Bruno Mounier : "Nous avons toujours de l’avance sur les réservations de l’an passé, mais elle se réduit petit à petit. Le « last minute » devient prépondérant pour plus de 50% des dossiers" (©BC)
TourMaG - Quel est votre ressenti sur le niveau des ventes tourisme de ces dernières semaines ?
Bruno Mounier : La saison sera bonne. Les réservations étaient bien parties quand on compare nos chiffres actuels à la même période de 2022, nouvelle année étalon qui nous a été très favorable.
Mais depuis courant mai, la performance quotidienne des ventes s’est un peu ralentie.
TourMaG - Est-ce que cela génère une inquiétude sur le résultat final ?
Bruno Mounier : Nous restons prudents. Nous avons toujours de l’avance sur les réservations de l’an passé, mais elle se réduit petit à petit.
Le deuxième constat qui nous fait nous tenir sur nos gardes est que le « last minute » devient prépondérant pour plus de 50% des dossiers, qui correspondent à des départs dans les 3 semaines. C’est vraiment un phénomène nouveau, qui a pris une accélération sur les trois dernières années. Précédemment, six mois à l’avance notre saison était bouclée.
Lire aussi : Azureva : "Une bonne saison été mais des signaux d’alerte pour 2023"
Bruno Mounier : La saison sera bonne. Les réservations étaient bien parties quand on compare nos chiffres actuels à la même période de 2022, nouvelle année étalon qui nous a été très favorable.
Mais depuis courant mai, la performance quotidienne des ventes s’est un peu ralentie.
TourMaG - Est-ce que cela génère une inquiétude sur le résultat final ?
Bruno Mounier : Nous restons prudents. Nous avons toujours de l’avance sur les réservations de l’an passé, mais elle se réduit petit à petit.
Le deuxième constat qui nous fait nous tenir sur nos gardes est que le « last minute » devient prépondérant pour plus de 50% des dossiers, qui correspondent à des départs dans les 3 semaines. C’est vraiment un phénomène nouveau, qui a pris une accélération sur les trois dernières années. Précédemment, six mois à l’avance notre saison était bouclée.
Lire aussi : Azureva : "Une bonne saison été mais des signaux d’alerte pour 2023"
Azureva : "On constate la montée en puissance des courts séjours"
TourMaG - Quelles conséquences cela peut avoir sur votre stratégie ?
Bruno Mounier : Il nous faut garder notre calme. On ne peut pas tirer de conclusions hâtives sur les résultats définitifs de la saison.
La complexité de l’analyse est renforcée par une deuxième tendance : la montée en puissance des courts séjours avec une multiplication des réservations de 3 ou 4 nuits, stimulées par les ponts du mois de mai.
TourMaG - Est-ce que cette situation est générale à tout votre parc ?
Bruno Mounier : Non, ce serait trop facile ! Il faut ajouter à ces tendances une très forte disparité géographique.
On constate un assez fort recul de la partie occidentale de la côte méditerranéenne, notamment sur le littoral du Languedoc-Roussillon, sans doute en raison des informations alarmantes sur le manque d’eau dans les Pyrénées-Orientales.. Au final, l'inquiétude ne s'est pas concrétisée.
Le Var et les Alpes-Maritimes sont moins affectés, mais il y a un mouvement de baisse par rapport à l’an dernier.
Bruno Mounier : Il nous faut garder notre calme. On ne peut pas tirer de conclusions hâtives sur les résultats définitifs de la saison.
La complexité de l’analyse est renforcée par une deuxième tendance : la montée en puissance des courts séjours avec une multiplication des réservations de 3 ou 4 nuits, stimulées par les ponts du mois de mai.
TourMaG - Est-ce que cette situation est générale à tout votre parc ?
Bruno Mounier : Non, ce serait trop facile ! Il faut ajouter à ces tendances une très forte disparité géographique.
