Depuis la mort du BTF au début du siècle, il n’existait plus en Belgique de vrais salons professionnels pour le tourisme outgoing. Si le BTF a mis fin à ses jours, s’étaient principalement dû à trois facteurs concomitants.
Le premier, la date de ce salon qui traditionnellement se situait en début novembre et subissait dès lors la concurrence d’autres grands événements européens comme Top Resa ou le salon britannique.
La seconde raison, c’est qu’avec le temps, le BTF avait pris une tendance de plus en plus marquée à ressembler à une foire commerciale plutôt qu’à une véritable réunion professionnelle. Enfin, la structure même du marché belge qui fait que, selon les données, deux grands groupes Jetair et Thomas Cook détiennent ensemble près de 80 % du marché.
2 TO couvrent grosso modo 95 % des besoins du marché
Or ses deux groupes avec leurs différents produits Thomas Cook, Pegase, Jetair, Seagull VIP Selection ont une offre qui couvre grosso modo 95 % des besoins du marché et des destinations. En d’autres termes, pour ces deux groupes, le BTF ne leur semblait plus indispensable.
Enfin, il faut retenir que ces deux groupes disposent également d’un réseau de vente d’AGV ouverte (TUI Travel Center et Thomas Cook Travel Shop) ou fermée (Nouvelles Frontières, Sunjet et Neckermann)
Il était donc logique qu’aussi bien Thomas Cook que Jetair se retirent du BTF et décident d’organiser chacun dans leurs coins leurs propres manifestations annuelles de présentation de leurs services aux agences.
Conséquence, les autres organisations, TO comme fournisseurs divers ne disposaient plus d’organisations pour présenter au plus grand nombre leurs offres. Devant ce vide, deux responsables d’AGV, Wilfried Lauwers et Bernard Phillipart de Foy, ont pris le taureau par les cornes et ont eu la volonté de monter une nouvelle manifestation généraliste : le BTExpo.
Première organisation, premier succès
Très rapidement, il a été décidé de tenir compte de ce qui avait provoqué la mort du BTF. La date ? la troisième semaine de décembre. Les animations musicales ou folkloriques? Interdites sur les stands, la grandeur des espaces des exposants limitée afin qu’aucun des exposants, en dehors des sponsors, n’écrasent les espaces des autres.
Dans les faits, BTExpo 2004 occupait deux grands halls. Le premier réservé aux stands des exposants. Le second comportant un espace VIP avec un restaurant-bar où les réunions plus privatives pouvaient avoir lieu et différentes salles pour les conférences de presse, les workshops de formation. En somme, enfin un véritable salon professionnel.
Très rapidement, les deus grands groupes font savoir qu’ils ne désirent pas participer au BTExpo. Pour Jetair, les dates proposées, les 15 et 16 décembre, correspondent à leur Roadshow, et pour Thomas Cook, c’était l’organisation, le weekend précédent le BTExpo. Petit ennui quant à ces affirmations, la décision du choix des dates a eu lieu au début de l’année. C’est-à-dire quant tout était possible pour s’adapter à l’arrivée de BTExpo sur le marché.
Deuxième argument qui nous avait été expliqué en son temps, l’un des deux groupes souhaitait disposer d’un espace exposition et d’animations ne correspondant pas à l’esprit même de BTExpo.
En réalité, aussi bien pour Jetair et pour Thomas Cook, il semble qu’ils n’ont pas cru au succès du nouveau salon de Bruxelles. Plus précisément et quoi qu’ils le démentent avec force aujourd’hui, c’est à une certaine forme de domination totale du marché que l’on assiste dans les faits. Comme l’un des visiteurs du salon nous l’a expliqué « Thomas Cook et Jetair sont là, les autres doivent se plier à notre volonté. »
Autres absents de marque, les autorités belges. La Belgique a beau compter 5 à 6 ministres en charge du tourisme, pas un n’a daigné juger bon de venir jeter un couip d’œil, ni envoyer leur chef de cabinet. Peut-être que pour ceux-ci, les agents de voyages belges ne valent pas le déplacement…
Le tiercé gagnant : BTExpo, Jetair, Thomas Cook
Le mieux, pour départager les différentes organisations est de regarder les chiffres.
Thomas Cook a accueilli pour son organisation qui a eu lieu samedi après-midi et soir 750 visiteurs et 120 hôteliers présentaient leurs offres. Jetair pour ses road shows qui avaient lieu dans plusieurs villes, à plusieurs dates dans la semaine et donc se voulant proche des agences, a accueilli 1200 visiteurs et une centaine d’exposants étaient présents.
BTExpo score quant à lui avec 1351 AGV (1253 agences belges et 98 étrangères provenant de France et des Pays-Bas) et 714 visiteurs divers comprenant des étudiants de dernière année (183), des professionnels du tourisme (+/- 200), des hôteliers (54), des invités par les organisateurs ou les exposants (200).
A ces chiffres, il faut également ajouter d’autres visiteurs comme les medias professionnels, le personnel des exposants, des stagiaires d’AGV, … Au total, BTExpo a donc accueilli pas moins de 3000 visiteurs….
Y a pas photo… Pour une première BTExpo s’est immédiatement imposé comme étant un must pour la petite Belgique. La preuve, c’est que jeudi après-midi, nous avons reçu un coup de téléphone de l’un des deux grands qui nous disait qu’en aucun cas, il n’avait voulu boycotter BTExpo.
