TourMaG.com - Vous venez d’ouvrir, comment ça se passe ?
Dominique Defraye : "Plutôt pas mal. J’ai presque atteint l’objectif de ventes que je m’étais fixé pour le mois d’avril.
En quinze jours, j’ai déjà vendu de la Chine, du Maurice, des Seychelles, du Londres aussi, mais pas à cause du mariage princier, du Chypre aussi, et même de la Tunisie…
J’espère que ça va marcher, mais nous sommes aussi sur un beau dossier Tanzanie-Zanzibar. Tout ça sans communiquer, car on vient juste d’envoyer notre premier mailing.
Les gens ont dû le recevoir ce matin pour la plupart, mais ils viennent déjà ; c’est encourageant.
Cela dit, je ne me suis pas fixé des objectifs de dingue, simplement de quoi faire tourner la maison avec un seul salaire, celui de Christine. On vient juste d’installer l’enseigne et la vitrine, c’est dire… et les gens qui entrent trouvent ça sympa ; donc ça démarre plutôt bien."
Dominique Defraye : "Plutôt pas mal. J’ai presque atteint l’objectif de ventes que je m’étais fixé pour le mois d’avril.
En quinze jours, j’ai déjà vendu de la Chine, du Maurice, des Seychelles, du Londres aussi, mais pas à cause du mariage princier, du Chypre aussi, et même de la Tunisie…
J’espère que ça va marcher, mais nous sommes aussi sur un beau dossier Tanzanie-Zanzibar. Tout ça sans communiquer, car on vient juste d’envoyer notre premier mailing.
Les gens ont dû le recevoir ce matin pour la plupart, mais ils viennent déjà ; c’est encourageant.
Cela dit, je ne me suis pas fixé des objectifs de dingue, simplement de quoi faire tourner la maison avec un seul salaire, celui de Christine. On vient juste d’installer l’enseigne et la vitrine, c’est dire… et les gens qui entrent trouvent ça sympa ; donc ça démarre plutôt bien."
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TourMaG.com - Avec l’enchaînement de crises qui secoue le tourisme, est-ce bien raisonnable d’ouvrir une agence en ce moment ?
D. D. : "Non, ce n’est pas raisonnable. On y a beaucoup pensé, mais les gens veulent voyager quand même. Et puis Christine a 25 ans d’expérience ; moi, j’en ai 30, on a souvent connu des crises dans le tourisme.
Alors, ce ne sera sans doute pas aussi facile qu’il y a 15 ou 20 ans, mais à nous de trouver de belles destinations pour répondre aux gens qui veulent quand même voyager. Cela dit, chez un TO aussi, j’aurais été concerné par les événements actuels.
Là, Christine et moi, nous sommes concernés à titre personnel et tant qu’à prendre un risque autant le prendre pour nous. Et puis, pour savoir si ce n’est pas raisonnable, il faut d’abord essayer.
De toutes façons, il reste beaucoup de choses à vendre, la France, l’Europe… Il y avait aussi une opportunité à ne pas rater, surtout pour le local.
Nous sommes situés en plein centre de Reims, dans un passage commercial classé, à un pas seulement de la Place d’Erion. Ça nous a effectivement décidé."
TourMaG.com - Quand on vient du tour-operating, on découvre plus directement le client. Qu’est-ce que ça fait ?
D. D. : "Tout dépend de ce que l’on faisait chez un TO. Moi, j’étais quand même très poche du terrain et si je n’avais pas le client en direct, je visitais beaucoup les agences et je voyais le client d’assez près.
C’est vrai qu’il est volatile, c’est vrai qu’il est opportuniste, qu’il se sert un peu de nous et utilise internet, mais bon, en quinze jours, j’ai vu défiler tout le panel, le client fidèle, l’opportuniste, celui qui fait 5 ou 6 agences avant de se décider… Non je ne suis pas surpris : c’est bien ce que l’on me disait quand je passais dans les agences."
D. D. : "Non, ce n’est pas raisonnable. On y a beaucoup pensé, mais les gens veulent voyager quand même. Et puis Christine a 25 ans d’expérience ; moi, j’en ai 30, on a souvent connu des crises dans le tourisme.
Alors, ce ne sera sans doute pas aussi facile qu’il y a 15 ou 20 ans, mais à nous de trouver de belles destinations pour répondre aux gens qui veulent quand même voyager. Cela dit, chez un TO aussi, j’aurais été concerné par les événements actuels.
Là, Christine et moi, nous sommes concernés à titre personnel et tant qu’à prendre un risque autant le prendre pour nous. Et puis, pour savoir si ce n’est pas raisonnable, il faut d’abord essayer.
De toutes façons, il reste beaucoup de choses à vendre, la France, l’Europe… Il y avait aussi une opportunité à ne pas rater, surtout pour le local.