On constate un assez fort recul de la partie occidentale de la côte méditerranéenne, notamment sur le littoral du Languedoc-Roussillon, sans doute en raison des informations alarmantes sur le manque d’eau dans les Pyrénées-Orientales.. Au final, l'inquiétude ne s'est pas concrétisée.
Le Var et les Alpes-Maritimes sont moins affectés, mais il y a un mouvement de baisse par rapport à l’an dernier.
La moyenne montagne connaît une progression rapide
TourMaG - Il y a donc d’autres régions qui bénéficient des reports ?
Bruno Mounier : L’équilibrage se fait au profit de la côte Atlantique avec un attrait accru pour le Pays basque et la Gironde, et le sud de la Bretagne. C’est une véritable migration qui s’organise en deux flux séparés vers le sud de la côte et le nord breton.
Seulement après viennent les départements de Vendée et Charente-Maritime qui suivent avec retardement et par phénomène de débordement quand les premiers choix sont déjà complets.
TourMaG - En dehors du littoral, y a-t-il d’autres régions en vogue ?
Bruno Mounier : Nous l’attendions depuis un moment, mais cette année est une vraie concrétisation : la forte accélération au bénéfice de la moyenne montagne.
Nos trois « best sellers » 2023 sont Murol au pied du massif du Sancy auvergnat, Bussang dans les Vosges et La Clusaz en Haute-Savoie. L’effet climat joue sans aucun doute car l’atmosphère y sera plus respirable en cas de nouvelle canicule, mais il y a aussi une tendance de fond pour l’attrait des activités outdoor en rivière, lac, découverte de la nature à pied ou en vélo.
Lire aussi : Les villages clubs Azureva jouent la carte du Made in France
Bruno Mounier : L’équilibrage se fait au profit de la côte Atlantique avec un attrait accru pour le Pays basque et la Gironde, et le sud de la Bretagne. C’est une véritable migration qui s’organise en deux flux séparés vers le sud de la côte et le nord breton.
Seulement après viennent les départements de Vendée et Charente-Maritime qui suivent avec retardement et par phénomène de débordement quand les premiers choix sont déjà complets.
TourMaG - En dehors du littoral, y a-t-il d’autres régions en vogue ?
Bruno Mounier : Nous l’attendions depuis un moment, mais cette année est une vraie concrétisation : la forte accélération au bénéfice de la moyenne montagne.
Nos trois « best sellers » 2023 sont Murol au pied du massif du Sancy auvergnat, Bussang dans les Vosges et La Clusaz en Haute-Savoie. L’effet climat joue sans aucun doute car l’atmosphère y sera plus respirable en cas de nouvelle canicule, mais il y a aussi une tendance de fond pour l’attrait des activités outdoor en rivière, lac, découverte de la nature à pied ou en vélo.
Lire aussi : Les villages clubs Azureva jouent la carte du Made in France
"Nous n'avons pas franchi le pas des grosses promotions"
TourMaG - Par rapport à cette situation, êtes-vous tenté de booster les remplissages défaillants par des promotions fortes ?
Bruno Mounier : Honnêtement, c’est un dilemme qui nous taraude tous les jours.
Nous avons déjà des offres promotionnelles en cours, dont un bon plan à moins 20% sur certaines destinations, et la gratuité des enfants jusqu’à 12 ans.
Faut-il aller plus loin ? Nous n’avons pas encore franchi le pas en attendant la fin du mois pour être certain des mouvements de réservation.
Nous sommes en alerte car une partie de nos concurrents, et notamment les grandes marques qui ont beaucoup de volumes, commencent à brader leurs tarifs plus tôt et plus largement que d’habitude. C’est un signal du marché qu’il nous faut prendre en compte.
TourMaG - Vous souhaitez avoir une démarche raisonnable ou raisonnée ?
Bruno Mounier : Notre interrogation est simple, pourquoi vouloir faire du volume sans marge quand les opérations se compliquent en raison du manque de personnel ?
