Les touristes français et étrangers sont réticents à réserver des séjours en France depuis les attaques terroristes de Paris - DR : Zerophoto - Fotolia.com
Avec 130 morts et des dizaines de blessés graves, le bilan humain des attaques terroristes qui ont frappé Paris et Saint-Denis, vendredi 13 novembre 2015, est très lourd.
Alors que l'état d'urgence, décrété immédiatement par le Président de la République François Hollande, vient d'être prolongé de trois mois, le tourisme réceptif en France devrait connaître des semaines compliquées.
D'après les professionnels avec qui nous avons pu nous entretenir, la situation est très délicate depuis samedi 14 novembre 2015.
C'est même "la catastrophe", nous confie une responsable de Ring Tours, DMC basé à Paris et qui propose des prestations pour une clientèle de groupes et d'individuels loisirs et d'affaires.
L'agence enregistre environ 60 % d'annulations pour les deux mois à venir. Ce qui représente un manque à gagner de 500 000 euros.
Ring Tours intervient principalement sur les marchés allemand, autrichien, espagnol, italien, scandinave. Mais aussi en Afrique du Sud, en Australie, au Brésil, aux USA et au Mexique.
Alors que l'état d'urgence, décrété immédiatement par le Président de la République François Hollande, vient d'être prolongé de trois mois, le tourisme réceptif en France devrait connaître des semaines compliquées.
D'après les professionnels avec qui nous avons pu nous entretenir, la situation est très délicate depuis samedi 14 novembre 2015.
C'est même "la catastrophe", nous confie une responsable de Ring Tours, DMC basé à Paris et qui propose des prestations pour une clientèle de groupes et d'individuels loisirs et d'affaires.
L'agence enregistre environ 60 % d'annulations pour les deux mois à venir. Ce qui représente un manque à gagner de 500 000 euros.
Ring Tours intervient principalement sur les marchés allemand, autrichien, espagnol, italien, scandinave. Mais aussi en Afrique du Sud, en Australie, au Brésil, aux USA et au Mexique.
"Les fournisseurs jouent le jeu"
Chez Alcep Travel & Events, autre DMC à Paris qui s'occupe uniquement de groupes de voyageurs d'affaires, "tout est annulé jusqu'à la fin de l'année", annonce Philippe Gombert, le gérant.
Au total, 6 séjours programmés par l'agence n'auront pas lieu.
Parmi eux, 5 sont supprimés et un autre, avec un groupe de 200 personnes, est reporté plus tard en 2016.
Du côté de Meeting the French, ce sont surtout les clients japonais qui annulent leurs séjours cette semaine. "Nous enregistrons environ 30 % d'annulations", regrette Vincent Gretinet, responsable commercial du DMC.
L'annulation d'une visite de repérage prévue en décembre 2015 et d'un séjour de groupe pour 2017 sont également à déplorer pour France Connection, nous explique une chef de projet de l'agence de voyages réceptive parisienne.
"Étant donné les circonstances, nous n'appliquons pas les conditions de réservation et d'annulation habituelles et nous remboursons 100 % des sommes versées", poursuit Vincent Gretinet de Meeting the French.
Même politique commerciale chez Alcep Travel & Events. "Les fournisseurs jouent le jeu. Par conséquent, nous pouvons accorder des remboursements sans frais à nos clients qui annulent", confirme Philippe Gombert.
En revanche, Vedettes de Paris ne propose pas le remboursement d'éventuels acomptes versés par les clients qui annulent. "Nous leur offrons la possibilité de reporter, ce qui pour le moment a été accepté dans tous les cas", explique Frédéric Avierinos, directeur général.
La société enregistre "environ 50 % d'annulations jusqu'à fin novembre 2015" pour son activité groupes et "entre 40 % et 50 % d'annulations" sur l'activité billetterie, poursuit le directeur général.
Au total, 6 séjours programmés par l'agence n'auront pas lieu.
Parmi eux, 5 sont supprimés et un autre, avec un groupe de 200 personnes, est reporté plus tard en 2016.
Du côté de Meeting the French, ce sont surtout les clients japonais qui annulent leurs séjours cette semaine. "Nous enregistrons environ 30 % d'annulations", regrette Vincent Gretinet, responsable commercial du DMC.
L'annulation d'une visite de repérage prévue en décembre 2015 et d'un séjour de groupe pour 2017 sont également à déplorer pour France Connection, nous explique une chef de projet de l'agence de voyages réceptive parisienne.
"Étant donné les circonstances, nous n'appliquons pas les conditions de réservation et d'annulation habituelles et nous remboursons 100 % des sommes versées", poursuit Vincent Gretinet de Meeting the French.
Même politique commerciale chez Alcep Travel & Events. "Les fournisseurs jouent le jeu. Par conséquent, nous pouvons accorder des remboursements sans frais à nos clients qui annulent", confirme Philippe Gombert.
En revanche, Vedettes de Paris ne propose pas le remboursement d'éventuels acomptes versés par les clients qui annulent. "Nous leur offrons la possibilité de reporter, ce qui pour le moment a été accepté dans tous les cas", explique Frédéric Avierinos, directeur général.
La société enregistre "environ 50 % d'annulations jusqu'à fin novembre 2015" pour son activité groupes et "entre 40 % et 50 % d'annulations" sur l'activité billetterie, poursuit le directeur général.