Nous sommes situés en plein centre de Reims, dans un passage commercial classé, à un pas seulement de la Place d’Erion. Ça nous a effectivement décidé."
TourMaG.com - Quand on vient du tour-operating, on découvre plus directement le client. Qu’est-ce que ça fait ?
D. D. : "Tout dépend de ce que l’on faisait chez un TO. Moi, j’étais quand même très poche du terrain et si je n’avais pas le client en direct, je visitais beaucoup les agences et je voyais le client d’assez près.
C’est vrai qu’il est volatile, c’est vrai qu’il est opportuniste, qu’il se sert un peu de nous et utilise internet, mais bon, en quinze jours, j’ai vu défiler tout le panel, le client fidèle, l’opportuniste, celui qui fait 5 ou 6 agences avant de se décider… Non je ne suis pas surpris : c’est bien ce que l’on me disait quand je passais dans les agences."
TourMaG.com - Et avec les fournisseurs, ça aide ?
D. D. : "Les TO ont eu une réaction très encourageante. Tout s’est très bien passé avec la grande majorité d’entre eux. Dès que j’ai été immatriculé, j’ai eu mes codes de ventes en moins de 48 heures…
Le fait que je sois Tourcom a sans doute aidé ; la centrale des paiements les rassure évidemment, mais même avant que mon adhésion à Tourcom ait été officielle, ils m’ont accompagné. Certains m’ont même proposé de monter une opération pour lancer l’agence…
Il y a ceux qui connaissent Christine et ses compétences de vendeuses et il y a ceux qui me connaissent.
Pour avoir été de leur côté, ils savent que je ne vais pas aller les chercher sur des conneries, mais pour des projets mûrement réfléchis, et au bon moment, pour eux et pour nous. Cela étant, je préfère ne rien demander tant que je n’ai pas fait mes preuves."
TourMaG.com - Quelle est la règle d’or quand on monte une agence ?
D. D. : "Il y a deux jambes. La gestion et la vente. Christine apporte la vente, la connaissance du produit, le contact et la confiance client. Moi, j’apporte la gestion, le back office et la relation fournisseurs.
Et puis il y a l’adossement à un réseau. Christine apporte aussi la technique. Pour l’instant on est sur Sapeig, parce qu’elle connaît cet outil et que ça nous évitait des frais de formation avant même de commencer à vendre.
On ne cherche pas à faire de billetterie, mais, à terme, aura sûrement un poste de travail Amadeus et petit à petit, au fur et à mesure de notre développement, on montera probablement un peu plus."
D. D. : "Les TO ont eu une réaction très encourageante. Tout s’est très bien passé avec la grande majorité d’entre eux. Dès que j’ai été immatriculé, j’ai eu mes codes de ventes en moins de 48 heures…
Le fait que je sois Tourcom a sans doute aidé ; la centrale des paiements les rassure évidemment, mais même avant que mon adhésion à Tourcom ait été officielle, ils m’ont accompagné. Certains m’ont même proposé de monter une opération pour lancer l’agence…
Il y a ceux qui connaissent Christine et ses compétences de vendeuses et il y a ceux qui me connaissent.
Pour avoir été de leur côté, ils savent que je ne vais pas aller les chercher sur des conneries, mais pour des projets mûrement réfléchis, et au bon moment, pour eux et pour nous. Cela étant, je préfère ne rien demander tant que je n’ai pas fait mes preuves."
TourMaG.com - Quelle est la règle d’or quand on monte une agence ?
D. D. : "Il y a deux jambes. La gestion et la vente. Christine apporte la vente, la connaissance du produit, le contact et la confiance client. Moi, j’apporte la gestion, le back office et la relation fournisseurs.
Et puis il y a l’adossement à un réseau. Christine apporte aussi la technique. Pour l’instant on est sur Sapeig, parce qu’elle connaît cet outil et que ça nous évitait des frais de formation avant même de commencer à vendre.
On ne cherche pas à faire de billetterie, mais, à terme, aura sûrement un poste de travail Amadeus et petit à petit, au fur et à mesure de notre développement, on montera probablement un peu plus."
TourMaG.com - Et le plus dur ?
D. D. : "C’est l’investissement personnel, le temps qu’il faut donner, du lundi matin au samedi soir. On travaille pour nous, alors, ça va on est vraiment mobilisés mais ça exige quand même un énorme concentration… et puis la nuit, on refait ses calculs.
On sait que ça durera un an un an et demi comme ça, et puis il y a la famille, les enfants qui font des études… Travailler en couple, ça s’apprend aussi. Mais quand on est motivé, c’est plus facile et on apprend plus vite."
TourMaG.com - Les débats qui agitent la profession, ça vous intéresse ?
D. D. : "Malgré le travail qu’on a, je surveille tous les jours ce qui se passe entre le SNAV, la Fédération ; tout ça, je le suis ça de près grâce à la presse pro.