Nous avons une offre très cohérente et on ne peut pas jouer sur différentes catégories de prestations. Il faut donc avoir une démarche maîtrisée. Ce que l’on constate et qui ajoute à nos interrogations, c’est l’allongement de la période de réflexion entre le premier devis et son acceptation. On est passé de 3-4 jours jusqu’à 10 jours consacrés au benchmarking.
Bruno Mounier : Honnêtement, c’est un dilemme qui nous taraude tous les jours.
Nous avons déjà des offres promotionnelles en cours, dont un bon plan à moins 20% sur certaines destinations, et la gratuité des enfants jusqu’à 12 ans.
Faut-il aller plus loin ? Nous n’avons pas encore franchi le pas en attendant la fin du mois pour être certain des mouvements de réservation.
Nous sommes en alerte car une partie de nos concurrents, et notamment les grandes marques qui ont beaucoup de volumes, commencent à brader leurs tarifs plus tôt et plus largement que d’habitude. C’est un signal du marché qu’il nous faut prendre en compte.
TourMaG - Vous souhaitez avoir une démarche raisonnable ou raisonnée ?
Bruno Mounier : Notre interrogation est simple, pourquoi vouloir faire du volume sans marge quand les opérations se compliquent en raison du manque de personnel ?
Nous avons une offre très cohérente et on ne peut pas jouer sur différentes catégories de prestations. Il faut donc avoir une démarche maîtrisée. Ce que l’on constate et qui ajoute à nos interrogations, c’est l’allongement de la période de réflexion entre le premier devis et son acceptation. On est passé de 3-4 jours jusqu’à 10 jours consacrés au benchmarking.
La clientèle de séminaires est active jusqu'au milieu de l'été
TourMaG - Est-ce vrai pour l’ensemble de vos clientèles ?
Bruno Mounier : Au-delà de la clientèle individuelle familiale que je viens d’évoquer, nous avons des remontées de la part de nos partenaires tour-opérateurs étrangers qui ne mettent plus la France en tête de leurs destinations mais préfèrent proposer l’Espagne, et même parfois la Grèce en deuxième position avant notre pays.
TourMaG - Ressentez-vous une concurrence accrue de la location saisonnière entre particuliers ?
Bruno Mounier : Sans conteste oui, avec une multiplication des plateformes, bien au-delà des traditionnels Airbnb ou Abritel.
TourMaG - Vous restez néanmoins confiant sur des performances satisfaisantes...
Bruno Mounier : Notre état d’esprit est le suivant : après un très bon démarrage de saison, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur l’ensemble de la saison estivale 2023 en France, car des tendances contradictoires se manifestent depuis le début de l’été.
Fort heureusement, en complément du marché des individuels familles, le segment des réunions d’entreprises est très dynamique avec des séminaires cette année jusqu’à mi-juillet dans certains villages.
Bruno Mounier : Au-delà de la clientèle individuelle familiale que je viens d’évoquer, nous avons des remontées de la part de nos partenaires tour-opérateurs étrangers qui ne mettent plus la France en tête de leurs destinations mais préfèrent proposer l’Espagne, et même parfois la Grèce en deuxième position avant notre pays.
TourMaG - Ressentez-vous une concurrence accrue de la location saisonnière entre particuliers ?
Bruno Mounier : Sans conteste oui, avec une multiplication des plateformes, bien au-delà des traditionnels Airbnb ou Abritel.
TourMaG - Vous restez néanmoins confiant sur des performances satisfaisantes...
Bruno Mounier : Notre état d’esprit est le suivant : après un très bon démarrage de saison, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur l’ensemble de la saison estivale 2023 en France, car des tendances contradictoires se manifestent depuis le début de l’été.
Fort heureusement, en complément du marché des individuels familles, le segment des réunions d’entreprises est très dynamique avec des séminaires cette année jusqu’à mi-juillet dans certains villages.
Retrouvez le catalogue Azureva sur Brochuresenligne.com