"Ca va être compliqué, au moins jusqu'en janvier"
Les proportions d'annulations varient d'une société à l'autre. Mais, pour la très grande majorité, c'est le calme plat en ce qui concerne les nouvelles réservations.
Les touristes, qu'ils soient Français, Européens ou qu'ils viennent de beaucoup plus loin, n'achètent plus de voyages en France.
"Il faut attendre que les choses se calment et que les gens oublient. Mais, ça va être compliqué, au moins jusqu'en janvier. En espérant que, d'ici là, un nouvel événement dramatique n'arrive pas", commente Vincent Gretinet, responsable commercial de Meeting the French.
Les difficultés pourraient meêm durer plus longtemps, selon Jean-François Guieu, directeur de Solotour, groupiste basé à Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône (13) :
"Notre campagne de ventes n'est pas encore lancée pour 2016, mais cela risque d'être très compliqué, début 2016, surtout pour les gros événements qui attirent beaucoup de monde, comme le Carnaval de Nice, par exemple."
Confirmation chez Ring Tours : "Nous enregistrons encore beaucoup de réservations, comme d'habitude, mais pour des séjours qui auront lieu beaucoup plus tard en 2016".
"C'est très mauvais, ajoute Philippe Gombert d'Alcep Travel & Events. Mais ça ne concerne pas que Paris. Toute la France est concernée".
Et pour appuyer ses propos, il cite l'exemple d'un de ses groupes qui a décidé d'annuler un séjour programmé à Grenoble, en Isère (38), en réaction aux attentats de Paris.
Les touristes, qu'ils soient Français, Européens ou qu'ils viennent de beaucoup plus loin, n'achètent plus de voyages en France.
"Il faut attendre que les choses se calment et que les gens oublient. Mais, ça va être compliqué, au moins jusqu'en janvier. En espérant que, d'ici là, un nouvel événement dramatique n'arrive pas", commente Vincent Gretinet, responsable commercial de Meeting the French.
Les difficultés pourraient meêm durer plus longtemps, selon Jean-François Guieu, directeur de Solotour, groupiste basé à Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône (13) :
"Notre campagne de ventes n'est pas encore lancée pour 2016, mais cela risque d'être très compliqué, début 2016, surtout pour les gros événements qui attirent beaucoup de monde, comme le Carnaval de Nice, par exemple."
Confirmation chez Ring Tours : "Nous enregistrons encore beaucoup de réservations, comme d'habitude, mais pour des séjours qui auront lieu beaucoup plus tard en 2016".
"C'est très mauvais, ajoute Philippe Gombert d'Alcep Travel & Events. Mais ça ne concerne pas que Paris. Toute la France est concernée".
Et pour appuyer ses propos, il cite l'exemple d'un de ses groupes qui a décidé d'annuler un séjour programmé à Grenoble, en Isère (38), en réaction aux attentats de Paris.
L'annulation de la Fête des Lumières est une très mauvaise nouvelle
Si la province n'est pas épargnée, les dégâts y semblent, malgré tout, moins importants. Le maintien des marchés de Noël de Strasbourg et de Colmar notamment permettent à Solotour de limiter les dégâts.
Jean-François Guieu, son directeur, déplore l'annulation d'un groupe qui avait prévu de participer au Congrès des Maires de France, lui aussi annulé.
C'est pourtant sur un autre événement déprogrammé que les conséquences sont les plus lourdes pour sa société avec 8 voyages de groupes annulés : la Fête des Lumières de Lyon. "Heureusement, la majorité des fournisseurs jouent le jeu et nous permettent de rembourser sans frais", précise le directeur de Solotour.
Ce dernier pointe un autre problème : l'annulation forcée des voyages scolaires en raison de l'interdiction des déplacements scolaires prévue par l'état d'urgence.
Un cas qui relève, en l’occurrence du "fait du prince", sorte de force majeure.
Jean-François Guieu, son directeur, déplore l'annulation d'un groupe qui avait prévu de participer au Congrès des Maires de France, lui aussi annulé.
C'est pourtant sur un autre événement déprogrammé que les conséquences sont les plus lourdes pour sa société avec 8 voyages de groupes annulés : la Fête des Lumières de Lyon. "Heureusement, la majorité des fournisseurs jouent le jeu et nous permettent de rembourser sans frais", précise le directeur de Solotour.
Ce dernier pointe un autre problème : l'annulation forcée des voyages scolaires en raison de l'interdiction des déplacements scolaires prévue par l'état d'urgence.
Un cas qui relève, en l’occurrence du "fait du prince", sorte de force majeure.
Nous avons sollicité plusieurs autres agences de voyages réceptives dans le cadre de la préparation de cet article.
Mais certaines, comme Paris City Vision, French Travel Partners et Voyages Services Plus, ont refusé de s'exprimer sur le sujet.
Nous avons également demandé un entretien avec Christian Mantei, directeur général d'Atout France pour connaître la position et la stratégie de l'agence de promotion touristique après les événements. Mais il n'a pas encore donné suite.
Mais certaines, comme Paris City Vision, French Travel Partners et Voyages Services Plus, ont refusé de s'exprimer sur le sujet.
Nous avons également demandé un entretien avec Christian Mantei, directeur général d'Atout France pour connaître la position et la stratégie de l'agence de promotion touristique après les événements. Mais il n'a pas encore donné suite.