours.

Certaines lignes, comme Deauville-Agadir (TUI) passent à l’année. Plus récemment, Alpitour et ses Bravo Club ont également choisi la plateforme normande comme point de départ pour la Sardaigne. Seuls quelques places en vol sec sont proposés vers Heraklion (Aegan), Malaga, Fuerteventura, Lanzarote (TUI) et Figari (Corsicatours).

« L’année 2018 s’annonce bien, des nouveautés sont encore proposées : Santorin, Agadir, Cracovie, Varna », résume Catherine Letellier, directrice commerciale de l’aéroport de Deauville-Normandie. « Toutefois, nous constaterons certainement une baisse du nombre de pax eu égard à l'arrêt de la ligne Ryanair Deauville-Londres Stansted et ses 17 000 pax par an », prévoit-elle aussi.

Géré par la CCI Seine Estuaire, créée en 1931 sur la commune de Saint-Gatien-des-Bois, l’aéroport a connu d’excellents résultats sur son exercice 2017 : 160 000 passagers contre 150 000 en 2016, 570 vols contre 460 en 2016. Certaines lignes, comme celles vers l’île de Kos, Lanzarote ou Palerme ont frôlé les 95% de taux de remplissages.

Sur l’année 2017, le petit aéroport s’est classé au 37e rang français, juste derrière son voisin de Caen-Carpiquet.

« L’aéroport de Deauville-Normandie est à ce jour spécialisé dans les vols charters et saisonniers, mais il connait également un trafic propre à sa région, à son activité et à sa renommée qui est le fret de chevaux et l’aviation privée loisirs et affaires », résume enfin Catherine Letellier.