Quant au directeur commercial de l’autre géant, contacté par nos soins, il nous a expliqué qu’il avait voulu d’abord observer BTExpo et les résultats de celui-ci avant de s’engager…
Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be
Le premier, la date de ce salon qui traditionnellement se situait en début novembre et subissait dès lors la concurrence d’autres grands événements européens comme Top Resa ou le salon britannique.
La seconde raison, c’est qu’avec le temps, le BTF avait pris une tendance de plus en plus marquée à ressembler à une foire commerciale plutôt qu’à une véritable réunion professionnelle. Enfin, la structure même du marché belge qui fait que, selon les données, deux grands groupes Jetair et Thomas Cook détiennent ensemble près de 80 % du marché.
2 TO couvrent grosso modo 95 % des besoins du marché
Or ses deux groupes avec leurs différents produits Thomas Cook, Pegase, Jetair, Seagull VIP Selection ont une offre qui couvre grosso modo 95 % des besoins du marché et des destinations. En d’autres termes, pour ces deux groupes, le BTF ne leur semblait plus indispensable.
Enfin, il faut retenir que ces deux groupes disposent également d’un réseau de vente d’AGV ouverte (TUI Travel Center et Thomas Cook Travel Shop) ou fermée (Nouvelles Frontières, Sunjet et Neckermann)
Il était donc logique qu’aussi bien Thomas Cook que Jetair se retirent du BTF et décident d’organiser chacun dans leurs coins leurs propres manifestations annuelles de présentation de leurs services aux agences.
Conséquence, les autres organisations, TO comme fournisseurs divers ne disposaient plus d’organisations pour présenter au plus grand nombre leurs offres. Devant ce vide, deux responsables d’AGV, Wilfried Lauwers et Bernard Phillipart de Foy, ont pris le taureau par les cornes et ont eu la volonté de monter une nouvelle manifestation généraliste : le BTExpo.
Première organisation, premier succès
Très rapidement, il a été décidé de tenir compte de ce qui avait provoqué la mort du BTF. La date ? la troisième semaine de décembre. Les animations musicales ou folkloriques? Interdites sur les stands, la grandeur des espaces des exposants limitée afin qu’aucun des exposants, en dehors des sponsors, n’écrasent les espaces des autres.
Dans les faits, BTExpo 2004 occupait deux grands halls. Le premier réservé aux stands des exposants. Le second comportant un espace VIP avec un restaurant-bar où les réunions plus privatives pouvaient avoir lieu et différentes salles pour les conférences de presse, les workshops de formation. En somme, enfin un véritable salon professionnel.
Très rapidement, les deus grands groupes font savoir qu’ils ne désirent pas participer au BTExpo. Pour Jetair, les dates proposées, les 15 et 16 décembre, correspondent à leur Roadshow, et pour Thomas Cook, c’était l’organisation, le weekend précédent le BTExpo. Petit ennui quant à ces affirmations, la décision du choix des dates a eu lieu au début de l’année. C’est-à-dire quant tout était possible pour s’adapter à l’arrivée de BTExpo sur le marché.
Deuxième argument qui nous avait été expliqué en son temps, l’un des deux groupes souhaitait disposer d’un espace exposition et d’animations ne correspondant pas à l’esprit même de BTExpo.
En réalité, aussi bien pour Jetair et pour Thomas Cook, il semble qu’ils n’ont pas cru au succès du nouveau salon de Bruxelles. Plus précisément et quoi qu’ils le démentent avec force aujourd’hui, c’est à une certaine forme de domination totale du marché que l’on assiste dans les faits. Comme l’un des visiteurs du salon nous l’a expliqué « Thomas Cook et Jetair sont là, les autres doivent se plier à notre volonté. »
Autres absents de marque, les autorités belges. La Belgique a beau compter 5 à 6 ministres en charge du tourisme, pas un n’a daigné juger bon de venir jeter un couip d’œil, ni envoyer leur chef de cabinet. Peut-être que pour ceux-ci, les agents de voyages belges ne valent pas le déplacement…
Le tiercé gagnant : BTExpo, Jetair, Thomas Cook
Le mieux, pour départager les différentes organisations est de regarder les chiffres.
Thomas Cook a accueilli pour son organisation qui a eu lieu samedi après-midi et soir 750 visiteurs et 120 hôteliers présentaient leurs offres. Jetair pour ses road shows qui avaient lieu dans plusieurs villes, à plusieurs dates dans la semaine et donc se voulant proche des agences, a accueilli 1200 visiteurs et une centaine d’exposants étaient présents.
BTExpo score quant à lui avec 1351 AGV (1253 agences belges et 98 étrangères provenant de France et des Pays-Bas) et 714 visiteurs divers comprenant des étudiants de dernière année (183), des professionnels du tourisme (+/- 200), des hôteliers (54), des invités par les organisateurs ou les exposants (200).
A ces chiffres, il faut également ajouter d’autres visiteurs comme les medias professionnels, le personnel des exposants, des stagiaires d’AGV, … Au total, BTExpo a donc accueilli pas moins de 3000 visiteurs….
Y a pas photo… Pour une première BTExpo s’est immédiatement imposé comme étant un must pour la petite Belgique. La preuve, c’est que jeudi après-midi, nous avons reçu un coup de téléphone de l’un des deux grands qui nous disait qu’en aucun cas, il n’avait voulu boycotter BTExpo.
Quant au directeur commercial de l’autre géant, contacté par nos soins, il nous a expliqué qu’il avait voulu d’abord observer BTExpo et les résultats de celui-ci avant de s’engager…
Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be