Georges Colson, au DITEX, m’a dit qu’il suffisait que je lui envoie un mail, mais je me suis posé beaucoup de questions quant à mon adhésion au SNAV.
Pourtant je vais y aller car l’utilité du SNAV, c’est sa force ; et sa force ce sont les adhésions. Ce ne sont pas les conseils juridiques ou autres que j’ai près de chez moi qui pourront me défendre devant un ministre."
TourMaG.com - Quel est l’avenir des agences de voyages ?
D. D. : "La relation entre les producteurs et les distributeurs est un peu compliquée. Tout le monde fait un peu de tout… Mais il y a des outils aujourd’hui, qui permettent de vendre différemment, de vendre autre chose aussi, à la carte par exemple…
Mais, on ne peut plus se satisfaire d’être des distributeurs de brochure. Il faut aller plus loin, être plus souple en profitant de notre proximité, car c’est un gros besoin du client.
Nous devons être une force de proposition, aller chercher le client, avoir un site pour animer nos ventes et développer le contact client, s’intéresser à lui et le connaître à fond."
TourMaG.com - La Proximité, c’est un élément du discours de TourCom…
D. D. : "Tant mieux. C’est le premier que j’ai approché… Quand j’étais du côté TO, je connaissais Richard Vainopoulos et je l’ai toujours trouvé clair, direct…
D’abord, ils m’ont accepté alors que j’étais en création, sans doute parce qu’ils me connaissaient, et puis plein de gens que j’apprécie sont chez Tourcom, ça m’a encouragé.
On contacte facilement le siège, ils donnent beaucoup d’infos, ils ont également de bons accords avec une bonne sélections de fournisseurs, quasi celle que j’aurais faite ; et puis il y a leurs réceptifs, il y a TourCom Groupe…
Tandis que Selectour avait deux agences à Reims, Thomas Cook 5… Je me voyais mal accepter d’emblée. Quant à pas de réseau du tout, ce n’était pas viable, on est plus fort avec un réseau..."
D. D. : "C’est l’investissement personnel, le temps qu’il faut donner, du lundi matin au samedi soir. On travaille pour nous, alors, ça va on est vraiment mobilisés mais ça exige quand même un énorme concentration… et puis la nuit, on refait ses calculs.
On sait que ça durera un an un an et demi comme ça, et puis il y a la famille, les enfants qui font des études… Travailler en couple, ça s’apprend aussi. Mais quand on est motivé, c’est plus facile et on apprend plus vite."
TourMaG.com - Les débats qui agitent la profession, ça vous intéresse ?
D. D. : "Malgré le travail qu’on a, je surveille tous les jours ce qui se passe entre le SNAV, la Fédération ; tout ça, je le suis ça de près grâce à la presse pro.
Georges Colson, au DITEX, m’a dit qu’il suffisait que je lui envoie un mail, mais je me suis posé beaucoup de questions quant à mon adhésion au SNAV.
Pourtant je vais y aller car l’utilité du SNAV, c’est sa force ; et sa force ce sont les adhésions. Ce ne sont pas les conseils juridiques ou autres que j’ai près de chez moi qui pourront me défendre devant un ministre."
TourMaG.com - Quel est l’avenir des agences de voyages ?
D. D. : "La relation entre les producteurs et les distributeurs est un peu compliquée. Tout le monde fait un peu de tout… Mais il y a des outils aujourd’hui, qui permettent de vendre différemment, de vendre autre chose aussi, à la carte par exemple…
Mais, on ne peut plus se satisfaire d’être des distributeurs de brochure. Il faut aller plus loin, être plus souple en profitant de notre proximité, car c’est un gros besoin du client.
Nous devons être une force de proposition, aller chercher le client, avoir un site pour animer nos ventes et développer le contact client, s’intéresser à lui et le connaître à fond."
TourMaG.com - La Proximité, c’est un élément du discours de TourCom…
D. D. : "Tant mieux. C’est le premier que j’ai approché… Quand j’étais du côté TO, je connaissais Richard Vainopoulos et je l’ai toujours trouvé clair, direct…
D’abord, ils m’ont accepté alors que j’étais en création, sans doute parce qu’ils me connaissaient, et puis plein de gens que j’apprécie sont chez Tourcom, ça m’a encouragé.
On contacte facilement le siège, ils donnent beaucoup d’infos, ils ont également de bons accords avec une bonne sélections de fournisseurs, quasi celle que j’aurais faite ; et puis il y a leurs réceptifs, il y a TourCom Groupe…
Tandis que Selectour avait deux agences à Reims, Thomas Cook 5… Je me voyais mal accepter d’emblée. Quant à pas de réseau du tout, ce n’était pas viable, on est plus fort avec un réseau..."